Le PS annonce le renouvellement de ces instances

Selon le  journal Quotidien, c’est au mois d’octobre prochain que le Parti socialiste (PS) va lancer les opérations de renouvellement de ses instances.

Les Verts comptent profiter de la campagne de collecte de parrainages pour vendre encore plus de cartes, après que le secrétaire général du parti, Ousmane Tanor Dieng, a constaté la bonne évolution de la vente des cartes de membre du Ps.

Une femme enterre son nouveau-né à la plage de Bceao

Selon Vox Populi, une dame  a fait enterrer son nouveau-né à la plage de Bceao. Elle a été dénoncée par des gens qui savaient qu’elle était enceinte.

Arrêtée, elle a d’abord nié les faits avant d’avouer et d’indiquer aux enquêteurs le lieu où le sac contenant le bébé a été enfoui par un homme qu’elle aurait payé.

Le corps a été exhumé par les sapeurs-pompiers.

Elle a été arrêtes avant-hier, mardi 11 septembre par le  commissariat des Parcelles Assainies . Elle attend d’être déférée au parquet pour infanticide

Eau à Touba : Pourquoi Mansour Faye s’oppose à la gratuité

Source A a levé le voile sur la volonté affichée du ministre de l’hydraulique de facturer l’eau à Touba. Selon les sources du journal, rien que pour l’électricité qui permet d’assurer la distribution de l’eau à Touba, l’Etat débourse plus d’un milliard 200 millions de francs Cfa.

Pour les factures d’eau, l’Etat décaisse mensuellement 100 millions Fcfa ou plus. Pour le Magal de 2017, la facture d’eau est évaluée à 500 millions. Et ce n’est pas tout.

L’Etat investit 800 millions pour l’approvisionnement en eau lors du Magal de Touba. Voilà toutes ces raisons qui sous-tendent la « rébellion » de Mansour Faye.

Ce dernier soutenait récemment que l’eau doit être payante à Touba.

Les populations de Yeumbeul dans la rue le 15 septembre prochain

Une marche le 15 septembre dans les rues de Yeumbeul jusqu’au niveau de la Sous-préfecture de l’Arrondissement des Niayes.

C’est ce qu’envisagent les habitants des Communes de Yeumbeul-Nord et Sud pour dire non à un découpage administratif envisagé par l’Etat du Sénégal qui veut éclater les deux localités entre Guédiawaye et Keur Massar dont la départementalisation est en gestation. «Nous allons marcher pacifiquement le 15 septembre prochain pour montrer aux autorités que nous sommes contre leur projet en gestation. Nous allons remettre aux autorités un mémorandum», a fait savoir El Hadji Ibrahima Diop, le porte-parole des chefs de village de la localité.

Montrant leur opposition au projet, Gora Mbaye, un jeune de la localité dénonce : «C’est une insulte à l’histoire de vouloir nous rattacher à Keur Massar et à Guédiawaye. C’est Yeumbeul, qui est plus vieux de plus de 300 ans, qui a donné son espace à Guédiawaye pour qu’il construise son lycée et qui a vu naître Keur Massar. Donc comment l’Etat peut-il venir nous dire de nous ranger derrière Keur Massar ? Nous disons non à cette injustice». Ibrahima Diop de renchérir : «Ce projet que l’Etat veut nous imposer est inacceptable car ça dépasse l’entendement. Et pour ça, nous interpellons directement le chef de l’Etat».

Pour Docteur Ndèye Soukèye Gueye, juriste fiscaliste, membre du Collectif de défense des intérêts de la localité, «Yeumbeul mérite autre chose que ce qu’on veut lui octroyer. Nous attendons des autorités l’érection de Yeumbeul en Département ou celle de l’Arrondissement des Niayes en Département puis la mise en place d’un pôle urbain pour notre localité». Et Khadim Thioune Mbengue, urbaniste d’ajouter : «Nous voulons également un projet de planification pour les besoins de la restructuration de Yeumbeul». Gora Mbaye de lui emboiter le pas en soulignant que «la restructuration de Yeumbeul et son érection en Département sont devenues des demandes sociales. Nous adressons ce message solennel au président de la République».

La réhabilitation de la route numéro 3 n’a pas été en reste dans les complaintes des populations de Yeumbeul qui faisaient face à la presse à la grande place publique du village. Et c’est le chef de village El Hadji Ibrahima Diop qui interpelle le président de la République sur les risques de la réalisation de ce projet sans concertation préalable.

UE-Afrique: Jean-Claude Juncker plaide pour une «nouvelle alliance»

« Une nouvelle alliance entre l’Afrique et l’Europe », voilà ce que propose Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, ce mercredi 12 septembre. Un projet qui, selon lui, permettrait de créer jusqu’à dix millions d’emplois, en cinq ans. Pour cela il plaide pour un accord de libre-échange de continent à continent. Il faut, selon lui, faire évoluer les nombreux accords commerciaux entre les pays africains et l’Union européenne. Mais ce sont justement ces accords de libre-échange qui posent problème.

Jean-Claude Juncker annonce une ambition : créer dix millions d’emplois en Afrique en cinq ans. Il propose pour cela une politique d’investissements, mais il ne donne pas beaucoup de détails. Qui va investir ? Est-ce la Commission elle même ? Va-t-elle plutôt se reposer sur les politiques de ses pays membres ? C’est encore très flou. Mais il donne cependant une idée de sa philosophie.

De continent à continent

En bon libéral, Juncker plaide pour un accord de libre-échange, de continent à continent. Il prend donc en compte une demande de l’Union africaine qui vient de lancer sa zone de libre-échange continentale, et souhaiterait que l’Europe intègre cette donnée, plutôt que de vouloir faire signer à chaque pays africain, région par région, des accords de partenariat économique, les fameux APE.

Aller au-delà des mots

Mais Juncker ne répond pas aux inquiétudes des Africains qui pointent les danger d’une ouverture de leurs marchés, notamment agricoles, aux produits européens. Juncker sait très bien que l’Afrique redoute de perdre des filières entières et donc des emplois. Et s’il ne le sait pas, l’ouverture du marché européen aux produits africains depuis trente ans n’a pas donné les résultats escomptés : 7% seulement des importations européennes viennent d’Afrique. Alors, le libre-échange pour développer l’Afrique et y créer des emplois ? Peut-être bien, mais il va falloir autre chose que des mots pour en convaincre les partenaires africains.

Jusqu’à aujourd’hui, la relation UE-Afrique se basait sur trois piliers (…). Aujourd’hui ce que Juncker a annoncé c’est de ne prendre que le pilier économique, c’est-à-dire adopter les codes chinois…
La gauche européenne critique: réaction de Maria Arena, député socialiste belge.

Les Nominations du Conseil des ministres du 12 juillet 2018

Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Madame Mariame SY, Conseiller des Affaires étrangères principal est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Sa Majesté Felipe VI, Roi d’Espagne, en remplacement du Général, d’Armée (2S) Mamadou SOW ;

Madame Safiatou NDIAYE, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en Afrique du Sud, est nommée, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Emmerson MNANGAGWA, Président de la république du Zimbabwe, avec résidence à Pretoria ;

Madame Fatou Danielle DIAGNE, Analyste financier et expert en développement, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de sa Majesté Yang Di-Pertuan Agong XV Sultan Muhammad V, Roi de la Malaisie, avec résidence à Kuala Lumpur, en remplacement du Docteur Adrienne DIOP ;

Monsieur Talibouya BA, titulaire d’un Master en ressources humaines du centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (CESAG), est nommé Secrétaire général de l’Agence sénégalaise pour la Propriété industrielle et l’Innovation technologique, en remplacement de Monsieur Ibrahima DIOP, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

 

Démarrage campagne parrainage PDS: Karim Wade, option unique des ‘‘Libéraux’’

Le Parti démocratique sénégalais (Pds) a calmé la tempête qui s’apprêtait à se lever dans ses rangs, avec la ‘‘sortie’’ de Me Madické Niang. Il a démarré sa campagne de collecte des parrainages pour porter Karim Wade à la tête du pays.

Ce qui était jusque-là un entêtement militant, verbalement revendiqué, est devenu une réalité électorale : Karim Wade est bel et bien le candidat des libéraux du Pds. Au point que les opérations de collecte des parrainages en sa faveur ont été lancées officiellement hier à la permanence Oumar Lamine Badji. Le parti se fixe comme objectif ‘‘200 000 signatures d’électeurs parrains’’, d’ici le 4 novembre prochain, et tout au plus ‘‘1 à 3 millions de soutiens’’, selon le coordonnateur chargé de la campagne de parrainage, Cheikh Dieng. Ce dernier, par ailleurs secrétaire national chargé des élections du Pds, est catégorique sur la candidature du fils de l’ancien président. ‘‘Aucune élection ne se tiendra dans ce pays, si Macky Sall s’arrange pour invalider la candidature de Karim Wade’’, a-t-il prévenu.

Une mise en garde que reprendront de manière plus radicale le secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes libérales et le secrétaire général du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel), Toussaint Manga et Victor Sadio Diouf respectivement. Ces derniers sont allés jusqu’à proférer des menaces de perturbation de la campagne du (futur) candidat Macky Sall, ainsi qu’un sabotage des bureaux de vote, si Karim Wade n’était pas aligné sur les starting-blocks pour le 24 février 2019. Ils ont également sensibilisé la jeunesse du parti sur le fait qu’elle va constituer la cheville ouvrière de ce parrainage. D’après les explications de Cheikh Dieng, la stratégie du Pds consiste à mettre sur pied une commission nationale de collecte des parrainages qui va comprendre un bureau, sous la supervision d’Omar Sarr, le secrétaire général national adjoint. Un secrétariat permanent est également ouvert tous les jours de 9h à 22h pour que les militants et sympathisants du parti soient informés et formés aux modalités du parrainage.

Avec des spécimens aux couleurs du parti distribués, le Pds prévoit d’entamer une campagne demain dans les 45 départements et de sillonner toutes les autres collectivités pour mailler le territoire. En dépit de la réticence initiale à observer cette formule du parrainage, Oumar Sarr n’en estime pas moins qu’il faut descendre sur le terrain. ‘‘Nous avons le devoir de lui montrer (Macky Sall) que même sur son propre terrain, on peut le battre’’, a-t-il lancé.

‘‘On n’a pas de plan B ni de plan Z’’

Investi par le Pds deux jours avant sa condamnation à 6 ans par la Crei, en mars 2015, Karim Wade est actuellement au Qatar, depuis son élargissement de prison, en juin 2016. Des menaces pèsent sur sa participation à la Présidentielle du 24 février 2019. Mais ses partisans ne l’entendent pas de cette oreille. ‘‘Kaaariiiim moy sunu président !’’ ; ‘‘Karim dey bokk ! Par la force dey bokk !’’ ont été les cris de ralliement durant le lancement des opérations de collecte d’hier. L’ambiance était festive avec les vuvuzelas et le fameux jingle sonore de Pape et Cheikh ‘‘Gorgui’’. Mais pas au point de détendre la lourde ambiance née de la nouvelle tension entre le fondateur du Pds Abdoulaye Wade et l’un de ses (ex ?) plus fidèles lieutenants, Me Madické Niang. Ce dernier étant accusé par son mentor de trahison après qu’il a demandé, via une lettre, la possibilité d’étudier une candidature du Pds autre que celle de Karim Wade.

Les responsables du parti se sont arrangés dans leur communication d’hier pour faire passer ce malaise comme un épiphénomène sans graves conséquences sur la candidature de Karim Wade. La seule évocation de cette affaire, par Victor Sadio Diouf, sans citer nommément Me Niang, a même agacé certains responsables. Mais le jeune libéral a déclaré qu’il n’y a ‘‘ni plan B, ni Plan Z’’. La quinzaine d’intervenants qui l’ont devancé ou lui ont succédé sur le présidium ont été du même avis. Tous ont martelé qu’une alternative à la candidature de Karim n’est pas envisageable pour le Pds. ‘‘C’est notre plan A A A A’’, s’enflamme Woré Sarr. Le numéro 2, Oumar Sarr, a quant à lui annoncé que leur candidat allait incessamment débarquer au Sénégal et qu’ils se préparent en conséquence. ‘‘Dans les prochains jours, il dira quand il viendra ; et nous vous dirons quand l’accueillir’’, s’est-il réjoui en ajoutant que l’actuel président et futur candidat n’a pas à choisir de candidat pour eux.

Mamadou Diop Decroix : ‘‘Il faut s’organiser’’

Le parti n’a pas abandonné pour autant ses anciennes réclamations comme celle de porter une autorité indépendante à l’organisation des élections, ou l’accès au fichier électoral. Mais pour le moment, il pèche par défaut d’organisation. La cérémonie d’hier a été marquée d’un désordre indescriptible où des altercations ont éclaté çà et là au point d’indigner l’un des porte-parole du parti, Babacar Gaye. ‘‘Arrêtez avec ce charivari ! Abdoulaye Wade ne mérite pas ça ! Karim Wade et les responsables ici présents non plus ! Laissez la presse faire son travail !’’ s’est-il époumoné sans grand succès sur le micro. Après le même constat d’Oumar Sarr sur la nécessité d’être mieux organisé, ce sera le responsable du parti allié le plus en vue, Mamadou Diop Decroix, de se faire plus alerte sur la discipline.

‘‘Le Parti démocratique sénégalais a une force militante authentique que j’ai rarement vu en politique. Ce qui manque, c’est la discipline et l’organisation. Le parti de Macky Sall est organisé, la police est organisée, la gendarmerie est organisée, l’armée est organisée et disciplinée. Nous avons tout aussi intérêt à l’être. Je ne m’adresse pas à vous uniquement, mais à toute l’opposition. Pour l’amour de Dieu, organisez-vous !’’, a-t-il exhorté après avoir reçu une standing ovation en guise de triomphe. Decroix a même attribué les brimades contre l’opposition, lors de la marche du 4 septembre dernier, à un manque d’organisation de celle-ci. Redoutant le précédent des Législatives, il a appelé les militants de l’opposition à se rallier au parti majoritaire d’une localité pour affaiblir le camp adverse.

Karim Wade est le péché mignon de son père !

Décidément ! Le grand philosophe chinois Confucius en français et ironie du sort “K’ung³-tzu³” en Wade [1], considéré comme le premier « éducateur » de la Chine avait bien raison de dire dans son oeuvre intitulée “Le livre des sentences” – VIe s. av. J.-C, que : “Qu’il est ou non du talent, chaque père reconnaît toujours son fils pour son fils” !

Que dire de cette réflexion empreinte de sagesse de la romancière britannique George Eliot considérée comme un des plus grands écrivains victoriens[2], tous sexes confondus indiquant que : « les ressemblances de famille contiennent souvent une profonde tristesse, la nature cette immense dramaturge tragique nous lie ensemble par nos os et nos muscles mais nous divise par le tissu subtile de nos cerveaux. »

Analyse faite, nous pouvons dire que la première citation reflète l’attitude protectrice saupoudrée d’une bonne dose d’imagination toujours positive qu’un père, dans certaine situation, est appelé indépendamment de sa volonté voire en toute inconscience à avoir envers sa progéniture notamment son fils, alors que la seconde nous renvoie à la différence, si minime soit-elle qui pourrait néanmoins exister entre des membres d’une même famille ; fussent – ils des siamois. À cela s’ajoute le fait qu’il est, par ailleurs, psychologiquement démontré qu’à tout  moment de survie donné, un parent est instinctivement toujours prêt à tout pour sauver son enfant, quitte à se sacrifier à la place. Ce que demande de faire avec plus de modération le grand psychologue français Moussa Nabati, spécialiste de la famille et auteur de “Le père, à quoi ça sert ?” [3], en ces mots : « Malheureusement, ils oublient que, pour grandir de manière équilibrée, les petits ont besoin de sentir qu’ils ne représentent pas l’unique centre de préoccupations de leur géniteur. »

Remarque, bien qu’elles soient toutes prononcées dans des périodes démunies de moyens de vérification scientifique, l’histoire avait fini par leur donner raison. Comme quoi, l’histoire ne ment jamais, même si elle peut, pour une raison ou une autre être amenée, de temps à autre à balbutier.

Et très honnêtement, nous pensons en toute empathie que le clan Wade est en train de subir les affres du temps et de la démesure.

L’affaire qui défraye actuellement la chronique sénégalaise et que nous nous permettrons d’appeler “le K des Wade”, qui, à y voir de près avait timidement démarré en 2002 lorsqu’il s’agissait de mettre enfin “le fils biologique” sur orbite afin de mieux assurer sa réussite, en gardant la certitude que son arrière serait plus sécurisée, est là pour en témoigner. Pourvu que la vitesse requise dans son orbite elliptique ne dépasse pas la moyenne au risque de se griller comme l’a été Icare avec le soleil. Icare, pour certains, était dans la mythologie grecque le fils adoré  Dédale, un architecte, sculpteur, inventeur athénien légendaire et réalisateur, à la demande du roi Minos de Crète du fameux labyrinthe qui devait servir de cachot où personne ne pouvait en principe s’en échapper ou échapper au monstre mangeur d’hommes, moitié homme, moitié taureau, Minotaure. Par imprudence, Dédale révéla le secret du labyrinthe qu’à Ariane, fille de Minos, qui voulant aider coûte que coûte son amant prisonnier, le héros athénien Thésée, à tuer le monstre et à s’échapper. Mis en rage par cette fuite, Minos tient Dédale pour responsable et comme connaissait l’amour immodéré qu’il portait à son fils Icare, l’enferma avec lui dans le labyrinthe. Les deux prisonniers ne trouvèrent pas la sortie, mais Dédale, en bon génie de toute circonstance fabriqua des ailes de plumes et de cire pour qu’ils quittent le labyrinthe en s’envolant. Dédaignant les conseils de son spécialiste de père en s’approchant trop du soleil, les ailes d’Icare fondirent et il se noya dans la mer. Dédale, le père, plus meurtri que jamais vola jusqu’en Sicile, où il fut accueilli par le roi Cocalos. Minos, en roi orgueilleux poursuivit malheureusement Dédale mais fut tué, à son tour par les filles de Cocalos.

En corollaire aux deux citations martelées plus haut, tout porte navrement à croire que la famille Wade nagent péniblement dans l’erreur pour ne serait que ces deux raisons référentes : D’une part, nonobstant le fait qu’ils aient le même sang qui coule dans leurs veines, ils (Wade père et fils) ne se sont jamais rendu compte qu’ils n’ont point ni les mêmes aptitudes l’un et l’autre encore moins le même niveau d’appréhension. Comme ce fut le cas avec (Icare et Dédale) au moment de prendre l’envol. En revanche, tout en faisant mine de ne pas avoir d’ambition successorale pour son fils, Wade père ne s’est néanmoins jamais fixé de limite pour le choyer, si dans une moindre mesure, il ne le placerait pas indécemment par-dessus tout à chaque fois qu’une occasion lui est profitable, d’autre part. Et cela, malgré ses nombreuses carences notées durant son ”parcours d’ascenseur” à la tête de l’État – pardon – des différentes structures qui lui ont été confiées, en bon père, Wade n’a jamais voulu douter des imaginaires capacités de son fils ni hésiter à l’adouber à la face du monde. Qui n’a pas souvenance de sa phrase entrecoupée volontairement que d’aucuns qualifièrent par fanatisme de fibrique lâchée lors de la cérémonie d’inauguration des travaux de la Corniche : “ je dirai à ta mère que tu as bien travaillé”, mais qui, en réalité cachait une fin plus flatteuse que le début. En fait, celle-ci est une réplique sincère d’un chausseur à son apprenti qui s’appelait Karim dans le livre fiction publié en 1995 – Éditions Plon, intitulé “La Loi des incroyants” [4] de l’Algérien Saïd Amadis et dont la narration intégrale est relatée comme suit : “Tu sais Karim, je dirai à ton père que tu as bien travaillé, que je suis content de toi. Pour te remercier, je vais t’offrir une paire de chaussures robustes et solides qui te feront toute l’année, car ta mère m’a dit que tu étais un brise-fer ? Nous connaissons la suite car le fer était au contact plus dure que ça en avait l’air !

Bien avant cela, sa conférence de presse d’après élection présidentielle de 2007 au cours de laquelle, il n’avait pas tari d’éloges envers son fils sans manquer de brocarder ses vaincus de l’époque est également un autre élément à charge pour le peuple.

Preuve supplémentaire qu’il n’a jamais eu d’autres yeux et d’oreilles que pour son fils, après cet épisode cauchemardesque à l”ANOCI, celui que son père de Président décrivait comme le plus intelligent et le meilleur de tous, n’a étatiquement depuis lors ni chômé ni connu de sanctions à part celle infligée par le peuple. De plus, depuis 2009, il ne ratait aucunement l’occasion de procéder lentement mais sûrement à travers sa “Génération du Concret” à la “desabdoulayisation pour la Karimisation” de la formation politique de son bien aimé père. Buur Buur la, Dommi Buur Buur la !

Par la seule volonté de son père président, il est bombardé en mai 2009 Ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures “manam ci gataal” “Ministre du Ciel et de la Terre” alors que moins d’un mois auparavant en mars de la même année, il venait d’être laminé dans son propre bureau électoral avant d’être réduit en simple conseiller municipal d’opposition. Poste qu’il n’a jamais occupé d’ailleurs car “le prince héritier autoproclamé” avait déjà jeté son dévolu sur plus côté que ça à savoir le poste de vice-président qui devait lui faire un bon tremplin pour occuper le moelleux fauteuil du roi sans effort apparent par le biais du fameux projet de réforme constitutionnelle taillé sur mesure prévoyant qu’un tandem président/vice-président pourrait être élu au premier tour de la présidentielle avec seulement 25 % des suffrages exprimés. La goutte d’eau de trop qui a fait déborder rapidement le vase. Le 23 juin 2011 est par la suite passé par là !

Rappelez-vous que depuis l’immixtion de wade fils dans les affaires de l’État, politique et famille s’imbriquent et s’entrecroisent au point de ne faire qu’une. Car là où une organisation politique normale essaye, tant bien que mal de faire respecter les droits et devoirs de ses membres que leur confère leurs statuts et règlement intérieur, au Parti Démocratique Sénégalais, nous avons comme l’impression que les droits comme les devoirs se résument au bon vouloir de son chef, Me Abdoulaye Wade ou pire encore à la gestion des “caprices” du fils prodige. Kou ñep tufli nga toy naak – Wayé taam beut loukoy faat douko guiss !

Sinon comment comprendre le fait que depuis sa création en 1974 jusqu’à nos jours, tous les problèmes structurels voire managériaux auxquels le Parti Démocratique Sénégalais est souvent confronté en son sein tournent autour soit d’un différend entre sa “constante” de secrétaire général et l’un de ses véritables adjoints ou prétendus, soit d’une expression libre d’un membre ou d’un groupe de membres contraire à celle de son chef ou de son hyper protégé de fils. Ce ne seront pas Fara Ndiaye, Serigne Diop,  Me Ousmane Ngom, Jean Paul Dias, Idrissa Seck, l’actuel Président M. Macky Sall,  Modou Diagne Fada, Pape Samba Mboup, Aida Mbodji, Habib Sy, Farba Senghor ou très récemment notre ami Thierno Birahim Thiobane et son fidèle ami et confident d’hier devenu supposé pourfendeur d’aujourd’hui Me Madicke Niang qui nous dementiront.

Au regard de tout ce qui précède, nous pouvons dire haut et fort sans risque d’être contredit que l’ancien président Abdoulaye Wade est victime à la fois de sa propre intelligence et de la fameuse légende de la mythologie grecque à savoir du dieu Cronos (roi des Titans) qui, averti par une prophétie qu’un jour l’un de ses enfants le détrônerait, engloutissait systématiquement toute sa progéniture naissante sauf une dénommée Zeus, le dieu des dieux. Ironie du sort, ce dernier dissimulé à son père pour lui éviter ce sort tragique avait fini par l’éliminer. Suivez notre regard ! Cet adage pathétique qu’il aurait lâché en confidence “Le destin d’un dauphin, c’est de s’échouer sur le rivage » appuyé par cette prière “Je n’ai pas de dauphin et je prie pour ne jamais en avoir », veut tout dire ! Son entêtement de voir la réalité en face sur la candidature déjà  entachée de son fils Karim Wade à la prochaine élection présidentielle de février 2019, itou.

À force d’être résolument tourné vers la démesure, Abdoulaye Wade risque non seulement de perdre le PDS, mais aussi de commettre le crime d’orgueil communément appelé l’hubris dans l’Antiquité.  Et, « Le ciel rabaisse toujours ce qui dépasse la mesure », écrit Hérodote.
Qu’Allah SWT accorde, malgré tout le Maître longue vie et veille sur NOTRE CHER Sénégal … Amen

Par Elhadji Daniel SO,
Président d’En Mouvement ! Défar Sénégal
Ensemble, Construisons le Sénégal !

Kaolack : échange de coups de feu entre malfaiteurs et policiers lors d’un cambriolage

Des hommes armés ont tenté de cambrioler le bureau de poste du quartier de Ndorong dans la nuit de mardi. Mais leur action a été vouée à l’échec puis que les policiers, alertés sur le coup, sont arrivés sur les lieux à temps.

Selon la radio  RFM qui rapporte l’information, un échange de coups de feu a eu lieu entre policiers et malfaiteurs.

Ces derniers ont tout de même réussir à s’échapper sans rien emporter quoique ce soit. Il n’y a pas de mort non plus.

Les policiers sont lancés à la poursuite des  malfaiteurs.

Sénégal: de l’usage du mobile et de l’internet dans le secteur informel de Dakar

Pour The Conversation, des chercheurs ont mené une enquête concernant l’usage d’internet et du mobile dans le secteur informel à Dakar, au Sénégal. Ainsi que les profils de leurs usagers.

Depuis le début des années 2000, le continent africain connaît une révolution numérique qui modifie en profondeur aussi bien le quotidien de ses populations que l’environnement des affaires. Principal moteur de cette transformation : la diffusion rapide des usages d’Internet et surtout du téléphone mobile». Le nombre d’abonnés uniques en Afrique est en effet passé de quelques milliers au début des années 2000 à 420 millions en 2016. Quant au nombre d’utilisateurs de smartphones, il devrait passer de 200 millions en 2016 à 500 millions en 2020.

Pour autant, cette révolution se déroule dans un contexte économique caractérisé par une forte prépondérance des activités informelles. Il nous invite donc à nous interroger sur les usages spécifiques du mobile par ces entrepreneurs informels : quels types d’usages du mobile privilégient-ils dans le cadre de leurs activités ? Quel est l’impact de cette nouvelle technologie sur la productivité et les performances de leurs unités de production ?

Ces questions font l’objet d’un projet de recherche ambitieux lancé en 2016 par le laboratoire « Les Afriques dans le Monde » (LAM–CNRS–Sciences Po Bordeaux), avec le soutien d’Orange Labs, dont nous restituons ici les premiers résultats. Par ailleurs, précisons qu’en amont du travail présenté ici, nous avons réalisé en 2017 un état de l’art détaillé de la littérature portant sur l’usage des TIC dans le monde en développement. Objectif : identifier les canaux à travers lesquelles ces dernières peuvent avoir un impact sur la dynamique et les performances de micro et petites entreprises informelles.

Révolution numérique en contexte informel
Selon le Bureau international du travail, près de 70 à 80 % des emplois non-agricoles s’exercent dans le secteur informel, où l’on retrouve principalement des indépendants et des microentreprises. Partiellement conduites en dehors des réglementations publiques, ces activités informelles, extrêmement hétérogènes (artisanat, réparation, restauration, petit commerce, etc.), ont connu une croissance rapide au cours des dernières décennies, en particulier en milieu urbain. Selon le FMI, elles pèseraient aujourd’hui entre 25 et 65 % du PIB dans les économies subsahariennes. Dans ce contexte particulier, l’arrivée du téléphone mobile nourrit beaucoup d’espoir quant à ses potentielles retombées en termes de croissance, d’innovation et de transformation des structures productives sur continent.

Le Sénégal illustre bien cet entrelacement entre informel et numérique, avec d’une part un nombre de lignes de téléphonie mobile actives équivalent à la population du pays, et d’autre part un secteur informel qui regroupe 97 % des unités de production (ANSD 2017). C’est pourquoi nous avons choisi d’y réaliser, en 2017, une enquête quantitative inédite, sur échantillon représentatif de 500 entreprises du secteur informel de la région de Dakar (sont considérées ici comme informelles, les unités de production non enregistrées et/ou dépourvues de comptabilité formelle écrite).

Cette enquête a permis notamment de reconstituer, de manière détaillée, le chiffre d’affaires, la main d’œuvre, et le capital d’entreprises dépourvues de comptabilité formelle. Les sondés ont, par ailleurs, été longuement interrogés sur leur équipement et leurs usages en matière de téléphonie mobile et d’Internet.

Les premières analyses nous ont permis d’identifier et de caractériser les différents segments du secteur informel dakarois, et les différents types d’usage du mobile par les entrepreneurs.

Des « gazelles » au potentiel non exploité ?
Une première analyse statistique, centrée sur les caractéristiques des entrepreneurs et des établissements, nous a permis de mettre en évidence la grande hétérogénéité du secteur informel dakarois. Plus spécifiquement, quatre segments d’unités de production informelles ont été identifiés.

Une première distinction oppose très clairement le « petit informel de survie » (29 % de l’échantillon) aux « top performers » de l’informel (22 %). Le premier groupe, très présent dans la vente de produits alimentaires, est constitué majoritairement d’indépendants peu performants (en termes de chiffre d’affaire ou de rentabilité) et disposant de locaux très précaires.

Le second segment regroupe des établissements de grande taille et disposant d’un niveau de capital élevé. On les retrouve surtout dans le secteur de la production. Ce sont des établissements bien établis qui tiennent souvent une comptabilité relativement élaborée et atteignent des performances économiques élevées. Les chefs de ces établissements ne disposent pas forcément d’un niveau d’éducation élevé, mais ils ont réalisé les meilleurs scores aux tests cognitifs et de comportement entrepreneuriaux effectués dans le cadre de l’enquête.

Entre ces deux extrêmes, l’analyse statistique révèle l’existence d’un segment intermédiaire de « gazelles », évoluant avec un niveau de capital comparable à celui des top performers, mais avec des niveaux de performance bien moindres.

Ce segment intermédiaire se divise en deux sous-groupes :

Le premier, celui des « gazelles inexpérimentées » (21 %), réunit des entrepreneurs plus jeunes, mais au niveau d’éducation élevé. Leurs activités sont plus récentes et on les retrouve souvent dans le commerce.

Le second sous-groupe, celui des « gazelles matures » (28 %), est constitué d’entrepreneurs plus âgés, avec des activités plus stabilisées et anciennes. On les retrouve souvent dans les activités de services.

Quatre profils d’usages entrepreneuriaux du mobile dans l’informel Dakar
Nous avons mené séparément, sur notre échantillon de 500 entreprises de l’informel dakarois, une analyse statistique des usages professionnels du mobile. La diversité des usages a été appréhendée à partir de plusieurs dimensions :

l’équipement (téléphone GSM simple ou téléphone tactile et smartphone) ;

les grandes fonctions professionnelles pour lesquelles le mobile est utilisé : (1) coordination, en one-to-one ou en one-to-many avec les fournisseurs, clients, partenaires ou concurrents ; (2) recours aux services de mobile money (paiement, envoi et réception d’argent, épargne) ; (3) utilisation du mobile pour la gestion interne (comptabilité, gestion des comptes et des stocks, gestion du personnel).

la diversité et l’intensité des usages (fréquence). La diversité est appréhendée par le nombre d’applications et d’interfaces qu’un entrepreneur utilise (voix, messagerie instantanée, réseaux sociaux, appels vidéo, etc.)

L’analyse statistique des variables associées à chacune de ces dimensions a permis d’identifier quatre profils d’usagers bien distincts, illustrés dans le graphique ci-dessous.

Sur le premier axe du graphique on distingue nettement l’opposition entre les « usagers simples » du mobile et les « entrepreneurs digitaux de l’informel ». Les entrepreneurs du premier groupe ne disposent que très rarement d’un smartphone (moins d’un sur quatre), et n’utilisent que très peu leur mobile à des fins professionnelles.
À l’opposé, les « entrepreneurs digitaux » ont des usages extrêmement avancés et intensifs de leur mobile dans le cadre de leur activité. Ils disposent tous d’un portable tactile ou d’un smartphone. Près des deux tiers d’entre eux vont même jusqu’à promouvoir leur activité et vendre leurs biens et services sur Internet.

En position intermédiaire en termes d’intensité et de diversité des usages, nous identifions les « entrepreneurs réseauteurs » et les « entrepreneurs connectés », qui s’opposent sur le second axe du graphique. Les premiers sont particulièrement dynamiques en ce qui concerne la coordination avec leurs clients, leurs fournisseurs et leurs partenaires. Autrement dit, ils utilisent leur téléphone quotidiennement pour communiquer, en one-to-one, par voix ou par écrit, avec leurs interlocuteurs professionnels.

Les entrepreneurs connectés sont largement équipés en téléphones tactiles. Ils se distinguent surtout par l’utilisation d’Internet à des fins professionnelles : 90 % d’entre eux l’utilisent pour s’informer, vendre et promouvoir leur activité. À cet effet, leurs usages de Facebook et de WhatsApp sont particulièrement développés.

La téléphonie mobile au secours des « gazelles » ?
Ces premiers résultats apportent finalement quelques éléments de réponse concernant l’articulation entre usages du mobile et performances des micro et petites entreprises informelles dans un contexte africain. Lorsque l’on croise nos deux typologies, on observe une forte polarisation, avec d’un côté des usagers simples très représentés au sein de l’informel de survie et, de l’autre, des entrepreneurs digitaux qui se retrouvent principalement parmi les top performers.

Cela suggère donc que tout le monde ne bénéficie pas de la même façon du potentiel que représente le téléphone mobile, parce que des barrières existent dans la capacité d’adoption des différentes fonctions offertes par ce dernier. Ces barrières peuvent être financières quand il s’agit d’accès au smartphone, ou cognitive pour ce qui est de la maîtrise des savoirs et des compétences pour l’utiliser pleinement.

Soulignons enfin que les usages du mobile sont plus contrastés parmi les « gazelles ». On retrouve chez nos « gazelles » inexpérimentées autant d’entrepreneurs connectés que d’entrepreneurs digitaux. C’est probablement le signe de leur jeunesse et de leur haut niveau d’éducation. Du côté des « gazelles » expérimentées, il n’est pas non plus surprenant que le profil des « entrepreneurs réseauteurs » y apparaissent plus souvent, compte tenu de leur insertion plus avancée sur le marché. Mais il n’en demeure pas moins que ces « gazelles » souffrent de performances économiques qui les éloignent nettement des top performers. Preuve s’il en faut que le mobile à lui seul ne fournit pas de solutions miracles pour accroître les performances économiques des entreprises de l’informel et lever les contraintes auxquelles elles font face.