Fatou Ly Sall déclare avoir reçu une lettre de licenciement de son employeur, qui lui reproche de ne pas aller se faire soigner et de se mettre en congé à la suite d’un éternuement.
Mme Sall dit avoir reçu une lettre de licenciement venant de son employeur, le 26 mars. « Insubordination, perte de confiance et faute lourde » sont les motifs invoqués par le directeur général du quotidien Le Soleil, Yakham Mbaye, a-t-elle dit à BBC Afrique.
« L’insubordination, est-ce parce que j’ai refusé d’aller [me faire consulter] ? C’est quoi l’insubordination ? Je ne sais pas. Je n’ai jamais reçu de demande d’explication de la part de la direction générale, ni du directeur général Yakham Mbaye ni de ses prédécesseurs« , a-t-elle argué.
Pour le patron du quotidien Le Soleil, l’attitude de Fatou Ly Sall constitue « une faute lourde ».
« Elle est arrivée à son lieu de travail en disant qu’elle a un état grippal, qu’elle tousse et éternue, ce qui a paniqué son entourage (ses collègues), qui a saisi la direction générale, que je représente. La direction générale a réagi en demandant à cette dame d’aller dans un établissement de santé indiqué. Elle a refusé de le faire », a dit M. Mbaye.
« Au regard du règlement intérieur de l’entreprise que je dirige, j’ai l’obligation et les prérogatives de dire à un employé que, puisque sa présence crée une ambiance délétère, de quitter son poste de travail et de se mettre en congé. Elle a refusé de s’exécuter après cette deuxième demande », a-t-il soutenu.
Et M. Mbaye d’ajouter : « Je lui ai adressé une mise en demeure écrite qu’elle a refusé de prendre. Elle a été licenciée pour faute lourde. »
La branche Le Soleil du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) déclare que Mme Sall a « envoyé un certificat médical à sa hiérarchie par voie électronique ».
Mais elle s’est ensuite fait licencier « pour faute lourde », affirme la section Synpics du journal, qui « demande à la direction générale [de l’entreprise] de revenir sur cette décision et de présenter à [Mme Sall] ses excuses, suite au préjudice moral qu’elle a subi ».