Volume des échanges Chine-Afrique multiplié par 13 en 15 ans ! (Officiel Chinois)

Le volume des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique a été multiplié par 13 durant les 15 dernières années, a indiqué mardi à Guangzhou (Chine, Sud) Deng Hong, adjoint au directeur général du Bureau de l’information du gouvernement local de la province de Guangdong.
« Le volume des imports et exports entre la Chine et l’Afrique a augmenté de 2,819 milliards de dollars américains en 2003 à 38, 66 milliards de dollars américains en 2018 », a notamment dit M. Deng.
Il recevait dans un hôtel de Guangzhou, la capitale de la province Sud de Guangdong, un groupe de 28 journalistes africains, qui ont entamé le même jour l’étape sud d’une tournée, dans le cadre d’un atelier qui les a menés dans plusieurs parties de la Chine depuis le 15 septembre dernier.
M. Deng a souligné que l’ ’’amitié’’ millénaire entre l’Afrique et la Chine que symbolise la ville de Guangzhou, qui concentre, selon lui, plus de 20% de ces échanges.
« Guangdong est plus proche de l’Afrique que d’autres parties de la Chine’’, a-t-il dit de cette ville située à la frontière avec Hong Kong.
Principale destination des hommes d’affaires et étudiants africains en Chine, la province de Guangdong compte près de 4.000 étudiants venant d’Afrique, a-t-il dit. Onze pays africains y disposent d’un consulat, a encore relevé celui qui a travaillé pendant un an en Afrique de l’Ouest.
En fin 2018, plus de 300 entreprises chinoises avaient investi en Afrique, pour un volume de 2,5 milliards de dollars américains, selon M. Deng.
« Mon séjour en Afrique m’a permis de savoir que la Chine et l’Afrique partagent des valeurs traditionnelles communes’’, comme le respect, a dit le responsable provincial. Il a dit s’être rendu compte que les deux zones toutes en développement font face aux mêmes défis.
« Mon expérience africaine me donne le sentiment que l’initiative La Ceinture et la route lancée par le président Xi Jing Ping, a stimulé une inspiration commune entre nos peuples, pour établir une confiance mutuelle », a poursuivi l’adjoint au responsable local de l’information.
Les deux parties ont aussi consenti « plus d’efforts » dans le développement économique, social, éducatif et technologique, ainsi que la coopération, a-t-il avancé.
Il a témoigné que son expérience africaine lui a aussi permis de se rendre compte que la Chine et l’Afrique sont toujours des pays en développement, promettant dans le même moment, sous le leadership des deux gouvernements central et provincial, d’aider l’Afrique, autant que possible.
Le président Xi Jing Ping avait indiqué, lors du dernier sommet Chine-Afrique, que la coopération entre les deux parties devrait être accentuée sur huit aspects, dont le commerce et la promotion de la connexion des infrastructures, a noté M. Deng.

Antonio Guterres : L’isolation et la méfiance de l’autre sont utilisées à des fins politiques

Le Secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, s’est inquiété mardi de « l’isolation » et « la méfiance de l’autre » utilisées de plus en plus à « des fins politiques » dans le monde.
« Dans le monde d’aujourd’hui, la peur connaît un triste succès. L’isolation et la méfiance de l’autre sont utilisées à des fins politiques », a-t-il déclaré à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la soixante-quatorzième session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
Face à ce phénomène inquiétant, Antonio Guterres souhaite « une stratégie » à l’échelle du système des Nations Unies pour « lutter contre les discours de haine » et « un plan d’action » pour « soutenir la protection des sites religieux et la défense de la liberté de culte ».
Selon le SG de l’ONU, « toute minorité, ethnique, religieuse ou autre, doit pouvoir jouir pleinement de ses droits fondamentaux ».
La cohésion sociale « est rarement facile », a dit le patron de l’ONU, mais « des efforts sont essentiels pour que chaque communauté se sente respectée dans son identité et puisse pleinement participer à la société dans son ensemble ».
« A ceux qui font le choix de l’oppression ou de la division, je dis : la diversité n’est pas une menace, c’est une richesse », a-t-il martelé, jugeant « inacceptable qu’au XXIème siècle, des femmes et des hommes soient persécutés à cause de leur croyance, identité ou sexualité ».
De même, il a souligné que « les droits des personnes vulnérables et marginalisées », doivent également davantage être « garantis ».
Antonio Guterres a rappelé « la première Stratégie des Nations Unies pour l’inclusion des personnes handicapées », lancée cette année sur son initiative.
Il a déploré « la forme de discrimination la plus répandue dans le monde, une discrimination qui frappe la moitié de l’humanité, à savoir celle commise à l’encontre des femmes et des filles ».
« L’égalité des sexes est fondamentalement une question de pouvoir. Et le pouvoir reste aux mains des hommes. Nous le voyons dans les parlements, les conseils d’administration, et même cette semaine dans les couloirs et salles de réunion des Nations Unies », a-t-il relevé.
Il a invité la communauté internationale à « rompre avec l’immobilisme du passé et penser les droits et la représentation des femmes comme un but commun à l’humanité toute entière ».
« Je m’y emploie aux Nations Unies. Chaque jour, nous œuvrons pour la parité femmes-hommes, ainsi que l’équilibre régional. Aujourd’hui, nous avons atteint la parité dans mon Conseil de direction et parmi les Coordonnateurs Résidents, c’est-à-dire celles et ceux qui pilotent le travail des Nations Unies dans chaque pays », a-t-il soutenu.

Le directeur de l’USAID salue les performances de la filière riz au Sénégal

Le directeur de l’agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) Sénégal, Peter Trenchard, a salué mardi à Thiagar (Rosso-Sénégal, nord) les performances réalisées par le Sénégal dans la production et la transformation du riz.
« Les producteurs rizicoles ont fourni beaucoup de progrès et de performances dans la qualité de la production et de la transformation du riz’’, a-t-il dit à l’issue d’une visite sur les réalisations de l’USAID, à travers le projet croissance économique, dans la vallée du fleuve Sénégal.
Selon lui, « le Sénégal a fait un bond notoire sur le plan des performances économiques, surtout dans le domaine agricole », ajoutant que c’ »est un pays qui se dirige vers la voie de l’émergence ».
Il a noté que depuis de nombreuses années, l’USAID appuie les producteurs de riz de la vallée du fleuve en « renforçant la chaîne de valeur riz, l’accès aux technologies, aux crédits, aux semences et engrais certifiés ».
Peter Trenchard qui a visité une unité de production, de transformation et de commercialisation du riz, à Thiagar, s’est réjoui d’avoir retrouvé « les anciens projets qu’(il avait) initié alors qu’(il était) le responsable du projet USAID/croissance économique au Sénégal ».
L’USAID s’efforce à soutenir le secteur privé afin de « permettre, un partenariat public-privé, pour renforcer et augmenter les revenus des producteurs locaux de riz, afin que les communautés profitent largement des rendements des projets initiés par l’USAID », a-t-il fait savoir.
Peter Trenchard a aussi indiqué que le projet USAID, croissance économique, a investi environ « 26 millions de dollars, en 2018, dans la région de Saint-Louis, pour soutenir les secteurs de l’agriculture, de l’éducation et la santé ».
Le directeur général de l’entreprise agricole « Combla Nor Thiam » (CNT), Iba Sall, a salué l’appui de l’USAID qui lui a permis de réaliser ces performances agricoles tant au niveau de « la production, la transformation et la commercialisation du riz et à travers toute la chaine de valeur ».
Il a révélé avoir investi 2 milliards de francs CFA, sur fonds propres dans l’entreprise, ce qui lui a permis de réaliser « un réseau d’irrigation pour le pompage d’eau, d’un débit de 1116 litres/seconde ».
Selon lui, « ce réseau permet aux petits exploitants agricoles de disposer de la consommation en eau pour leurs périmètres agricoles ».
Iba Sall a souligné que « la CNT produit 22.000 tonnes de paddy, annuellement, sur un périmètre de 1000 hectares, mais d’autres exploitants agricoles, affiliés à l’entreprise agricole, mettent en valeur 6.000 hectares, en double culture ».
Selon un document remis à la presse, le projet USAID, croissance économique, a aidé l’entreprise agricole « Coumba Nor Thiam » (CNT), à exploiter un vaste réseau de 3000 producteurs dans la vallée du fleuve Sénégal, en lui apportant une assistance technique dans le cadre de ses relations contractuelles avec les fournisseurs et un accès aux sources de financement.

Inauguration de Massalikoul Djinane : 1600 forces de l’ordre pour la sécurité de l’évènement

Le Commissaire central de Dakar, Ndiaré Sène, a déclaré mardi que plus de 1600 agents de sécurité seront mobilisés pour les besoins de l’inauguration de la mosquée Massalikoul Djinane prévue ce vendredi.
« Le nombre est à titre indicatif mais la police va mobiliser un effectif suffisant de plus de 1600 éléments pour assurer la sécurité à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la mosquée », a-t-il dit.
Le commissaire Séne s’exprimait lors d’une conférence de presse consacrée au plan de circulation des véhicules à l’occasion de l’inauguration de la Mosquée Massalikoul Djinane.
Selon lui, le but est d’assurer la sécurité à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la mosquée et permettre aux « fidèles talibés » de pouvoir ’’se déplacer en paix’’.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, a assuré mardi sur twitter que toutes les dispositions sont prises pour un bon déroulement de l‘évènement.
Le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, a visité l’édifice religieux, dimanche dernier.
Le commissaire de Dakar a appelé « les usagers de la route à regarder régulièrement le plan de circulation des véhicules consacré à l’inauguration de la Mosquée » qui a été rendu public et à « se conformer au code de la route ».
« Nous invitons les détenteurs de cartes d’invitation à suivre les injonctions de la police et du comité d’organisation pour nous faciliter le travail », a-t-il lancé.
Le commissaire de Dakar a également invité les habitants des zones environnantes de la mosquée à ’’garer leurs véhicules chez eux et d’y aller à pied ».
Il a par ailleurs fait part « d’un plan de sécurisation en cours mis en application par tous les commissariats de police de Dakar qui a permis d’interpeller 587 individus pour diverses infractions ».
« Ces derniers ont été interpellés pour vol, trafic de drogues et utilisation de faux papiers », a-t-il précisé, ajoutant qu’ »il y a parmi eux 67 individus qui ont été interpellés autour de la mosquée ».
« Il y a également des choses que l’on ne va pas tolérer, surtout avec les gens qui aiment s’improviser en agent de sécurité, car on ne peut pas se lever un bon jour et se transformer en un professionnel de sécurité », a-t-il prévenu.

Inauguration de ‘’MASSALIKUL JINAAN’’ : Toutes les dispositions prises pour un bon déroulement (Ministre)

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a assuré mardi que toutes les dispositions sont prises pour un bon déroulement de l‘inauguration de la mosquée Massalikul Jinaan prévue vendredi.

’’J’ai présidé ce mardi 24 septembre, une réunion d’évaluation en compagnie du comité de gestion de la grande mosquée Massalikul Jinan et des services de l’Etat. Toutes les dispositions sont prises pour un bon déroulement de l’événement inaugural prévu ce vendredi 27 septembre’’, a déclaré Aly Ngouille sur tweeter.

Construite pour un coût de de 30 milliards de francs CFA, cet édifice religieux présenté comme la plus grande mosquée en Afrique de l’ouest est érigé sur une superficie de 4,5ha à Bopp, un quartier populaire de Dakar. Il compte notamment une bibliothèque et une Résidence Serigne Touba.

La pose de la première pierre de cette grande mosquée mouride avait été effectuée le 5 décembre 2009 par le Khalife général des mourides de l’époque, feu El Hadji Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké en présence du
chef de l’Etat d’alors, Maître Abdoulaye Wade.

L’actuel Khalife général des mourides Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a visité l’édifice religieux, dimanche, avant son inauguration prévue vendredi, un évènement qui plonge la communauté mouride dans une grande ferveur.

Le groupe « SENEMALI » veut rejouer à Dakar (Afia Kassé)

« Senemali », un groupe musical des années 1970-1980, veut rejouer à Dakar, après des dizaines d’années d’absence de la scène musicale, a révélé Prosper Afia Kassé, un de ses membres fondateurs.
« Nous avons un projet de rejouer à Dakar, après avoir fait une tournée à l’intérieur du pays », a-t-il dit.

Après un séjour de plusieurs années aux Pays-Bas, Prosper Afia Kassé, qui s’est spécialisé en ingénierie du son, séjourne actuellement à Dakar où il multiplie des ateliers avec les pensionnaires de l’Ecole des arts et de l’Orchestre national.

Prosper Afia Kassé a dit être en train d’étudier avec le chanteur mola, la possibilité de rejouer à Dakar, sans donner de date. « Nous travaillons depuis quelques années pour revenir jouer à Dakar. Le projet est en phase d’étude, mais nous allons le faire », a-t-il dit.

Fondé dans les années 1970, le groupe « Senemali » a évolué au Sénégal, avant de s’exiler en Hollande en 1986. Le groupe est ensuite revenu au Sénégal en 1989, pour se produire au Stade Demba Diop.

En 1990, les membres de « Senemali » sont retournés en Hollande. Mais le groupe a connu une baisse de niveau avec la maladie de deux de ses membres. La plupart des membres sont d’ailleurs partis, chacun dans sa direction.

Des « écarts inacceptables » dans le système de rémunération des agents de l’Etat au Sénégal (économiste)

Des « écarts inacceptables » et « énormément de dysfonctionnements » sont notés dans la rémunération des agents de l’Etat, déclare avoir remarqué l’économiste Mounirou Ndiaye.
« Il y a près de 200 textes qui encadrent le système de rémunération. C’est dans leur application que le problème se pose, avec des contrats spéciaux, des indemnités et primes qui n’ont aucun soubassement légal », a souligné M. Ndiaye lors d’un panel sur le « Rapport sur le système de rémunération des agents de l’administration », mardi, à Dakar.
Avec la création « à outrance d’agences, depuis les années 2000, il y a eu des régimes spéciaux de rémunération, de traitement salarial et d’indemnités », a-t-il dit, ajoutant qu’il arrive de voir « des écarts de rémunération assez énormes » pour des agents qui ont le même grade.
Depuis plusieurs années, a constaté M. Ndiaye, « des dysfonctionnements ont marqué la fonction publique, à la fois dans son organisation, son fonctionnement et la gestion de ses ressources humaines ».
« Il faudrait, sur le plan institutionnel, apporter des correctifs qui respectent les principes d’objectivité, d’équité et de légalité dans le traitement des fonctionnaires du Sénégal », a-t-il proposé lors du panel organisé par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep).
Pour mettre fin aux « écarts » et « dysfonctionnements » soulevés, il faut « redéfinir le contrat social avec les agents de l’Etat » et « réduire les dépenses fiscales par une révision des régimes d’exonération et rationaliser les choix budgétaires de l’Etat », suggère Mounirou Ndiaye.
« De 2000 à 2014, la masse salariale a connu une hausse de 175% alors que les effectifs sur la même période n’ont connu qu’une hausse de 57% », a souligné l’économiste Souleymane Astou Diagne.
« Toutes les réformes de la politique de rémunération des agents de l’administration doivent se réaliser dans le périmètre des critères de convergence de l’UEMOA et des engagements pris devant les PTF », les partenaires techniques et financiers de l’Etat, recommande M. Diagne lors du panel.
Il précise par ailleurs que les enseignants représentent 77,79% de l’effectif des fonctionnaires au Sénégal.
Le gouvernement a fait faire une étude sur le système de rémunération des agents de l’administration, en vue d’ »une meilleure allocation des ressources publiques ».
La Cosydep organisait le panel pour les activités de son programme « Nos vacances pour l’école », dans le but d’aider les syndicats d’enseignants à mieux appréhender le « Rapport sur le système de rémunération des agents de l’administration », selon son directeur exécutif, Cheikh Mbow.
L’organisation qu’il dirige veut emmener les syndicats d’enseignants à « adopter des positions pertinentes, raisonnables et réalistes dans les négociations avec le gouvernement ».
Les leaders des syndicats d’enseignants doivent prochainement discuter avec les autorités gouvernementales du système de rémunération des agents de l’administration.
Le panel va permettre aux enseignants de « prévenir les tensions » avec l’Etat, selon M. Mbow.
« Un dialogue social de qualité doit être basé sur la connaissance des dossiers, afin de mettre tous les atouts de notre côté avant d’aller aux négociations », a dit le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal, Souleymane Diallo.
« Il est important, en tant que partenaires sociaux, d’avoir toutes les informations relatives à cette question avant d’aller vers des négociations gagnant-gagnant avec l’Etat, le commanditaire de cette étude » sur la rémunération de ses agents, a-t-il estimé.

La dématérialisation des procédures de dédouanement « irréversible » (DGD)

La Direction générale des douanes (DGD), réagissant à la grève de 72 heures entamée lundi par l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS) en protestation contre les nouvelles dispositions en matière de dédouanement, affirme avoir « toujours opté pour une démarche prudentielle en ayant en permanence une posture à la fois inclusive et pédagogique », dans le cadre de la dématérialisation des procédures.

« Dans ce processus de dématérialisation des procédures, peut-on lire dans un communiqué reçu du Bureau des relations publiques et de la communication des douanes sénégalaises, la DGD a toujours opté pour une démarche prudentielle en ayant en permanence une posture à la fois inclusive et pédagogique ».

Au sujet de la dématérialisation des procédures de dédouanement qui vise un dédouanement automatisé et sans papier, « force est de constater qu’il s’agit d’une option irréversible dans le cadre du Projet d’appui à la modernisation de l’Administration (PAMA) », explique le communiqué.
Il ajoute que la journée dédiée par les services des douanes à la dématérialisation « est d’ailleurs devenue un des évènements phares de l’agenda annuel de la DGD qui a assuré, en outre, à tous les acteurs plusieurs cycles de formation pour leur mise à niveau face aux exigences techniques inhérentes à un système de dédouanement dématérialisé ».
« La dernière journée, qui s’est tenue le 17 janvier 2019 à Dakar, a mobilisé tous les acteurs publics comme privés de la chaîne logistique, en vue de baliser le terrain de la dématérialisation dans une optique de gestion concertée du changement », souligne le communiqué.
Il fait état d’un « long processus de dialogue, de formation et d’accompagnement qui est aujourd’hui arrivé à maturation » et qui « doit nécessairement être mis en œuvre pour le bien de l’économie sénégalaise appelée à se déployer dans un environnement des affaires amélioré et compétitif ».
Le Bureau des relations publiques et de la communication des douanes sénégalaises relève que la dématérialisation, « dans son essence », représente « une opportunité à saisir car elle est gage de célérité, d’efficacité, de traçabilité et de transparence pour la Douane et de performance pour tous les acteurs économiques ».
Concernant la plateforme revendicative de l’Association des commerçants et industriels du Sénégal, axée notamment sur « la dématérialisation des procédures de dédouanement et l’application des valeurs de correction », la Direction générale des douanes rappelle qu’elle avait « proposé l’application de ces valeurs de correction comme palliatif aux difficultés que rencontre le secteur informel dans la mise en œuvre de la valeur transactionnelle adossée à l’Accord de l’Organisation mondiale du Commerce sur l’Evaluation en douane auquel le Sénégal est partie depuis 2001 ».
« Sous ce rapport, l’application de ces valeurs de correction est une faveur qui obéit à une logique d’accompagnement et de protection d’un maillon important du tissu industriel de notre économie et constitue des valeurs-plancher visant à assurer un minimum de garantie pour la mobilisation des recettes budgétaires ».
Selon le communiqué, à l’approche de la fête de Tabaski, en août dernier, « certains acteurs du secteur privé dont l’ACIS notamment avaient sollicité et obtenu le gel momentané de la mesure ».
« Mieux, la DGD, en écho à cette demande et dans une démarche de concertation réaffirmée, avait convié toutes les parties prenantes (industriels, commerçants du secteur informel, commissionnaires en douane agréés, les organisations patronales, professionnelles et syndicales) dans une Commission d’Harmonisation desdites valeurs à l’effet d’examiner tous les points de divergence et de proposer des valeurs consensuelles », signale la même source.
« Cette commission, qui a travaillé en parfaite entente avec tous les acteurs concernés, hormis l’ACIS qui a déserté les travaux dès les premières rencontres, a finalisé son rapport dont les modalités de mise en œuvre ont été récemment rendues opérantes par note de service du Directeur général des Douanes », lit-on encore.
« En conséquence, il apparait de ce rappel et de la démarche inclusive adoptée que les valeurs de correction ne constituent guère une contrainte mais plutôt une opportunité offerte aux commerçants du secteur dit informel d’être mieux encadrés en vue de jouer pleinement leur partition dans l’économie composée par ailleurs d’industriels qui méritent également d’être protégés », fait valoir la Direction générale des douanes.
Elle dit vouloir mener ses missions « en parfaite collaboration avec tous ses partenaires tout en restant ancrée dans la défense de l’économie dans le strict respect des lois et règlements en vigueur ».

Le FMI et son évaluation de l’économie sénégalaise en exergue dans la presse ce 24 Septembre

Les quotidiens sénégalais s’intéressent ce mardi en priorité à l’évaluation que le Fonds monétaire international fait de l’état de l’économie sénégalaise, un sujet à la une de la plupart des journaux.

Si Le Soleil rapporte que le FMI « certifie la bonne tenue de l’économie » sénégalaise dont la croissance est projetée à 7% en 2020-2021, les autres journaux ont une toute autre lecture des résultats de la mission d’évaluation que l’institution internationale vient de terminer au Sénégal.

Vox Populi retient cette recommandation faite à l’Etat de « solder ses dettes », ajoutant qu’il lui est également demandé « de rétablir la vérité des prix » en mettant fin aux subventions sur certains produits.
« Le FMI va au fonds » et « recommande l’arrêt des subventions sur le carburant et la réduction du train de vie de l’Etat », souligne par exemple le journal Le Quotidien.
« Maintenir la viabilité des finances publiques et de la dette, c’est la recommandation faite par la mission du Fonds monétaire international (FMI) qui vient de séjourner au Sénégal », relève le journal.
Il note toutefois que la cheffe de cette mission, Corinne Déléchat, « a fait état de perspectives économiques à moyen terme favorables avec un taux de croissance de 7% attendu en 2020-2021 ».
Enquête, au sujet des mesures préconisées par l’institution financière internationale, évoque des « injonctions » faites au Sénégal. « Le FMI propose à l’Etat un nouveau programme triennal. Un accompagnement sans soutien financier », note le journal.
Dans le même temps, l’Etat est « sommé de réduire son train de vie et de payer la dette due aux entreprises », sans compter que le FMI « suggère une loi de finances réalistes pour 2020 », indique Enquête.
Tribune, dans un esprit très schématique, affiche : « Les 3 piqûres du FMI ». Et le journal de lister : « Paiement de la dette intérieure. Récupération des impayés fiscaux. Respect des engagements précédents du gouvernement ».
Le Témoin quotidien et L’As ont la même analyse de la situation. « Le FMI met l’Etat sous pression », titre le premier. « Le FMI presse le Sénégal », renchérit L’As.
Le FMI « a conclu avec l’Etat un accord de principe portant sur des politiques macro-économiques et des réformes structurelles pour une durée de trois ans », annonce ainsi Le Témoin quotidien, qui insiste pour parler de « fortes pressions structurelles ».
Avec un nouvel outil appelé Instrument de coordination de la politique économique (ICPE), « le Sénégal va bénéficier de conseils et de l’appui de l’institution financière pour trois ans et notamment dans l’exécution de la phase 2 du PSE », le Plan Sénégal émergent, explique L’As.
« Le FMI en veut plus », selon Walfquotidien. L’institution internationale estime que « l’Etat du Sénégal a encore +beaucoup de marge+ », même après avoir « agi sur les téléphones des fonctionnaires, les véhicules et rationalisé le nombre d’agences (…) », souligne Walfquotidien.
Le journal, citant Corinne Déléchat, rapporte que « toutes ces dépenses un peu moins prioritaires, qui sont un plus de prestige, doivent être réglementées ».

Les patronats sénégalais et français veulent construire un partenariat « équilibré »

Les responsables du Conseil national du patronat sénégalais (CNP) et du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), ont fait part lundi à Dakar de leur volonté de construire ’’un partenariat équilibré’’.
’’Nous sommes ravis d’accueillir donc au Sénégal, une délégation de MEDEF international qui vient en mission d’affaire et de partenariat avec le secteur privé sénégalais pour qu’on construise ensemble, des relations d’affaires qui nous permettent de développer nos business, mais surtout de mettre en place un partenariat’’, a dit le Vice-président du CNP, Antoine Ngom.
M. Ngom s’exprimait à l’occasion du point de presse conjoint de l’APIX, du MDEF et du CNP, suite à une visite de trois jours, au Sénégal d’une délégation du MDEF, composée de plus de quarante entreprises françaises évoluant dans différents secteurs économiques.
Cette cohorte d’entreprises françaises conduite par le président du Conseil d’entreprise France-Afrique de l’Ouest et président d’Orange Middle-Est & Africa, Bruno Mettling a été invité au Sénégal par le CNP et l’APIX pour voir ’’la manière dont elles peuvent investir au côté du secteur privé sénégalais dans un partenariat gagnant-gagnant’’.
Dans ce cadre, ‘’la rencontre qu’on a eue aujourd’hui nous a permis de commencer à mettre sur pied les bases d’un partenariat équilibré où en fait, nos entreprises et les entreprise françaises vont évoluer dans un partenariat de co-investissement de co-entreprise, avec comme priorité, la création de richesses au niveau national, mais également d’emplois sénégalais’’, a fait savoir Antoine Ngom.
Selon lui, le volet humain constitue un pan important dans ce nouveau partenariat pour répondre ensemble en matière d’investissement, à tout ce qui est projet lié au Plan Sénégal Emergent (PSE).
’’Nous sommes ici avec la ferme volonté de renouveler les partenariats existants et autant que faire se peut, investir ici avec des partenaires à nos côtés, des partenaires sénégalais’’, a affirmé le chef de la mission du MEDEF, Bruno Mettling.
Concrètement, a-t-il dit, il va s’agir d’ »investir avec nos partenaires sénégalais, créer le plus possible des entreprises de droit sénégalais de façon à ce qu’elles puissent participer à la vie du pays et payer leurs impôts dans le pays’’.
‘’Et enfin, former cette jeunesse et permettre ainsi de contribuer à cet effort très important qui nous concerne tous sur comment mieux intégrer dans la vie professionnelle, grâce à la formation, cette jeunesse sénégalaise’’, a-t-il ajouté.
‘’Voilà ce qu’on met derrière ce partenariat équilibré. Et le savoir-faire des entreprises qui m’accompagnent sera totalement mobilisé dans des conditions qui bénéficieront au pays, non seulement dans la conduite du projet du PSE, mais à plus long terme, dans la création d’emplois et dans la formation’’, a ainsi conclu Bruno Mettling.
Pour sa part, le Directeur général de l’Agence nationale en charge de la promotion de l’investissement et des grands travaux de l’Etat (APIX), Mountaga Sy, a souligné que ces différentes entreprises françaises en mission, représentent de par leur diversité ’’les six secteurs moteurs de croissance’’ du PSE, de ’’grandes entreprises’‘, de ’’grandes signatures’’, mais aussi des PME et des PMI.
’’Donc nous mettrons en relation avec l’ensemble de l’administration, des ministères sectoriels, nos experts, pour donner la présentation la plus exhaustive des palettes de projets sur lesquelles ils pourront s’engager avec le Sénégal, afin que les échanges de ces trois jours, puissent permettre d’aboutir rapidement à des intentions d’investissements qui seront transformées en investissements réels’’, a-t-il déclaré.