Si l’on en croit le ministre de l’Economie et des Finances, tous les voyants sont au vert. Hier, il s’est prononcé sur la nouvelle note positive attribuée au Sénégal par l’agence Standard and Poor’s. Il s’est également expliqué sur la dette due aux entreprises et le niveau d’exécution du budget national.
L’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) maintient la note du Sénégal à B+, mais désormais avec perspective qui passe de stable à positive, depuis ce 15 juin 2018. Cette note vient sanctionner positivement la bonne évolution du cadre macroéconomique. Ce faisant, le ministre de l’Economie et des Finances s’en est réjoui hier, sur le plateau de la chaîne nationale RTS 1, et se projette sur une note encore améliorée. ‘’D’ici un an, dit-il, le Sénégal pourrait être rehaussé par cette agence, si la croissance se poursuit, si le déficit et l’inflation sont maîtrisés et si le risque d’endettement aussi est géré’’. Le ministre de l’Economie de revenir sur la procédure de notation en indiquant que le pays a été évalué selon fondamentalement quatre critères. Le premier critère, c’est ‘’la solidité économique’’, c’est-à-dire la capacité du pays à résister aux chocs. Le second critère, avance l’argentier de l’Etat, c’est la ‘’solidité institutionnelle’’ visant à voir si le pays a des institutions judiciaires et administratives capables de tenir le pays. La ‘’solidité budgétaire’’ en fait partie et consiste à voir si le pays est bien tenu sur le plan des finances publiques. Il s’agit, selon le ministre, de voir l’état des recettes. Notamment, ‘’si les dépenses sont correctement exécutées et si l’inflation est bien maîtrisée et si la croissance est au rendez-vous’’. Enfin, le quatrième critère est la capacité à résister à des évènements imprévus comme les catastrophes.
‘’Sur l’ensemble de ces quatre critères, le Sénégal, avec la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent, est sur une très bonne trajectoire’’, se félicite Amadou Bâ. D’autant que ce bond en avant, poursuit l’argentier de l’Etat, va favoriser d’autres partenariats. La preuve, argue-t-il, déjà le Sénégal était sur le marché international et a été très performant par rapport aux autres qui y étaient. D’ailleurs, à propos de la notation, le ministre indique qu’aujourd’hui, seuls trois pays d’Afrique ont une notation supérieure à celle du Sénégal (Maroc, Afrique du Sud et Namibie). ‘’Avec la Côte d’Ivoire, relève-t-il, nous avons la même notation et avec cette perspective, nous avons pris une option d’être devant elle. Mais tous les autres pays qui sont notés, notamment l’Egypte, le Nigeria, le Cameroun, la Tunisie, ces pays du point de vue de l’appréciation de leur capacité à faire face à leurs engagements, le Sénégal est devant eux.’’
Très optimiste, le ministre de l’Economie est convaincu que cette note ouvre des perspectives. ‘’Cela veut dire, que l’année prochaine ou les années à venir, si l’on maintient cette trajectoire de croissance, celle-ci va se consolider et avec la mise en œuvre du PSE, notamment les projets et les réformes, le pays va connaître une croissance supérieure à 6%’’. Pour cela, il va falloir qu’il continue à gérer son budget de manière rigoureuse en maîtrisant son déficit et en ayant un contrôle parfait de l’endettement.