Trois personnes ont été arrêtées et placées en garde-à-vue dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Mariama Sagna, une militante du parti PASTEF, Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (opposition), a annoncé mardi, le procureur du tribunal de Pikine-Guédiawaye, Amadou Seydi, tout en écartant toute « connotation politique ».
La victime, âgée d’une trentaine d’années, a été retrouvée morte dans sa chambre à Keur Massar, samedi soir après être rentrée d’une réunion politique organisée par son parti dans cette banlieue de Dakar.
« A ce stade de l’enquête trois personnes » dont un charretier et deux autres qui ont reçu le poste de téléviseur volé au domicile de la victime « ont été placées en garde-à-vue », a expliqué le procureur Seydi lors d’un point de presse pour, dit-il « livrer des informations saillantes concernant l’enquête sur le viol suivi du meurtre de Mariama Sagna »
Par conséquent, a-t-il souligné, « il y a lieu de préciser que cette affaire ne revêt aucune connotation politique ».
« En outre, il ressort du certificat de genre de mort établi le 9 octobre 2018 qu’elle est décédée à la suite d’une asphyxie mécanique par strangulation et la présence de signes d’agression sexuelle a été notée », a dit le procureur.
« Les mis en cause l’ont attaqué et violé tout en l’étranglant pour l’empêcher de crier, causant ainsi sa mort », a-t-il renseigné.
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Selon lui, les deux présumés meurtriers, ont volé un poste téléviseur et un téléphone portable appartenant à la victime.
« Des investigations subséquentes menées par les éléments de la gendarmerie territoriale de Keur Massar, en collaboration avec leurs collègues de la Brigade de recherches de Faidherbe ont permis l’interpellation du premier charretier(…) qui a reconnu avoir participé à la commission des faits », a-t-il informé.
Toutefois, a poursuivi le procureur Seydi, le présumé meurtrier dit s’être contenté de « maîtriser Mariama Sagna par les jambes pour permettre à son acolyte de commettre le viol ».
Le mis en cause a révélé que c’est ce dernier qui a étranglé la victime, a-t-il révélé, ajoutant que le poste téléviseur a été retrouvé « soigneusement enveloppé dans un tissu et rangé » dans la chambre de la maman de son co-accusé qui habite à Niacoulrab (Rufisque).
« Le deuxième mis en cause est toujours en fuite et aux dernières nouvelles, il se trouverait aux environs de Kaolack. Et toutes les unités de la gendarmerie de la région sont en alerte et devraient procéder incessamment à son arrestation », a-t-il assuré.
Le procureur a présenté ses sincères condoléances à la famille de la victime, martelant que ’c’est un acte odieux, crapuleux qui a choqué tous et qui ne saurait rester impuni. »