Une situation tendue entoure actuellement Moussa Diop depuis sa mise en détention le vendredi 15 décembre. Le candidat à la présidentielle de février 2024, représentant la coalition And Gor Yi Jotna, fait l’objet de multiples accusations, notamment pour offense au chef de l’État, diffusion de fausses nouvelles et d’autres infractions connexes.
Les reproches qui lui sont adressés découlent de ses déclarations lors d’une conférence de presse. Il a publiquement évoqué l’implication présumée du Président Macky Sall et de l’ancien ministre Aly Ngouille Ndiaye dans l’octroi, dans des circonstances troubles, d’un permis d’exploitation d’une mine de diamants au Nord du Sénégal.
Pour contester cette détention, l’ancien directeur général de Dakar Dem Dèm (DDD) a pris l’initiative de solliciter l’intervention du Bâtonnier de l’ordre des avocats de Paris. Bés Bi a partagé cette information, soulignant que Moussa Diop a adressé un courrier au Bâtonnier, dénonçant ce qu’il considère comme une « violation de l’accord de réciprocité » entre les barreaux de Paris et du Sénégal, empêchant l’arrestation ou la détention d’un avocat sans décision du procureur général près la Cour d’appel, après information préalable du Bâtonnier.
Dans sa correspondance, Moussa Diop insiste sur son inscription régulière au Barreau de Paris et sur son domicile établi au cabinet Boubacar Wade du barreau du Sénégal. Il fait référence à la jurisprudence Juan Branco, évoquant un précédent où un avocat avait été arrêté au Sénégal dans des circonstances similaires avant d’être immédiatement libéré grâce à l’intervention du Bâtonnier de l’ordre des avocats de Paris, conformément à l’accord entre les deux barreaux.
Cette situation tendue illustre les enjeux entourant la détention de Moussa Diop et suscite un appel à la solidarité entre les barreaux pour garantir le respect des accords juridiques établis entre la France et le Sénégal.