L’activité de la pêche au Sénégal a fortement progressé de 42,4% au deuxième trimestre 2018 comparée au premier trimestre 2018, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).La DPEE lie cette évolution aux améliorations simultanées des composantes artisanale et industrielle qui progressent respectivement de 51,4% et 24,4%.
« La progression des débarquements de la pêche artisanale est tirée par les régions de Thiès (plus35,1%), Saint-Louis (plus 227,3%) et Dakar (plus 161,1%) », précise la DPEE qui ajoute qu’à Dakar et Thiès, une forte présence des sennes tournantes est notée.
Cette dernière a occasionné d’importantes mises en terre des espèces pélagiques (maquereau, chinchards, sardinelles), anchois, carpes blanches, otholites, semi-pélagiques (ceintures) et tassergals. Concernant Saint-Louis, la bonne tenue des débarquements est, d’une part, liée au réchauffement des eaux de surface qui a induit des paramètres biologiques favorables aux poissons et aux pics de la campagne de pêche, d’autre part.
Pour sa part, la performance de la pêche industrielle est imputable aux captures de seiches et poulpes (plus 39,8%), sardinelles, maquereaux et chinchards (plus 409,7%) et de thons (plus 118,1%), les navires s’étant accrus de 14,7% sur la période (1033 navires dont 641 navires sénégalais et 392 navires étrangers). Au total, l’augmentation de l’offre a entraîné une baisse des prix du poisson frais de 20,9% sur la période.
Sur un an, l’activité de la pêche au Sénégal s’est, en revanche, repliée de 10,2%, au deuxième trimestre 2018, en liaison avec le recul des captures artisanales (moins 22,5%), toutefois, atténué par la progression des débarquements industriels (plus 45,2%).
Le repli des mises en terre de la pêche artisanale est surtout noté dans la région de Thiès (moins 48,0%), en rapport avec la migration des poissons et sennes tournantes vers le sud et le nouvel intérêt pour la pêche de poulpe.
A Dakar et Saint- Louis, par contre, les débarquements artisanaux du deuxième trimestre 2018 se sont respectivement consolidés de 3,3% et 256,7%, en glissement annuel. Dans la dernière région citée, la hausse des prises est favorisée par les paramètres environnementaux, à défaut de mise en œuvre effective des accords avec la Mauritanie.
S’agissant de la pêche industrielle, les prises se sont bien comportées au deuxième trimestre 2018, malgré une baisse de 4,4% du nombre de navires en action.