Le dernier rapport sur les Perspectives de l’économie mondiale prévoit une croissance mondiale stable sur la période 2018–19, au rythme de 3,7 % comme en 2017.
« Cette croissance dépasse celle enregistrée n’importe quelle année entre 2012 et 2016 », souligne le Fonds monétaire international (FMI) sur sont site, en citant son nouveau rapport.
Cette prévision a toutefois été revue à la baisse comparée à la projection faite en avril. « En avril dernier, l’expansion généralisée de l’économie mondiale nous a amenés à prévoir une croissance de 3,9 % pour cette année et l’année prochaine. Cependant, étant donné ce qui s’est passé depuis, ce chiffre semble trop optimiste : plutôt que de s’accélérer, la croissance s’est stabilisée à 3,7 % », explique le FMI.
L’institution financière se réjouit de ce que « de nombreux pays ont atteint le plein emploi ou s’en approchent ». Elle indique également que les craintes déflationnistes antérieures ne sont plus aujourd’hui d’actualité.
Autant de facteurs qui font que les dirigeants ont « une excellente occasion pour accroître la résilience de leur économie et mettre en œuvre des réformes propices à la croissance ».
Le FMI n’en indique pas moins que « des nuages s’annoncent à l’horizon ». « La croissance s’est avérée moins équilibrée qu’on ne l’espérait. Non seulement certains des risques de dégradation que nous avions recensés dans notre dernier rapport sur les Perspectives de l’économie mondiale se sont matérialisés, mais de plus, la probabilité de nouveaux chocs sur notre prévision de croissance a augmenté », prévient le Fonds.
Il ajoute que « dans plusieurs grands pays, la croissance est portée par des politiques qui semblent intenables à long terme ». D’où l’urgence « pour les dirigeants de passer à l’action », souligne-t-il.
« Globalement, par rapport à il y a six mois, la croissance prévue pour 2018–19 dans les pays avancés est inférieure de 0,1 point de pourcentage, avec notamment des révisions à la baisse pour la zone euro, le Royaume-Uni et la Corée’’, soutient le FMI.
Il ajoute : « Les révisions à la baisse pour les pays émergents et les pays en développement sont plus marquées, à -0,2 et -0,4 point de pourcentage, respectivement, pour cette année et l’année prochaine ».
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