L’ambassadeur d’Israël au Sénégal, Roï Rosenblit, a assuré mercredi que ’’les bonnes relations’’ de coopération entre les deux pays seront maintenues quel que soit le vainqueur des dernières élections législatives israéliennes.
« La politique internationale d’Israël va être la même. En nous allons maintenir les bonnes relations de coopération avec le Sénégal », a-t-il déclaré lors d’un petit déjeuner de presse au cours duquel, les discussions ont porté sur la coopération bilatérale israélo-sénégalaise, mais également sur les élections législatives israéliennes du 17 septembre dernier.
A l’issue de ces élections, les partis du Premier ministre sortant, Benyamin Netanyahu et de son opposant principal, Benny Gantz, sont au coude-à-coude, après le dépouillement de la quasi-totalité des bulletins de vote.
Selon les derniers résultats provisoires annoncés mercredi matin par Roï Rosenblit, le Likoud de Netanyahu et le parti Bleu-Blanc de son rival Gantz, sont à égalité.
Le parti de Netanyahu, dit-il, a obtenu trente-deux sièges, et celui de Gantz, trente-trois sièges sur les cent-vingt que compte la
Knesset, le parlement israélien.
A en croire le diplomate israélien, aucun de ces grands partis ne parvient pour le moment, avec leurs alliés respectifs, à franchir le seuil des soixante et un députés pour obtenir une majorité à la chambre.
« Si cette situation persiste au bout de soixante jours, nous serons obligés d’organiser de nouvelles élections. Ce qui serait catastrophique pour notre pays qui serait resté ainsi plus d’une année sans gouvernement avec toutes les conséquences désastreuses y compris notamment l’absence de budget voté », a prévenu Roï Rosenblit.
Ces élections législatives sont les deuxièmes organisées en cinq, après celles tenues au mois d’avril dernier et qui s’étaient soldées par un échec pour le Premier ministre sortant, à former un gouvernement de coalition.
La solution serait de « former un gouvernement d’union nationale » comme en 1984, ce qui permettrait aux deux partis d’ »administrer le pays successivement », en opérant de manière « concertée », à un « changement de Premier ministre au bout des deux premières années », a-t-il dit.
« C’est une solution possible », a soutenu l’ambassadeur israélien, soulignant tout de même que la seule difficulté en vue, sera de « trouver un consensus sur le candidat qui devra prendre les rênes du pays, en premier ».
Il a par ailleurs magnifié la coopération israélo-sénégalaise, laquelle, a-t-il rappelé est antérieure à l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale.
Selon lui, cette coopération embrasse plusieurs secteurs clés que sont l’agriculture, l’apiculture ou encore les nouvelles technologies.
« Mais le plus important pour nous, c’est de contribuer fortement à la formation des techniciens et formateurs sénégalais (…) mais également mettre à contribution le savoir-faire israélien, deuxième puissance mondiale après les Etats-Unis en terme de startup, pour faire une Sénégal, la première startup-nation de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il souligné.