Cinq députés français, principalement de l’opposition de gauche, soutenus par des membres du camp présidentiel, demandent la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le massacre de Thiaroye. Cet événement tragique a eu lieu le 1ᵉʳ décembre 1944 dans la banlieue de Dakar. Ce jour-là, des tirailleurs africains, revenus d’Europe après avoir combattu pour la France, ont été tués par l’armée française.
Un acte symbolique pour les 80 ans du massacre
Cette initiative survient à l’approche des 80 ans du massacre. Elle traduit une volonté de revisiter un épisode oublié de l’histoire coloniale française. Les députés ont choisi de nommer leur proposition en hommage à Ousmane Sembène. Ce célèbre écrivain et cinéaste sénégalais avait dénoncé ces injustices dans son film Camp de Thiaroye (1988).
Le contexte et les enjeux
Le massacre de Thiaroye incarne les discriminations subies par les soldats africains enrôlés dans l’armée française. Ces tirailleurs sénégalais avaient revendiqué leurs soldes et primes à l’égal de leurs homologues français. En réponse, l’armée française a ouvert le feu, causant des dizaines de morts.
Avec cette commission, les députés visent plusieurs objectifs :
- Identifier les responsabilités des autorités françaises de l’époque.
- Obtenir une reconnaissance officielle de ce massacre, souvent marginalisé dans l’histoire.
- Rendre hommage aux tirailleurs africains, dont les sacrifices sont encore insuffisamment valorisés.
Un soutien politique croissant
Selon RFI, des parlementaires de La France insoumise (LFI) et certains élus du camp présidentiel ont porté cette demande. Désormais, la commission compétente du Parlement doit l’examiner.
Un appel à la réhabilitation historique
Cette démarche s’inscrit dans un contexte de réflexion sur la mémoire coloniale et les réparations historiques. De nombreuses voix appellent à reconnaître le rôle crucial des tirailleurs africains dans l’histoire française.
Une mémoire à réhabiliter
Cette démarche s’inscrit dans un contexte plus large de débats sur la mémoire coloniale et les réparations historiques, alors que de nombreuses voix appellent à une réévaluation des relations franco-africaines et à une meilleure reconnaissance des contributions africaines à l’histoire française.