Sénégal-Guinée : après Alpha Condé, la frontière s’ouvre

Trois semaines après le départ de l’ex-président déchu, la frontière entre la Guinée et le Sénégal ouvre de nouveau. La partie guinéenne avait interdit l’accès au Sénégal à la demande d’Alpha Condé il y a un an.  

C’est fait, l’axe est libre de nouveau. Les Sénégalais peuvent désormais renouer avec les entrées et les sorties sur la territoire guinéen et vice versa. De septembre 2020 à septembre 2021, le Sénégal n’a pas eu d’accès en Guinée à travers la frontière qui sépare les deux États. A la suite de l’élection présidentielle, l’ex-chef de l’État de Guinée a ordonné la fermeture de la frontière.

Comme raison de la fermeture de la frontière, l’ex-président renversé le 5 septembre 2021 mentionnait alors la sécurité intérieure. A ce sujet, la cible de la junte du CNRD avait confié à Jeune Afrique que « toutes les tentatives de déstabilisation de la Guinée indépendante viennent du Sénégal ».

En effet, Alpha Condé épinglait deux militants de la société civile, en exil au Sénégal. L’ex-chef de l’État accusait ces deux principaux meneurs du FNDC, d’organiser un mouvement insurrectionnel sur son territoire. Il reprochait les deux personnalités recherchées par la justice guinéenne d’introduire des armes de guerre sur le territoire. Pour maîtriser la menace, l’homme d’État avait verrouillé la frontière.

Par conséquent, la mesure a frappé le commerce, les services de transport, et autres activités économiques. La réouverture de la frontière il y a quelque temps vient redonner de la joie aux personnes et structures touchées.

Corridor Dakar-Bamako : 2 millions 700 mille tonnes de marchandises enregistrées

Plus de 2,7 millions tonnes, c’est le volume des marchandises en circulation entre Dakar au Sénégal et Bamako au Mali, au cours de l’année 2020.  L’information provient d’une mission de prospection et d’évaluation du Directeur général du Port autonome de Dakar (Pad).

Le volume des marchandises enregistrées dans le trafic entre la capitale du Sénégal et la capitale du Mali augmente de plus en plus. C’est du moins le constat qui se dégage à la lecture des données fournies par des autorités en charge du Port autonome de Dakar. C’était au terme d’une mission effectuée par Aboubacar Sédikh Bèye sur le corridor. Ladite mission a duré du 22 au 26 septembre 2021.

A la lecture du communiqué rendu public à la fin de la mission de prospection et d’évaluation du top management du (Pad), les chiffres sont forts révélateurs. 400 camions gros porteurs transportant des marchandises circulent sur le corridor Dakar-Kayès-Bamako en l’espace de 24 heures. Au terme de l’année précédente, la mission évalue le trafic entre le Sénégal et le Mali à 2 millions 700 mille tonnes.

Aux termes du Communiqué mentionné plus haut, la mission du directeur général du Pad avait un objectif précis. Il était ainsi question de « d’évaluer par une démarche participative l’état général de fonctionnement du corridor Dakar-Kayes-Bama­ko (…) la mission a pu mesurer à la fois les enjeux du trafic malien et l’impact sur l’économie des deux pays et la compétitivité du Pad ».

Selon l’information relayée par le quotidien.sn, le directeur général du Pad était accompagné dans cette mission par une délégation importante. Outre ses collaborateurs, d’autres personnalités étaient à sa suite. Il s’agit des représentants de la Communauté des acteurs portuaires du Sénégal (Cap/Sénégal), des Entre­pôts du Mali au Sénégal, du président de l’Union nationale des transporteurs du Sénégal et du Directeur général du Terminal vraquier du Séné­gal (Tvs).   

Par ailleurs, la mission a permis à la délégation de relever les obstacles qui menacent la fluidité du trafic. La multiplication des postes de contrôle, la durée des attentes aux frontières et l’état général de la route, sont des barrières qu’il conviendra de casser pour permettre au Pad d’atteindre les objectifs fixés.

Sénégal : pas un centime de plus pour le coach Aliou Cissé

Cissé maintient son poste en qualité de sélectionneur des Lions de la Téranga pour les 2 prochaines années. Mais le ministre des Sports Matar Ba a rejeté sa demande d’augmentation de la rémunération.

Deux ans de plus, c’est le temps que va durer le contrat établissant le prolongement. Aliou Cissé reste le coach des Lions du Sénégal jusqu’en septembre 2023. La Fédération sénégalaise de football vient de reconduire l’ancien Lion au poste sélectionneur national.

Pour la seconde fois depuis 2015, les autorités en charge du sport prolongent la durée de son contrat arrivé à terme le 31 août dernier. La nouvelle rendue publique lundi le 27 septembre suite au renouvellement du contrat, vient confirmer deux faits.

D’abord, la demande de Cissé d’un prolongement comme entraîneur sélectionneur national a trouvé écho favorable auprès de la Fédération. Par conséquent, l’ancien Lions de la Téranga qui a évolué aux côtés de Pape Bouba Diop, El Hadji Diouf, Henri Camara en 2002, reste sur le banc de touche des Lions. Son contrat arrivera à terme après la Coupe d’Afrique des Nations prévue en Côte d’Ivoire en 2023.

Cependant, le ministre des Sports a rejeté la deuxième demande formulée au cours des négociations. Aliou Cissé avait saisi l’opportunité pour demander l’augmentation de son salaire. Durant l’exécution du précédent contrat, cette rémunération s’élevait à 15 millions de FCFA. Néanmoins, le Lion devenu entraîneur de ses cadets va poursuivre son aventure au sein de l’équipe nationale de football.

Sénégal : le 5è recensement de la population aura lieu en 2023

Le Sénégal procèdera à un nouveau recensement de la population et de l’habitat au cours de l’année 2023. La nouvelle a été rendue publique lundi le 27 septembre 2021.

Des sources officielles, le cinquième Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5) aura lieu sur toute l’étendue du territoire sénégalais en 2023. L’opération débutera dans le courant du deuxième semestre de l’année, selon l’information rendue publique lundi, à la faveur d’un décret signé du président de la République Macky Sall.

L’objectif du RGPH-5 est de mettre à la disposition de l’Etat sénégalais et des acteurs de développement, des « données statistiques récentes et exhaustives » pour une meilleure planification du développement économique, social et environnemental, ainsi qu’un suivi-évaluation régulier des politiques et programmes de développement.

Après le dernier recensement effectué en 2013, voici annoncé le suivant dans moins de deux ans. À la lecture de du document officiel source de la nouvelle, les cibles du dénombrement sont non seulement les Sénégalais, mais aussi toutes les personnes physiques et les habitants qui vivent sur le territoire du Sénégal.

D’après les chiffres collectés sur le site Perspective Monde, un outil pédagogique des grandes tendances mondiales, la population du Sénégal est estimée à 16.743.930 habitants en 2020. Un chiffre qui se rapproche également des projections de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, qui évalue cette population à 16.705.608 habitants la même année.

Sénégal : les milliers de mourides fidèles au Grand Magal

La Grande Mosquée de la ville de Touba a accueilli ce dimanche des milliers de Sénégalais. C’était à l’occasion de la 127è édition du pèlerinage annuel du Grand Magal. Cet événement commémore l’anniversaire de l’envoi en exil du fondateur des mourides Cheikh Ahmadou Bamba par les autorités coloniales françaises.

Une foule immense a convergé ce dimanche 26 septembre à la Grande Mosquée de Touba, ville religieuse située à 184 km de Dakar la capitale. Malgré les restrictions liées à la pandémie à Coronavirus, des milliers de Sénégalais ont pris part au pèlerinage religieux. Aucun citoyen attaché à l’histoire coloniale n’a voulu manqué la cérémonie annuelle qui commémore l’exil du fondateur de la communauté mouride.     

L’événement se célèbre le 18 safar, deuxième mois du calendrier hégirien. Le mouridisme est une confrérie musulmane née au Sénégal dans la deuxième moitié du xixe siècle. Les mourides sont d’obédience soufie (sunnite). Ils constituent l’une des quatre principales confréries qui jouent encore un rôle important dans la vie des habitants du Sénégal dont plus de 90 % sont musulmans.

A l’occasion de ce rendez-vous inévitable dans le pays, la communauté mouride se rassemble à la Grande Mosquée de la deuxième ville la plus peuplée du pays. Cette occasion leur permet de rendre hommage à leur ancêtre Bamba (1853-1927), dit Serigne Touba, en récitant ses poèmes et en priant sur sa tombe. C’est aussi l’opportunité de traiter des questions liées à leur développement.

La marée humaine observée cette année jusqu’à la clôture du pèlerinage lundi, découle à juste titre de l’attachement de cette communauté à leur ancêtre, le fondateur Cheikh Ahmadou Bamba. Outre musulmans, d’autres personnes se sont associées à la célébration, notamment les membres du gouvernement.