L’augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs du nettoiement et leur implication dans le processus de prise de décisions touchant à l’organisation et au fonctionnement du secteur figurent parmi les défis du Syndicat des travailleurs du nettoiement, a indiqué Madani Sy, son secrétaire général.
Les travailleurs du nettoiement demandent à être associés au processus de prise de décisions impactant l’organisation et le fonctionnement de leur secteur. Les défis restent encore aujourd’hui l’augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs, a-t-il laissé entendre lors d’un entretien avec l’APS.
« Les techniciens de surface ont de maigres revenus pour un métier exigeant un mental fort pour l’exercer. Nous avons réussi à décomplexer sa pratique alors que beaucoup pensaient au début que nous allions échouer’’, s’est réjoui le syndicaliste.
Il a souligné l’importance pour l’Etat du Sénégal de reconnaître le travail abattu jusque-là.
‘’Nous sommes devenus des experts, des consultants. Le défi majeur est que nous soyons associés dans toutes prises de décisions engageant notre secteur et que nous soyons mis dans des conditions de performance et que la question de notre plan de carrière soit résolue’’, a ainsi fait valoir Madani Sy.
Le syndicaliste a dans le même temps insisté sur l’importance de valoriser les travailleurs, exigeant que la volonté politique affichée dans l’investissement dans les infrastructures se traduise également dans la valorisation des techniciens de surface.
Il a salué les efforts consentis par le coordonnateur de l’Union de coordination de gestion des déchets solides (UCG) qui a octroyé une prime exceptionnelle de savon de 17 000 francs Cfa pour chaque technicien de surface, pour un effectif global de 10 700, permanents et volontaires.
Entre autres défis, M. Sy a évoqué, le programme des 100 mille logements, une initiative du gouvernement du Sénégal.
‘’Nous sollicitons aujourd’hui, une cité des travailleurs du nettoiement pour le service rendu à la Nation. Nous demandons au président de la République d’octroyer des maisons pour ces braves techniciens de surface qui se battent depuis plus de 50 ans pour que l’on ait des villes propres’’, a encore plaidé Sy.