Trois individus, Ibrahima Fall, Fodé Karé et Amadou Abdoulaye Marcel Gningue, sont poursuivis pour association de malfaiteurs, détention et commerce illicite d’armes, ainsi que tentative d’escroquerie. Leur jugement est prévu le 7 mars prochain au tribunal des flagrants délits de Dakar. Si le parquet obtient gain de cause, l’affaire pourrait être renvoyée devant la chambre criminelle.
L’enquête a débuté à la suite à des renseignements faisant état d’une vente illégale d’armes à feu dans la capitale. Les gendarmes ont réussi à approcher Ibrahima Fall, qui leur a vendu un pistolet de calibre 9 mm avant de leur proposer d’autres armes. Lors d’un rendez-vous fixé dans un restaurant, Ibrahima et Fodé ont été interpellés en possession d’armes non-létales. Ils ont reconnu leur culpabilité, affirmant avoir été approvisionnés par Amadou Abdoulaye Marcel Gningue.
Ibrahima Fall, établi aux États-Unis, prétend que les armes étaient factices et nie les accusations portées contre lui. Fodé Karé admet avoir fourni les armes et les avoir obtenues auprès de Mohamed Ng, recevant une part du bénéfice. Les enquêteurs ont également découvert des échanges téléphoniques indiquant la disponibilité de 10 autres armes chez Fodé.
Face à la gravité des accusations, le parquet demande que l’affaire soit jugée devant la chambre criminelle. Les avocats de la défense contestent cette demande, arguant que l’association de malfaiteurs ne constitue pas un crime et que le trafic d’armes n’est pas un délit. La décision finale sera prise lors du procès à venir.