Cas Sonko : Les sages de l’APR se réjouissent d’une « décision d’apaisement ».

Le Conseil national des sages républicains se félicite de la « décision d’apaisement prise par l’autorité en charge du dossier judiciaire » de l’opposant Ousmane Sonko, dont l’arrestation, mercredi, sur le chemin du palais de justice de Dakar pour trouble à l’ordre public, a été suivie de violentes manifestations et de pillages à Dakar et dans d’autres villes du Sénégal.

En effet, M. Sonko, leader du parti Pastef est sous contrôle judiciaire depuis ce lundi. Une employée d’un salon de beauté l’accuse de viols et de menaces de mort.

L’opposant nie catégoriquement les accusations à son encontre. Quelques heures plutôt, le procureur avait décidé de lever sa garde à vue consécutive à son arrestation pour trouble à l’ordre public.

Dans un communiqué, le Conseil national des sages républicains, une structure de l’Alliance pour la République, le parti de Macky Sall, dit se réjouir de cette « décision d’apaisement ».

Il adresse ses félicitations aux « vénérables guides religieux qui ont entrepris une médiation intelligente, qui commence à porter ses fruits ».

Par ailleurs, il « s’incline pieusement devant la mémoire des jeunes morts dans des affrontements » entre des manifestants et les forces de l’ordre.

Les sages de l’APR font part de leur « solidarité envers les paisibles citoyens qui ont perdu leurs biens évalués à plusieurs dizaines de milliards de francs CFA partis en fumée lors de ces évènements fort regrettables ».

En outre, ils remercient toutes les bonnes volontés qui se sont investies depuis plusieurs jours pour appeler au calme et proposer des solutions, en vue d’un prompt retour de la paix sociale dans notre pays.

Le Conseil national des sages républicains « réitère son soutien sans faille et sa fidélité indéfectible au président de la République », Macky Sall.

 

Source : APS

Manifestations pour la libération de Sonko : Ces établissements qui ont été saccagés.

Lors des manifestations en vue de la libération d’Ousmane Sonko, plusieurs personnes privées et publiques ont subi des pertes.

En effet, la cause de ces nombreuses pertes sont les casseurs qui se sont infiltrés parmi les manifestants afin de créer un désordre pour faciliter leurs opérations de pillages.

Au nombre des instituts qui ont souffert de cette situation nous avons la banque atlantique et  Ecobank à Fass Mbao.

A la Banque Atlantique, le chef de l’agence cambriolé parle d’une somme comprise entre 150 et 200 millions Fcfa emportée. Et la Banque atlantique n’a pas été la seule attaquée.

Après ce cambriolage, les malfaiteurs qui se mêlent à la foule, ont attaqué l’agence Ecobank à Fass Mbao. D’après les informations de Zik FM, près de 200 millions de Fcfa ont été emportés.

Les magasins de commerçant et des stations services, n’ont pas été épargnés dans cette histoire.

Par ailleurs, l’on déplore les pertes en vie humaine et les blessés que ces manifestations à l’origine pacifique ont engendré.

Viol dans un hôtel sur la route de Kayar, le gérant grièvement blessé par les agresseurs.

L’hôtel le Bélier situé sur la route de Kayar a été la cible d’agresseurs durant ce week-end.

Selon l’épouse du gérant, Y. Mendy que donne l’information, il s’agit d’un véritable acte de sabotage qui y a été perpétré.

 » Les agresseurs ont d’abord coupé le compteur électrique et tout l’hôtel était dans le noir. Ils sont entrés dans certaines chambres où il y avait des membres du personnel qui passent la nuit dans  l’hôtel car ils habitent tous à Dakar. Ils ont violé trois femmes, blessant d’autres personnes dont mon mari qui est, au moment où je vous parle, en train de panser ses blessures », explique Y. Mendy, la voix alarmante.

Un sabotage et un acte bien mûri

« L’hôtel le Bélier fait face à un autre hôtel. Et c’est dans cet hôtel que les agresseurs sont allés demander où se trouve le nôtre. Après indication, ils sont partis avant de revenir une heure après pour défoncer la porte de l’hôtel le Bélier et commettre leur acte ignoble.

Nous sommes sur la route de Kayar et il y a d’autres hôtels; seul le nôtre a été attaqué. Pourquoi ? », s’interroge notre la dame au bout du fil.

Autres dommages constatés, presque tout le matériel de l’hôtel a été dérobé. Téléviseurs, climatiseurs entre autres. De l’argent aussi a été soustrait  selon Madame Mendy.

Pour le moment, les agresseurs ne sont pas encore identifiés et ils le seront difficilement, car les caméras de surveillance ne fonctionnaient pas au moment des faits puisque le courant était coupé.

 

 

Source : Seneweb

Les premières revendications du leader du PASTEF après sa libération.

Ousmane Sonko, leader politique du PASTEF a pris la parole lors d’une conférence de presse afin de s’exprimer sur les manifestations qui ont endeuillé des familles.

Ousmane Sonko s’est incliné devant la mémoire des 10 citoyens sénégalais qui ont été abattus, lors des récents événements. Il a également souhaité un prompt rétablissement aux nombreux blessés.

Placé sous contrôle judiciaire depuis hier matin, le leader du PASTEF exige l’indemnisation des familles des 10 victimes ainsi que des blessés.

Ousmane Sonko a également promis d’aller présenter ses condoléances aux familles des disparus avec une forte délégation.

Il accuse le président, devenu « illégitime par son entêtement, sa cupidité et sa boulimie du pouvoir », d’être coupable de « haute trahison ».

« Macky Sall est coupable de haute trahison. Il a juré de respecter la Constitution et servir le peuple. Ce qu’il n’a pas fait, préférant comploter contre ce même peuple. Il n’a plus de légitimité pour diriger le pays ». Lance Ousmane Sonko,  qui lui impute la responsabilité des 10 morts enregistrés lors des récents événements.

Macky Sall s’adresse à la nation, voici l’intégralité de son allocution.

Mes chers compatriotes,
J’ai souhaité m’adresser à vous ce soir pour vous entretenir de la situation qui prévaut dans notre pays.

Nous sommes tous témoins des manifestations d’une rare violence qui ont éclaté ces derniers jours à Dakar et dans d’autres localités, causant des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels.

Ce soir, mes pensées vont d’abord aux victimes de ces malheureux événements et à toutes les personnes, physiques et morales, impactées par les manifestations.
Je salue la mémoire des défunts et présente mes condoléances à leurs familles. Je souhaite prompt rétablissement aux blessés.
Nous sommes une seule famille, unie par une histoire qui nous assigne un destin commun. Chaque vie perdue est un deuil pour la Nation. C’est pourquoi l’Etat viendra en aide aux familles endeuillées et facilitera l’accès aux soins des blessés.
Devant tant de violence inouïe, où des enfants et des femmes ont été mis, de façon organisée, en première ligne dans les scènes de casses et de pillages, nos Forces de défense et de sécurité ont, fort heureusement, fait preuve de professionnalisme, de discernement et de retenue. Autrement, le bilan aurait été plus lourd.
Nous avons vu des édifices publics et des symboles de l’Etat attaqués ; des commerces et autres biens privés, pillés et réduits en cendre. Ce sont des années d’investissement et de dure labeur qui ont été anéantis. Rien, ni aucune cause ne saurait justifier ces actes regrettables.
Chacun, avec ses choix et ses opinions, dans le respect des autres, nous pouvons et devons régler nos divergences autrement que par la violence destructrice ; parce que, quels que soient nos choix politiques et nos ambitions, nous sommes une seule famille, et nul d’entre nous ne peut avoir un destin séparé de celui la nation sénégalaise.
Voyageurs dans le temps, nous sommes dans une barque dont nous descendrons pour laisser la place à d’autres.
Notre salut individuel et collectif nous commande de voyager ensemble en consolidant les fondements de la barque et non en les détruisant. Il y va aussi de l’avenir de nos enfants et des générations après eux.
Rien ne m’importe plus que la préservation de ce qui forme l’âme de la nation sénégalaise, son cœur battant, sa source de vie et d’épanouissement : c’est à dire l’attachement aux valeurs du vivre ensemble dans la paix, la sécurité, la liberté, la démocratie, la tolérance et le respect de nos diversités.
C’est pourquoi j’invite au calme et à la sérénité. Tous, ensemble, taisons nos rancœurs et évitions la logique de l’affrontement qui mène au pire.
Dans cet esprit, j’ai reçu pendant ces deux derniers jours les Envoyés des Khalifes généraux, des autorités coutumières, ainsi que des personnes de bonne volonté, membres de la classe politique, y compris de l’opposition, de la société civile, des syndicats et du patronat.
J’ai également échangé avec des membres du clergé.
J’ai écouté et entendu leurs messages. Je leur exprime toute ma gratitude et les remercie pour leurs sages conseils, ainsi que leurs suggestions et recommandations constructives.
Toute cette synergie positive montre que dans des moments de doute, d’inquiétude et de turbulence, nos régulateurs sociaux fonctionnent, et les ressorts de notre nation restent solides.
Sur l’aspect judiciaire de cette crise, laissons la justice suivre son cours en toute indépendance.
En ce qui me concerne, j’userai de tous les pouvoirs que me confère ma charge pour consolider le retour au calme et à la sérénité, dans l’intérêt supérieur de la Nation, la sécurité des personnes et des biens, la défense de la République et la préservation de nos institutions démocratiques.
Sur le dialogue et la concertation, ma main reste tendue et mes portes ouvertes. Du reste, dès après mon élection, allant au-delà du fait majoritaire, j’ai lancé le dialogue national pour conforter les bases de notre démocratie et de notre système politique.
Ce dialogue est fécond. A ce jour, sur les 27 points inscrits au dialogue, 25 ont fait l’objet de consensus. Je reste et demeure attaché au dialogue pour la mise en œuvre des points de convergence déjà acquis.
Je comprends, également, mes chers concitoyens, que la colère qui s’est exprimée ces derniers jours est aussi liée à l’impact d’une crise économique aggravée par la pandémie COVID-19.
Personne ne peut nier que le monde entier, notre pays y compris, traverse une profonde crise économique, occasionnant des millions de pertes d’emplois et d’activités génératrices de revenus. Des familles entières sont plongées dans la pauvreté, l’angoisse et la frustration.
Je mesure les difficultés quotidiennes dans nos villes et nos campagnes. Je sais ce qu’est la vie dure dans nos quartiers. Je comprends la colère de nos banlieues.
Avec le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la COVID-19, FORCE COVID-19, l’Etat a financé pour 1000 milliards de fcfa le soutien aux ménages, aux entreprises, aux travailleurs et à différents corps de métiers, y compris le secteur des arts et de la culture.
Nous n’avons pas oublié notre diaspora, que nous avons appuyée pour plus de 12 milliards de fcfa. Ce soutien à la diaspora illustre d’ailleurs l’étendue de la crise que nous vivons ; parce que d’habitude, c’est bien la diaspora qui vient en aide au pays, et non l’inverse.
Tout cela pour montrer que la solidarité, l’équité et la justice sociale restent au cœur de mes préoccupations, et bien avant la pandémie COVID-19.
Mais je constate que tous les efforts jusque-là consentis, en matière de formation, d’emploi et de financement dédiés aux jeunes, à hauteur de 60 milliards de fcfa, pour la Délégation générale à l’Entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes, et de 40 milliards par an du Fonds de Financement de la Formation professionnelle et technique, restent encore insuffisants.
C’est pourquoi, m’adressant à vous, les jeunes, je voudrais vous dire que je comprends vos inquiétudes et vos préoccupations.
J’ai vu nombre d’entre vous sortir dans la rue pour exprimer la colère de votre mal-vivre ; parce qu’ils vous n’avez pas d’emploi ; parce que vous aspirez à un avenir meilleur ; parce que depuis un an de lutte anti pandémie COVID-19, votre quotidien reste marqué par la morosité économique, les restrictions sociales et la limitation des espaces de loisirs et de détente.
Qu’une jeunesse confrontée à autant de privations exprime son mal-vivre me parait tout à fait compréhensible.
En même temps, évitons de participer à tout ce qui nous retarde dans la quête d’un avenir meilleur. Quand on saccage un commerce, quand on s’attaque au bien d’autrui, on ne crée pas de l’emploi, on en détruit ; on ne fait pas reculer la pauvreté, on l’aggrave.
J’engagerai dans les meilleurs délais une réorientation des allocations budgétaires pour améliorer de façon substantielle et urgente les réponses aux besoins des jeunes en termes de formation, d’emploi, de financement de projets et de soutien à l’entreprenariat et au secteur informel.
Dans l’immédiat, à la faveur de la campagne de vaccination en cours et de l’amélioration de la situation COVID-19, j’ai décidé d’alléger le couvre-feu lié à l’état de catastrophe sanitaire dans les régions de Dakar et de Thiès, qui sera désormais fixé de minuit à cinq heures.
Cette mesure contribuera à élargir le champ des activités productives et d’aider au retour progressif à une vie normale dans ces deux régions qui concentrent l’essentiel des activités économiques du pays.
Pour autant, continuons à respecter les recommandations sanitaires que requiert la situation.
Mes chers compatriotes,
L’histoire et l’actualité de tous les jours nous enseignent que c’est dans l’épreuve qu’une nation fait son test de grandeur.
Et la grandeur d’âme d’une nation, se mesure surtout par les valeurs et la force de caractère qui sous-tendent son existence.
Ce sont ces valeurs et cette force de caractère qui cimentent toutes les composantes de la nation sénégalaise, pour en faire un bloc solide et sans fissures qui nous aide à traverser les épreuves en recourant à nos propres dynamiques de régulation.
Ce faisant, nous réaffirmons ensemble que la nation sénégalaise n’est pas un assemblage hétéroclite de composantes socio ethniques sans lien les unes avec les autres.
Nous sommes une nation de sang mêlé ; une nation faite de tous ces brassages qui nous rassemblent, de toutes ces religions qui cohabitent en paix, de tous ces regards qui se croisent et fraternisent, de toutes ces forces qui se conjuguent et s’harmonisent pour soutenir notre élan commun vers notre destin commun.
En cette journée du 8 mars, j’invite toutes les forces vives de la nation à l’apaisement pour honorer ainsi la femme sénégalaise. Bonsoir.

Malick Gakou célèbre la libération d’Ousmane Sonko.

Après, la décision d’inculpation et la mise en liberté conditionnelle d’Ousmane Sonko, nombreux sont les hommes politiques qui se sont exprimés.
Tel est le cas de Malick Gakou, qui s’est exprimé face à la presse. Ce dernier
« Nous sommes debout pour que la démocratie et la liberté puissent triompher au Sénégal », a déclaré Malick Gakou face à la presse. En effet, pour le leader du Grand Parti, il s’agit d’une victoire du Sénégal.

« Nous célébrons une victoire, la victoire des Sénégalais. Le peuple s’est mobilisé pour que la liberté, le droit et la justice puissent triompher », a souligné Malick Gakou après la libération du leader de Pastef Ousmane Sonko placé sous contrôle judiciaire.

Malgré tout, « Nous allons continuer à nous battre pour que tous les détenus politiques puissent être libérés ». Il termine en ajoutant que « les victimes ne doivent pas être sacrifiées ».

Ousmane Sonko a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire.

Ce lundi, l’opposant Ousmane Sonko a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire dans l’affaire l’opposant à une employée d’un salon de massage dakaroise. Cette dernière l’accuse de « viols répétés » et de « menaces de mort ».

En effet, Ousmane Sonko arrêté mercredi dernier, avait vu sa garde à vue levée dimanche avant d’être conduit ce matin au palais de justice de Dakar, pour être présenté au doyen des juges Samba Sall.

Les charges retenues contre lui était « le trouble à l’ordre public ». Alors qu’il se rendait à une convocation du juge, à la suite d’une plainte de cette masseuse.
D’ailleurs, son arrestation mercredi dernier a entrainé de nombreuses manifestations émaillées de violences et de pillages à Dakar et dans d’autres villes du Sénégal.
Au moins cinq personnes sont décédées au cours de ces différents incidents. Dimanche, les émissaires des guides confrériques et de dignitaires catholiques ont lancé un appel au calme.
De son côté, Alioune Badara Cissé, a souhaité que Ousmane Sonko a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire. s’adresse à la population pour appeler au calme. Des mouvements de la société civile et des partis d’opposition ont lancé un appel à manifester lors des prochaines 72 heures.
À lire aussi : Affaire Sonko : Le message de l’Ordre national des médecins aux manifestants.

Affaire Sonko : Le message de l’Ordre national des médecins aux manifestants.

L’Ordre national des médecins du Sénégal attire l’attention des manifestants pour la libération de Sonko sur les conséquences des saccages de structures sanitaires.

Son président, Dr Boly Diop, constate, pour le regretter, des cas de dégradation dans certaines localités du territoire national d’ambulances médicalisées, de structures sanitaires publiques ou privées et le saccage du domicile d’un médecin.

Selon une source, Dr Boly Diop rappelle aux populations que ces pratiques mettent en danger la vie du personnel sanitaire déjà éprouvé par la longue lutte contre la Covid-19 et constituent de graves entraves au fonctionnement du système de santé.

Pourtant, ajoute-t-il, le personnel de santé œuvre de façon quotidienne à la préservation de la santé et du bien-être des citoyens. Le président de l’Ordre national des médecins du Sénégal, souligne la nécessité de sauvegarder l’intégrité physique du personnel de santé.

Par ailleurs, il en appelle au sens civique de la population pour que de telles dérives ne se répètent plus. Dr Boly Diop, s’incline devant la mémoire des victimes. En outre, il lance un appel aux autorités à œuvrer pour un retour au calme.

Affaire Sonko : L’armée sécurise le centre-ville.

Les autorités, par le biais de l’armée sécurisent le Plateau pour éviter toute surprise de la part des manifestations, surtout avec l’audition ce jour d’Ousmane Sonko par le Doyen des juges d’instruction, en l’occurrence Samba Sall.

La présentation de M. Sonko s’annonce lourde d’enjeux autres que judiciaires, selon que le juge décidera de l’écrouer ou de le relâcher. L’incertitude est totale quant à la décision. Mais la pression est considérable, à la fois sur le magistrat et sur le président Macky Sall.

Selon une source qui donne l’information ce lundi, l’armée a été réquisitionnée, une seconde fois en quelques jours, pour venir en appui au dispositif sécuritaire de la police et de la gendarmerie.

Ainsi, les soldats ont installé, depuis hier, leur dispositif dans les différents axes stratégiques de la commune de Dakar Plateau et devant toutes les institutions. Aussi, des blindés sont visibles sur certaines rues.

Wade appelle au calme et s’adresse à Macky Sall.

Abdoulaye Wade réagit à la situation nationale et s’adresse au président Macky Sall qu’il invite à lâcher du lest pour la sauvegarde de la stabilité du Sénégal. Dans une déclaration reçue, il interpelle son successeur et appelle à l’apaisement.

« Dans l’affaire Sonko mon parti s’est déjà prononcé et pris la défense de Sonko en proclamant notre solidarité agissante et en s’opposant à la levée de son immunité  parlementaire.
Étant donné la tension qui règne dans le pays et la volonté des deux parties d’en découdre, mon devoir de patriarche est de lancer un appel au calme et d’aider à ce que cette question soit résolue de manière démocratique dans le respect de la présomption d’innocence.
C’est pourquoi je demande au Président Macky Sall de faire respecter la loi qui prescrit que tout citoyen est présumé innocent jusqu’à ce qu’il soit déclaré coupable par un tribunal équitable, à travers un procès public, contradictoire dans le respect absolu des droits du prévenu et ceux  de la défense.
Je lui rappelle que plusieurs fois dans ma vie d’opposant mon adversaire le Président Abdou Diouf a eu la possibilité de me détruire parce que les jusqu’au boutistes qui l’entouraient ne connaissent que la force et le poussaient à me détruire pour m’empêcher à jamais de lui ravir le pouvoir dans des élections démocratiques.
Monsieur le Président Macky Sall, vous avez aussi autour de vous des jusqu’au boutistes comme il en existe toujours autour de tous les Présidents. Vous avez le devoir de les écouter mais ne les suivez pas car eux, ils n’ont rien à perdre ; dès que ça va chauffer ils vous trahiront et se rendront à l’adversaire pour sauvegarder des intérêts.
N’écoutez pas des magistrats couchés comme Antoine Felix Diome dans l’affaire de Karim Wade. Certains magistrats tentent de deviner ce qui peut faire plaisir au Président et le font avec zèle mais ils manquent de sincérité. »