Dakar abrite, depuis hier, la Conférence ministérielle de haut niveau sur le riz. Il ressort de la rencontre que les pays africains ont importé environ 36 % de leurs besoins en riz en 2015, totalisant ainsi plus de 4 milliards de dollars américains par an.
Selon le responsable du Programme régional de la Fao pour l’Afrique, Abebe Haile-Gabriel, aujourd’hui, plus de la moitié des 43 pays producteurs de riz en Afrique sont des importateurs de cette céréale, avec des niveaux variant entre 10 et 93 %. C’est pourquoi il a appelé les pays africains à s’engager à créer et à appliquer rigoureusement des politiques favorables à l’autosuffisance en riz et à soutenir la croissance de l’industrie africaine du riz. Cette action, indique-t-il, aide à réduire de manière significative le risque de crises alimentaires et à contribuer à l’atteinte de l’objectif ‘’Faim Zéro’’. ‘’Nous avons besoin d’engagements politiques et d’investissements des secteurs public et privé, et nous devons nous concentrer sur au moins trois domaines prioritaires : améliorer les systèmes de semences de riz et les intrants agricoles associés, développer les technologies et les innovations rizicoles, et vulgariser la mécanisation à petite échelle’’, a-t-il souligné.
Pour soutenir la transformation du secteur rizicole en Afrique, la Fao consolide activement les partenariats avec les partenaires au développement régionaux et mondiaux, en stimulant la productivité, en renforçant les chaînes de valeur du riz et en appuyant une meilleure coordination des marchés régionaux. Selon certains de ses fonctionnaires, le renforcement des liens avec d’autres organisations telles que AfricaRice, Coalition pour le développement du riz en Afrique, Banque africaine de développement, etc., pour promouvoir et diffuser les meilleures pratiques sur le riz auprès des pays, se déroule efficacement.
Il faut relever que cette conférence organisée par la Fao, la Banque africaine de développement, AfricaRice, et le gouvernement du Sénégal, vise à générer une orientation et un soutien politique plus collectif. Elle est, en effet, une plateforme de discussion sur la mise en œuvre de programmes d’investissement sur la réalisation de l’autosuffisance en riz dans les pays africains et la création d’emplois rémunérateurs pour les jeunes et les femmes tout au long de la chaîne de valeur du riz.