Le 17e anniversaire du naufrage du bateau « Le Joola’’ fait le menu de plusieurs journaux dakarois ce Jeudi, les sujets portant sur l’inauguration de la mosquée massalikoul djinane se trouvant un peu relégués au second plan.
Le journal Le Quotidien titre ainsi : « L’état d’un naufrage », 17 ans après ce drame intervenu dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002 au large des côtes gambiennes et qui a fait 1863 victimes – décompte officiel – pour 65 rescapés.
« On ne se lassera pas de répéter le bilan : 1863 disparus et 65 rescapés. Voilà ce qu’a coûté le naufrage du bateau Le Joola, l’une des plus grandes catastrophes maritimes au monde survenue le 26 septembre 2002 au large des côtes gambiennes », écrit Le Quotidien.
« L’Etat, qui avait reconnu sans réserve sa responsabilité dans cette tragédie, avait pris un certain nombre d’engagements dont l’indemnisation des ayants-droit des familles des victimes de cette tragédie. Des familles qui avaient à leur tour listé, au lendemain du drame, un certain nombre d’exigences remises au goût du jour à l’occasion de chaque anniversaire du naufrage », ajoute le journal.
L’Observateur revient sur ce sujet en proposant une interview d’une rescapée évoquant son drame, pendant que Walfquotidien ouvre sur le témoignage « inédit » d’un commandant de gendarmerie sur ce drame.
Major Alioune Kandji, ce comandant de la gendarmerie préposé à l’identification des victimes, retrace pour le journal « le film des évènements, l’ambiance et les circonstances ayant conduit au drame ».
Le gendarme, aujourd’hui à la retraite, « revient sur les minutes de l’accident sous forme de prose, dans le rôle d’une victime témoignant à titre posthume ». Walfquotidien retient par ailleurs qu’il n’y aura « plus jamais de sanctions contre les responsables du naufrage Le Joola ».
« Sur le volet judiciaire, la justice française a blanchi tout le monde, de même que celle sénégalaise qui avait auparavant classé le dossier sans suite. Et toutes ces décisions devenues définitives sont insusceptibles de recours », note Walfquotidien.
Ce constat inspire à Vox Populi sa manchette : « Retour sur une catastrophe sans auteur ni châtiment ». Le 17e anniversaire de ce drame « remet au goût du jour le laxisme +coupable+ des autorités étatiques face à certains drames qui minent la société sénégalaise », relève Enqête.
Kritik’ signale que les villages d’enfants SOS « prennent en charge 50 pupilles et appuient 1027 familles » de victimes de ce drame, avant de faire le lien entre l’anniversaire de ce drame et l’inauguration, vendredi, de la mosquée massalikoul djinane à Dakar. « Le naufrage de Satan », affiche le journal à ce sujet.
« Wade toujours aussi populaire », constate Tribune, faisant le récit de la visite de l’ancien président Abdoulaye Wade au khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké, en relation avec l’inauguration vendredi de la mosquée massalikoul djinane.
« Wade, l’attraction », renchérit Sud Quotidien. « Un accueil triomphal et mouvementé » pour Abdoulaye Wade, reçu par le khalife général des mourides, à la suite du président du parti Rewmi, l’ancien Premier ministre Idrissa Seck.
Selon Sud Quotidien, à l’arrivée de Me Wade à « Keur Serigne Touba », lieu de résidence du khalife à Dakar, « la foule s’est déchaînée. Il s’en est suivi une bousculade et un désordre, obligeant la police et le +protocole+ trouvé sur place à repousser tout le monde, y compris les journalistes venus couvrir les visites ».
« Défilé libéral chez Serigne Mountakha (Mbacké) », indique Le Témoin quotidien, selon lequel les chefs des deux principaux partis libéraux du Sénégal « ont fait leur +ziar+ au khalife général des mourides », en prélude à l’inauguration de la mosquée massalikoul djinane.
Sur un tout autre sujet, L’As titre : « Une catastrophe ambiante », en parlant des habitations construites sur le pipeline de la Société africaine de raffinage (SAR), à Dakar. Un laxisme de plus, selon ce journal.
Le Soleil parle de finances publiques, avec comme invité le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo. Il « dit tout sur la politique de rationalisation, l’endettement du Sénégal, la mission du FMI, la coexistence avec le ministère de l’Economie et du Plan, la deuxième loi de finances rectificative ».