Les avocats du journaliste Adama GAYE déposent une demande de liberté provisoire

Le journaliste Adama Gaye a été entendu sur le fond de son affaire, ce mercredi, au tribunal de grande instance (Tgi) de Dakar. Inculpé des chefs d’offense au chef de l’Etat et d’atteinte à la sûreté de l’Etat, il a répondu aux questions du doyen des juges d’instruction (Dji).

Selon Me Mamadou Cory Sène, membre du pool des avocats de la défense, leur client a été très précis dans ses déclarations. « Il y a des passages d’un texte qu’on lui a présentés dont il ne reconnaît pas l’intégralité du contenu. Certains passages dans lesquels il se reconnaît, il les assume. Comme il l’a dit à l’enquête préliminaire pour le reste, pour avoir démonté une possibilité de piratage de son compte, il dit que ce n’est pas de lui », a-t-il confié.
Ainsi, les robes noires ont profité de ce face-à-face avec le juge pour introduire une requête de mise en liberté provisoire. «Nous avons déposé une demande de liberté provisoire. Nous avons espoir que cette requête lui sera accordée. Donc, nous sommes optimistes.
Car, de tout ce qui lui a été reproché, il a donné des réponses positives. Et juridiquement dans une procédure dans laquelle on entend le client au fond, il n’y a maintenant plus de risque de s’aliéner des témoins ou bien de distraire des preuves », a expliqué Me Sène. Avant de préciser : « Adama Gaye étant régulièrement domicilié, il présente toutes les garanties de représentation en justice. On ne voit pas pourquoi on ne le mettrait pas en liberté provisoire. À charge pour lui de répondre à toutes les convocations de la justice ». Par rapport à l’état de santé du journaliste, l’avocat affirme qu’il se porte « très bien ». « Il a le moral en forme. Il gère sa condition de détention. Il estime qu’il est injustement détenu mais il l’assume », a indiqué la défense.

Croissance du PIB de l’UEMOA de 6,6% au second trimestre 2019 (BCEAO)

Le dynamisme de l’activité économique dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), observé depuis le début de l’année, s’est renforcé au 2ème trimestre 2019, indique un communiqué du Comité de politique monétaire de la BCEAO, réuni mercredi en session ordinaire à Dakar.
Le taux d’accroissement du PIB en termes réels est ressorti à 6,6% après 6,4% le trimestre précédent, précise le communiqué signé de Tiémoko Meyliet Koné, président du Comité de politique monétaire et gouverneur de la BCEAO.
Selon les projections de la BCEAO, pour l’ensemble de l’année 2019, la croissance économique de l’Union est attendue à 6,7% contre 6,6% en 2018.
L’exécution des opérations financières des Etats membres de l’Union au cours des six premiers mois de 2019 a été marquée par une atténuation du déficit budgétaire comparativement à la même période de l’année précédente, relève le Comité de politique monétaire.
Le communiqué signale aussi qu’il a été noté au cours du 2ème trimestre 2019 un accroissement de la masse monétaire imputable au redressement des crédits à l’économie et à la hausse des avoirs extérieurs nets.
Il relève également que l’examen des prix de consommation a montré un recul de 0,3% par rapport à 2018, du fait du repli des prix des produits céréaliers et d’un approvisionnement satisfaisant des marchés.
Sur la base de ces analyses, le CPM a décidé de maintenir inchangés les taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidités à 2,5% et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal à 4,5%.
Le coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l’Union demeure fixé à 3%, selon le président du CPM.
Le Comité de politique monétaire, par ses réunions statutaires qui se tiennent chaque trimestre, examine les principales évolutions qui ont marqué la conjoncture économique internationale et régionale au cours de la période récente ainsi que les facteurs de risque pouvant peser sur les perspectives de croissance économique de l’Union.

L’ancien SG de l’AIF, Jean-Louis ROY, a présenté à Dakar son dernier ouvrage

La croissance démographique du continent africain, « loin d’être épouvantable’’, peut devenir à terme un élément de croissance des pays concernés, comme ce fut le cas de la Chine, estime l’ancien secrétaire général de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF), Jean-Louis Roy.
« Loin d’être épouvantable comme l’attestent certains, la démographie de l’Afrique peut être un des éléments de sa croissance comme il en était en Chine », a dit l’essayiste québécois, dont le dernier ouvrage a été présenté mardi à Dakar.
Intitulé « Bienvenue en Afrique, le chantier du siècle », cet essai propose une analyse des « changements du monde tels qu’ils affectent l’Afrique ».
« La population du monde a été multipliée par trois depuis 1950 et celle de la Chine par deux durant les trente dernières années, et les économistes chinois disent qu’un des éléments de la croissance de la Chine, à l’époque pays le plus pauvre du monde qui est devenue en 30 ans la deuxième puissance du monde, est le fait de sa démographie’’, a expliqué Jean-Louis Roy.
« Il y avait un milliard de Chinois à loger, nourrir, scolariser, soigner. La demande de produits et de services a créé la croissance », ajoute l’auteur dont les thèses sont inspirées des travaux des « Think Tanks’’, laboratoires d’idées sur le continent créés par des Africains pour éclairer sur l’état du continent et de ses habitants, plutôt que par les sources traditionnelles telles que la Banque mondiale ou le Fonds monétaire internationale (FMI).
L’ancien secrétaire général de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie en dénombre 745 en Afrique, continent dont il ambitionne de contribuer à changer la représentation traditionnelle.
Selon lui, « les gens ont encore une représentation très figée de l’Afrique’’ où « c’est la pauvreté, la malnutrition, l’Afrique c’est tout ce qui est négatif ».
« Oui il y a cela et c’est aussi le cas un peu partout. Mais il n’y a pas que cela. Ce qui est en train d’arriver en Afrique, on doit l’inclure dans la représentation et cela bouleverse complètement le schéma qu’on avait », note Jean-Louis Roy.
Pour Jean-Louis Roy, « l’Afrique est le continent de demain en lien avec l’Asie ». « Si la connexion Afrique-Asie continue à bien se faire, l’Afrique sera le continent de demain. La Chine a vite compris que l’Afrique ce n’est pas seulement les matières premières, c’est aussi un marché », souligne l’écrivain et diplomate québécois.
A l’en croire, « le basculement de la richesse de l’Ouest c’est-à-dire de l’Occident vers l’Est qui est l’Asie et le déploiement universel de l’ère numérique explique les mutations en cours dans le monde ».
Il estime que la convergence de ces changements a porté le développement en Asie au cours de ce dernier quart de siècle.
« De l’Asie, elle le porte aujourd’hui en Afrique et fait du continent noir le chantier du siècle. Une Afrique qui en 2040-2050, totalisera 2,5 milliards de personnes et appartiendra, avec l’Inde et la Chine, aux plus importantes communautés d’internautes de la planète », a-t-il prédit.
L’ancien ministère sénégalais des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio, présent à la cérémonie de présentation de l’ouvrage de Jean-Louis Roy, affirme que cette publication s’inscrit dans une « rupture paradigmatique ».
« Le paradigme avant, c’est que les gens parlaient pour nous, ils nous expliquaient ce qu’on doit faire et comment le faire. Ils parlaient de leurs craintes et qu’il fallait ralentir la croissance démographique du continent », dit-il.
Or, ajoute M. Gadio, le livre de M. Roy, « Bienvenue en Afrique, le chantier du siècle » (190 pages), publié aux éditions ’’Feux de brousse’’ du poète sénégalais Amadou Lamine Sall, « aborde les choses sous un angle totalement différent, d’abord en s’appuyant sur les centres de réflexions en Afrique et mettant de côté les sources officielles ».
Jean-Louis Roy, actuellement président directeur général du consortium regroupant la Bibliothèque nationale et les archives du Québec ainsi que la grand bibliothèque de Montréal, est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à l’Afrique.
Ils ont été regroupés dans « Ma rencontre avec un continent-Ecrits sur l’Afrique 1971- 2011 », une publication des éditions « Feux de brousse ».

La CEDEAO plaide pour plus de moyens dans la lutte contre la criminalité transfrontalière

Cheikh Ousmane Touré, Coordonnateur régional du Programme d’appui à la CEDEAO sur les questions relatives au trafic illicite de drogue et les crimes associés, a souligné mercredi à Dakar la nécessité de sensibiliser davantage les Etats pour plus de moyens dans le cadre de la lutte contre la criminalité transfrontalière.

’’Les Etats doivent davantage être sensibilisés à donner beaucoup plus de moyens aux vaillantes forces d’application de la loi pour qu’ils puissent faire leur travail car il y a beaucoup de crimes qui se passent dans nos frontières’’, a-t-il déclaré.

Cheikh Ousmane Touré s’exprimait à l’issue d’une réunion de débriefing de l’opération Benkadi, dont l’ambition est de renforcer la coopération des services de détection et de répression dans la lutte contre le trafic transfrontalier.

Il a fait état de l’organistion de deux opérations dans ce cadre à savoir l’opération Open Road entre le Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau et l’opération ‘’Benkadi’’ qui signifie l’union fait la force entre la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso.

’’Les résultats de l’opération Benkadi ont montré d’importantes saisies de faux médicaments, de véhicules volés, de faux passeports et des tentatives de trafic d’êtres humains’’, a-t-il souligné.

’’Cette opération, a-t-il précisé, rentre dans le cadre du plan d’action de la CEDEAO qui nécessite une approche beaucoup plus coordonnée pour faire face à la criminalité’’.

’’Nous devons travailler pour que les forces d’application de l’ordre, police, gendarmerie, eaux et forêts puisse trouver une plateforme de communication et d’échange au niveau de chaque pays et de le transmettre au niveau régional’’, a t-il dit.

Selon lui, ’’cela permettra à des pays comme le Sénégal de pouvoir communiquer avec la Mauritanie, la Gambie, le Mali, (…), de façon effective pour s’assurer qu’il y a une coordination dans leurs efforts afin de contrecarrer les stratégies des criminels’’.

’’On est dans un contexte d’intégration caractérisé par l’ouverture des frontières qui nécessairement devrait être soutenue par une approche sécuritaire pour que les communautés soient bien à l’aise dans leur environnement’’, a-t-il poursuivi.

Saint-Louis prépare la commémoration du maggal des 2 rakkas le 5 Septembre 2019

La ville de Saint-Louis, particulièrement l’Ile, constituée des quartiers Sindonie et Lodo, ainsi que les quartiers de Guet Ndar, Goxu Mbathie et Santhiaba, vit au rythme des récitals de khassaïdes en prélude de la commémoration de la prière des deux 2 rakkas, prévue, jeudi.​
Des centaines de fidèles mourides sont attendus dans la ville pour perpétuer la prière effectuée le 5 septembre 1895 par le fondateur du mouridisme Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul dans le bureau du gouverneur de l’Aof (Afrique occidentale française).
De la place Faidherbe sur laquelle trône la statue de l’ancien gouverneur de l’Afrique occidentale française (AOF), jusque devant la gouvernance, des tentes sont dressées. Des fidèles mourides, venus des différentes localités du pays, défilent tandis que d’autres préfèrent se recueillir dans la cave où le fondateur du mouridisme était retenu avant son départ en exil vers le Gabon.
Assis sous les tentes, de nombreux fideles suivent les récitals de coran et Khassaïdes ou les expositions sur les différents figures à l’honneur à l’occasion de cette 44eme édition du maggal des deux rakkas.
La célébration est précédée des journées dédiées à Mame Diarra Bousso, mère du fondateur du mouridisme, à Serigne Saliou Mbacké, un des Khalifes généraux des mourides. Il est également prévu une journée dédiée à Mame Cheikh Ibrahima Fall, suivie de la nuit du parrain de l’évènement, Serigne Darou Hassan Ndiaye.
Le président du Kurel (comité d’organisation) des deux rakaas, Ameth Fall, a assuré que toutes les dispositions dans les domaines de l’hébergement, la sécurité et la restauration sont prises.
Selon un document remis à la presse, la célébration de la prière des deux rakaas est vécue un peu partout en Afrique, en Europe et en Amérique, avec l’institutionnalisation des ‘’Bamba Days’’, une journée qui compte ‘’parmi les manifestations importantes du calendrier culturel religieux musulman en Amérique’’.
Le texte ajoute que Saint-Louis ‘’a acquis par les grâces liées à cette commémoration des deux Rakaas de Khadimou Rassoul, une renommée en islam qui impose ce fait religieux comme partie intégrante de son calendrier culturel religieux’’.
A l’occasion de la commémoration de la prière des deux rakkas, les pèlerins visitent les endroits où Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké a séjourné à Saint-Louis, notamment la gouvernance, le jardin d’essai, le laboratoire de Sor, l’école Khayar Mbengue, l’école Cheikh Touré située à Guet Ndar, devenus ‘’de hauts lieux de mémoire porteurs aujourd’hui de valeurs historiques’’.

Le ministre des Transports souhaite construire un héliport à Toubacouta

Le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, a exprimé mardi à Toubacouta le souhait de son département de construire un héliport dans cette collectivité territoriale, pour densifier le trafic touristique dans la région de Fatick (centre).
‘’Je vais proposer au président de la République la construction, ici à Toubacouta, d’un héliport pour accueillir les hélicoptères et permettre aux touristes d’atterrir ici et visiter les sites touristiques, dont la réserve de Fathala dans de bonnes conditions’’, a-t-il déclaré.
M. Sarr a fait cette promesse en présence des autorités administratives de la région de Fatick, lors d’une visite de la réserve animalière de Fathala, dans l’arrondissement de Toubacouta.
‘’On se rend compte qu’il y a beaucoup de touristes qui, pour visiter le site de Fathala, passent par la Gambie, ce qui ne permet pas à l’aéroport international Blaise-Diagne d’exploiter son potentiel de hub aérien’’, a souligné le ministre du Tourisme et des Transports aériens.
‘’Donc si nous développons une forte promotion de cette zone touristique et faisons également des aménagements et des investissements qui permettent de raccourcir le trajet entre Dakar et Toubacouta, nous allons amplifier le niveau de trafic touristique dans la région’’, a assuré Alioune Sarr.
Il dit vouloir ‘’développer une synergie forte’’ entre le tourisme et les transports aériens, avec la compagnie Air Sénégal, au niveau international, mais aussi avec les aéroports régionaux, en construisant des héliports dans plusieurs régions.
Son ministère va, dans le cadre de cette ‘’stratégie de promotion’’, faire du Sénégal un pays de ‘’destination touristique internationale’’.
‘’Ce site de Fathala, qui n’est pas bien connu, fera partie de ceux que nous allons promouvoir…’’ a promis M. Sarr. ‘’Nous allons mettre en avant tous les atouts touristiques pour capter des parts de marché au niveau international’’, a-t-il ajouté.

Au Sénégal, le PROMISE veut accompagner 50 000 micro PME

Le programme national de développement de la micro finance islamique au Sénégal (PROMISE) veut accompagner 50000 micro PME et augmenter le taux d’inclusion financière de 3%, a déclaré, mardi, à Kaffrine (centre), sa coordonnatrice, Yaye Fatou Diagne.
’’Le PROMISE ambitionne de créer 25000 nouveau emplois, d’accompagner 50000 micro PME et d’augmenter le taux d’inclusion financière de 3%’’, a dit Yaye Fatou Diagne lors d’une caravane de sensibilisation sur la micro finance islamique, à Kaffrine.
Selon elle, ’’le PROMISE a pour mission d’installer la micro finance islamique au cœur du tissu économique sénégalais à travers des canaux d’assises et de mode de financement innovant très différents des approches classiques, jusqu’ici plus connues des Sénégalais’’.
Le programme étalé sur 5 ans cible toutes les couches de la population plus particulièrement le monde rurale, les jeunes et les femmes.
Elle a précisé que la micro finance islamique est basée sur ’’un contrat de partenariat’’ contrairement à la finance classique ’’inscrite dans une démarche spéculative’’.
’’Dans la finance classique, l’argent est vendu aux plus offrants, alors que dans la finance islamique, l’accompagnement est privilégié, pour un emploi pérenne. Dans la démarche islamique, le suivi évaluation est essentiel’’, a expliqué Mme Diagne.

Lancement dimanche prochain à Mbour, de la semaine nationale de l’alphabétisation

Le lancement officiel de la 44ème semaine nationale de l’alphabétisation aura lieu le dimanche prochain à Mbour (ouest) avec comme objectifs, entre autres, de communiquer sur la nouvelle vision du gouvernement en matière d’éducation de base des jeunes et adultes analphabètes, a appris l’APS.

L’information a été donnée mardi au cours d’une réunion du Comité départemental de développement (CDD) tenue sous la présidence du préfet de Mbour, Saër Ndao, en présence de la directrice de l’alphabétisation et des langues nationales, Ndèye Name Diouf, de l’inspecteur d’académie (IA) de Thiès, Pape Baba Diassé et de tous les acteurs qui gravitent autour du secteur de l’éducation.
‘’L’alphabétisation et multilinguisme : atouts et opportunités pour l’employabilité’’ est le thème qui a été choisi cette année, a expliqué l’inspecteur d’académie de Thiès, Pape Baba Diassé, pour qui, ce thème répond aux enjeux de l’employabilité et aux orientations de l’Etat du Sénégal.
Selon M. Diassé, cette semaine nationale de l’alphabétisation sera une occasion pour les acteurs de ‘’capitaliser’’ les initiatives d’intégration entre l’alphabétisation et la formation professionnelle et technique, notamment sur le modèle pédagogique ‘’alphabétisation, formation professionnelle et technologie de l’information et de la communication’’. Aussi, il révèle que la taux d’analphabétisme se situe à 54,6%.
‘’Depuis que nous sommes là en 2012, nous avons innové avec la mise en place de programmes pas seulement pour alphabétiser les femmes et les jeunes qui sont en majorité analphabètes, mais c’est surtout pour que ces derniers puissent avoir une autonomie économique et sociale pour pouvoir participer à l’économie de notre pays’’, a dit, pour sa part, la directrice de l’alphabétisation et des langues nationales, Ndèye Name Diouf,
Elle a expliqué que, dans ces programmes, l’innovation a consisté à appuyer les femmes dans leurs activités génératrices de revenus. Ndèye Name Diouf a souligné le caractère cosmopolite de Mbour où se côtoient toutes les ethnies et où on parle toutes les langues, notamment 22 des 25 langues nationales codifiées.
‘’Cette activité nous permet de partager ce que nous avons de commun, les langues nationales. On parle souvent de retour à nos valeurs, mais cela n’est pas possible si nous ne savons pas qui nous sommes. Savoir qui nous sommes, c’est d’abord c’est connaitre nos langues nationales, pouvoir les maitriser et les manipuler à l’oral comme à l’écrit’’, a dit le préfet de Mbour, Saër Ndao.
M. Ndao appelle à une mobilisation massive pour donner à cette activité un cachet populaire, une contribution à l’effort de développement national et une participation pour faire de l’alphabétisation un outil d’entreprenariat.

Sénégal : le ministre des forces armées plaide pour pour plus de femmes au sein des forces de l’ordre

Le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, a souligné, mardi, la nécessité de corriger la situation liée à la faible représentation des femmes au sein des forces de l’ordre des pays de la sous-région ouest-africaine.
« Les femmes qui constituent près de la moitié de nos populations sont faiblement représentées au sein des forces de l’ordre. Il urge d’y apporter des correctifs nécessaires à ce niveau », a-t-il dit à l’ouverture, à Dakar, d’une conférence régionale intitulée : « Parer la route pour la femme ».
Cette rencontre de quatre jours a enregistré la participation de 30 femmes venant des forces de l’ordre du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Sénégal.
« Nous reconnaissons que la nécessité d’une meilleure intégration des femmes dans les forces de l’ordre est absolue mais aussi et surtout le devenir et leur avancement aux grades supérieurs restent incontestables », a-t-il notamment ajouté.
Selon lui, le nombre de personnels féminins dans les postes de responsabilité et de commandement dans les forces de l’ordre étant toujours très faible, il est important de travailler à y apporter les correctifs nécessaires.
« Il est heureux de constater que nos vaillantes forces de sécurité dont nous saluons le professionnalisme, s’acquittent de la protection des biens et des personnes avec beaucoup de dévouement et d’efficacité », a-t-il poursuivi.
L’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Tulinabo Mushingi, a insisté sur l’engagement de son pays pour l’inclusion significative des femmes dans les forces de l’ordre.
« La présence de nos sœurs du Mali, du Niger et du Burkina Faso est un signal fort, et nous remercions les autorités de ces pays d’avoir bien voulu les désigner pour y participer », a quant à elle indiqué la cheffe du service des enquêtes judiciaires de la division spéciale de cybersécurité de la Direction de la police judiciaire, Aïssatou Fall.
Elle a émis le souhait de voir la mise en place, à l’issue de la conférence, d’un « vaste et dynamique » réseau des femmes servant dans les différentes unités des forces de défense et de sécurité des quatre pays participants.

Un rapport de la banque mondiale préconise « un cadre de politique de concurrence détaillé » au Sénégal

Un nouveau rapport de la Banque mondiale, soulignant les « contraintes structurelles » compromettant « l’efficacité de l’investissement et la croissance soutenue » au Sénégal, préconise « un cadre de politique de la concurrence détaillé » incluant « un ensemble de politiques et de lois veillant à ce que la concurrence sur le marché ne soit pas restreinte de manière à réduire le bien-être économique ».
« Une concurrence accrue est possible via un cadre de politique de la concurrence détaillé qui comprend un ensemble de politiques et de lois veillant à ce que la concurrence sur le marché ne soit pas restreinte de manière à réduire le bien-être économique », lit-on dans le résumé de ce rapport intitulé « Sénégal : de meilleurs marchés pour tous grâce à la politique de la concurrence ».
Les auteurs de cette étude s’appuient sur la Trousse à outils d’évaluation des politiques de concurrence et des marchés (MCPAT) du groupe de la Banque mondiale, pour une évaluation visant « à répondre aux besoins de réforme microéconomique du pays et à identifier des solutions pro-concurrence viables pour améliorer les résultats des initiatives gouvernementales en cours ».
« Plus spécifiquement, écrivent-ils, le présent rapport passe en revue l’état des politiques de concurrence et leur efficacité pour la promotion de marchés fonctionnels et une allocation plus efficace des ressources au Sénégal ».
« Il donne un aperçu du caractère restrictif des réglementations et des politiques gouvernementales qui affectent les marchés de produits dans l’économie et dans deux secteurs sélectionnés (secteurs de l’arachide et des télécommunications), ainsi que de l’efficacité du cadre concurrentiel et antitrust ».
Le rapport note que « les contraintes structurelles compromettent l’efficacité de l’investissement et la croissance soutenue ».
Il signale que « malgré les récentes tendances positives », la croissance de l’agriculture par exemple « a été lente et volatile, et les gains de productivité se sont raréfiés malgré le potentiel élevé du secteur et sa part importante d’emplois ».
« De plus, jugent les experts de la Banque mondiale, le pays ne tire pas pleinement parti des infrastructures existantes. C’est le cas des infrastructures des technologies de l’information et de la communication (TIC), notamment le réseau de fibre optique ».
Ils rappellent que l’un des principaux défis pour le Sénégal « consiste à entreprendre des réformes structurelles pour réduire sa vulnérabilité aux chocs exogènes, favoriser la diversification économique et traduire une croissance économique soutenue en création d’emplois et en réduction de l’extrême pauvreté ».
Dans cette perspective, le rapport signale qu’un diagnostic de croissance du Millennium Challenge Corporation (MCC) avait « identifié des risques microéconomiques, un environnement réglementaire imprévisible et inefficace par exemple, parmi les contraintes à la croissance ».
De même, le Fonds monétaire international avait « averti que ‘pour que la croissance soit soutenue, de nouvelles réformes sont nécessaires pour améliorer l’environnement des affaires et créer un espace économique pour les investissements privés nationaux et étrangers’ », ajoutent les auteurs du rapport.
Ils expliquent que les réformes en cours, « des investissements totaux plus élevés et des conditions climatiques favorables contribuent à expliquer » les « performances » du Sénégal, dont la croissance économique « a augmenté de plus de 6 pour cent depuis 2015 – et la tendance devrait se poursuivre en 2018 et au-delà ».
Cette croissance « a atteint 6,2 pour cent en 2016 et 7,2 pour cent en 2017, tirée par le secteur primaire, avec environ 13 pour cent de croissance et stimulée par la pêche et l’agriculture. Le secteur secondaire a également connu une croissance rapide de 4,5 pour cent soutenue par les industries alimentaires, chimiques et extractives (phosphates et or) », relève le rapport.
Les services, pour leur part, « ont progressé de 6,6 pour cent grâce aux services financiers, de transport et d’intermédiation », font-ils observer, ajoutant que les risques à la baisse de la croissance « comprennent la hausse des prix d’importation du pétrole et de produits alimentaires ».
Aussi la recherche de solutions aux défis macroéconomiques du Sénégal, « notamment le soutien à une croissance élevée », permet-elle « de mieux comprendre les contraintes microéconomiques qui affectent les secteurs clés », étant entendu que les politiques macro-budgétaires ont soutenu la croissance, sans compter que « le Sénégal bénéficie d’autres facteurs tels que sa position côtière et ses 1.500 kilomètres de réseau de fibre optique ».