Un atelier sur l’économie solidaire a été tenu pour les régions du bassin arachidier

Dans le cadre de l’élaboration de la lettre de politique sectorielle de développement de l’économie solidaire, le département ministériel dirigé par Aminata Angélique Manga organise des ateliers d’échange avec les acteurs des régions de Kaolack, Fatick, Kaffrine et Diourbel pour recueillir les préoccupations et partager les expériences des acteurs, afin que la lettre sectorielle ne soit pas une copie des textes et standards internationaux.

Pour Alioune Badara Wagué directeur de cabinet dudit ministère, il faut clarifier les concepts comme : qu’est ce qui relève de l’économie solidaire et qui est acteur dans ce secteur ou tout prête à confusion ?

Le morcellement du secteur, les concepts mal définis en plus de l’absence du cadre local. L’économie solidaire est un désordre total. Pour remédier à ces maux et mettre de l’ordre que ces ateliers sont tenus, informe l’obs.

Journée mondiale de l’avortement : La loi sur l’avortement médicalisée pas encore votée

La journée mondiale du droit à l’avortement est célébrée ce vendredi 28 septembre. Et pourtant la loi sur l’avortement médicalisé n’est toujours pas votée au Sénégal malgré le plaidoyer des associations de femmes pour la légalisation de l’avortement en cas de viol, inceste ou autre acte réprimé par la loi.

« On est en train de travailler avec la société civile, les femmes juristes et d’autres acteurs pour la défense des droits de l’homme. Mais, ce n’est pas facile du tout », assure Mously Diakhaté, membre de la commission santé de l’Assemblée nationale, sur la Rfm reprise par seneweb. A elle d’ajouter que tout le monde doit tomber d’accord pour une telle loi. « Pour adopter une loi comme ça, il nous faut un consensus national. Faire un plaidoyer chez les chefs religieux et coutumiers. En même temps, essayer de prendre des sanctions sévères contre les hommes coupables de violences contre les femmes », a-t-elle laissé entendre. Le blocage est culturel avec des parlementaires qui craignent que l’adoption de cette loi soit une porte ouverte pour faciliter toutes sortes d’avortements.

Agression du Sénégalais Oumar Watt: Le soldat français sous mandat de dépôt

Demain fera jour, a-t-on coutume de dire. Dans le dossier Oumar Watt, du nom de ce Sénégalais agressé par des militaires français, chaque jour apporte plus de précision. L’un d’eux, arrêté avant-hier par la gendarmerie et déféré au parquet, a été placé, hier, sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du 2e cabinet pour coups et blessures volontaires. Il a donc passé sa première nuit en prison à Rebeuss, après un retour de parquet.

L’affaire remonte à deux semaines environ. Des militaires français sont accusés d’avoir battu le jeune Sénégalais de 31 ans plongé dans le coma depuis lors. Le journal ‘’Libération’’, citant les résultats de l’enquête menée par la brigade prévôtale, avait renseigné que les mis en cause étaient arrivés, ivres, dans un restaurant dakarois sis aux Almadies. Invité à rejoindre leur table par un ami de Watt, ils avaient commencé à le provoquer en voulant parler de force avec sa sœur.

Lorsqu’Oumar Watt a protesté, l’un des militaires lui a asséné un coup qui l’a mis Ko, avant de le rouer de coups. D’après ‘’Libé’’, voulant prendre la poudre d’escampette, les Français en ont été empêchés par la foule avant l’intervention de la gendarmerie de Ngor. L’armée française avait démenti et promettait une plainte. La suite semble loin de donner raison aux soldats de l’Hexagone.

Lancement officiel au Sénégal de l’Assurance-Crédit Inter-Entreprises

La compagnie d’assurance Askia, en collaboration avec la Lebanese Credit Insurer (LCI), +compagnie spécialisée en Assurance Credit au Liban et au Moyen Orient+, a lancé jeudi soir à Dakar le produit Assurance-Crédit Inter-Entreprises « afin de permettre aux petites et moyennes entreprises (PME) de pouvoir s’étendre et développer leurs activités ».

« L’assurance-crédit a pour particularité d’assurer le défaut de paiement des acheteurs vis-à-vis d’un fournisseur local. Ce dernier peut avoir des clients au niveau local comme à l’export et l’assurance-crédit participe à sécuriser les ventes de ces entreprises », a expliqué le secrétaire général d’Askia Assurance, Mouhamed Dièye.

Selon lui, assurer le crédit qui est un élément constitutif de l’actif d’une entreprise au même titre que les immobilisations, c’est l’aider à développer son activité et à sécuriser ses transactions. Et c’est ce rôle que compte jouer ce nouveau produit, a-t-il ajouté.

Un document distribué à la presse informe que les solutions de ce produit seront adaptées aux besoins des entreprises et offriront un moyen simple et rentable de s’assurer que l’entreprise soit payée pour les produits et services qu’elle fournit à d’autres entreprises.

En outre, souligne le document, l’Assurance-Crédit encore appelée Assurance des créances commerciales va couvrir les entreprises contre les risques de non-paiement de leurs comptes clients avec des acheteurs domestiques ou internationaux.

Présidant la cérémonie de lancement de ce produit, le ministre du Budget, Birima Mangara a salué « l’esprit d’innovation » de Askia Assurances qui, d’après lui, vient accompagner les efforts fournis par l’Etat pour booster le développement des PME « qui constituent plus de 99% des entreprises sénégalaises ».

Il a, par ailleurs, réitéré l’engagement de l’Etat à accompagner l’industrie des assurances pour la concrétisation du marché communautaire des assurances.

Troubles à La Poste: Eclairages sur une dette croisée

La paix sociale a pris un sacré coup, ces temps-ci, à La Poste. Hier, lors d’une conférence de presse, le secrétaire général du Comité d’entreprise Apr de La Poste, Lansana Sarr, est monté au créneau pour pourfendre les syndicalistes grévistes et apporter des éclairages sur les créances et la dette de la boite.

Le troc n’est pas seulement une simple affaire d’échange de biens. Il peut être une aubaine dans la politique d’un Etat. En ce sens, l’Etat du Sénégal a signé, en décembre 2017, une convention de dette croisée avec le groupe Sn Poste. Ce faisant, au mois d’août dernier, l’Etat devait 40 milliards de francs Cfa à La Poste qui, en retour, devait 1 milliard à l’Etat, selon le secrétaire général du Comité d’entreprise Apr de La Poste, Lansana Sarr. Ainsi, un plan stratégique 2017-2021 a été élaboré pour régler la question, poursuit le Sg. Lansana Sarr a animé, hier, une conférence de presse au Magic Land, dont l’objet était d’apporter des ‘’clarifications’’ sur la crise qui secoue La Poste.

L’avant-veille, il y a eu des heurts entre des membres du Syndicat national des travailleurs de La Poste (Sntp) et des travailleurs de la boite. Selon Lansana Sarr, des politiciens sont derrière cette affaire dont le dessein est de s’opposer à la modernisation de l’établissement bancaire. ‘’La Poste qui, depuis 2012, avait retrouvé la paix sociale et s’est engagée résolument dans la poursuite de sa modernisation, fait l’objet d’attaques coordonnées de l’intérieur comme de l’extérieur par des pseudo-syndicalistes, des politiciens surgis de nulle part et de petits cadres complices sans envergure’’, affirme-t-il. Le secrétaire général de dire que ‘’les postiers ne sont pas dupes et l’ont récemment prouvé, en se dressant en rempart de leur entreprise’’.

Revenant sur le plan stratégique, le collaborateur du directeur général Pape Siré Dia a soutenu que l’Etat a décidé de donner 1 milliard 300 millions de francs Cfa tous les ans. Ladite convention est une solution pour en finir avec cette question qui a fini par installer la confusion, à cause de la mésentente sur l’exigibilité. L’exigibilité étant le caractère d’une dette qui est arrivée à son terme et qui, de ce fait, en cas de non-paiement, peut faire l’objet d’une mise en demeure préalable à l’engagement d’une action en paiement et éventuellement d’une mesure conservatoire.

La convention a donc mis fin à une créance de 174 milliards de francs Cfa contractée entre 1996 et 2017, à en croire le secrétaire général du Comité d’entreprise Apr de La Poste. Suite à sa signature, les choses ont pris une autre tournure, avec l’option de la compensation bancaire. Celle-ci est une technique mise en œuvre par les banques pour compenser les créances et dettes qu’elles détiennent les unes envers les autres.

De ce fait, l’accord stipule que l’Etat du Sénégal paie la compense et, en retour, La Poste se charge de payer certains fonctionnaires, le 25 de chaque mois, et les bourses familiales. Dans ce même sillage, renseigne-t-il, le Fmi a octroyé 5 milliards au Sénégal pour l’accompagner. La Poste n’étant pas encore un établissement financier, elle est représentée par le Trésor public à la Bceao, qui est le garant en termes d’opération. Entre 2003 et 2006, il y a eu une période transitoire pour organiser les relations entre La Poste et le Trésor.

Lansana Sarr a aussi abordé la question des recrutements qui fait débat. Selon lui, il y avait un gap, et le Dg de La Poste l’a comblé. Ce qui lui fait dire qu’il y a une politisation de la question par ces ‘’syndicalistes’’.

Mondial Basket: Les Lionnes à Dakar, aujourd’hui

Eliminées en huitièmes de finale, ce mercredi, par le pays organisateur, l’Espagne, les Lionnes du basket regagnent le bercail, ce vendredi. Elles sont attendues en début d’après-midi.

Première équipe africaine (dames) à enregistrer une victoire en phase de poules, le Sénégal s’est incliné face aux Espagnoles (48-63), synonyme d’élimination de la compétition.

Marché du secteur postal : Des revenus estimés à plus de 34 milliards de F Cfa en 2017

Le chiffre d’affaires du marché postal est estimé à plus de 34 milliards de francs Cfa en 2017, soit une hausse de 28 % par rapport à 2016. L’annonce a été faite par le chef du service Contrôle tarifaire et Audit de la Direction de la régulation postale, Omar Diop, lors d’un atelier de sensibilisation organisé à l’endroit des journalistes, à Saly.

Le marché postal est loin du déclin. Il avance ‘’lentement, mais sûrement’’, selon le chef du service Contrôle tarifaire et Audit de la Direction de la régulation postale (Drp). En réalité, les revenus de ce secteur sont estimés à plus de ‘’34 milliards de francs Cfa en 2017, soit une hausse de 28 %’’, par rapport à 2016. ‘’78 % de ces revenus sont générés par l’opérateur public, les 13 opérateurs titulaires de licence contribuent à hauteur de 22 % des revenus du secteur postal. Sur le segment de marché de l’express, l’activité des opérateurs titulaires de licence a généré des revenus estimés à 7,566 milliards de francs Cfa. Une hausse du chiffre d’affaires de 8 % est notée par rapport à 2016’’, a indiqué Omar Diop.

Il s’exprimait, hier, à Saly, lors d’un atelier de formation de l’Autorité de régulation des télécoms et des postes (Artp) organisé à l’endroit des journalistes. En effet, M. Diop a précisé que les revenus des activités d’envois internationaux constituent 90 % du chiffre d’affaires global du segment de l’express. Avec 13 acteurs, cette section du marché postal détient un vaste réseau de 347 points d’accès répartis sur le territoire national dont 63 % sont localisés à Dakar.

Il convient de noter que le marché des activités postales des objets adressés (envois de correspondance, colis) s’élève à plus de 800 000 unités en 2017, avec un taux de croissance de 11 %. La répartition des envois de courriers montre que 64 % des envois concernent les envois inférieurs à 500g, 19 % portent sur les envois de 500 g à 2 kg et 17 % représentent des envois de colis postaux. Selon la destination, 80 % de ces envois sont acheminés vers le marché domestique, contre 20 % vers l’international. ‘’Il est ressorti de l’analyse globale des volumes d’envois du marché postal que les courriers postaux adressés sont en majorité acheminés par l’opérateur historique. Cela s’explique, en partie, par l’effet combiné de l’ouverture partielle du secteur à la concurrence et le poids des services réservés. Les envois nationaux restent dominants avec plus de 80 % dont 20 % d’objets adressés acheminés à l’international’’, a expliqué le chef du service Contrôle tarifaire et Audit de la Drp.

Pour sa part, le directeur de la Régulation postale au sein de l’Artp a estimé que ce secteur est celui de ‘’l’avenir’’. ‘’Le développement du pays doit passer par le secteur postal. Il joue un rôle crucial dans le développement du commerce électronique, l’inclusion sociale et financière. La génération future ne connaîtra pas les supermarchés. Ces jeunes vont faire toutes leurs commandes via le net et le service postal sera là pour assurer la livraison’’, a fait savoir Adama Diouf. Pour lui, le développement du commerce électronique mondial dépend de la performance des entreprises postales.

Cependant, M. Diouf a souligné que des défis restent encore à relever. Il s’agit notamment de la révision de la législation qui régit ce marché, du système d’adressage pour faciliter les échanges, mais aussi de la comptabilité analytique de La Poste. Il faut noter que 565 établissements postaux sont dénombrés à travers le pays, dont 43 % répartis à Dakar.

Candidat à la succession de Khalifa: Banda Diop parle de ses relations avec Macky

Banda Diop, le maire de la Pate d’Oie, qui est en lice pour la succession de Khalifa Sall, a démarré sa campagne. Ce jeudi, il a fait face à la presse pour décliner ses ambitions et faire quelques précisions dont nous vous proposons quelques extraits.

‘Khalifa sait que j’ai été reçu par Macky’’

«Le chef de l’Etat est la clé de voûte des institutions. C’est toujours un honneur d’être dans les tablettes du chef de l’Etat. Parce que c’est la première autorité du pays. Mais surtout ce que je voudrais préciser c’est que le temps est témoin. Toutes les fois que j’ai rencontré le chef de l’Etat, dès que je sors je vais rencontrer Khalifa Sall pour lui dire que j’ai été reçu. Maintenant je resterai toujours républicain et toujours garder le secret de mes audiences avec les autorités de la République. Khalifa Sall a été effectivement au courant que j’ai été reçu par le chef de l’Etat (…) Je conforte ma posture à ‘‘Taxawu Dakar’’. Je sollicite ‘‘Taxawu Dakar’’ pour porter cette candidature. Je peux affirmer que je ne suis le candidat d’aucun autre groupe.

‘‘Mes relations avec Khalifa’’

«Les relations qui me lient à Khalifa sont des relations de militants. Nous sommes des militants d’égale dignité. Et en dehors de cette posture, Khalifa a toujours été une figure emblématique de ‘‘Taxawu Dakar’’, il a été le mentor de ‘’Taxawu Dakar’’. Ma posture est que j’ai l’ambition de diriger la Ville de Dakar. Je l’ai dévoilé et tout le monde sait que Banda Diop veut être candidat. Khalifa pour moi, est un symbole, un grand frère, un ami un camarade, quelqu’un avec qui j’aime échanger. Parce qu’in fine c’est un croyant.

‘‘Il aurait pu me dire, ‘je ne veux pas que tu sois candidat’’

«Quand j’ai eu l’ambition de diriger la Ville de Dakar, je l’ai mûri personnellement et je l’ai clamé haut et fort. Le deuxième élément c’est que je suis allé lui rendre visite. Effectivement autour de nos discussions, il y avait l’actualité de ‘ville’’, je lui ai dit que je faisais partie de ceux qui ont la prétention de le remplacer. En sortant, je lui ai tendu la main pour lui demander des prières. Mais, je ne lui ai pas demandé ce qu’il pense de ma candidature. Il aurait pu user de son droit d’aînesse pour me dire ‘‘je ne veux pas que tu sois candidat’’. J’estime qu’aujourd’hui, honnêtement, ça n’a pas été le cas. Mais le français dit ‘‘qui ne dit rien consent’’.»

Les Cadres de Rewmi battent le rappel des troupes ce samedi à Rufisque

La CECAR (Cellule des cadres de Rewmi) compte organiser une grande conférence ce samedi au niveau de Rufisque. A l’approche de la Présidentielle, le pole des compte mettre en exergue la vision de leur mentor, Idrissa Seck.

Ainsi, cette rencontre sera dirigée par le porte-parole du parti et coordonnateur de la Cecar, le Dr Abdourahmane Diouf. De même, le thème de la rencontre portera sur « Quelle régulation commerciale pour le Sénégal ? ».

Succession de Khalifa Ababacar Sall à la Mairie de Dakar: Ces pièges à éviter

Amadou Sène Niang, spécialiste en décentralisation dessine dans cet entretien avec Sud Quotidien, les contours de l’élection prochaine du successeur de l’ex-maire de la ville de Dakar, Khalifa Abacar Sall, révoqué par un décret présidentiel le 31 août dernier. Prenant le cas du Conseil régional de Dakar, placé sous délégation spéciale en 2008 par le président Wade, le spécialiste de la décentration met ainsi en garde tous les Conseils municipaux de Dakar contre toute tentative de blocage ou de sabotage de la session prochaine.

Le conseil municipal de la Ville de Dakar est convoqué le samedi prochain pour élire le successeur de Khalifa Ababacar Sall, révoqué par un décret présidentiel, le 31 août dernier. Quelles sont les étapes prévues à cet effet par la loi ?

L’élection du successeur de Khalifa Sall se fera dans les mêmes conditions et mêmes formes qui ont abouti à sa désignation en 2014 par les conseillers élus de la Ville. Autrement dit, le Préfet convoque le collège électoral, c’est-à-dire les conseillers élus. Tous les conseillers doivent recevoir une convocation du Préfet, y compris celui qui doit remplacer le maire révoqué. Le plus ancien des conseillers préside la réunion et le plus jeune sera désigné secrétaire de séance. Les conseillers seront appelés à élire un nouveau Maire. Il sera élu à la majorité absolue. C’est-à-dire cinquante et un (51) conseillers. Si, à la sortie de ce premier tour, la majorité absolue n’est pas atteinte, un second tour ; puis, un troisième peuvent être organisés. Cependant, à l’issue du troisième tour, si les votes ne départagent pas les candidats, la loi prévoit que le plus âgé passe.

Qui peut-être candidat ?

Tous les conseillers peuvent briguer le poste de maire y compris même le remplaçant du maire révoqué. Cependant, si au bout du processus de vote, un des adjoints au Maire est élu, son élection va créer un vide. Donc, le conseil municipal devra dans la foulée de son élection au poste de Maire, choisir un autre pour remplacer l’adjoint qui est devenu Maire. Car, la révocation du maire n’entraine pas la déchéance des autres postes du bureau municipal.

En cas de blocage de la session municipale prévue pour l’élection du maire que prévoit la loi ?

Il y a deux possibilités dont le premier est relatif à l’atteint du quorum qui est la moitié des conseillers en exercice. Je précise à ce niveau que le générique de conseillers en exercice regroupe tous les conseillers municipaux qui ne sont pas en mission de la ville à l’extérieur. Les conseillers malades ou en prison font partis des conseillers en exercice. Si Conseil municipal compte 100 conseillers et que trois soient en mission à l’extérieure, il faudra déterminer le quorum à partir de 97. Il est rare que ce cas de figure arrive, mais c’est ainsi que le prévoit la loi. Maintenant, si le quorum n’est pas atteint, le Conseil municipal sera convoqué, une seconde fois à trois jours d’intervalle. Après cette deuxième convocation, si le quorum n’est toujours pas atteint, on convoque une troisième session à laquelle, le Conseil se réunit valablement au ¼ au moins et ses délibérations sont valables. Donc, il ne devrait pas en principe se poser un problème de quorum.

La dernière possibilité est relative au blocage des trois sessions d’affilée du Conseil municipal comme c’était le cas en 2008 au Conseil régional de Dakar. Suite à la démission du président, Abdoulaye Faye, nommé par le président Wade, des candidatures se sont déclarées comme celle de Joseph Sarr, Kader Sow et moi-même. Après deux tours, l’élection a été perturbée par les partisans de Kader Sow tout simplement parce qu’ils avaient compris qu’à partir du troisième tour, c’était la majorité relative et Joseph Sarr pourrait passer. Maintenant, si un tel scénario venait de se reproduire, samedi prochain lors de l’élection du successeur de Khalifa Sall, on va certainement aller vers une délégation spéciale.

Je veux dire si, après une, deux et, trois blocages de la session du Conseil municipal, le code général des collectivités locales prévoit dans ce cas, qu’on aille vers une délégation spéciale. Car, la loi prévoit la délégation spéciale si la tenue du conseil municipal se révèle durablement impossible. Les textes n’ont pas indiqué c’est quoi «durablement» et il y a beaucoup d’écrits de la jurisprudence sur ce terme là.

Concernant le cas du Conseil régional, on est resté trois à quatre mois sans que ne conseil ne puisse trouver un remplaçant à Abdoulaye Faye. C’est ainsi que le Président Wade avait pris un décret pour dissoudre le Conseil régional et installer une délégation spéciale. Maintenant, j’espère qu’on ne va pas en arriver à cette situation à la ville de Dakar.

Personnellement, je milite pour un bon fonctionnement du Conseil municipal. Les gens doivent arrêter de faire de la politique politicienne au niveau des instances. L’Etat se doit d’aider la Ville de Dakar à réaliser ses projets, les conseillers qui sont restés à s’acquitter convenablement à la tache que leur assigne la loi pour répondre aux aspirations de la population. Il ne doit pas y avoir de tentatives de blocage, de sabotage ou d’incitation, pour arriver à une délégation spéciale. Le faire serait faussé le jeu de la démocratie et de la gouvernance locale. Les observateurs attendent, et moi j’en appelle à la vigilance de tous les élus locaux, qu’ils ne prêtent pas le flanc, car c’est possible que l’un d’entre eux, devienne le maire de Dakar.