Déthié FALL : « ne pas confondre absence et silence, Idy est très présent»

Le silence du patron du parti Rewmi ne serait que stratégique. C’est du moins ce qu’indique le Vice-président dudit parti, Déthié FALL.

Se prononçant le samedi 6 octobre dernier, en marge du lancement de la campagne de collecte de fonds pour le financement de la campagne présidentielle de leur leader, Déthié FALL a laissé entendre que son mentor «est très présent »

Pour lui, il ne faut surtout pas confondre «une absence à un silence». Tout en invitant les uns et les autres à se rendre chez lui au Point E dès ce jour lundi, pour constater «le nombre de Sénégalais qui sont là-bas pour échanger avec lui», le député de Rewmi informera qu’Idrissa SECK «travaille à approfondir le programme». Il n’a pas manqué de faire une petite ébauche du programme de Rewmi, avant de promettre d’y revenir dans les prochains jours. Il s’agit, selon lui, sur les 136 propositions, d’une sécurité renforcée, d’une justice indépendante, d’une éducation exceptionnelle avec la mise sur pied du Conseil supérieur de l’éducation, etc

Présidentielle 2019: Ce que risque le Pds

Le Parti démocratique sénégalais (Pds) vit des moments difficiles. Les départs de ténors y font lésion. Et il s’agit en général de personnes jugées naguère très fidèles à Wade.

Les derniers en date sont Moussa Sy, le Maire des Parcelles assainies, et Aida Ndiongue, qui vont rejoindre le peloton de ceux qui se sont départis de la tutelle d’Abdoulaye Wade.

La liste est longue. Mais ce qui est constant, c’est que la plupart de ceux qui sont partis flirtent d’une manière ou d’une autre avec le Président Sall.

Une vraie hémorragie car certaines sources nous président d’autres départs d’ici décembre.

La réalité est que beaucoup de personnes ont été démarchées avec d’alléchantes propositions. Certains ont cédé, d’autres ont refusé ou hésitent encore.

Dans ce tohu-bohu, le Secrétaire général fait parler de lui parce qu’il n’hésite pas à s’attaquer à quiconque n’avalise pas la candidature de son fils. Me Madické Niang en a fait les frais tout récemment, même si, à ce propos, rien n’est encore définitif. Comme pour le premier clash entre les deux amis. Ce qui les lie, Touba, est très fort. Leur rupture est loin d’être définitive.

Qu’à cela ne tienne, le parti vacille. Il tangue, prend de l’eau, perd du terrain. Le Pds actuel offre le spectacle d’un mouvement affaibli, vieillissant et traqué.

Pis, il promet d’entrer dans la rébellion, c’est-à-dire dans l’illégalité si jamais la candidature de Karim Wade n’était pas avalisée par le régime en place.

Le parti de Wade, opposant pendant plus de vingt ans avant de prendre le pouvoir, est un habitué des démarches politiques excentriques. Mais de là à empêcher la tenue d’élection, il y a de quoi se poser des questions sur la cohérence de la démarche.

Ibrahima Sène du Comité Central du Pit, un membre influent de Benoo Bokk Yakaar, vient d’annoncer, dans la presse, que le parti pourrait être dissous si jamais il entamait des actions illégales pour empêcher la tenue de la présidentielle. Et que de toutes les façons, les forces de défense et de sécurité ne laisseront pas faire.

Sa dissolution pourrait être spectaculaire et obliger les libéraux à entrer dans une forme de clandestinité et pousserait le régime à en arrêter des dizaines.

C’est ce scénario-catastrophe qui guette le parti. Hormis son affaiblissement par les nombreux départs enregistrés, le parti d’Abdoulaye Wade pourrait pousser Macky à opter pour la manière forte afin de neutraliser les velléités de résistance d’un camp désireux de voir son candidat accepté.

Ceux qui connaissent Wade savent qu’il va tenter le tout pour le tout si jamais son fils n’était pas accepté. Il semble s’inscrire dans cette dynamique et l’a clairement dit. Et comme l’Etat a la force légitime de coercition, il s’en suivra un scénario nouveau dans la vie de ce parti qui pourrait ainsi devoir mettre fin à ses activités légales.

Bien sûr, cela pourrait obliger une bonne partie de l’opinion à se liguer contre Macky par solidarité.

Malheureusement, ce scénario pourrait être l’option ultime du Pape du Sopi.

Ce qui est cependant paradoxal dans tout cela, c’est que naguère, dans l’opposition, il avait toujours dit qu’il ne marcherait pas sur des cadavres pour arriver au Palais.

Aujourd’hui, comment peut-il envisager l’option de verser du sang pour que son fils arrive au Palais ? C’est la question grave qui se pose à ses proches et à lui.

Et nous pensons qu’il appartient à Karim Wade lui-même d’aider son père. Il ne peut pas se laisser ‘’remorquer’’ de la sorte et obliger son pater à verser dans une lutte politique qui pourrait être violente.

A ce propos, il est heureux de constater que l’option offerte par Madické Niang entre dans le cadre d’un sauvetage du parti, mais aussi de la paix sociale et de la stabilité du pays.

Wade peut choisir Madické ou un autre. L’essentiel est de savoir que quelle que soit la personne qui sera choisie, il faudra compter avec le Pape du Sopi lui-même qui va mener les opérations à ses côtés.

Donc, où se trouve le problème ?

Deuxième galop d’entraînement des Lions sans Koulibaly, Salif Sané et Opa Gguette

Le groupe convoqué par le sélectionneur des Lions, Aliou Cissé, en perspective de la double confrontation contre le Soudan a effectué son deuxième galop d’entraînement, mardi, au stade Léopold-Sédar-Senghor, à Dakar, à l’exception de Kalidou Koulibaly, Salif Sané et Opa Nguette, a constaté l’APS.

Neuf des 23 sélectionnés, Edouard Mendy, Ibrahima Mbaye, Racine Coly, Cheikh Ndoye, Sidy Sarr, Cheikhou Kouyaté, Amath Diédhiou, Moussa Konaté et Mbaye Diagne, avaient participé à la première séance dirigée la veille par le technicien sénégalais.

Ils ont été rejoints mardi par Alfred Gomis, Abdoulaye Diallo, Youssouf Sabaly, Papa Abdou Cissé, Alfred Ndiaye, Idrissa Gana Guèye, Sadio Mané, Ismaïla Sarr, Diao Keïta Baldé et Mbaye Niang.
L’ancien pensionnaire des moins de 23 ans, Pape Djibril Thiaw, appelé pour pallier un éventuel forfait de Kalidou Koulibaly et Salif Sané, était également présent à cette deuxième séance d’entraînement de l’équipe nationale du Sénégal.

Aliou Cissé a déclaré, au premier jour du regroupement des Lions, que Koulibaly et Sané avaient quelques « soucis » physiques, sans en dire davantage, avant de promettre de faire le point avec eux à leur arrivée en regroupement.

Opa Nguette a pris part à la victoire de son équipe, Metz, contre Sochaux (2-1), lundi, en clôture de la 10e journée du championnat de la Ligue 2 française.

Nguette est l’auteur du but de la victoire de son équipe sur penalty.

Dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, les Lions doivent accueillir le Soudan, le 13 octobre, au stade Léopold-Sédar-Senghor, à Dakar.

Trois jours plus tard, les deux équipes se retrouveront à Khartoum, la capitale du Soudan, pour le match retour.

Le Sénégal est en tête de sa poule, avec quatre points (+3) au compteur, devant Madagascar (4 points + 2) et la Guinée Equatoriale (3 points – 2).

Le Soudan occupe la dernière place avec zéro point (-3).

La croissance mondiale revue à la baisse, à 3, 7%

Le dernier rapport sur les Perspectives de l’économie mondiale prévoit une croissance mondiale stable sur la période 2018–19, au rythme de 3,7 % comme en 2017.

« Cette croissance dépasse celle enregistrée n’importe quelle année entre 2012 et 2016 », souligne le Fonds monétaire international (FMI) sur sont site, en citant son nouveau rapport.

Cette prévision a toutefois été revue à la baisse comparée à la projection faite en avril. « En avril dernier, l’expansion généralisée de l’économie mondiale nous a amenés à prévoir une croissance de 3,9 % pour cette année et l’année prochaine. Cependant, étant donné ce qui s’est passé depuis, ce chiffre semble trop optimiste : plutôt que de s’accélérer, la croissance s’est stabilisée à 3,7 % », explique le FMI.

L’institution financière se réjouit de ce que « de nombreux pays ont atteint le plein emploi ou s’en approchent ». Elle indique également que les craintes déflationnistes antérieures ne sont plus aujourd’hui d’actualité.

Autant de facteurs qui font que les dirigeants ont « une excellente occasion pour accroître la résilience de leur économie et mettre en œuvre des réformes propices à la croissance ».

Le FMI n’en indique pas moins que « des nuages s’annoncent à l’horizon ». « La croissance s’est avérée moins équilibrée qu’on ne l’espérait. Non seulement certains des risques de dégradation que nous avions recensés dans notre dernier rapport sur les Perspectives de l’économie mondiale se sont matérialisés, mais de plus, la probabilité de nouveaux chocs sur notre prévision de croissance a augmenté », prévient le Fonds.

Il ajoute que « dans plusieurs grands pays, la croissance est portée par des politiques qui semblent intenables à long terme ». D’où l’urgence « pour les dirigeants de passer à l’action », souligne-t-il.

« Globalement, par rapport à il y a six mois, la croissance prévue pour 2018–19 dans les pays avancés est inférieure de 0,1 point de pourcentage, avec notamment des révisions à la baisse pour la zone euro, le Royaume-Uni et la Corée’’, soutient le FMI.

Il ajoute : « Les révisions à la baisse pour les pays émergents et les pays en développement sont plus marquées, à -0,2 et -0,4 point de pourcentage, respectivement, pour cette année et l’année prochaine ».
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Drame à Yeumbeul : Un Adolescent de 14ans poignarde mortellement son ami de 15 ans

Après le double drame, en l’espace de quelques jours à Keur Massar (le douanier Cheikhou Sakho et la militante de Pastef Mariama Sagna), une autre tragédie est survenu hier vers 13h, au quartier dénommé Taan Bombé, sis à Yeumbeul Asecna.

Khadim B, 14ans, a poignardé mortellement en plein cour le nommé Papa Sow 15ans.

Le présumé meurtrier voulait arbitrer la 2eme partie de Babyfoot opposant Papa Sow et son adversaire, malgré que le Babyfoot se trouve installer devant la maison des parents de Khadim B au quartier Taan Bombé, Acesna sis à Yeumbeul , la victime refuse et cela s’est tournée en une bagarre au couteau, suivie du meurtre de l’un des protagonistes, rapporte le quotidien les Echos.

L’attribution des Joj 2022 au Sénégal, sujet le plus en vue

La décision du Comité international olympique (CIO) de confier au Sénégal l’organisation de l’édition 2022 des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) est l’un des sujets les plus en exergue dans les quotidiens de mardi.

Lundi, en marge de l’édition 2018 des JOJ ouverte le même jour à Buenos Aires, en Argentine, le CIO a désigné le Sénégal pour l’organisation de la quatrième édition. Les Jeux olympiques de la jeunesse sont une compétition réservée aux athlètes âgés de 15 à 18 ans.

La commission exécutive du CIO avait recommandé la candidature du Sénégal, finalement validée au détriment de celles du Botswana, du Nigeria et de la Tunisie. Le Sénégal est ainsi le premier pays africain à abriter un évènement de cette envergure.

Selon le quotidien Le Soleil, les résultats du Plan Sénégal émergent (PSE), un ensemble de projets et programmes de développement mis en œuvre par les autorités sénégalaises, ont ’’été déterminants’’ dans le choix du CIO.

« Le comité exécutif du CIO a voté à l’unanimité et par acclamation +Dakar 2022+, un projet visionnaire, ambitieux et techniquement viable’’, affirme ce journal, ajoutant que le choix porté sur le Sénégal ’’met en valeur, une fois de plus, les efforts accomplis par l’Etat du Sénégal en matière d’infrastructures de tous genres’’.

D’autres quotidiens, dont Vox Populi et L’As, évoquent le choix porté sur le Sénégal pour abriter les JOJ 2022. ’’Jubilation olympique de Macky |Sall]’’, affiche à sa une L’Observateur, citant le président sénégalais selon lequel le rêve de l’Afrique ’’est devenu une réalité’’.

’’Pour donner une caution sérieuse à la candidature du Sénégal à l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse 2022, le président de la République a tenu à être personnellement présent à Buenos Aires’’, souligne le même journal.

Le chef de l’Etat a de même félicité Mamadou Diagna Ndiaye’, le président du Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS) ’’pour son rôle dans le choix porté sur le Sénégal’’, souligne Le Témoin Quotidien.

Le Quotidien signale que les villes de Dakar, Diamniadio et Saly ’’devraient accueillir les compétitions de cet évènement réservé aux jeunes athlètes âgés de 15 à 18 ans’’.

Pour le reste, la grève du Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) compte parmi les sujets traités par les journaux. Le Quotidien souligne l’impossibilité d’obtenir ’’un quelconque document de justice’’ à cause de cette grève.

’’Les usagers condamnés’’, titre le même journal, avant d’expliquer : ’’Les demandeurs de casiers judiciaires et d’autres papiers au tribunal souffrent énormément de la grève du Syndicat des travailleurs de la justice. Ils invitent l’Etat au respect des engagements pris et exhortent aussi les grévistes à assurer le service minimum’’.

Sud Quotidien renchérit pour dire qu’avec ce mouvement de grève, les justiciables sont tous simplement ’’livrés à leur sort’’, les tribunaux fonctionnant au ralenti, avec comme conséquences des audiences renvoyées et des actes administratifs non délivrés.

Les faits divers ne sont pas moins en vue, Libération revenant sur le meurtre de la responsable d’un parti d’opposition à Keur Massar, une commune de la banlieue dakaroise.

’’Les deux monstres identifiés’’, titre le journal faisant allusion aux suspects du meurtre de Maïmouna Sagna, âgée d’une trentaine d’années, trouvée morte dans sa chambre à Keur Massar, samedi soir, après un meeting des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF, opposition) dont elle est la représentante locale.

L’As revient sur le cas du douanier Cheikhou Sakho, retrouvé mort dans la même commune. Le journal recueille des ’’confessions poignantes’’ de l’oncle de la victime, qui déclare notamment que la famille n’acceptera ’’pas la thèse du suicide’’.

Vox Populi traite également de faits divers et parle d’un ’’réveil matinal douloureux’’ à Thiès, une commune située à quelque 70 km de Dakar, où une dame et un homme ont été ’’retrouvés pendus’’.

Enquête s’intéresse à un sujet on ne peut plus consensuel, qui concerne la surpêche au Sénégal. ’’Le paradis perdu des pêcheurs’’, titre le journal. ’’La mer, jadis nourricière, tend à devenir un désert maritime, du fait de la surpêche, des mauvaises pratiques et des bateaux pirates étrangers’’, résume le journal.

La pelouse du stade Léopold Sédar Senghor est « difficile » (Aliou Cissé)

La pelouse du Stade Léopold Sédar Senghor est « difficile » malgré sa réfection, a affirmé lundi, Aliou Cissé, l’entraîneur de l’équipe nationale de football.

« C’est une pelouse difficile, on ne se voile pas la face. Nous souhaiterons jouer sur une meilleure pelouse (…)’’, at-il dit après le premier galop des Lions à Léopold Sédar Senghor où le Sénégal va accueillir le Soudan, samedi, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2019.

Trois jours plus tard, les deux équipes se retrouveront à Khartoum, la capitale du Soudan, pour le match retour

« Nous sommes en Afrique, il faut s’adapter. La pelouse sera difficile pour nous et le Soudan », a-t-il ajouté.

Les Lions n’ont pas joué au stade Léopold Sédar Senghor depuis novembre.

La pelouse qui a connu une détérioration avancée a été retapée.

Sénégal : 25 % des filles ont-elles subi une mutilation génitale ?

Au Sénégal, une fille sur quatre a subi une mutilation génitale, selon l’ambassadeur de Grande Bretagne au Sénégal, George Hodgson. Africa Check a vérifié.

Suite à la publication de cet article, l’ambassadeur du Royaume-Uni a réagi, via Twitter, pour  remercier Africa Check et reconnaitre que « le chiffre le plus pertinent pour comprendre la mutilation génitale féminine est celui qui correspond à la tranche d’âge la plus jeune. Selon l’ANSD, 14 % pour les jeunes de moins de 14 ans ».

« Malheureusement, une fille sur quatre au Sénégal a subi la mutilation génitale féminine. Avec l’appui de @DFIDUK ( Department for International Development, le département britannique pour le développement international ) et encadrées par Amnesty International, ces femmes ont eu des vrais succès dans la lutte contre cette pratique dangereuse. Les témoignages sont inspirants », a regretté l’ambassadeur, dans un tweet posté le 4 septembre 2018.

La veille, M. Hodgson a présidé un atelier organisé par la section sénégalaise d’Amnesty International,  dans le cadre du programme « Réduire le taux de mariages précoces et de mutilations génitales féminines dans trois pays : le Sénégal, la Sierra Leone et le Burkina Faso ».

Dans un reportage diffusé par le site d’informations Dakaractu, le diplomate a fait le même constat. « Malheureusement, il y a toujours à peu près un quart des filles qui subissent la mutilation génitale. C’est quelque chose qui nuit à leur santé et qui freine le développement social du pays », a-t-il souligné.

Nous avons examiné cette déclaration.

D’où tient-on ce taux ?
Africa Check a envoyé un courriel au service Presse et Relations publiques de l’ambassade de Grande-Bretagne à Dakar.

En parlant, l’ambassadeur « avait en tête les trois pays couverts par ce projet financé par le gouvernement britannique », a répondu le chargé des affaires, Ibrahima Bob.

Pour avoir plus d’éléments sur la question, il a mis en relation Africa Check avec Aminata Dièye, la coordonnatrice du programme à Amnesty International.

Une « pratique continue mais cachée »
« Son Excellence n’a pas parlé de taux relatif au Sénégal, il a plutôt parlé de risque au Sénégal, mondial, et spécifiquement au niveau de l’Afrique de l’Ouest », a confié Mme Dièye à Africa Check.

Elle a précisé qu’« il était difficile de parler de taux dans la mesure où la pratique continue de manière anonyme, cachée à cause de la loi ».

« De plus en plus, la pratique se fait sur de petites filles. Le taux officiel est par tranche d’âge selon les chiffres des agences des Nations unies  », a-t-elle ajouté.

Que disent ces organisations ?
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) renseigne que le taux de prévalence des mutilations génitales était de « 28,2 % », en 2005.

Un « aperçu statistique » sur les « mutilations génitales féminines/excision » réalisé par l’Unicef, en 2009, renseigne que le taux des filles et femmes âgées de 15 à 49 ans victimes de cette pratique était de 26 %, soit un peu plus d’une femme sur quatre. A l’époque, le pourcentage des filles de 0 à 14 ans était de 12 % au Sénégal.

Un an auparavant, la « Déclaration interinstitutions » co-signée par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’ONUSIDA, le PNUD, ainsi que six autres organisations onusiennes renseignaient que le Sénégal était dans le lot des pays africains ayant un taux de mutilations génitales entre 25 et 50 %.

La pratique a-t-elle gagné de l’ampleur ?
Lors de la célébration de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales au Sénégal, en février 2018, l’Unicef a indiqué que le pourcentage est désormais de 14 % chez les filles âgées de moins de 15 ans.

Ce taux est l’un des résultats de l’enquête démographique continue réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).

L’ANSD précise, dans ce rapport, qu’il y a un « rajeunissement de la pratique de l’excision » au Sénégal et recommande la « prudence dans le taux de prévalence », compte tenu de son « caractère caché ».

Taux de prévalence de l’excision au Sénégal en 2016

Conclusion : le chiffre est caduc et peut induire en erreur

L’ambassadeur de la Grande-Bretagne a déclaré qu’une fille sur quatre au Sénégal a subi une mutilation génitale.

Les données officielles montrent que ce taux de prévalence date de 2009. Il a évolué depuis lors. Les dernières statistiques de l’ANSD renseignent sur la prévalence de la pratique sur différentes tranche d’âge. Elle est de 21 % pour les filles de moins 19 ans et 14 % pour les filles de moins de 14 ans.

Nous estimons donc que le chiffre est caduc et peut prêter à confusion car il n’y a pas un âge défini pour identifier les filles dans les différents rapports officiels portant sur le sujet.

Pro-Sonko tuée : «La vérité va éclater dans 48 heures» (avocat)

D’ici à mercredi, la vérité devrait éclater dans l’affaire du meurtre de Mariama Sagna, la militante de Pastef qui aurait été violée et tuée samedi à Keur Massar. C’est le pronostic de Me Bamba Cissé, l’un des cinq avocats commis par la famille et le parti de la victime.

Sur la Rfm, l’avocat dit : «Pour l’instant, nous n’avons pas toutes les informations idoines mais ce que nous tenons déjà de l’enquête nous permets de dire qu’il y a quelqu’un qui aurait été arrêté. Mais en pareille matière, l’enquête est entourée de ce minimum de secret qui puisse garantir sa fiabilité, ce qui ne nous permet pas éventuellement de tout révéler mais je pense que c’est en très bonne voie. Dans les 48 heures, en tout cas, la vérité va éclater.»

Mais pour Me Bamba Cissé, au-delà de l’arrestation éventuelle de l’auteur du crime, il est important de situer le mobile. «C’est une question qui me semble cruciale, insiste-t-il. Ceux-là qui nous ont commis en l’occurrence Pastef et la famille de feu Mariama Sagna, la question de recherche du mobile est une question qui (les) tracasse. Nous avons confiance en la gendarmerie et en la police pour ce qui concerne l’éclaircissement de tout cela parce que c’est important d’éclaircir cette situation pour qu’on puisse comprendre et qu’on puisse situer les responsabilités. C‘est un crime qui me semble relever d’une certaine lâcheté.»

Le meurtre d’une responsable du parti Pastef en exergue

Plusieurs journaux reviennent sur le meurtre d’une responsable de PASTEF (opposition), le parti de l’opposant Ousmane Sonko, à Keur Massar, un sujet qui suscite un regain d’intérêt dans les journaux.

’’Crime crapuleux ou politique ?’’, s’interroge Walfquotidien, au sujet de la mort ’’mystérieuse’’ (Le Quotidien), à Keur Massar, dans la banlieue dakaroise, d’une responsable de PASTEF, les Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, un parti d’opposition dirigé par l’ancien inspecteur des impôts Ousmane Sonko, candidat à la prochaine élection présidentielle sénégalaise.

Mariama Sagna, la victime, a été ’’étranglée après un meeting’’, rapporte Walfquotidien. ’’On ne connait pas encore le mobile du crime, écrit le journal. Par contre, on sait que Mariama Sagna a été étranglée chez elle, vers les coups de 23 heures. Cela après avoir reçu son leader Ousmane Sonko, à l’occasion d’un grand meeting de mobilisation’’.

’’Mort mystérieuse à Keur Massar’’, note Le Quotidien, selon lequel Ousmane Sonko ’’veut la lumière sur le décès de Mariama Sagna’’, L’As rapportant qu’un charretier a été arrêté et une enquête déjà ouverte, selon L’Observateur.

’’Le réveil a été brutal hier matin à l’Unité 4 des Parcelles Assainies de Keur Massar. Mariama Sagna a été retrouvée morte par strangulation dans sa chambre’’, une ’’affaire qui a fortement ébranlé Ousmane Sonko et ses camarades’’, rapporte L’As.

Selon Le Témoin Quotidien, Ousmane Sonko et le Front patriotique pour la défense de la République (FPDR), regroupant plusieurs partis de l’opposition sénégalaise, exigent que ’’toute la lumière soit faite’’ dans cette affaire.

Les circonstances dans lesquelles la responsable de PASTEF, âgée d’une trentaine d’années, a été tuée ’’ne peuvent que nourrir des soupçons légitimes’’, relèvent les responsables du FPDR dans des propos rapportés par La Tribune.

Partant de ce meurtre survenu deux jours après la découverte du corps d’un douanier tué dans la même commune, Vox Populi présente Keur Massar comme ’’le nouvel axe du massacre’’.

’’Alors que les gendarmes de Keur Massar n’ont pas encore élucidé la mort de Cheikhou Sakho, chef de la Brigade spéciale des douanes de l’aéroport international Blaise-Diagne de Diass, un autre assassinat a eu lieu dans cette même localité’’, écrit Vox Populi, parlant du meurtre de la responsable de PASTEF.

’’Pour la deuxième fois en l’espace de quelques jours, Keur Massar a enregistré une mort violente’’, ajoute L’Observateur. Libération affirme que la section de recherches de la Gendarmerie nationale ’’a mobilisé ses ressources pour élucider’’ cette affaire.

Pendant ce temps, le leader de PASTEF, cité par Sud Quotidien, dit soupçonner le gouvernement de ’’préparer un passage en force pour la présidentielle 2019’’.

Selon Ousmane Sonko, le gouvernement, ’’avec l’aide des opérateurs’’ de téléphonie, ’’compte faire adopter par l’Assemblée nationale, en plénière, dès vendredi prochain, le projet de loi sur la communication, afin de restreindre le trafic de l’information’’ sur certains réseaux sociaux, ’’surtout lors du scrutin’’, écrit Sud Quotidien.

Le Soleil consacre sa une au Sénégal ’’fêté en Argentine’’, dans le cadre de la cérémonie d’officialisation de l’organisation des prochains Jeux olympiques de la jeunesse prévus en 2022 en terre sénégalaise.