Sénégal : Nicolas Sarkozy reçu par Macky Sall

L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été reçu, mardi, par le président sénégalais Macky Sall à quelques de s’envoler pour la Russie où, en tant que président de l’UA, il doit rencontrer Vladimir Poutine.

 

Nicolas Sarkozy et Macky Sall qui entretiennent des liens depuis très longtemps ont évoqué au cours de leur entretien des questions liées. D’ailleurs l’ex président français a salué la démarche du président sénégalais, président en exercice de l’UA de se rendre à Moscou.

« Je connais très bien le président Macky Sall pour qui j’ai beaucoup d’admiration. Nous sommes amis depuis que nous étions ministre de l’Intérieur. Je vois le travail qui est fait ici. Par ailleurs, le président Macky Sall est président de l’Union africaine, je lui ai dit combien nous avions d’espérance pour son voyage à Moscou », a déclaré Nicolas Sarkozy à sa sortie d’audience.

Le président sénégalais, en compagnie du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, doit rencontrer vendredi le président Vladimir Poutine à Sotchi pour « porter la voix de l’Afrique ».

« Il est très important qu’il y ait des hommes de paix. L’initiative de la rencontre entre le président Macky Sall et le président Poutine est importante aussi parce que si les chefs d’État parlent pas, il y a un risque de guerre. Et le président Macky Sall est un homme de paix il met son expérience au service de la paix, il a raison », a dit Nicolas Sarkozy au sujet de ce déplacement.

 

 

Sénégal : le ministre de la santé limogé

Un deuil national de trois jours a par ailleurs été décrété à compter de ce jeudi après le drame survenu à l’hôpital de Tivaouane, à une centaine de kilomètres au nord-est de Dakar, où 11 nouveaux-nés sont morts dans un incendie.

En boubou blanc, Abdoulaye Diouf Sarr s’était rendu hier après-midi à l’hôpital de Tivaouane, accompagné d’une importante délégation. Rentré précipitamment de Genève, où se tenait l’Assemblée annuelle de l’Organisation mondiale de la Santé, le désormais ex-ministre était venu apporter son « soutien moral » aux familles touchées par la mort de onze bébés à l’hôpital public de Tivaouane mardi soir : « J’aimerais effectivement partager la douleur avec les familles, avec tout Tivaouane et avec le peuple sénégalais », avait-il déclaré sur place.

Trois heures plus tard, un décret présidentiel annonçait son limogeage. Abdoulaye Diouf Sarr était ministre de la Santé depuis septembre 2017. Des citoyens, syndicalistes ou opposants réclamaient sa démission après les drames survenus à Louga le mois dernier – le décès d’Astou Sokhna, femme enceinte de neuf mois – puis à Kaolack – un bébé déclaré mort, puis retrouvé vivant dans un carton, avant de succomber. Candidat de la majorité pour la mairie de Dakar lors des élections municipales de janvier, Abdoulaye Diouf Sarr avait également essuyé une défaite. À la suite de son limogeage, il a indiqué « renouveler sa loyauté au chef de l’État ».

Le chef de l’État « a nommé Docteur Marie Khemesse Ngom Ndiaye ministre de la Santé et de l’Action sociale en remplacement de Monsieur Abdoudaye Diouf Sarr », a annoncé la présidence. Précédemment directrice générale de la Santé Publique, elle était apparue au-devant de la scène lors de la pandémie de Covid-19, notamment pour communiquer les bilans des cas quotidiens.

Cela suffira-t-il à calmer la colère ambiante ? Devant l’hôpital de Tivouane, des habitants rassemblés expriment leur désolation ce jeudi. Alors que les parents des victimes sont réunis avec la cellule de crise dépêchée par le ministère de la Santé à l’intérieur de l’hôpital, Mustapha Cissé, lui, attend des explications. Son frère avait déjà perdu sa femme lors l’accouchement, il vient de perdre son bébé de 22 jours. « Il était prématuré, c’est pour ça qu’il devait rester là. On a de l’amertume, un chagrin profond », confie-t-il.

Après la mort de quatre nourrissons à l’hôpital de Linguere en avril 2021, le drame d’Astou Sokhna, il faut que cela s’arrête, soupire Awa Ba : « Ça se répète, et c’est la goutte d’eau. Il faut que les autorités mettent fin à ces drames dans les hôpitaux, qu’ils mettent des moyens, et du matériel pour que cela fonctionne, ça suffit. »

Cette retraitée qui a travaillé 25 ans à la maternité de Tivaouane est fataliste : « je connais bien l’hôpital, le personnel travaille bien, il y a un bon accueil, ce qui s’est passé, c’est la volonté de Dieu. » Mais cette fois, Ahmed Alamine Niane attend des actions fermes du gouvernement : « C’est une situation de désolation, franchement, c’est déplorable. On demande à l’État du Sénégal de situer les responsabilités. »

Dans l’après-midi, le maire de Tivaouane Demba Diop Sy a confirmé le bilan de onze bébés décédés. Aucun n’a survécu. Il parle d’un court-circuit, écarte la « négligence », et appelle à laisser la justice faire son travail.

D’après les premières informations, il paraît qu’il y avait eu un court-circuit dans la salle où les enfants étaient logés. Dans cette salle, il y a des circuits d’oxygène. Il paraît qu’il y a eu un court-circuit, une fuite de gaz et que ça a explosé […] La salle a été inaugurée en décembre 2021, ce sont de nouveaux équipements […] Il n’y a pas eu de problèmes de négligence, les entretiens ont été faits à l’heure, à temps […]

Le ministère de l’Intérieur indique qu’une enquête a été ouverte. Dans un message sur Twitter, le président Macky Sall a fait part de « sa douleur » et de sa « consternation ».

Union africaine: Macky Sall annonce un déplacement en Ukraine et en Russie

À l’occasion de la tournée africaine du chancelier allemand, Olaf Sholz, le président sénégalais, également président en exercice de l’Union africaine, a annoncé qu’il se rendrait prochainement en Russie et en Ukraine.

Macky Sall a une nouvelle fois plaidé pour « le dialogue » dans le conflit qui impacte -aussi- le continent africain. Un continent divisé : lors du vote de la résolution de l’ONU début mars pour condamner la Russie, de nombreux pays -dont le Sénégal- s’étaient abstenus.

Le président de l’UA se pose en médiateur dans cette crise, pour « porter la voix de l’Afrique ». Des visites annoncées sur le terrain, après des appels téléphoniques avec ses homologues russe Vladimir Poutine, et ukrainien Volodymyr Zelensky. Un déplacement à Moscou du président Macky Sall au nom de l’Union africaine était initialement prévu la semaine dernière, le 18 mai. Finalement, il n’a pas pu avoir lieu « pour des raisons de calendrier », selon le chef de l’État sénégalais, qui indique avoir « proposé de nouvelles dates ».

Macky Sall annonce aussi un voyage à Kiev, sans précision sur un calendrier. Lors d’un entretien téléphonique avec Volodymyr Zelensky le mois dernier, le président ukrainien avait fait une « demande » pour « communiquer avec les chefs d’État africains », selon Dakar. « Cela sera fait dans les semaines à venir », assure le président en exercice de l’UA.

Depuis le début de la crise, le Sénégal défend une position prudente de non-alignement, malgré des appels du pied de plusieurs partenaires. « Même si nous condamnons l’invasion », a dit Macky Sall dans des termes plus explicites que précédemment, « nous voulons la paix », « nous travaillons pour qu’il y ait une désescalade, (…) un cessez-le-feu ». « C’est ça la position africaine », a insisté le président sénégalais, « ce n’est pas être pour ou contre celui-ci ou celui-là ». Et de conclure : « Nous assumons totalement nos positions. »

Le Sénégal prêt à fournir l’Europe en gaz dès 2023

Le Sénégal se dit prêt à fournir du gaz à l’Europe qui en cherche abondamment depuis la crise russo-ukrainienne. En visite à Dakar dimanche, le chancelier allemand, Olaf Scholz, s’est dit prêt à mener des discussion « intensives » avec le Sénégal autour de ses projets gaziers. Le président sénégalais a annoncé que la production de gaz liquéfié pourrait débuter en décembre 2023, à raison de 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an dans un premier temps, et 10 millions en 2030

C’est l’un des plus grands champs gazier d’Afrique. Le GTA découvert à 60 kilomètres des côtes sénégalo-mauritaniennes recèle 1400 milliards de mètres cubes de gaz. Le projet qui devrait entrer en production dès décembre 2023 fera entrer le Sénégal et la Mauritanie dans le cercle des puissances gazières mondiales et garantira aux deux pays qui s’en partageront les revenus de confortables recettes. Si le Sénégal entend en profiter pour produire davantage d’électricité afin de servir sa population, une partie sera exportée, notamment vers l’Europe.

D’ailleurs, dès décembre 2023 le Sénégal sera en mesure de vendre à l’étranger du Gaz naturel liquéfié à raison de 2,5 millions de tonnes. L’Allemagne et plus largement l’Europe qui cherchent à réduire leur dépendance au gaz russe sont intéressées. Et Berlin pourrait accompagner Dakar dans sa production de GNL et l’installation de turbines électriques au gaz. Les discussions vont s’intensifier selon les propos du chancelier allemand Olaf Scholz. Elles devraient aussi concerner les conditions de financement. Macky Salla a rappelé dimanche à son homologue allemand son opposition à l’arrêt des financements de l’exploitation des énergies fossiles par certains pays soucieux de lutter contre le réchauffement climatique.

Bénin : l’ex-maire de Calavi libéré de prison

Liamidi Houénou de-Dravo, ex-maire de Calavi a bénéficié d’une remise en liberté provisoire ce lundi 16 mai 2022.

 

Il était en détention préventive depuis le 11 février 2022. L’ancien maire de la commune d’Abomey-Calavi, Liamidi Houénou de-Dravo vient de bénéficier d’une remise en liberté provisoire à l’issue d’une audience.

Il était en prison pour une affaire de double dédommagement. L’ancienne autorité communale et d’autres personnes sont poursuivies pour faux et usage de faux, complicité d’escroquerie et complicité de faux et usage de faux.

Match amical : le Sénégal et le Brésil ne s’affronteront pas le 12 juin

Ils étaient tout proches d’un accord pour que les Lions du Sénégal et la Seleção du Brésil s’affrontent en amical le 12 juin prochain en France.

 

Les négociations entre les représentants des deux pays, Pitch et Evol Sport, ont été plombées et le Brésil s’est engagé à jouer deux matchs amicaux conte la Corée du Sud (Seoul) et le Japon (Tokyo).

Le Comité d’harmonisation que la FSF a mis en place, en marge de sa dernière réunion de Comité exécutif autour de Mayacine Mar, le DTN, a nourri des espoirs d’affronter le Brésil en amical, le 12 juin prochain en France. Malheureusement, cette possibilité qui était en l’air, vient de se dissiper. Le Brésil s’est finalement retourné vers le Japon et la Corée du Sud et ne compte pas jouer un troisième match amical au mois de juin.

Pourtant, les match-makers des deux pays, Pitch pour la partie brésilienne, et Evol Sport pour le Sénégal, étaient bien avancés sur le dossier. Mais pour des raisons économiques, le Brésil n’a pas souhaité se déplacer en France pour y affronter les Lions. Les deux pays voulaient ce match pour préparer le premier tour du Mondial 2022 qui verra le Brésil affronter le Cameroun et le Sénégal faire face à l’Équateur.

Malheureusement, les négociations ont été plombées. Et la Fédération brésilienne de football (CBF) a finalement jeté son dévolu sur la Corée du Sud et le Japon. Ces deux matchs amicaux sont prévus à Séoul et à Tokyo, au début du mois de juin prochain. Ce qui veut dire que la Seleçao ne jouera que deux matchs pour la fenêtre FIFA du mois de juin.

Pourquoi le Brésil a refusé le Sénégal

Fraîchement sacré Champion d’Afrique à l’issue de la 33ème édition de la CAN, jouée au Cameroun, le Sénégal est devenu une équipe à la fois séduisante et compétitive. Alors, pour bien préparer le Cameroun, Tite pensait que les Lions seraient un adversaire de taille pour apporter la réplique à ses joueurs d’autant qu’ils avaient mis en échec cette équipe brésilienne lors d’un match amical joué à Singapour, le 10 octobre 2019.

Cependant, en bisbilles avec son match-maker, la CFB n’a pas voulu continuer les négociations, puisque l’option proposée par Pitch ne l’agréait pas. Ainsi, pour éviter un éventuel déplacement en Europe, la CFB a brandi la thèse des difficultés liées à la logistique et a souhaité se tourner vers l’Asie où Neymar et ses coéquipiers affronteront la Corée du Sud et le Japon.

Sénégal-législatives : la liste de Yewwi Askan Wi risque d’être retoquée

À Dakar, la liste Yewwi Askan Wi, coalition créée autour d’Ousmane Sonko et Khalifa Sall, risque d’être retoquée pour non-respect de la parité.

Le maire de Dakar, Barthélémy Dias, a dénoncé un « complot ». L’enjeu est de taille : sept sièges de députés (sur 165) sont en jeu, dans un département où Yewwi Askan Wi a emporté de nettes victoires lors des dernières élections locales.

La Direction générale des élections (DGE) a refusé, dans la matinée de ce lundi 16 mai, de modifier la liste Yewwi Askan Wi déposée la semaine dernière pour le département de Dakar. Selon le mandataire de la coalition, Déthié Fall qui a tenté de faire valoir des « désistements », la DGE s’est déclarée « incompétente ».

Sur la liste qui a circulé sur les réseaux sociaux, figurent sept candidats dont seulement deux femmes, ce qui va donc à l’encontre de la loi sur la parité. Alors que s’est-il passé ? Maladresse ou sabotage ?

Selon Déthié Fall, ce n’est pas la liste qui avait été mise au point au départ : « Nous avions donné des directives à Saliou Sarr en lui donnant mon cachet pour qu’il s’occupe du dépôt de la liste », assure-t-il, et l’intéressé – un proche de Khalifa Sall – aurait été « induit en erreur » par des agents de la Direction générale des élections.

Dans un communiqué, Saliou Sarr a dénoncé des « allégations mensongères ». Pour l’heure, pas de commentaires de Khalifa Sall ni d’Ousmane Sonko sur cette affaire.

« Une bourde trop grossière »

Un imbroglio qui pose question. « Ce serait une bourde trop grossière pour des gens qui connaissent la loi électorale par cœur », estime un observateur de la vie politique. Plusieurs membres de la coalition accusent directement Khalifa Sall d’avoir « torpillé » la liste. « Son poulain Barthélémy Dias, actuel maire de Dakar, a pris son indépendance, il s’est rapproché d’Ousmane Sonko, et cela dérange », affirme l’un d’eux. S’agirait-il des prémices d’une concurrence entre Khalifa Sall et Ousmane Sonko en vue de la présidentielle de 2024 ? Des militants appellent en tout cas les deux principaux leaders à sortir de leur silence.

Par ailleurs, concernant cette fois la liste de la majorité, Benno Bokk Yakaar, des responsables de l’opposition, estiment qu’elle devrait être recalée car, selon eux, la coalition présidentielle a déposé plus de parrainages que le nombre exigé.

Sénégal : mort d’un bébé à l’hôpital régional de Kaolack

Le bébé a été déclaré mort à l’hôpital régional de Kaolack, dans le centre du pays, avant que les services de la morgue ne le constatent encore vivant.

 

L’enfant est finalement décédé plusieurs heures après. Le procureur de la république a ouvert une enquête samedi dernier, mais le communiqué n’a été publié que ce dimanche.

Elle avait déjà été baptisée et s’appelait Diary. D’après son père, ce sont les services de la morgue de l’hôpital qui ont alerté leurs collègues du service de pédiatrie : le bébé qu’on venait de leur déposer dans un simple emballage en carton était encore vivant. Ramené en service de néonatologie, l’enfant âgé d’une dizaine de jours a finalement succombé après plusieurs heures passées en réanimation.

En conférence de presse, le Dr Kalidou Ly, porte-parole des médecins, a expliqué que l’enfant présentait dès la naissance des difficultés respiratoires : un ictère néonatal avec des complications cérébrales qui ont alors nécessité un placement en photothérapie. Le Dr Ly précise que c’est une aide infirmière qui a déclaré la mort du bébé sans en informer la sage-femme ni le médecin de garde occupé par un autre accouchement.

Vendredi dernier, le papa du bébé a décidé de porter plainte au commissariat central de Kaolack. Une enquête est alors ouverte et c’est le commissaire central de police qui s’est lui-même déplacé dans la structure hospitalière. Selon le communiqué du procureur de la République, l’enquête suit son cours.

Ce drame survient alors que l’affaire Astou Sokhna – du nom de cette jeune femme enceinte de neuf mois décédée en couches à l’hôpital de Louga – a marqué le pays ces dernières semaines. Pour les sages-femmes, inculpées pour non-assistance à personne en danger, le procureur a requis la relaxe pour deux d’entre elles et un an de prison avec sursis et un mois ferme pour quatre autres.

Sénégal : six sages-femmes pour non-assistance à personne en danger

Elles sont six sages-femmes, poursuivies pour la mort d’une femme enceinte à l’hôpital il y a quelques semaines. Et leur procès, pour non-assistance à personne en danger doit reprendre ce jeudi 5 mai à Dakar.

 

Reprise de procès de 06 sages-femmes. Sur les six, quatre d’entre elles sont derrière les barreaux et les deux autres en liberté provisoire. Selon leur avocat, elles se sentent elles aussi victimes et affirment avoir suivi le protocole médical à la lettre lorsqu’Astou Sokhna, enceinte de 9 mois, s’est présenté à l’hôpital de Louga, à environ 200 km de Dakar.

La femme, âgée d’une trentaine d’années, est décédée quelques heures plus tard après avoir demandé en vain une césarienne. Selon la presse locale, le personnel de l’établissement aurait refusé sa requête et menacé de la chasser si elle insistait.

Cette tragédie avait ému tout le Sénégal et provoqué un tollé dans le pays. Pétition, manifestations pour réclamer justice, avalanche de témoignages sur des cas similaires, de nombreuses associations sont montées au créneau pour sensibiliser sur les faiblesses du système médical.

Mais de leur côté, l’Association nationale des sages-femmes du Sénégal, qui est mobilisée pour soutenir ses collègues, ainsi que plusieurs syndicats de professionnels de santé ont lancé un nouveau mot d’ordre de grève pour marquer leur solidarité.

Burkina/Niger : «Une centaine de terroristes neutralisés» dans une opération militaire conjointe

L’opération Taanli 3 s’est déroulée du 02 au 25 avril à la frontière entre le Burkina Faso et le Niger dans leur collaboration de lutte anti-terroriste.

 

« Une centaine de terroristes neutralisés », trois bases détruites, de l’armement, des munitions et des véhicules saisis… c’est le bilan d’une opération militaire conjointe annoncé lundi 25 avril dans un communiqué de presse, par les états-majors burkinabè et nigériens.

Taanli 3, c’est le nom de l’opération, a eu lieu du 2 au 25 avril à la frontière entre les deux pays. Ce n’est pas la première fois que les deux pays collaborent dans la lutte anti-terroriste, il y a déjà eu en effet des opérations Taanli 1 et 2.

Pour cette troisième phase, un état-major conjoint a été mis en place à Dori, dans le nord-est du Burkina. Le dossier de presse évoque des moyens très importants : plusieurs centaines de soldats déployés, des unités terrestres mobilisées ainsi que des moyens aériens de surveillance et de combats.

Le deux états-majors se félicitent du succès de cette opération. Ils évoquent un bilan important : une centaine de terroristes neutralisés, 40 autres interpellés. Lors d’actions civilo-militaires, les soldats ont aussi distribué 200 tonnes de vivres et des médicaments aux populations civiles.

Exactions contre des civils ?

Il faut noter que cette opération militaire s’est déroulée notamment à l’extrême Nord du Burkina, là où plusieurs sources ont alerté RFI la semaine dernière sur de probables exactions contre des civils. Des faits que réfute le ministère burkinabè de la Défense dans un communiqué publié dimanche 24 avril. Il annonce néanmoins l’ouverture d’une enquête sur « ces graves allégations ».

Avec cette opération, les deux pays mettent, en tout cas, en avant leur bonne collaboration. Le communiqué insiste sur « l’excellence de la coopération militaire » entre les deux pays. Taanli signifie d’ailleurs « alliance » ou « cohésion » en langue gulmatchéma.

Les autorités de transition burkinabè entendent conserver de bons rapports avec leurs voisins et notamment leurs partenaires dans la lutte contre le terrorisme. Lundi, la présidence a annoncé l’envoi, ce week-end, d’émissaires à Bamako. Plusieurs officiers ont ainsi rencontré le président malien de la transition, le colonel Assimi Goïta.

Sénégal : exploitation frauduleuse du sable du littoral

Le programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP) publie ce 26 avril un rapport sur la surexploitation du sable dans le monde.

 

Au Sénégal, le pillage du sable du littoral est une véritable inquiétude. Le ministère des Mines et de la géologie tente de trouver des solutions qui répondent à la demande croissante pour la construction d’infrastructures et pour une exploitation durable de cette ressource dans le pays.

Le Sénégal, ce sont 700 kilomètres de côtes le long de l’océan atlantique. Mais depuis 2009, le code minier interdit toute extraction du sable marin, rappelle Roseline Mbaye Carlosse, directrice générale des Mines.

« Nous faisons face à l’érosion côtière, à l’avancée du niveau de la mer et l’exploitation du sable marin peut avoir un effet d’accélération dans les conséquences des changements climatiques, comme la perte d’habitat, la destruction des infrastructures, la modification des écosystèmes qui sont autour du littoral. »

La gendarmerie de l’environnement est chargée de lutter contre l’exploitation frauduleuse du sable sur le littoral. De son côté, le ministère des Mines fait des études régulièrement pour trouver de nouvelles carrières et des alternatives au sable marin.

« On a pu orienter les exploitants vers des sables de dune qui se trouvent sur le continent. Ce sable dont nous parlons, il y a beaucoup de pression liée au développement, à la construction des infrastructures, qui s‘accroit d’année en année. Il est donc important de trouver d’autres sites, mais toujours en dehors des écosystèmes marins, qui puissent répondre à ce besoin d’approvisionnement en sable pour le développement du Sénégal. »

Plus d’une soixantaine de carrières sont autorisées à l’intérieur du pays, qui ont produit 2 millions 500 mille mètres cubes de sable en 2021.