Le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, a souligné, mardi, la nécessité de corriger la situation liée à la faible représentation des femmes au sein des forces de l’ordre des pays de la sous-région ouest-africaine.
« Les femmes qui constituent près de la moitié de nos populations sont faiblement représentées au sein des forces de l’ordre. Il urge d’y apporter des correctifs nécessaires à ce niveau », a-t-il dit à l’ouverture, à Dakar, d’une conférence régionale intitulée : « Parer la route pour la femme ».
Cette rencontre de quatre jours a enregistré la participation de 30 femmes venant des forces de l’ordre du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Sénégal.
« Nous reconnaissons que la nécessité d’une meilleure intégration des femmes dans les forces de l’ordre est absolue mais aussi et surtout le devenir et leur avancement aux grades supérieurs restent incontestables », a-t-il notamment ajouté.
Selon lui, le nombre de personnels féminins dans les postes de responsabilité et de commandement dans les forces de l’ordre étant toujours très faible, il est important de travailler à y apporter les correctifs nécessaires.
« Il est heureux de constater que nos vaillantes forces de sécurité dont nous saluons le professionnalisme, s’acquittent de la protection des biens et des personnes avec beaucoup de dévouement et d’efficacité », a-t-il poursuivi.
L’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Tulinabo Mushingi, a insisté sur l’engagement de son pays pour l’inclusion significative des femmes dans les forces de l’ordre.
« La présence de nos sœurs du Mali, du Niger et du Burkina Faso est un signal fort, et nous remercions les autorités de ces pays d’avoir bien voulu les désigner pour y participer », a quant à elle indiqué la cheffe du service des enquêtes judiciaires de la division spéciale de cybersécurité de la Direction de la police judiciaire, Aïssatou Fall.
Elle a émis le souhait de voir la mise en place, à l’issue de la conférence, d’un « vaste et dynamique » réseau des femmes servant dans les différentes unités des forces de défense et de sécurité des quatre pays participants.