Dans le but de proposer aux Sénégalais une alternative véritable «tournant le dos aux pratiques politiciennes en cours», une nouvelle plateforme dénommée “Initiative politique citoyenne“ a vu le jour. Dans une déclaration parvenue à Sud quotidien hier, mardi 24 avril, ladite plateforme qui compte en son sein des personnalités individuelles, ainsi que des membres de mouvements citoyens, d’organisations de la société civile et de formations politiques, entend barrer la route au régime actuel et proposer une «offre politique de rupture».
La situation délétère qui existe dans la sphère politique, avec notamment une rupture du dialogue et un manque de confiance entre acteurs politiques, semble être favorable à la synergie des opposants au régime actuel. C’est le moins que l’on puisse dire au vu de la multiplication des plateformes de lutte contre le régime du président Macky Sall. L’espace politique sénégalais vient d’enregistrer un autre cadre politique, dénommé Initiative politique citoyenne (Ipc).
Dans le communiqué parvenu à Sud quotidien hier, mardi 24 avril, les initiateurs de l’Ipc informent que ledit cadre regroupe des personnalités individuelles, ainsi que des membres de mouvements citoyens, d’organisations de la société civile et de formations politiques.
Dans ce cadre, il faut noter la présence de formations politiques comme la Ld/Debout avec son coordonnateur Souleymane Guèye Cissé et l’ancien Sg de la Ld démissionnaire, Ousmane Ndoye, le Fsd/Bj de Cheikh Bamba Dièye, ou le Pac de Bruno D’Erneville. Sans être exhaustif, on dénombre aussi dans les rangs de l’Ipc, la plateforme « Avenir Senegaal Bi Ñu Bëgg » avec Mohamed Sall Sao, ou encore Leneen Ak Ñeneen, le Mpr, le Mrdp, Mrs, et des personnalités indépendantes tel que l’architecte Jean Charles Tall, etc.
Sur les raisons de la mise sur pied d’une telle plateforme, les initiateurs de l’Ipc partent du constat que le président de la République, Macky Sall, n’a «ni suivi les orientations de la Charte de gouvernance démocratique des Assises nationales qu’il avait signée, ni respecté son engagement à réduire le mandat présidentiel de sept à cinq ans et à se l’appliquer, ni tenu sa promesse de mettre en œuvre une gouvernance «sobre et vertueuse».
Pis, Souleymane Gueye Cissé et compagnie de l’Ipc, qui ont dressé un tableau sombre de la gestion de Macky Sall et, au-delà, des deux alternances au Sénégal, pensent que la situation appelle à une mobilisation de tous les patriotes. C’est ainsi qu’ils se sont fixés comme objectif «de mobiliser tous les citoyens conscients des dérives et méfaits de deux alternances» ratées et désireux de mettre fin à la pauvreté des populations, à l’affaissement de la vie démocratique, à la persistance de la politique politicienne et à la perte des valeurs qu’illustrent, de manière scandaleuse, la transhumance et la corruption». Mieux, l’Ipc compte créer ainsi une vaste plateforme politique pour «une alternative véritable», en élaborant «un plan d’actions» et en formulant «un programme alternatif pour la bonne gouvernance du pays».