Conseil des ministres de ce vendredi – Macky Sall va se pencher sur le budget 2019

Le Président de la République Macky Sall va remettre le Conseil des ministres ce vendredi, à la nouvelle salle Bruno Diatta.

La réunion  sera consacrée uniquement à l’examen du budget 2019, le dernier du septennat du président Macky Sall.

L’on apprend d’après Yerimpost que ce budget sera axé sur les urgences sociales et l’aboutissement des grands projets du Plan Sénégal Emergent (PSE) pour impacter son bilan d’ici le 24 février 2019.

 

Basket – Maguette Diop, directeur technique national: ‘’Nous avons senti une faiblesse du secteur intérieur’’

Le directeur technique national du basket-ball sénégalais, Maguette Diop, satisfait de la participation des Lionnes à la Coupe du monde (Tenerife, Espagne-2018), précise qu’il faut renforcer le jeu intérieur de l’équipe nationale féminine. L’instructeur à la Fédération internationale de basket association (Fiba Afrique) décortique, dans cette interview, les performances d’Astou Ndour, les perspectives du basket-ball dans les prochaines compétitions et la détection des basketteuses.

Le Sénégal est classé 12e à la Coupe du monde féminine de basket (Tenerife, Espagne-2018). Etes-vous satisfait de ce rang ?

L’équipe sénégalaise a fait un bon résultat. Je pense aussi que nous méritons ce classement, si on tient compte de notre performance durant le Mondial. L’encadrement technique, les joueuses et les administratifs ont effectué un bon travail permettant à l’équipe féminine sénégalaise de basket de faire une prestation remarquable à cette Coupe du monde 2018. Donc, je pense que cette 12e place est bien méritée, compte tenu de tous ces facteurs que je viens d’énumérer et qui ont contribué à cette place.

Maintenant, au-delà de ce classement général, il faudrait revoir la performance de l’équipe dans ce Mondial. L’équipe n’a jamais été ridicule durant les quatre matches qu’elle a livrés. Nous avons tenu la dragée haute à toutes les formations qui étaient en face de nous. Moi, je pense que c’est ça qu’il faut voir. L’équipe a joué avec le premier pays mondial, les Etats-Unis. Mais, à aucun moment, on n’a pas senti une hégémonie des Américaines. Les Sénégalaises se sont aussi bien comportées face aux Espagnoles championnes d’Europe en titre. Elles ont décroché une victoire contre la Lettonie et fait un jeu égal face à la Chine. Donc, ces différentes prestations prouvent que nos joueuses ont été présentes dans cette compétition. C’est pourquoi il ne faut pas se limiter au classement général, parce qu’au-delà de ce douzième rang, il y a cette performance qui nous satisfait.

Est-ce que l’encadrement technique ne nourrit pas des regrets, après l’élimination du Sénégal en match de barrage des quarts de finale contre l’Espagne, vu que l’équipe sénégalaise pouvait se qualifier ?

Ce sera trop dur de parler de regret. Nous avons été éliminés par l’une des meilleures équipes au monde, l’Espagne. C’était un match très difficile pour le Sénégal, parce que les Espagnoles jouaient devant leur public. L’équipe sénégalaise était aussi diminuée en cours de partie, avec la blessure d’Astou Traoré, l’indisponibilité temporaire de Mame Mary Sy et du forfait de Bintou Diémé. Je crois que tous ces facteurs ont fait que l’Espagne nous a dominés dans les deux derniers quarts-temps. La formation espagnole était plus en jambes. C’est pourquoi l’équipe sénégalaise a été arrêtée en fin de match. Elle ne pouvait plus marquer beaucoup de points dans les troisième et quatrième quarts-temps. On avait atteint nos limites à ce niveau. Ça, il faut le dire. Je ne vais pas parler de regrets. Je dirais plutôt qu’il y a de l’espoir pour cette équipe féminine de basket. On peut espérer encore dans les années à venir.

Mais il y a du travail à faire pour avoir un groupe beaucoup plus compétitif. Cela passe par un renforcement de certains secteurs où l’on a senti des faiblesses. Je pense qu’avec un peu de travail, nous pouvons améliorer notre niveau de jeu et titiller les grandes équipes du monde.

Quels sont les secteurs faibles que la direction technique compte renforcer ? 

Nous avons gagné le match contre la Lettonie grâce au jeu intérieur avec son apport de 14 points. Mais nous avons senti une faiblesse du secteur intérieur dans les autres rencontres. Les grandes équipes ont fait la différence avec leur jeu intérieur. L’Espagne a son Astou Ndour et l’Australie dispose d’un bon pivot, Cambedge. Ces deux joueuses ont largement contribué dans les résultats de leurs équipes respectives. C’est vrai que le Sénégal a un jeu intérieur, mais il faudrait que le travail continue au niveau de ce secteur. Certes, le secteur extérieur marche bien avec Astou Traoré et Yacine Diop, mais nous devons travailler pour être plus présent lors de la prochaine Coupe d’Afrique. Au niveau des arrières aussi, il y a de bons éléments, mais on doit les renforcer. Au niveau de la mène, un problème s’est posé avec la blessure de Bintou Diémé, mais Diodio et Khady Dieng l’ont supplée.

Certains techniciens du basket reprochent à la direction technique de ne pas faire une bonne détection pour assurer la relève ou renforcer l’équipe nationale féminine. Qu’est-ce que vous faites concernant la détection des jeunes talents ? 

Ce n’est pas facile de détecter des joueuses, parce qu’il ne s’agit pas de faire une détection en prenant des joueuses un peu partout au Sénégal. Ce n’est pas ça, en réalité. Les gens pensent qu’il faut parcourir tout le territoire national pour faire des détections. Le plus important, c’est de trouver des basketteuses de niveau mondial. C’est là où se situe le problème. Il faut donc trouver de très bonnes joueuses. Sinon, on va continuer avec l’effectif que nous avons déjà. Pour cela, il faut les renforcer en essayant de leur donner d’autres possibilités pour qu’elles soient encore beaucoup plus performantes.

Moi, je crois à la continuité, c’est-à-dire travailler avec celles qui sont là, voir comment améliorer leurs performances et les rendre beaucoup plus compétitives. La direction technique est déjà près de notre objectif : bâtir un groupe performant, contrairement à ce que pensent d’autres personnes. On peut maintenant faire une bonne détection et continuer à travailler dans le futur. Mais, dans l’immédiat, ce dont nous avons besoin, c’est de pouvoir renforcer le secteur intérieur avant l’Afrobaket-2019. Je pense qu’il faut travailler dur avec celles qui sont là et voir qu’est-ce que la détection nous donnera à long terme.

Quelle est la perspective de cette équipe féminine ? 

L’objectif de l’équipe nationale féminine, c’est la reconquête du titre de l’Afrobasket. Nous en avons déjà parlé avec l’entraineur Cheikh Sarr. Nous lui avons confié l’équipe, mais l’objectif principal, c’est la reconquête du titre en passant par la Coupe du monde pour mieux préparer l’équipe. Et je pense qu’un pas est déjà franchi. L’entraineur va encore travailler avec son groupe, après avoir fait une bonne analyse du Mondial pour voir comment aborder la prochaine Coupe d’Afrique des nations.

Astou Ndour, Sénégalaise naturalisée espagnole, fait partie du cinq majeur du Mondial de basket féminin. Quelle analyse faites-vous de la prestation de cette joueuse ?

Elle a réalisé de bonnes performances. C’est une très grande joueuse. Malheureusement, elle ne joue pas pour le Sénégal. Elle a préféré l’Espagne. Sa désignation dans le 5 majeur de la Coupe du monde honore toute la population sénégalaise. Astou Ndour est une fierté pour le Sénégal. Elle honore notre basket, parce qu’elle a démarré sa carrière à l’As Jaraaf de Dakar. Son transfert en Espagne a été bénéfique pour elle, car c’est là-bas où elle s’est développée et améliorée. Je lui souhaite tout le bonheur pour la suite de sa carrière. Elle a pris la nationalité espagnole, mais elle s’intéresse encore à notre basket.

L’équipe nationale masculine de basket, battue par le Nigeria au tournoi de Lagos, doit attendre encore pour décrocher le deuxième ticket du groupe F. Qu’est-ce qui n’a pas marché ?

La qualification au Mondial-2019 est très compliquée. Elle se joue en six fenêtres. Nous avons joué des matches à Dakar, à Maputo et à Lagos. L’objectif du Sénégal, dans le tournoi du Nigeria, c’était de gagner nos deux premiers matches pour prendre plus de distance sur nos poursuivants : Mali, Rwanda ou la Côte d’Ivoire. Nous l’avons réussi parce que l’équipe avait la possibilité de se qualifier à l’issue de ces deux rencontres. Malheureusement, le dernier match a mal tourné pour nous. L’encadrement technique et l’entraineur ont fait l’évaluation de ce tournoi. Ce qui est important, c’est qu’on a encore la chance de se qualifier. Nous avons encore notre destin en main, parce que nous cherchons une victoire sur nos trois prochaines rencontres.

Maurice Ndour a annoncé son départ de l’équipe nationale masculine sénégalaise. Est-ce que vous allez parler avec lui pour qu’il revienne sur sa décision ? 

Cette retraite, je l’ai apprise à travers les médias. Il ne nous a pas saisis officiellement. Mais je vais en parler avec l’entraineur et les autorités fédérales. Ce qui est sûr, c’est que Maurice Ndour est un patriote. Je demeure convaincu qu’il sera présent à l’occasion des prochaines éliminatoires pour qualifier le Sénégal à la Coupe du monde 2019.

Huile d’arachide: la SNACOS ne réclame que 30% du marché (DG)

La Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS) ne réclame que 30 % du marché de l’huile d’arachide, a déclaré jeudi à Dakar son directeur général Pape Dieng.

La SONACOS ne réclame « qu’un quota de 30% réservé à l’huile d’arachide » et souhaite que le marché portant sur les formats d’un quart de litre d’huile d’arachide, un litre et 5 litres lui soit réservé, a-t-il dit.

M. Dieng s’exprimait en marge d’une réunion sur le sujet convoqué par le ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des PME.

Les différents acteurs du secteur (huiliers, industriels, associations consommateurs et les artisans installés à Touba), ont pris part à cette rencontre qui a permis d’harmoniser les positions et de faire comprendre les enjeux de la commercialisation de l’huile d’arachide.

Le DG de la SONACOS a rappelé que le chef de l’Etat avait donné, lors d’une tournée économique à Kaolack, des instructions portant sur les voies et moyens de mieux vendre l’huile d’arachide produite par le Sénégal.

Le président Macky Sall « avait pris l’engagement d’acheter la totalité des graines qui étaient entre les mains des paysans », a encore souligné le DG de la SONACOS.

De même, a ajouté Pape Dieng, il avait demandé à son gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour la commercialisation de l’huile d’arachide.

D’après lui, suite à ces instructions du chef de l’Etat, le ministre du Commerce a fait signer à l’ensemble des acteurs une plateforme pour que l’huile bruit produite par les artisans soit achetée par les industriels.

Cette huile, a-t-il dit, doit être raffinée avant d’être mise sur le marché. Il en est de même pour les industriels qui, également, doivent presser l’arachide et le raffiner avant sa mise sur le marché.

Candidature de Madické: Wade accuse Macky

Me Abdoulaye Wade accuse Macky Sall d’être derrière la candidature de Me Madické Niang à la Présidentielle de 2019. Il l’assimile à une «candidature de collusion, une candidature téléguidée par Macky Sall qui cherche désespérément, et par tous moyens, un second mandat que les Sénégalais ne sont pas prêts à lui accorder». Très en colère contre son ancien ministre de la justice, il demande à ce que le Pds lui retire son poste de président du groupe parlementaire les «Libéraux et Démocrates». Rewmi.com vous propose in extenso le communiqué de Wade.

«Maître Madické Niang vient de franchir le Rubicon en faisant une déclaration publique annonçant sa candidature à l’élection du président de la République. Lorsqu’il est venu me voir récemment avec un compatriote, je lui avais pourtant dit que je me devais de le conseiller pour le protéger de toute mésaventure. Je lui ai exprimé fraternellement mon opposition totale à son projet qui m’apparaissait suicidaire car, la seule chose qui pourrait le sauver, s’il se présente, ce n’est même pas de faire un bon score mais de gagner, ce qui suppose qu’au premier tour et au second, il se place devant Karim Wade, Pape Diop, Khalifa Sall, Mackcy Sall, Mamadou Lamine Diallo, Abdoul Mbaye, Ousmane Sonko etc., bref devant tout le monde.

S’il ne gagne pas, sa candidature de ‘’substitution’’ n’aura été, en fait, qu’une candidature de diversion destinée à aider Macky Sall en détournant certaines voix acquises au PDS et à Karim Wade. Objectivement, c’est une candidature de collusion, une candidature téléguidée par Macky Sall qui cherche désespérément, et par tous moyens, un second mandat que les Sénégalais ne sont pas prêts à lui accorder. Il faut croire que les pressions qu’exerce Macky Sall sur Madické Niang sont irrépressibles au point que notre ami accepte le suicide politique. Je n’ai pas manqué de lui demander ce qu’il ferait s’il ne gagnait pas puisqu’il n’avait pas d’autre alternative. Il m’a répondu calmement : «J’abandonnerai la politique» !

Le Parti démocratique sénégalais (PDS) informe aussi bien l’opinion publique nationale qu’internationale, et rappelle qu’un congrès régulièrement tenu le 21 mars 2015 avait pris la décision de proposer et de soutenir la candidature de Karim Wade à la prochaine élection présidentielle. Madické Niang avait participé pleinement à ces assises, occupant même une position de pointe. Le Congrès, connaissant la position intransigeante de Macky Sall, avait décidé que si, par ses manigances et intrigues, il empêchait notre candidat de se présenter, il n’y aurait pas d’élection présidentielle au Sénégal.

Dans ces conditions, aucune autre candidature de quelque bord qu’elle provienne, ne saurait ni être soutenue, ni engager le PDS. Au demeurant toute candidature en dehors du parti ou tout soutien apporté à un candidat autre que celui régulièrement désigné par les instances du parti constitue un cas d’indiscipline majeure et d’incompatibilité flagrante entraînant la perte de qualité de membre par démission de fait, en application des articles 4 et 5 de ses statuts.

Bien que la jurisprudence ne soit jamais démentie sur le traitement à infliger aux députés qui quittent délibérément le parti ou en sont exclus, le secrétaire général national du PDS va demander au Parti de laisser à Madické Niang son poste de député, comme il l’avait fait pour Iba der Thiam parce qu’il était une personnalité, mais qu’on lui retire la présidence du Groupe parlementaire.

À la suite des élections législatives marquées par un indescriptible chaos du fait des fraudes massives, et à la suite des manipulations de la Constitution et du fichier électoral, le PDS avait pris la décision irrévocable d’écarter toute candidature alternative ou de substitution.

Ni le PDS, ni son secrétaire général national ne cautionne une candidature solitaire au moment même où les Sénégalais font preuve de détermination pour sauver notre modèle de démocratie que des mains inexpertes et sans vertu sont en train de transformer en système autoritaire et violent.»

Me Abdoulaye Wade,

secrétaire général national

Khalifa Sall dépose une requête devant la Cour suprême

Khalifa Sall a attaqué devant la Cour suprême l’arrêt de la Cour d’appel confirmant sa condamnation en première instance à 5 ans de prison ferme.

D’après Les Échos, qui donne l’information, l’ex-maire de Dakar a déposé son recours au début de cette semaine. Le journal indique que Yaya Bodian, condamné en même temps que Khalifa Sall, aussi bien en première instance qu’en appel, a introduit la même requête.

Et que l’État, pour sa part, n’a pas introduit de pourvoi.

Regain de tension en Casamance: Tension autour des ressources naturelles

La longue acalmie constatée depuis 2012 en Casamance, a vite été ébranlée par des événements malheureux et regrettables qui ont marqué l’année 2018. Actes isolés ou regain de violence ? Dans l’un comme dans l’autre, les tensions et les convoitises autour de l’exploitation des ressources naturelles expliquent, en grande partie, cette recrudescence de la violence qui a jalonné cette année.

Plus qu’une polémique, la tension née de l’exploitation du zircon de Kabadio et d’Abéné, dans le département de Bignona, a très vite été releguée au second plan lorsqu’éclata, le 6 janvier 2018, la tuerie de Boffa-Bayottes qui a fait 14 morts dans le département de Ziguinchor. Une « expédition plus que punitive » contre des exploitants forestiers et des coupeurs de bois qui, malgré les injonctions et les mises en garde aussi bien des populations environnantes que des bandes armées, s’entêtaient à fréquenter cette zone pourtant abandonnée par les autochtones, du fait notamment de l’insécurité. Violant, du coup, une bonne partie de cette « ligne Maginot » ou « zone rouge » tracée par « Atika », la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) en son Front Sud.

C’est dans ce cadre qu’il faut inscrire la disparition, depuis le 5 août dernier, de quatre individus qui s’étaient rendus dans la forêt de Boussoloum, à la recherche de Saba senegalensis (fruits forestiers communément appelés « maad »), dans ce village fantôme, comme la centaine de villages abandonnés du fait de la crise en Casamance. Le chômage et la pauvreté poussent, en période de forte cueillette, de nombreux jeunes et pères de famille dans ces milieux à la recherche de produits forestiers. Ce qui, forcément, du fait d’intérêts divergents, suscite beaucoup de tensions et de convoitises. Lesquelles versent, très souvent, dans la violence, notamment quand des bandes armées s’y mêlent. Comme ce fut le cas le 24 mai 2018 à Samick, où un enfant de 6 ans a perdu la vie, suite à une incursion d’individus armés.

Le journaliste-consultant Aliou Cissé explique : « Dernier bastion forestier du pays en proie à un conflit armée vieux de plus de trente ans, son statut de région en reconstruction dotée de ressources naturelles riches et variées constitue un autre facteur explicatif de la forte convoitise qu’elle suscite, aussi bien dans le pays qu’au niveau de la sous-région. Nous assistons à une multitude d’acteurs avec des statuts, des méthodes et des approches aussi divers que divergents. » D’ou, dit-il, la grande tension notée dans la région autour de l’exploitation de ces ressources.

Cette tension, selon lui, est nourrie par l’appât du gain, les intérêts individuels ou des groupes antagoniques autour des valeurs marchandes que constituent ces ressources. Ces tensions sont perceptibles dans les zones où la présence du Mfdc est forte. Il s’agit particulièrement des zones frontalières de la Gambie et de la Guinée-Bissau où il est très souvent noté un regain de violence, à chaque période de cueillettes.

Quand les bandes armées font la police

L’attaque du pont de Niambalang, survenue le 3 mai 2018, s’explique difficilement. Mais tout porte à croire qu’il s’agit d’une expédition punitive contre les pêcheurs implantés sur ce site. Et non à une réaction « épidermique » suite au ratissage de l’armée après les événements de Boffa-Bayottes. Selon nos sources, il n’existe aucun représentant des services de pêche sur toute l’étendue de l’arrondissement de Nyassia. L’Inspection régionale du service de pêche de Ziguinchor a tout le temps attiré l’attention des autorités compétentes sur l’existence d’une pêche « sauvage », notamment au niveau de la rive gauche du pont de Niambalang qui mène vers Youtou, et sollicité un représentant dans cette zone. Une demande qui est restée sans suite, depuis.

La nature ayant horreur du vide, ce sont, la plupart du temps, ces bandes armées qui y font la police. Après plusieurs injonctions et menaces, elles finissent par agir contre ceux-là qu’elles considèrent comme des déprédateurs des ressources naturelles. « On coupe de plus en plus. On saccage. La forêt recule. Cela crée des conflits pour l’accès à cette ressource qui se raréfie. Il y a des gens qui en ont marre de tout cela et qui prennent les armes. Ce n’est pas la solution, mais ça fait longtemps que ça dure », déplore l’ancien ministre de l’Environnement Ali Aïdar.

Les combattants du Mfdc, en plus de leur volonté déclarée de protéger la forêt et les ressources naturelles de la Casamance en général, dit Aliou Cissé, tirent une grande partie de leur économie de l’exploitation de ces ressources. D’où les nombreuses attaques dont sont souvent victimes les populations civiles. L’armée, de son côté, toujours selon M. Cissé, en plus de l’exploitation clandestine dont elle est accusée, à tort ou à raison, veille à la sauvegarde de ces ressources forestières, eu égard à ses missions régaliennes, non sans priver le Mfdc de sa principale source de revenus.

Les autres acteurs du champ de bataille autour de l’exploitation des ressources naturelles sont, naturellement, les populations. Celles-ci, de façon autorisée ou clandestine, s’activent autour de ces richesses, contribuant grandement à la dégradation et à la raréfaction des ressources naturelles.

C’est ainsi qu’en Casamance, les produits naturels favorisant le coût relativement bas de la vie sont devenus des denrées rares et chères qui renchérissent le coût de la vie. Lorsque l’Etat y va avec ses nombreux codes, les populations, elles, tentent de s’organiser en comités de lutte pour veiller sur ce qu’elles considèrent comme leurs propres richesses. Malheureusement, la mise en application de ces mesures normatives et non réglementaires qui, à priori, devraient être complémentaires, parce que visant les mêmes objectifs de transparence et de bonne gouvernance, constituent, aujourd’hui, les principales sources de conflits sociaux menaçant, du coup, la sécurité transfrontalière. Comme en attestent la tuerie de Boffa-Bayottes et le regain de violence noté en 2018 dans la région de Casamance.

Ucad: Cérémonie officielle d’inauguration des nouveaux pavillons par Macky Sall

Cérémonie officielle d’inauguration  des nouveaux pavillons par le président de la République, Macky Sall, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).

Sans doute, cette visite va jeter les bases d’une réconciliation avec les étudiants. Car, la mort de Bassirou Faye en 2014 à l’Ucad et  celle de Fallou Sène à l’Ugb en 2018, restent toujours en travers de leur gorge…

Même si, entre temps, en matière d’amélioration des conditions sociales, le Gouvernement a fourni beaucoup d’efforts (augmentation des Bourses, constructions de nouveaux pavillons, baisse des tickets de restaurant…)

1749 migrants sénégalais rapatriés depuis janvier

En provenance de la Libye, 120 Sénégalais ont foulé hier le sol de leur pays d’origine après des mois d’aventure. Leur retour a été facilité par le Comité national chargé de la gestion des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées, avec l’appui de l’Organisation internationale pour les migrations.

Ces Sénégalais, informe L’As, ont été identifiés par la représentation consulaire du Sénégal pour la Libye, basée en Tunisie. Ils seront accompagnés jusqu’à leur localité de provenance par les autorités sénégalaises.

Et devaient bénéficier d’une assistance pour leur réintégration. Le confrère de rappeler que de janvier à août 2018, ce sont 1749 migrants sénégalais qui ont été assistés dans leur retour volontaire et humanitaire au Sénégal.

Installation du conseil d’administration de l’UVS le 11 octobre 

L’Université virtuelle du Sénégal (UVS) annonce procéder à l’installation officielle de son conseil d’administration, jeudi 11 octobre, à partir de 9h, à l’hôtel Terrou-Bi, « sous la présidence effective » du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Mary Teuw Niane.

« La mise en place de ce conseil d’administration composé essentiellement de membres externes issus du milieu socio-économique, permettra de relever les défis d’une bonne gouvernance et d’optimiser les actions inhérentes à l’amélioration continue de son organisation », explique l’UVS dans un communiqué.

Selon le communiqué, « l’UVS est la première université publique du pays dont le système pédagogique innovant, repose essentiellement sur un enseignement au moyen de technologies de l’information et de la communication ».

« Ce modèle matérialise la volonté affirmée des autorités étatiques de démocratiser l’accès à la formation », en misant sur les acquis du modèle représentée par l’UVS, présentée comme la deuxième université du Sénégal en termes d’effectifs, note le communiqué.

L’ANACIM annonce une accalmie des pluies à courte échéance

L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) annonce dans ses prévisions à « très courte échéance », une accalmie des pluies « sur la quasi-totalité du territoire hormis dans les régions sud-ouest » du Sénégal, au cours des prochaines 24 heures, à partir de mercredi, 21 heures.

« Une accalmie sera notée sur la quasi-totalité du territoire hormis dans les régions sud-ouest où des pluies et orages isolés pourraient être observés par endroits au cours de ces prochaines 24 heures », écrivent les prévisionnistes météo.

Ils annoncent que la sensation de chaleur « sera davantage marquée sur une bonne partie du pays notamment sur les localités nord où des maxima varieront entre 34 et 36 °C ».

« Les visibilités seront généralement bonnes », avec des vents « de secteur nord-est et d’intensités faibles à modérées », ajoutent-ils.