« La non publication du décret de nomination du Pdt du Conseil Constitutionnel au Sénégal entaché d’aucune irrégularité (Constitutionnaliste)

La non publication du décret de nomination du président du Conseil constitutionnel n’est entaché d’aucune illégalité, selon l’enseignant-chercheur au département de Droit public de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, Dr Nfally Camara, précisant qu’il s’agit d’un acte individuel dont l’absence de publicité « n’affecte nullement » la validité.
Des voix se sont élevées récemment pour soutenir que le président du Conseil constitutionnel exercerait dans « l’illégalité » à cause de la non-publication du décret le nommant au journal officiel.
« La publicité n’est pas une condition de validité de l’acte puisqu’elle intervient postérieurement à la signature de l’acte alors que c’est au jour de signature qu’il faut se placer pour apprécier la validité de l’acte », a dit Dr Camara dans un entretien paru dans le quotidien Le Soleil, jeudi.
La publication « a pour seul effet de rendre un acte opposable à ses destinataires et n’a rien à voir avec sa validité », souligne le juriste.
Dans ses arguments, l’enseignant-chercheur s’appuie également sur les différences entre un acte réglementaire et un acte individuel.
« (…) l’acte règlementaire présente un caractère général et impersonnel et vise, non pas une personne ou des personnes individuellement désignées mais, une situation d’ensemble », soutient-il.
« En revanche, précise-t-il, l’acte individuel vise une personne nommément désignée ; tel est le cas du décret par lequel le président de la République nomme aux emplois supérieurs. »
Pour Dr Camara, « l’intérêt de la distinction entre acte règlementaire et acte individuel résulte de la différence de régime juridique tel que défini par la loi n°70-14 du 6 février 1970 fixant les règles d’applicabilité des lois, des actes administratifs à caractère règlementaire et des actes administratifs à caractère individuel, modifiée ».
Selon lui, « il résulte de cette loi que la publication est le mode normal de publicité de l’acte réglementaire alors que la notification qui est utilisée pour les actes individuels est portée directement et personnellement à la connaissance de l’intéressé ».
« (…) l’acte portant nomination du président du Conseil constitutionnel ne revêt pas un caractère règlementaire. Il constitue un acte individuel pris par l’autorité compétente qui produit tous ses effets dès sa notification à son destinataire », souligne l’enseignant-chercheur.
Il signale que la publication au Journal officiel des actes de nomination des autres présidents et membres du Conseil constitutionnel voire des autres hautes autorités nommées par décret « qui, du reste n’est faite qu’à titre d’information pour les actes individuels, n’est pas systématique ».

Sénégal : le conseil national de crédit insiste sur la disponibilité des ressources bancaires

Le Conseil national du crédit (CNC) du Sénégal demande qu’une « attention particulière » soit accordée à la disponibilité de ressources du système bancaire, en vue de préserver la dynamique de financement du secteur privé.
Le CNC, qui a tenu sa 26e réunion ce jeudi dans les locaux de l’Agence principale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Dakar, « a jugé opportun qu’une attention particulière soit accordée à la disponibilité de ressources accrues au niveau du système bancaire, en vue de préserver la dynamique de financement du secteur privé ».
« Concernant la qualité du portefeuille des établissements de crédit, le conseil a invité les services de la BCEAO à assurer un suivi rapproché de l’évolution des créances en souffrance », rapporte un communiqué.
Il souligne que le Conseil national de crédit a pris connaissance de la situation des établissements de crédit à fin juin 2019 marquée par une évolution positive des principaux agrégats, notamment des crédits à la clientèle et des fonds propres en progression, en glissement annuel, respectivement de 14,9% et de 9,4%.
Aussi s’est-il félicité du niveau « globalement satisfaisant des ratios prudentiels, avec un ratio moyen de solvabilité chiffré à 11,7% à fin décembre 2018 pour une norme minimale de 9,5% ».
Le Conseil national de crédit a relevé dans le même temps que « la rentabilité de l’exploitation au terme de l’exercice 2018, quoiqu’en légère baisse par rapport à l’année précédente, reste à un niveau relativement approprié avec un ratio de rentabilité des fonds propres établi à 13,8% ».
Il est revenu sur la décision prise par le comité de politique monétaire (CPM) de la BCEAO, lors de sa réunion trimestrielle tenue le 4 septembre 2019, de maintenir inchangés les taux d’intérêt directeurs de la BCEAO et le coefficient des réserves obligatoires applicables aux établissements de crédit de l’UMOA.
« Les taux directeurs restent fixés à 2,5% et à 4,5%, respectivement pour le taux minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injections de liquidités et le taux du guichet de prêt marginal, et à 3% pour le coefficient des réserves obligatoires’’, relève le Conseil national du crédit.
Il dit avoir par ailleurs pris note de la décision du CPM autorisant l’admissibilité aux guichets de refinancement de la BCEAO des obligations émises par la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS).
Le conseil a salué l’initiative de la BHS, « la première du genre dans la zone UEMOA ciblant la diaspora, ainsi que le succès de l’opération », avant d’exhorter les autres banques à « s’engager résolument dans de telles innovations en matière de collecte d’épargne pour un financement adéquat de besoins spécifiques de l’économie nationale, en particulier du secteur privé ».
Le communiqué signale que le Conseil national de crédit a en outre salué la mémoire de Gabriel Fal, fondateur de CGF-Bourse et ancien président du conseil d’administration de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), décédé le 24 septembre dernier.

15 Milliards FCFA de financement de la BAD à la BNDE !

 Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a accordé, mardi, une ligne de crédit de 22,5 millions d’euros à la Banque nationale pour le développement économique (BNDE) du Sénégal, indique un communiqué de presse.
Cette enveloppe est formée de 15 millions de ressources de la Banque et 7,5 millions de ressources de Africa Growing Together Fund (AGTF : Fonds de cofinancement Banque africaine de développement et Banque Populaire de Chine).
Selon le communiqué, ‘’la ligne de crédit (LDC) sollicitée a notamment pour objectif de financer une dizaine de petites et moyennes entreprises (PME) dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche, de l’aviculture et de l’agro-industrie’’.
Cet appui permettra également de ‘’soutenir la BNDE dans le renforcement des capacités de ses agents de crédit du secteur agricole, la gestion des risques, la gestion de projets, les systèmes de gestion environnementale et sociale ainsi que la gestion des résultats en matière de développement’’.
‘’Ce financement a pour objectif, de créer plus de 1 000 emplois directs en zones rurales, essentiellement pour des jeunes. Il participera également à promouvoir l’autonomie des femmes. Dans cette optique, la LDC contribuera à déverrouiller l’accès aux financements pour les populations les plus vulnérables, favorisant ainsi la création de richesses et d’emplois locaux, indispensables pour faire reculer la pauvreté et l’exode des populations rurales’’, explique encore le communiqué.
Il ajoute que ‘’ce projet, en complément de l’intervention de la BAD et des autres bailleurs dans la chaîne de valeur agricole au Sénégal, devrait contribuer à réduire les importations de denrées alimentaires et participer à l’atteinte des objectifs de développement du plan Sénégal émergent’’.
La coopération entre le Sénégal et la Banque africaine de développement remonte à 1972.
Depuis cette époque, la Banque a financé 66 projets nationaux dans plusieurs secteurs avec un investissement total d’environ 532 milliards de Francs CFA.

Les projets d’infrastructure représentent 39,4 pour cent de l’investissement de la Banque dans ce pays, contre 21,3 pour cent dans le secteur social et 18,7 pour cent dans les projets ruraux. Dans le secteur privé, la Banque a financé quelque quatre opérations pour un montant de 248 millions de dollars.

150 millions FCFA de subvention de la FSF à la LSFP pour démarrer la saison sportive

La Fédération sénégalaise de football (FSF) a annoncé avoir libéré « une subvention exceptionnelle » de 150.000.000 francs CFA au profit de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP).
La FSF explique que cette subvention devrait permettre à la LSFP de « faire face à ses difficultés financières » et de « prendre toutes les dispositions requises pour le démarrage de ses compétitions de la saison 2019-2020 ».
La FSF indique également avoir accordé dans le même temps une subvention de 6.500. 000 de francs CFA à Génération Foot, qui prépare son match l’équipe égyptienne du Zamalek, dans le cadre du match retour du premier tour de la Ligue africaine des champions.

ISRAËL va maintenir ses « bonnes relations » avec le Sénégal quel que soit le nouveau Premier Ministre (Ambassadeur)

L’ambassadeur d’Israël au Sénégal, Roï Rosenblit, a assuré mercredi que ’’les bonnes relations’’ de coopération entre les deux pays seront maintenues quel que soit le vainqueur des dernières élections législatives israéliennes.
« La politique internationale d’Israël va être la même. En nous allons maintenir les bonnes relations de coopération avec le Sénégal », a-t-il déclaré lors d’un petit déjeuner de presse au cours duquel, les discussions ont porté sur la coopération bilatérale israélo-sénégalaise, mais également sur les élections législatives israéliennes du 17 septembre dernier.
A l’issue de ces élections, les partis du Premier ministre sortant, Benyamin Netanyahu et de son opposant principal, Benny Gantz, sont au coude-à-coude, après le dépouillement de la quasi-totalité des bulletins de vote.
Selon les derniers résultats provisoires annoncés mercredi matin par Roï Rosenblit, le Likoud de Netanyahu et le parti Bleu-Blanc de son rival Gantz, sont à égalité.
Le parti de Netanyahu, dit-il, a obtenu trente-deux sièges, et celui de Gantz, trente-trois sièges sur les cent-vingt que compte la
Knesset, le parlement israélien.
A en croire le diplomate israélien, aucun de ces grands partis ne parvient pour le moment, avec leurs alliés respectifs, à franchir le seuil des soixante et un députés pour obtenir une majorité à la chambre.
« Si cette situation persiste au bout de soixante jours, nous serons obligés d’organiser de nouvelles élections. Ce qui serait catastrophique pour notre pays qui serait resté ainsi plus d’une année sans gouvernement avec toutes les conséquences désastreuses y compris notamment l’absence de budget voté », a prévenu Roï Rosenblit.
Ces élections législatives sont les deuxièmes organisées en cinq, après celles tenues au mois d’avril dernier et qui s’étaient soldées par un échec pour le Premier ministre sortant, à former un gouvernement de coalition.
La solution serait de « former un gouvernement d’union nationale » comme en 1984, ce qui permettrait aux deux partis d’ »administrer le pays successivement », en opérant de manière « concertée », à un « changement de Premier ministre au bout des deux premières années », a-t-il dit.
« C’est une solution possible », a soutenu l’ambassadeur israélien, soulignant tout de même que la seule difficulté en vue, sera de « trouver un consensus sur le candidat qui devra prendre les rênes du pays, en premier ».
Il a par ailleurs magnifié la coopération israélo-sénégalaise, laquelle, a-t-il rappelé est antérieure à l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale.
Selon lui, cette coopération embrasse plusieurs secteurs clés que sont l’agriculture, l’apiculture ou encore les nouvelles technologies.
« Mais le plus important pour nous, c’est de contribuer fortement à la formation des techniciens et formateurs sénégalais (…) mais également mettre à contribution le savoir-faire israélien, deuxième puissance mondiale après les Etats-Unis en terme de startup, pour faire une Sénégal, la première startup-nation de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il souligné.

China Resources en contact avec des pays africains pour la résolution de la »crise énergetique » (Responsable)

L’entreprise chinoise China Resources est en en contact avec des pays africains pour une coopération dans le but de contribuer à la résolution de la question énergétique, a-t-on appris de son directeur général adjoint, Ma Li.
Intervenant lors d’une conférence de presse suivant une visite par des journalistes africains, de la centrale électrique Summer Power Plant, dans la zone de Nansha, au Sud la ville de Guanzho (Chine, Sud), M. Li a annoncé que son entreprise est « en train de contacter des pays africains pour une coopération dans la résolution de la question énergétique ».
Il répondait à une question d’un journaliste zambien sur l’implication de cette entreprise dans son pays, qui traverse une « crise énergétique » et où pourtant des entreprises chinoises exploitent du charbon.
M. Li a aussi évoqué d’autres projets en vue en Afrique, sans donner plus de détails. L’entreprise chinoise dont le cœur de métier était l’énergie, a étendu son champ d’action à des domaines aussi variés que la distribution de produits de consommation, la santé, les brasseries, la finance, entre autres.
Créée en 1938, cette entreprise nationale, la plus grande entreprise de production d’électricité de la Chine, avec un capital de 200 milliards de dollars US, est présente dans 78 villes du pays dans ses divers secteurs de prédilection, selon Ma Li.
En Afrique de l’Ouest où China Rersources est présentée comme la « plus grande entreprise de pêche », la société a commencé à diversifier ses activités, en investissant dans l’industrie depuis les années 1990. Elle achète du coton et du café dans cette partie du continent africain. Elle intervient aussi dans les forêts du Congo et en Afrique du Sud.
La centrale électrique au sud de Guandzhou produit de l’électricité et du gaz pour le chauffage. Sa capacité de production d’électricité est de 3,3 milliards de mégawatts par an. Pour ce qui est du chauffage, elle est de l’ordre de 100.000 tonnes par an, selon les techniciens qui conduisaient la visite guidée.
Elle utilise l’eau, du charbon et, dans le cadre de sa politique environnementale, les ordures ménagères, pour produire de l’énergie. L’usine dont la matière première de base reste le charbon, a entamé une diversification à travers le mixte énergétique, en intégrant le solaire, le vent, etc.

Le naufrage du « Joola » en une des quotidiens sénégalais ce 26 Septembre

 Le 17e anniversaire du naufrage du bateau « Le Joola’’ fait le menu de plusieurs journaux dakarois ce Jeudi, les sujets portant sur l’inauguration de la mosquée massalikoul djinane se trouvant un peu relégués au second plan.
Le journal Le Quotidien titre ainsi : « L’état d’un naufrage », 17 ans après ce drame intervenu dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002 au large des côtes gambiennes et qui a fait 1863 victimes – décompte officiel – pour 65 rescapés.
« On ne se lassera pas de répéter le bilan : 1863 disparus et 65 rescapés. Voilà ce qu’a coûté le naufrage du bateau Le Joola, l’une des plus grandes catastrophes maritimes au monde survenue le 26 septembre 2002 au large des côtes gambiennes », écrit Le Quotidien.
« L’Etat, qui avait reconnu sans réserve sa responsabilité dans cette tragédie, avait pris un certain nombre d’engagements dont l’indemnisation des ayants-droit des familles des victimes de cette tragédie. Des familles qui avaient à leur tour listé, au lendemain du drame, un certain nombre d’exigences remises au goût du jour à l’occasion de chaque anniversaire du naufrage », ajoute le journal.
L’Observateur revient sur ce sujet en proposant une interview d’une rescapée évoquant son drame, pendant que Walfquotidien ouvre sur le témoignage « inédit » d’un commandant de gendarmerie sur ce drame.
Major Alioune Kandji, ce comandant de la gendarmerie préposé à l’identification des victimes, retrace pour le journal « le film des évènements, l’ambiance et les circonstances ayant conduit au drame ».
Le gendarme, aujourd’hui à la retraite, « revient sur les minutes de l’accident sous forme de prose, dans le rôle d’une victime témoignant à titre posthume ». Walfquotidien retient par ailleurs qu’il n’y aura « plus jamais de sanctions contre les responsables du naufrage Le Joola ».
« Sur le volet judiciaire, la justice française a blanchi tout le monde, de même que celle sénégalaise qui avait auparavant classé le dossier sans suite. Et toutes ces décisions devenues définitives sont insusceptibles de recours », note Walfquotidien.
Ce constat inspire à Vox Populi sa manchette : « Retour sur une catastrophe sans auteur ni châtiment ». Le 17e anniversaire de ce drame « remet au goût du jour le laxisme +coupable+ des autorités étatiques face à certains drames qui minent la société sénégalaise », relève Enqête.
Kritik’ signale que les villages d’enfants SOS « prennent en charge 50 pupilles et appuient 1027 familles » de victimes de ce drame, avant de faire le lien entre l’anniversaire de ce drame et l’inauguration, vendredi, de la mosquée massalikoul djinane à Dakar. « Le naufrage de Satan », affiche le journal à ce sujet.
« Wade toujours aussi populaire », constate Tribune, faisant le récit de la visite de l’ancien président Abdoulaye Wade au khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké, en relation avec l’inauguration vendredi de la mosquée massalikoul djinane.
« Wade, l’attraction », renchérit Sud Quotidien. « Un accueil triomphal et mouvementé » pour Abdoulaye Wade, reçu par le khalife général des mourides, à la suite du président du parti Rewmi, l’ancien Premier ministre Idrissa Seck.
Selon Sud Quotidien, à l’arrivée de Me Wade à « Keur Serigne Touba », lieu de résidence du khalife à Dakar, « la foule s’est déchaînée. Il s’en est suivi une bousculade et un désordre, obligeant la police et le +protocole+ trouvé sur place à repousser tout le monde, y compris les journalistes venus couvrir les visites ».
« Défilé libéral chez Serigne Mountakha (Mbacké) », indique Le Témoin quotidien, selon lequel les chefs des deux principaux partis libéraux du Sénégal « ont fait leur +ziar+ au khalife général des mourides », en prélude à l’inauguration de la mosquée massalikoul djinane.
Sur un tout autre sujet, L’As titre : « Une catastrophe ambiante », en parlant des habitations construites sur le pipeline de la Société africaine de raffinage (SAR), à Dakar. Un laxisme de plus, selon ce journal.
Le Soleil parle de finances publiques, avec comme invité le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo. Il « dit tout sur la politique de rationalisation, l’endettement du Sénégal, la mission du FMI, la coexistence avec le ministère de l’Economie et du Plan, la deuxième loi de finances rectificative ».

il y a 17 ans, le drame du bateau le « Joola »

Il y a 17 ans, le Sénégal enregistrait la plus grande catastrophe maritime de son histoire, avec le naufrage du bateau « Le Joola », au large des côtes gambiennes, dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002, un drame qui a fait 1863 morts et disparus pour seulement 64 rescapés, selon un bilan officiel.

Le ferry assurait la navette entre Dakar, la capitale sénégalaise, et Ziguinchor, la principale ville de la Casamance, la zone sud du Sénégal. Il avait une capacité de 500 passagers.

Cet accident a été donc visiblement causée par une surcharge de passagers, d’où un appel à l’introspection les jours suivant le drame, pour un changement de comportement, un enjeu toujours actuel au regard des actes d’indiscipline notés au quotidien.
Suite à ce drame, 600 enfants reconnus pupilles de la nation sont pris en charge par l’Etat, certains descendants des victimes ne sont pas toutefois pris en compte du fait de problèmes administratifs.
Les familles des victimes continuent par ailleurs de réclamer le renflouement du bateau pour compléter leur deuil, ce qui inclut la construction d’un « mémorial du Joola ».
Elles réclament de même un meilleure prise en charge psychosociale en raison des graves traumatismes créés par ce drame à propos duquel certains représentants de victimes continuent de réclamer « justice et vérité », pour que les responsabilités soient situées dans cette affaire.
La justice sénégalaise a conclu à la seule responsabilité du commandant de bord, disparu dans le naufrage, ce qui fait que le volet judiciaire de cette affaire a été enterré dès 2003.
Les familles des victimes s’étaient alors tournées vers la justice française, dix-huit Français faisant partie des victimes.
En août 2003, une information judiciaire a été ouverte, en France, pour homicides involontaires.
Le navire transportait 1 928 personnes, alors que la capacité d’embarquement était limitée à 536 passagers. Le ferry n’était pas en état de prendre la mer, et les secours avaient tardé à arriver.
Mais en 2016, la cour d’appel de Paris a confirmé le non-lieu que la justice française avait rendu en première instance, en 2014.

Macky Sall plaide pour une « réforme du système fiscal international » contre l’évasion fiscale

Le président sénégalais, Macky Sall, a demandé, mardi soir, à New York (Etats-Unis), une « réforme du système fiscal international » et une « action plus ferme » contre la fraude et l’évasion fiscales.

« Nous demandons la réforme du système fiscal international, pour que l’impôt soit acquitté là où l’activité́ crée de la richesse et du profit, et qu’une action plus ferme soit menée contre la fraude et l’évasion fiscales, et contre le blanchiment d’argent et autres flux financiers illicites qui font perdre à l’Afrique plus de 100 milliards de dollars par an », a-t-il dit.

Le Chef de l’Etat sénégalais s’exprimait ainsi à la 74ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, ouverte lundi.

Le président de la République s’est dit pour « une autre vision du paradigme relationnel », avec le continent africain, laquelle vision sera « débarrassée de préjugés et fondée sur des partenariats rénovés et mutuellement bénéfiques ».

« L’Afrique n’a pas besoin de tutelle. L’Afrique a besoin de partenariat. Nous voulons des échanges plus équitables, qui n’exagèrent pas la perception du risque de l’investissement en Afrique ; qui rémunèrent à leurs justes prix les matières premières, qui protègent les droits du pays d’accueil comme les intérêts de l’investisseur, et qui favorisent la création de chaînes de valeurs locales », a souligné Macky Sall.

Le président sénégalais a invité à la mise œuvre de « l’Accord de Paris sur le Climat, y compris l’objectif de 100 milliards de dollars par an, en soutien à la transition énergétique et à l’adaptation au changement climatique ».

« Nous appelons au respect des engagements convenus à la 3ème Conférence de reconstitution du Fonds du Partenariat mondial pour l’Education de février 2018 à Dakar, pour mobiliser 3,1 milliards de dollars sur trois ans, en faveur de l’éducation et de la formation », a-t-il insisté.

Macky Sall a ajouté : « Une gouvernance mondiale plus inclusive, des échanges plus équilibrés, une fiscalité́ internationale réformée et l’exécution des engagements agréés : voilà̀, pour l’Afrique, les véritables enjeux du multilatéralisme aujourd’hui ».

 

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Le président Macky Sall a appelé, mardi soir, le Conseil de sécurité des Nations Unies à doter la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) d’un « mandat robuste et d’équipements adéquats pour la lutte contre le terrorisme au Sahel ».
« Nous appelons le Conseil de Sécurité à doter la MINUSMA d’un mandat robuste et d’équipements adéquats pour la lutte contre le terrorisme au Sahel », a-t-il dit lors de son discours, à la 74ème session de l’Assemblée générale de l’ONU.
Au Sahel, des groupes terroristes « continuent de semer la mort au quotidien », de contraindre des populations à devenir des réfugiés et des déplacés par milliers et de détruire des services sociaux de base, selon le chef de l’Etat sénégalais.
« En tant que contributeur de troupes à la MINUSMA, le Sénégal est solidaire de l’action des pays membres du G5 Sahel et des partenaires de l’Alliance pour le Sahel. Parce que les périls transcendent les frontières, leur prise en charge ne saurait donc être fragmentée », a estimé Macky Sall.
Selon lui, la paix, la sécurité́ et la stabilité́ du Sahel sont « parties intégrantes de la paix, de la sécurité́ et de la stabilité́ du monde ».
« Conformément aux conclusions du Sommet extraordinaire de la CEDEAO du 14 septembre sur la lutte contre le terrorisme, le Sénégal reste attaché au respect de la souveraineté́ et de l’intégrité́ territoriale des pays contre toute velléité́ séparatiste », a souligné le président sénégalais.
Pour Macky Sall, le terrorisme « ’est la négation absolue de l’humanité́ » et doit être « combattu sous toutes ses formes et manifestations ».
Il a souligné que c’est pour cette raison que le Sénégal « s’est joint à l’initiative de la France et de la Nouvelle Zélande, en mai dernier, à Paris, pour l’Appel à l’action de Christchurch pour éradiquer le contenu terroriste et extrémiste en ligne, suite à l’attentat du 15 mars contre la communauté́ musulmane de Christchurch’’.
« Nous devons fermement rejeter les discours populistes qui manipulent les consciences, nourrissent la haine et, finalement, banalisent le racisme, la xénophobie et l’extrémisme violent », a conclu Macky Sall.