Le gouvernement sénégalais a récemment pris une mesure cruciale en matière de transparence dans la gestion des ressources maritimes du pays. Hier, lundi 6 mai, la ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Dr Fatou Diouf, a rendu publique la liste des navires autorisés à exercer la pêche dans les eaux sous juridiction sénégalaise.
Cette initiative vise à garantir une gestion transparente des ressources naturelles, considérées comme un patrimoine national. Le document officiel émanant du ministère des Pêches révèle que 132 navires nationaux et 19 navires étrangers ont reçu l’autorisation de pratiquer la pêche dans les eaux sénégalaises. Il est toutefois noté que les dossiers en cours de renouvellement n’ont pas été inclus dans cette liste.
Par ailleurs, des données récentes indiquent qu’au 31 décembre 2023, un total de 17 449 pirogues, nationales et étrangères, ont été recensées, avec l’attribution de 7 493 permis. Sur ce nombre, 18 permis ont été délivrés à des étrangers, représentant ainsi 43% du total des permis. De plus, pour la période allant du 1er janvier au 30 avril de cette année, l’effectif piroguier national est estimé à 17 449 pirogues, avec la délivrance de 4 754 permis, équivalant à un taux de 27,25%.
Dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail des acteurs de la pêche artisanale, la direction de la pêche continentale a pris la décision d’installer des comités locaux de pêche artisanale. Ces comités auront pour mission de prendre en charge les préoccupations des professionnels de la pêche, notamment l’accès aux financements et aux équipements nécessaires. Cette décision vise à faciliter l’accès des acteurs de la pêche à ces ressources, tout en les accompagnant dans leurs activités maritimes.
La mise en place de ces comités régionaux s’inscrit dans une démarche plus large visant à soutenir et à promouvoir les activités économiques liées à la pêche, notamment dans des régions comme Louga, où les zones côtières telles que Potou et Lompoul sur mer sont des centres d’activités maritimes majeurs. Cette mesure devrait contribuer à la relance des activités économiques dans ces zones.
En annonçant la publication de cette liste, le gouvernement sénégalais réaffirme son engagement envers la transparence dans la gestion des ressources maritimes, un pas significatif vers une exploitation plus durable et équitable de ces précieuses ressources nationales.