Lors d’un point presse tenu dimanche dernier, les membres des Observatoires Territoriaux sur le Secteur Extractif (OTSE) des Communes de Darou Khoudoss, Mboro et Taiba Ndiaye ont lancé un appel urgent au gouvernement sénégalais pour une meilleure gestion des ressources extractives dans la région.
Ils ont mis en lumière les défis rencontrés dans leurs communautés, tels que le transport de produits dangereux sur les routes locales, les fuites de gaz nuisibles aux cultures et arbres fruitiers, ainsi que le non-respect des obligations environnementales et des dispositions sur le contenu local par les entreprises extractives.
Dans un communiqué adressé à PressAfrik, ils ont exhorté les entreprises à respecter leurs obligations légales et contractuelles, à garantir la sécurité des installations, et à être transparentes dans leur gestion des revenus sociaux et environnementaux. De même, ils ont appelé les autorités locales à renforcer l’intercommunalité pour une meilleure prise en charge des problèmes liés au secteur extractif, et à assurer la redevabilité dans l’utilisation des fonds destinés au développement local.
Les membres des OTSE ont également encouragé les communautés locales à rester vigilantes et à surveiller de près les engagements pris par les entreprises et les autorités. Ils ont exprimé leur soutien à l’État sénégalais dans sa volonté de réviser les contrats miniers et ont appelé à des mesures concrètes pour répondre aux conclusions de la Cour des comptes.
Ces observatoires jouent un rôle crucial dans la défense des droits des communautés locales en favorisant le dialogue et la concertation entre les différentes parties prenantes du secteur extractif. Leur mission comprend notamment la facilitation du dialogue entre les entreprises et les populations locales, la collecte et l’analyse des données sur l’exploitation minière et pétro-gazière, ainsi que la sensibilisation sur les revenus générés par ces activités.
Leur appel survient dans un contexte marqué par la récente publication d’un rapport de la Cour des comptes sur le contrôle des recettes issues du secteur minier, ainsi que par la volonté affirmée des nouvelles autorités de revoir les contrats miniers pour mieux protéger les intérêts nationaux.