Le CIS va mettre sur pied une société d’investissements

Une société d’investissements d’au moins 20 milliards de francs CFA de capital est en gestation. L’annonce a été faite samedi par Babacar Ngom, président du Club des investisseurs sénégalais (CIS). C’était à l’issue de la journée d’intégration et de partage des membres dudit club.

Selon un communiqué, ‘’la société d’investissement fonctionnera sous forme de holding d’investissements qui prendra des parts, majoritaires ou minoritaires, dans des projets visant à doter le Sénégal de champions nationaux dans des secteurs stratégiques. Elle sera un instrument financier à la hauteur des ambitions du Club’’. Cet organe, mis en place le 02 juin dernier, regroupe une cinquantaine de membres qui se sont mis ensemble pour ‘’développer et promouvoir des projets structurants et à fort impact économique et social’’

…Bien qu’étant absent du pays, le Chef de l’Etat qui devait présider la cérémonie de clôture a envoyé un message au président du Cercle des investisseurs sénégalais (Cis). ‘’Soyez ambitieux et donnez-vous les moyens, tous ensemble, d’investir plus, de jouer un rôle plus moteur dans les projets structurants, et de donner plus d’opportunités et d’emplois à notre jeunesse et à nos populations’’, a-t-il lancé à l’endroit de l’industriel Babacar Ngom et de ses pairs.

Aussi, a-t-il promis le soutien de l’Etat sénégalais. ‘’Il sera à vos côtés, dans une équipe économique sénégalaise publique-privée soudée, qui doit mieux jouer ensemble et gagner ensemble’’, a promis le Président Macky Sall dans son message. Tout en rappelant que ‘’développer l’investissement privé, accélérer la transformation structurelle de notre économie et favoriser le développement de champions nationaux est au cœur de ses priorités pour la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent, en particulier durant la deuxième phase qui s’annonce’’.

Forum civil : le successeur de Mamadou Mbodji connu le 15 septembre prochain

Le nouveau Coordonnateur du forum civil sera connu ce le 15 septembre prochain. Les délégués venus  des 14 régions du Sénégal vont choisir le successeur de Mamadou Mbodji.

Il sera la 3ème personne à diriger cette organisation de la société civile après Me Mame Adama Guèye et feu Mamadou Mbodji.

Me Moussa Félix Sow et le Professeur Birahim Seck sont, selon SourceA, les deux prétendants. Du moins, pour le moment.

Seydi Gassama: «La classe politique est de mauvaise foi»

Le directeur exécutif d’Amnesty international section Sénégal a été, ce samedi, l’invité du Grand Oral. Devant Fatou Thiam Ngom sur les ondes de la 97.5 Rewmi Fm, il a abordé plusieurs sujets d’actualité, notamment l’abrogation de l’arrêté Ousmane Ngom, le respect des droits humains au Sénégal, l’affaire Khalifa Ababacar Sall, entre autres. Morceaux choisis.

Pourquoi avez-vous jugé utile d’attaquer l’arrêté Ousmane Ngom devant la Cour suprême ?

Nous comptons attaquer l’arrêté Ousmane Ngom devant la Cour suprême. Certains membres de l’Apr ou de l’Etat pensent que les Ong n’ont pas le droit de saisir cette institution pour demander l’abrogation dudit arrêté. Je leur rappelle que ce n’est pas la première fois que les organismes de droits humains, y compris Amnesty, saisissent la Cour suprême du Sénégal. Nous l’avons fait plusieurs fois sous le régime d’Abdoulaye Wade. Nous le faisons sous le régime de Macky Sall, donc ce n’est pas une nouveauté. Nous avons eu parfois gain de cause devant cette Cour. Les partis politiques auraient dû faire des recours contre cet arrêté, ils ne l’ont fait. L’arrêté était devenu inattaquable et nous n’avions pas arrêté de réfléchir sur comment l’attaquer. Depuis lors, nos avocats étaient en train de réfléchir et je pense que nous avons maintenant les arguments juridiques pour l’attaquer. Et, nous allons l’attaquer. Si la Cour suprême dit le droit, je pense que l’arrêté sera abrogé. Car, cet arrêté viole plusieurs textes internationaux ratifiés par le Sénégal. Ces textes internationaux ont une valeur supérieure sur toutes les lois nationales. C’est la constitution qui le dit. L’arrêté viole la constitution et le code électoral ainsi que tous les textes internationaux. Il est malsain et déplorable que dans tout ce pays, des autorités actuelles qui avaient combattu cet arrêté, s’accrochent aujourd’hui à cet arrêté. Les autorités s’accrochent à cet arrêté illégal pour empêcher aux citoyens de manifester. Quand vous manifestez, vous le faites devant l’institution étatique qui est chargée de vous écouter. Donc, nous avons manifestement une classe politique (pouvoir comme opposition) de mauvaise foi dans ce pays. Ils jouent avec la liberté des Sénégalais et ils ne font pas avancer le pays. Aujourd’hui, le Sénégal qui était le phare de l’Afrique en matière de démocratie, en matière de droits et libertés, est dépassé par beaucoup de pays à cause de la mauvaise foi de cette classe politique qui ne voit dans le pouvoir qu’une manière de jouir des ressources du pays.

Donc vous notez des régressions par rapport au respect des droits humains au Sénégal ?

Il y a absolument régression et nous l’avons dit dans notre dernier rapport. Tous les jeunes qui ont été tués dans les commissariats depuis 2014 et personne n’a été arrêté. Le dernier policier qui a été arrêté c’est Boughaleb. Depuis lors, il y a eu près d’une dizaine de morts dans les commissariats et brigades de gendarmerie. Personne n’a été arrêté et personne n’a été inquiété. Les membres des forces de sécurité qui ont tiré sur des manifestants en 2012, à la demande des gens qui sont au pouvoir aujourd’hui, ces jeunes-là, à part ceux qui sont interpellés dans le cadre du meurtre de Mamadou Diop, qui n’ont jamais fait la prison, personne n’a été poursuivi. Quand on parle de cela, on parle de la douleur des familles et pas la douleur des communautés. Et le gouvernement dit qu’il ne faut pas en parler. Je précise que nous ne cherchons pas à plaire à un gouvernement. Nous sommes là pour accomplir une mission pour la population sénégalaise. C’est le jugement que les Sénégalais portent sur nous qui est important. Ce n’est pas le jugement des politiciens et d’ailleurs toute organisation de droits humains qui est ami d’un pouvoir en place est suspecte. Tous les pouvoirs du monde font des dérives. Aucune menace ne peut nous faire reculer. Nous défendons les droits des Sénégalais. Vous savez, les gens du pouvoir actuel sont tellement sectaires que lorsque vous n’êtes pas avec eux, vous êtes contre eux. Lorsque vous défendez le droit de manifester des opposants, vous êtes avec les opposants. Ils oublient que le droit de manifester et le droit à un procès équitable, c’est la loi qui le dit. Ce n’est pas à eux de nous dire ce que nous devons faire. Nous savons ce que nous faisons et nous le ferons avec détermination.

Si la Cour suprême n’abroge pas l’arrêté Ousmane Ngom, qu’est-ce que vous comptez faire ? 

Nous saisirons la Cedeao et nous irons devant la Cour des droits de l’homme des Nations unies. Je vous assure que le Sénégal sera désavoué. Car, les traités internationaux ratifiés par l’Etat du Sénégal sont juridiquement contraignants. En droit international, vous avez les « soft low » et les « hard low ». Et les « hard low » sont les traités internationaux ratifiés. Les autres, c’est des déclarations. Lorsque vous signez un traité, il devient obligatoire pour vous. Tout droit qui est dans ce traité et que vous ne respectez pas, est un manquement grave. Par ailleurs, tout Etat responsable doit respecter les décisions de la Cour de justice de la Cedeao. Maintenant, si un Etat fait preuve d’irresponsabilité, la Cour n’a pas de tribunal, d’armée pour venir imposer à cet Etat là ses décisions. Vous savez comment ça fonctionne en Afrique. Ce n’est pas la Cedeao qui va expulser le Sénégal de la Cedeao. J’espère que les gens vont se ressaisir. Le malheur dans ce pays, c’est que nous avons un Ministre de la Justice qui pense qu’il a toutes les lumières alors qu’il se trompe tout le temps. Chaque fois que le régime actuel veut atteindre un objectif du point de vue de la justice, ils piétinent tout.

Etes-vous d’avis avec ceux qui disent que la révocation du maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, est valide ?

Le Président de la République a le droit de révoquer le maire de Dakar. La révocation est bien prévue par les textes que chacun interprète à sa manière. Ce qui est clair, c’est que le décret vise l’arrêté de la Cour d’appel de Dakar. Mais l’arrêté de la Cour d’appel personne ne l’a encore vu. Cet arrêté était susceptible de recours devant la Cour suprême qui était un recours suspensif. Donc, le Président de la République pouvait attendre. Même le délai de pourvoi suspend la décision de la Cour d’appel. C’est ça la vérité juridique mais, comme toujours, le Garde des Sceaux il vous expliquera qu’une chose est vraie et son contraire également vraie. Il va activer à ses côtés d’autres juristes qui vont également aller dans son sens. Vous savez, dans les pires dictatures au monde, ils avaient des juristes comme ça qui expliquaient tout. Donc, faisons très attention dans l’interprétation des lois. Les lois doivent toujours être interprétées dans le sens de protéger les droits humains et des personnes.

Au moins 26 disparus dans un naufrage en Casamance

Le bilan du chavirement d’un chalutier et d’une embarcation Ghanéenne en haute mer vendredi dernier, au niveau de l’embouchure du fleuve Casamance, s’alourdit.

De 15, le bilan est porté à 26 personnes disparues et 8 rescapés secourus par l’équipage du bateau Aline Sitoe Diatta, renseigne L’Observateur. Le journal indique que l chalutier à l’enseigne « Orno » avait quitté Dakar alors que l’embarcation ghanéenne avait quitté l’île Elinkine pour pêcher des ailes de requins.

Elim. CAN 2019 – Le Sénégal tenu en échec à Madagascar

Le Sénégal a été accroché à Madagascar (2-2), dans un match comptant pour les qualifications à la CAN 2019 et marqué par de graves incidents avant son coup d’envoi.

Le score final, entre le Sénégal et le Madagascar, a été anecdotique. Accrochés à l’extérieur (2-2), dans une rencontre qui les aura vus mener à deux reprises par Moussa Konaté et Keita Baldé, les Lions ont conservé la tête du groupe A des qualifications de la CAN 2019, à égalité de points avec leur adversaire du jour.

Classement du Groupe A
1er – Sénégal 4pts +3
2e –  Madagascar 4pts +2
3e –  Guinée Equa. 3pts -2
4e –  Soudan 0pts -3

Aliou Cissé écoute mais n’entend point

Au regard de la piètre prestation des Lions face à Madagascar, les Sénégalais ont eu le sentiment de déjà vu.  La rencontre entre le Sénégal et Madagascar qui s’est soldée par deux buts partout rappelle un certain Sénégal-Japon que l’on regrette encore et encore.

Chez Aliou Cissé,les mauvaises habitudes ont la vie dure. A l’heure où l’on doit voir l’équipe passer un cap, on revit les mêmes bêtises, comme en atteste ce deuxième but malgache qui ressemble à celui pris face à l’Afrique du Sud (lors du match perdu et rejoué, lors des éliminatoires de la coupe du Monde 2018). Tout part d’une faute, l’arbitre ne siffle pas et les joueurs perdent leur concentration, la défense devient une passoire fluide pour les « Baréas ». Ou encore ce gardien Alfred Gomis qui fait une bourde d’appréciation, rappelant un certain…Khadim Ndiaye encore contre… le Japon.

Ce dimanche, le Madagascar n’a pas été excellent, c’est le Sénégal qui a été mauvais dans ses dispositions, jouant un bloc très bas et attentiste là où il devait aller à l’assaut de l’adversaire. Les Lions ont laissé les malgaches avancer, prendre confiance et installer leur jeu sans jamais frémir. Même lorsqu’ils encaissent le premier but ou encore le deuxième. Le pays hôte aurait pu obtenir plus avec un peu plus d’audace face à une équipe sénégalaise sans rigueur et complètement à la rue au niveau du milieu. Même en marquant sur « un deuxième ballon » son premier but, le Sénégal n’a pas compris qu’il pêchait dans son jeu à ce niveau là. Et les erreurs de positionnement se multiplient comme lors qu’à plusieurs reprises on retrouve Moussa Konaté obligé d’aller sur les flancs pour chercher lui-même le ballon, alors qu’il doit être le finisseur des actions sensées venir des deux « flèches » excentrées Ismaïla Sarr et Diao Baldé. Ce dernier a été toutefois l’une des rares satisfactions sénégalaises de cette rencontre. Il aurait pu être auteur d’un doublé s’il n’avait pas été très solidaire avec Sadio Mané. L’attaquant des Reds est franchement une star utile partout ailleurs dans le monde sauf pour l’équipe du Sénégal. Ce qui amène à remettre sur la table cette « Sadio-dépendance » qui ne fait que desservir le Sénégal.

La « Sadio-dépendance » n’apportera rien. Il faut s’y résoudre.

Aliou Cissé devrait prendre exemple sur Klopp et faire vivre à Sadio Mané l’expérience du banc le temps de quelques matchs avec comme luxe des piges. Il doperait la responsabilisation de son équipe. Mais comme on le sait, Aliou Cissé s’entête et reste calfeutré dans une suffisance coutumière,  avec « ses » certitudes, lesquelles sonnent creux dans les oreilles de tout le monde sauf dans celles de ses thuriféraires qui refusent de voir la réalité en face et rêvent de miracle.   L’équipe a depuis un moment des lacunes au milieu. Avec la complicité du staff et de la fédération, l’équipe du Sénégal s’est dégarnie de joueurs de valeur au milieu sans explications plausibles. On regrette les absences de Pape Alioune Ndiaye, Henri Saivet, Papa Kouly Diop, Momo Diamé.

Idrissa Gana Guèye (même s’il était là) et Cheikhou Kouayaté sont en baisse de régime depuis quelques temps. Il faut se l’avouer. Et Cheikh Ndoye doit rester un remplaçant de luxe et confiné à un certain rôle bien défini. On connaît ses qualités et ses limites. Lorsque l’opinion réclame – à juste titre parce que connaisseur – certains éléments et qu’Aliou Cissé s’y résout, c’est pour ensuite les laisser moisir sur le banc et leur offrir que de petites piges de 5 minutes, comme en attestent les cas les exemples les plus récents : Mbaye Diagne, Amath Ndiaye Diedhiou… On revit les scenarii des éliminatoires et du mondial durant lesquels certains joueurs comme Papa Kouly Diop, Diao Baldé ou encore Famara Diedhiou ont été frustrés de cirer le banc de la sélection nationale alors que leur talent pouvait leur donner droit à plus de considération.

Mbaye Diagne est plus performant que Konaté en club et pourrait être meilleur en sélection. Mais cela, on pourrait ne jamais le savoir si Aliou Cissé s’obstiner à nous imposer son « chouchou » de toujours, qui marque un but tous les six matchs. Avec ce style de jeu et un milieu bricolé, il sera difficile de mettre en valeur des avant-centres. Aussi talentueux qu’ils puissent être.

Autres vérités dans la tanière, l’épineuse question de leadership. Et ne parlez pas de Sadio Mané. Un leader, c’est avant tout celui qui sort son équipe de situation. Cette question de leadership se fait sentir sur toutes les balles arrêtées. Il n’y a pas de tireur désigné. A chaque faute, trois à quatre joueurs se disputent le ballon et au finish il  y’a un ou deux qui en ressortent frustrés aux yeux de tous, sans que le staff ne bronche. Le pis c’est que toutes les balles arrêtées sont dilapidées parce que les spécialistes du genre ne sont pas sélectionnées pour des raisons floues et subjectives. Le seul tireur valable (Salif Sané) est confiné à une mission défensive assez prenante.

L’autre vérité concerne le duo axial « Koulibaly – Sané ». Il y a certes de la qualité, mais il faut reconnaître que la paire « Koulibaly-Kara » reste meilleure.  « Koulibaly – Sané » doit être sur solution B pas celle de base. Il faut alors se résoudre à œuvrer pour récupérer Kara Mbodj et utiliser Salif Sané un peu plus en avant. Libéré de la tache défensive Salif Sané peut apporter une peu plus de densité offensive et même exécuter  les balles arrêtées. Son utilisation actuelle est un gâchis. Il faut voir combien de buts le Sénégal prend depuis qu’on les aligne ensemble (2 contre la Croatie, 1 face à la Pologne, 2 contre Japon, 1 contre la  Colombie et 2 aujourd’hui face au Madagascar). Le duo « Koulibaly-Kara » en prenait moins.

A ceux qui demande si Aliou Cissé à un style. Je leur réponds oui. Aliou Cissé a un style, celui de prendre le temps d’écouter pour ne pas vouloir entendre. Il fait semblant d’écouter pour ensuite n’en faire qu’à sa tête. Il reprend à ce sujet les mêmes erreurs que Lamine Ndiaye et Amara Traoré (dans leur dernière moitié de leur mandat). On aime bien Aliou Cissé, mais on n’aime le Sénégal et l’Equipe nationale plus. Et il faut qu’il sache qu’il n’a plus droit à l’erreur. Le temps de grâce est révolu pour lui et pour la fédération. Il faut dès aujourd’hui se donner les moyens d’aller chercher le trophée continent en 2019. Et a ce sujet seul le Sénégal compte.

Cheikh Mbacké SENE, journaliste et écrivain, auteur du livre « Lions de la Téranga: vérités et contre-vérités sur les échecs répétés 2003-2013 »

Assises économiques du Meds: Dionne décline les grands projets de l’Etat

Le Premier ministre a présidé, hier, la 18e Session des Assises économiques du Meds. Boun Abdallah Dione a saisi l’occasion pour rappeler les attentes du Gouvernement au secteur privé pour le financement de l’économie nationale.

Le satisfecit du Pm au Meds et à son président

Le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds), à travers son président Mbagnick Diop, a fait tache d’huile dans les actions du Gouvernement du Sénégal. Ce n’est pas le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, qui dira le contraire. Hier, à l’ouverture de la 18e Session des Assises économiques annuelles du Meds, sur le thème « Financement de l’économie sénégalaise (Etat, PME, Grandes entreprises) : Quel modèle de système de financement de l’investissement de l’économie sénégalaise pour la réalisation des opportunités de croissance ? », le PM a déclaré : « votre soutien à l’égard de la politique du Gouvernement que j’ai l’honneur de diriger, reste constant. Nous savons pouvoir compter sur le Meds et son dynamique président ». M. Dionne a salué les excellentes relations entre le Mouvement des entreprises du Sénégal et l’Etat du Sénégal. « C’est l’occasion pour moi de féliciter et d’encourager le président Mbagnick Diop pour le brillant travail abattu depuis près de deux décennies pour le rayonnement du secteur privé nationale, et le développement socio-économique du Sénégal», a dit Dionne.

300 millions de dollars pour financer le PUDC II

Parlant des grands programmes de l’Etat du Sénégal, qui présentent des opportunités à saisir pour le secteur privé national, ce dernier a annoncé qu’il y a plus de 300 millions de dollars signés et acquis pour faire le PUDC II. Concernant des infrastructures routières, il a cité les autoroutes AIBD-Mbour, qui sera bientôt inaugurée, et Thiès-Touba. « Nous avons deux grands chantiers qui arrivent. Il s’agit de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack, sur 100 km, qui va démarrer dès janvier 2019. Il y a la côtière qui est le prolongement de la VDN sur 195 km jusqu’à Saint-Louis », a-t-il informé.

Projet «Autoroutes du Sénégal» en gestation

Mahammed Boun Abdallah Dionne a annoncé la réalisation des Autoroutes du Sénégal qui appartiendront à 100% à la nation sénégalaise. « Un chantier des Autoroutes du Sénégal est en gestation et sera ouvert à l’actionnariat», révèle-t-il. Avant de s’adresser au président du Meds. « Mbagnick Diop, préparez-vous pour être dans ces autoroutes du Sénégal». S’agissant du financement du programme de développement économique et social, l’Etat attend beaucoup du secteur privé. En effet, dans son discours, le chef du gouvernement a fait savoir que l’Etat a jusqu’ici assuré la plus grande part du financement du PSE à travers les importants investissements publics. Ce qui a permis de relancer l’économie avec les effets induits dans les différents secteurs, mais aussi de développer le secteur privé sénégalais, bénéficiaires de marchés sur les grands travaux. Donc, soutient-il, il faut désormais s’attendre à un retour sur nos investissements, avec une inversion de la tendance grâce à un financement majoritaire de notre économie par le secteur privé.

Le privé national attendu pour le financement de la phase II du PSE

Sur ce, M. Dionne a précisé que le privé étranger s’est déjà fortement illustré par des investissements directs étrangers qui ont fortement contribué au financement de la phase 1 du PSE. Le privé national est donc fortement attendu sur le terrain de la phase II pour un financement massif dans les programmes sectoriels de développement. S’adressant aux chefs d’entreprises du MEDS sur le thème de la 18e session, le Premier ministre ajoute : « Vous avez compris car en invitant à la réflexion sur le sujet du jour, vous avez certainement posé les premiers jalons de solution sur les différentes stratégies de financement de notre programme ». Ainsi, il les a exhortés à pousser cette réflexion avec les experts et les acteurs économiques et sociaux pour identifier les pistes de solutions concrètes et réalisables. Le Gouvernement, pour sa part, s’engage à les étudier minutieusement pour leur prise en compte dans les politiques publiques.

Facebook veut aider ses utilisateurs sénégalais à surfer sans danger

Facebook veut aider ses utilisateurs sénégalais à surfer sur le réseau social en toute sécurité. Pour ce faire, il a lancé, ce vendredi, une campagne axée sur la sécurité. Laquelle le mènera aussi dans plusieurs pays africains francophones comme la Côte d’Ivoire et le Cameroun.

«Cette tournée va réunir plusieurs organisations et associations de la société civile, autorités publiques et communautés à travers le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Cameroun, et mettra un accent particulier autour de la fourniture de conseils pratiques pour garantir une sécurité en ligne, et sur la sensibilisation des utilisateurs de la plateforme à ses normes communautaires», renseigne un communiqué de presse du réseau social de Mark Zuckerberg.

Aïda Ndiaye, chargée des politiques publiques pour Facebook en Afrique francophone, souligne: «Nous voulons que tout un chacun se sente en sécurité lorsqu’il utilise notre plateforme. Facebook est un espace où l’expression individuelle, la mise en relation et le partage sont favorisés, et la sécurité est prioritaire lors de la conception de nos produits».

Passation de services à la Police nationale

Oumar Mal passe officiellement le témoin à l’inspecteur général de police Ousmane Sy, comme directeur général de la Police nationale, ce matin. La cérémonie d’adieux aux armes du chef policier sortant, qui débute à 9 h, sera aussitôt suivie de l’installation de M. Sy à l’Ecole nationale de police et de la formation permanente.

La cérémonie se tiendra en présence du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye. Bien que plusieurs noms d’autres chefs de service de la police aient été avancés après la retraite de M. Mal le 31 août dernier, c’est son adjoint qui prend le relais, comme cela a été le cas pour la gendarmerie, en juillet dernier. Le nouveau boss, Ousmane Sy, est contrôleur général de la police. Il est le quatrième patron de l’institution policière durant la deuxième alternance, après Abdoulaye Niang, Anna Sémou Faye et Oumar Mal.

Lutte contre la corruption: Birima Mangara plaide pour des solutions africaines

Les chercheurs africains doivent, eux-mêmes, trouver des réponses scientifiques pour lutter efficacement contre la corruption sur le continent, selon le ministre sénégalais en charge du Budget, Birima Mangara. Il l’a dit à l’ouverture, hier, de la 8ème Conférence annuelle africaine de la Comptabilité et de la Finance à Dakar.

La corruption est un fléau mondial qui frappe l’Afrique de plein fouet. D’ailleurs, selon l’Indice de perception de la corruption 2017, environ ‘’23 sur les 54 pays africains, soit 43%’’, se situent dans la dernière partie des pays à forte prévalence de corruption. Hier, profitant de l’ouverture de la 8ème Conférence annuelle africaine de la Comptabilité et de la Finance qu’il a présidée, le ministre du Budget, Birima Mangara, a interpellé les experts en comptabilité et en finance sur la question, d’autant qu’à son avis, ils ‘’connaissent la conséquence des activités de corruption’’. Ainsi, le ministre estime qu’ils ont l’obligation de développer des mécanismes et dispositifs contribuant à lutter contre ce mal. ‘’Pendant de nombreuses années, dit-il, nous avons reçu des prescriptions provenant de l’étranger pour lutter contre la corruption. Mais elle est toujours présente. La question est donc de savoir si les chercheurs africains travaillant spécifiquement sur cette question, au niveau local, sont à même de trouver des solutions plus efficaces.’’

Mais ce n’est pas tout, Birima Mangara souligne qu’un autre challenge se pose pour le continent noir : le partage des résultats de recherches provenant des pays utilisant des langues différentes. Car, en raison de la barrière linguistique, il est fréquent que ceux qui résident dans les pays anglophones effectuent des recherches exclusivement dans les pays parlant la même langue et vice-versa. Ainsi, il a exhorté l’Association africaine de la Comptabilité et de la Finance (Aafa), initiatrice de ce rendez-vous, à briser cette barrière. Pour lui, cette association a un rôle ‘’considérable’’ à jouer dans le développement du continent. Dès lors, le ministre du Budget a rappelé que l’Organisation des Nations unies a établi les 17 Objectifs de développement durables (Odd). Au niveau continental, l’Union africaine a adapté son agenda 2063 dans ce sens. ‘’Cependant, le rôle et l’implication de la finance, particulièrement de la comptabilité, à la réalisation de ces initiatives restent à établir. Je vous invite donc en tant qu’association panafricaine à voir comment contribuer en termes de recherches et de pratiques à la réalisation des Odd en Afrique’’, a-t-il plaidé.

Selon Birima Mangara, la communauté universitaire a aussi un rôle ‘’crucial’’ à jouer pour offrir un leadership fondé sur des recherches ‘’équilibrées’’ et un savoir-faire qui aident le continent à répondre à ces aspirations. Donc, pour lui, l’impératif réside dans la saisie de l’opportunité qui s’offre à eux pour fournir des recherches adaptées aux besoins de l’Afrique. ‘’La recherche en Afrique est particulièrement importante. La plupart des références de recherches effectuées sur les questions et les enjeux du continent sont essentiellement d’initiatives hors-africaines. Cette posture doit changer’’, a-t-il insisté.

D’ailleurs, le directeur du CESAG, le Professeur Bayala Balibé Serge Auguste, a indiqué que l’objectif avec cette rencontre est de voir comment ces acteurs peuvent impacter sur les pratiques de management, de gouvernance pour réduire au maximum les phénomènes tels que la corruption. Mais également, améliorer la gouvernance des finances publiques et impulser le développement et l’émergence des pays africains. ‘’Nous assistons à l’évolution de notre union (Union économique et monétaire ouest-africaine, Uemoa) vers une réforme globale des finances publiques, pour aller vers une gestion axée sur les résultats. Ce qui va impacter, en termes budgétaires, les programmes où on va mettre l’accent sur la finalité, les objectifs, les résultats. A travers ces échanges, nous aurons, à l’issue, des recommandations qui peuvent aider à l’élaboration des politiques publiques afin de pouvoir répondre aux atteintes de nos autorités’’, a-t-il relevé.

En cette édition 2018, la quintessence des trois jours de réflexions va tourner autour de la gouvernance en Afrique à l’aune d’une croissance équitable et soutenue. En effet, pour les initiateurs, la résilience de l’espace communautaire passera ‘’inexorablement’’, non seulement, par un système financier comptable ‘’fort, structuré et inclusif’’, mais également par l’adoption et l’adaptation de cadres institutionnels ‘’propres’’ au continent.