La collecte des parrainages en vue de l’élection présidentielle de février 2019 commence officiellement lundi au Sénégal.
Pour se porter candidat à la prochaine élection présidentielle, il faudra environ 52.000 signatures dans – au moins – la moitié des 14 régions du pays.
Cette disposition découle d’une nouvelle loi qui vise à imposer aux candidats un parrainage de 0,8 % du corps électoral.
Selon les autorités sénégalaises, ce texte de loi va permettre de faire « progresser la démocratie » en barrant la route aux candidats fantaisistes qui briguent la magistrature suprême.
La mesure vise aussi à réduire les frais liés à l’organisation du scrutin présidentielle, comme les dépenses de campagne, tout en améliorant pour les citoyens la lisibilité des listes électorales.
« Aucune démocratie n’organise une élection présidentielle sans filtrage. Quand on gouverne, on cherche à éviter ce qui bloque le système », avait déclaré Ismaïla Madior Fall, le ministre sénégalais de la justice, lors du vote de cette loi au mois d’avril.
Au Sénégal, le système de parrainage n’est pas une nouveauté. Depuis 1963, la loi exigeait des candidats à une présidentielle d’être parrainés par un parti politique ou par dix députés.
Ce nombre avait été réduit à cinq avant que la disposition ne soit retirée du code électoral.
En 1991, une nouvelle loi obligeait les candidats indépendants à obtenir 10 000 signatures.
Des dispositions remplacées par la nouvelle loi votée en avril dans un climat de contestation émaillé de violents heurts.