Les producteurs de bananes affiliés à la coopérative Hormoni Boungna, située sur la corniche du Boudié, ont exprimé, ce mardi, leur besoin pressant d’accéder aux engrais et d’acquérir des équipements agricoles. Composée de cinq groupements d’intérêt économique (GIE), cette coopérative, active sur plus de quinze hectares à Badiari sur la corniche du Boudié, aspire à dynamiser la production dans la région tout en favorisant l’autonomisation des femmes, principalement parmi ses 170 membres, majoritairement des personnes du troisième âge.
La coopérative, confrontée à un manque de système d’irrigation approprié, se heurte également à des difficultés pour obtenir des engrais et ainsi augmenter la production. Ibsolo Mané, le secrétaire général de la coopérative, qualifie l’accès aux engrais de véritable casse-tête pour les producteurs de bananes de la région de Sédhiou. Il a appelé l’État à intensifier ses efforts pour faciliter cet accès ainsi que celui aux intrants agricoles, contribuant ainsi à la protection des investissements des producteurs.
La coopérative vend ses bananes, récoltées sur ce périmètre, à Dakar et sur le marché local. Durant la période de récolte, de nombreuses femmes fréquentent la coopérative pour acheter des bananes destinées à la revente à Sédhiou, chef-lieu de la région. Le secrétaire général a souligné que, bien que le kilogramme de banane soit vendu à 225 FCFA, un prix conçu pour aider les vendeuses, il est loin de répondre aux attentes des producteurs.
De septembre à février, la coopérative fait face à une diminution de la clientèle en raison de la saturation du marché par les gros producteurs. Un problème accentué par l’absence de réfrigération pour la conservation des bananes, entraînant parfois la détérioration des fruits. Mané a plaidé pour un soutien accru des autorités, soulignant que cela stimulerait l’intérêt des jeunes pour l’agriculture, contribuant ainsi à lutter contre l’exode rural et l’émigration clandestine.