Le cumul annuel des dépôts à terme effectués à l’ouverture de nouveaux comptes dans les banques de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) est ressorti à 8.396 milliards de FCFA (environ 14,273 milliards de dollars) en 2017, a révélé mardi la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Comparés en 2016 où ils s’élevaient à 8.059 milliards FCFA en 2016, ces dépôts connaissent une hausse de 4,2% (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar). Selon la BCEAO, cette progression est en lien notamment avec « la hausse des dépôts à terme effectués par les entreprises publiques (plus 17,6%), les ménages (plus 10,0%), et les entreprises privées du secteur productif (plus 5,0%) ».
Par pays, le montant des nouveaux dépôts à terme s’est inscrit en hausse au Sénégal (+42,9%), en Côte d’Ivoire (plus 17,1%), au Mali (plus 14,6%) et au Bénin (plus 7,1%). Par contre, des baisses sont enregistrées en Guinée-Bissau (moins 54,0%), au Togo (moins 28,0%), au Burkina (moins 13,8%) et au Niger (moins 7,2%).
L’examen de la structure des dépôts suivant leur durée révèle qu’en 2017, 81,4% des dépôts effectués par les agents économiques sont de court terme (inférieur ou égal à 2 ans), 21,6% sont de moyen terme (entre 2 ans et 5 ans) et 5,8% sont de long terme (16,4%).
Selon la BCEAO, la prépondérance des dépôts de court terme traduit le fait que les agents économiques constituent des ressources pour satisfaire des besoins plus ou moins immédiats. « Cette structure des dépôts peut constituer un obstacle dans le processus d’octroi des crédits et de financement de l’économie, car elle limite la capacité des banques à accorder des crédits à long terme », souligne la Banque centrale.
L’institut d’émission est d’avis en effet que la mobilisation de ressources en vue du financement de l’économie de l’UEMOA nécessite la disponibilité d’une épargne adaptée au besoin de ce financement.