Grève générale dans la santé les 13 et 14 mars : la F2S exige l’application des accords

La Fédération des syndicats de la santé (F2S) a annoncé ce jeudi une grève générale les 13 et 14 mars prochains pour exiger l’application des accords signés avec le gouvernement. Cette décision a été confirmée par le porte-parole de la F2S, Cheikh Seck, lors d’une rencontre avec des agents de santé à l’hôpital Ndamatou de Touba.

Des revendications pressantes

Les revendications de la F2S portent principalement sur l’application des accords conclus sous la présidence de Macky Sall. Cheikh Seck a déploré la faiblesse des subventions allouées aux hôpitaux et aux structures sanitaires, qui ne permettent pas d’améliorer les conditions de travail des agents. Il a également insisté sur l’urgence de recruter du personnel de santé avec un poste budgétaire dédié, afin d’assurer une meilleure prise en charge des patients.

Un appel à l’apaisement

Malgré l’annonce de la grève, le porte-parole de la F2S s’est félicité de la volonté du gouvernement de travailler à l’apaisement du climat social. « Nous avons bon espoir que les autorités comprendront qu’il est nécessaire aujourd’hui de régler les problèmes des travailleurs de la santé et de l’action sociale », a-t-il conclu.

La Cour d’appel de Dakar confirme la condamnation du journaliste Madiambal Diagne

La Cour d’appel de Dakar a confirmé, ce lundi, la condamnation du journaliste Madiambal Diagne, patron du groupe Avenir Communication, pour diffamation à l’encontre du juge Souleymane Téliko, actuel directeur général du Centre de formation judiciaire (CFJ).

Cette décision valide le jugement rendu le 17 juin 2021 par le tribunal correctionnel de Dakar, qui avait infligé à Madiambal Diagne :

  • Trois mois de prison ferme
  • Une amende de 500.000 francs CFA
  • 5 millions de francs CFA de dommages et intérêts à verser à Souleymane Téliko

Un différend judiciaire lié à des accusations publiques

L’affaire remonte à des déclarations faites par Madiambal Diagne lors d’une émission télévisée. Il y affirmait que le juge Souleymane Téliko avait été mis en cause dans un rapport de l’Union européenne (UE) pour avoir indûment perçu des indemnités dans le cadre de sa mission au sein des Chambres africaines extraordinaires, chargées de juger l’ancien président tchadien Hissène Habré.

Face à ces accusations, Souleymane Téliko a vigoureusement contesté les propos du journaliste et saisi la justice pour diffamation.

Une condamnation qui soulève des questions sur la liberté de la presse

Ce verdict relance le débat sur la liberté d’expression et la responsabilité des journalistes au Sénégal. Alors que certains y voient une mesure nécessaire pour protéger l’honneur et la réputation, d’autres s’interrogent sur les implications pour la presse et les limites du droit à l’information.

Avec cette condamnation confirmée, Madiambal Diagne devra purger sa peine, sauf recours en cassation. L’affaire illustre les frictions entre le monde judiciaire et les médias, dans un contexte où la régulation de la parole publique est de plus en plus scrutée.

Le Sénégal renforce sa sécurité maritime avec une nouvelle plateforme de défense côtière

Le directeur général de l’Agence nationale des affaires maritimes (ANAM), Bécaye Diop, a annoncé la création d’une plateforme de défense et de protection des côtes maritimes lors de sa visite à Ziguinchor. Cette initiative vise à renforcer la collaboration entre l’ANAM, la gendarmerie et la marine nationale pour lutter contre la piraterie, l’insécurité et le banditisme maritime.

Une collaboration interinstitutionnelle renforcée
Bécaye Diop a souligné l’importance de cette coopération. « Nous devons conjuguer nos efforts pour garantir la souveraineté maritime du Sénégal. Cette plateforme permettra une réponse plus rapide et mieux coordonnée face aux menaces », a-t-il déclaré.

Missions de la plateforme
La plateforme surveillera les activités maritimes illégales. Elle renforcera les contrôles des navires dans les ports régionaux et sécurisera les zones stratégiques. De plus, elle améliorera la coopération entre les forces engagées dans la protection des eaux sénégalaises.

Lutte contre l’exploitation illégale des ressources
Cette initiative vise aussi à limiter l’exploitation illégale des ressources halieutiques par des navires étrangers. Bécaye Diop a réaffirmé l’interdiction d’accostage de ces bateaux dans les ports régionaux, y compris celui de Ziguinchor. « Le Sénégal est un pays souverain, et nous devons faire respecter nos lois », a-t-il insisté.

Défis logistiques et économiques
Plusieurs problématiques ont été abordées lors de la visite, comme la campagne de la noix d’anacarde transitant par le port de Ziguinchor. La plateforme est perçue comme une avancée majeure pour sécuriser les activités économiques et garantir une gestion durable des ressources maritimes.

Conclusion
La création de cette plateforme marque une étape décisive dans la protection des côtes sénégalaises. En renforçant la collaboration entre les institutions, le Sénégal vise à instaurer un climat de sécurité propice au développement économique et à la préservation de ses ressources naturelles.

Le Sénégal inaugure le premier musée dédié au Prophète Mouhammad (PSL) en Afrique de l’Ouest

Le Sénégal a inscrit une nouvelle page dans l’histoire de son patrimoine islamique. Ce jeudi 27 février 2025, Son Excellence le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a procédé à l’inauguration d’un musée exceptionnel entièrement consacré à la vie et à l’œuvre du Prophète Mouhammad (SallalLahu alayhi wa salam).

Unique en Afrique de l’Ouest , ce haut lieu de savoir et de spiritualité propose une immersion inédite dans la Siira (biographie du Prophète) à travers des technologies modernes, offrant aux visiteurs une compréhension approfondie de Son message de miséricorde, de justice et de paix .

Un projet d’envergure pour valoriser l’héritage islamique

Cette inauguration marque une avancée majeure dans la préservation et la diffusion du patrimoine islamique au Sénégal et au-delà. Ce musée se veut un centre éducatif et culturel , accessible à tous, où la tradition islamique dialogue avec la modernité.

Dans son allocution, le Chef de l’État a souligné l’importance de cet espace dans la transmission des enseignements du Prophète , qui ont façonné l’identité du Sénégal et renforcé ses valeurs fondamentales de tolérance, de fraternité et de vivre-ensemble .

Un partenariat stratégique avec l’Arabie Saoudite

Ce projet ambitieux a été rendu possible grâce au soutien de Sa Majesté le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saoud et de Son Altesse Royale le Prince Héritier Mohammed bin Salman , que le Président Bassirou Diomaye Faye a tenu à remercier au nom de la Nation sénégalaise.

Leur engagement indéfectible pour la promotion du savoir et la diffusion du message universel de l’Islam constitue une jambe précieuse pour les générations présentes et futures .

Dakar, nouvelle capitale du dialogue interculturel et religieux

Situé au cœur de Dakar , ce musée ambitionne de devenir une référence internationale pour l’étude et la diffusion des enseignements du Prophète Mouhammad (PSL). Il témoigne du rôle du Sénégal comme terre d’Islam, de savoir et de dialogue , où la foi s’allie à l’ouverture et au respect des valeurs universelles .

À travers cette réalisation, le Sénégal affirme plus que jamais son attachement à son héritage spirituel et sa volonté de partager au monde la richesse de son identité islamique .

Ousmane Sonko réunit patronat et syndicats face aux défis économiques

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a rencontré ce jeudi à Dakar les représentants du patronat et des syndicats. Cette réunion tripartite vise à apaiser les tensions sociales et à relever les défis économiques du pays.

Un contexte de tensions sociales

La rencontre intervient dans un climat de fortes tensions sociales. Les syndicats multiplient les grèves pour faire entendre leurs revendications. Ces dernières touchent plusieurs secteurs, notamment l’éducation, la santé et la justice.

Dans l’éducation, les syndicats demandent la généralisation de l’indemnité de logement et un âge de retraite à 65 ans. Dans la santé, ils réclament des indemnités de représentation médicale et une réforme du système de rémunération. Enfin, dans la justice, ils exigent un reclassement et un avancement hiérarchique.

Vers un Pacte de stabilité sociale

Le gouvernement souhaite conclure un « Pacte de stabilité sociale ». Ce pacte vise à réduire les tensions et à établir un dialogue constructif entre les parties prenantes. « La situation socio-économique du pays le recommande. La paix et la stabilité sociale le commandent », a déclaré le Bureau d’information et de communication du gouvernement (BIC-GOUV).

Un exercice de vérité et de responsabilité

Lors de sa Déclaration de politique générale en décembre 2024, Ousmane Sonko avait annoncé la nécessité d’un « dialogue social fécond ». Il a souligné l’importance d’un « exercice de vérité et de responsabilité ».

« Nous devons nous attaquer ensemble aux problèmes urgents, mais il est également nécessaire d’être intransigeants face à des demandes qui pourraient compromettre la stabilité économique », a-t-il précisé.

Des attentes fortes des syndicats

Les syndicats espèrent des engagements concrets du gouvernement. Ils souhaitent une amélioration des conditions de vie et de travail des Sénégalais. Récemment, des grèves ont été observées dans les secteurs de la santé et de l’enseignement supérieur.

Renforcer la cohésion nationale

Le gouvernement cherche à renforcer la cohésion nationale. Cette réunion tripartite doit poser les bases d’un pacte de stabilité. L’objectif est de mobiliser toutes les forces vives de la nation pour surmonter les défis actuels.

Le Sénégal tourne la page après des décennies de conflit

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé mercredi une avancée majeure pour la stabilité du pays. Un accord de paix durable a été signé en Casamance, mettant fin à des décennies de conflit dans cette région méridionale du Sénégal.

Un accord historique

« C’est avec une immense satisfaction que nous accueillons cet accord historique. Il marque un tournant décisif pour notre nation », a déclaré le président Faye lors du conseil des ministres hebdomadaire au Palais de la République.

L’accord, signé le 23 février 2025, est le fruit d’efforts diplomatiques soutenus. Plusieurs acteurs régionaux ont joué un rôle clé, notamment le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló.

« Nous le remercions pour son rôle déterminant de facilitateur », a souligné Faye.

Reconnaissance des efforts

Le président a également salué le travail du Premier ministre Ousmane Sonko. « Il mérite notre reconnaissance pour son engagement dans la réconciliation, la paix et la stabilité en Casamance », a-t-il affirmé.

Le Plan Diomaye pour la Casamance

Cet accord s’inscrit dans le cadre du « Plan Diomaye pour la Casamance » (PDC), lancé en octobre 2024. Ce programme ambitieux comprend 22 mesures de développement durable. Il vise à transformer la Casamance en un pôle économique prospère, conformément à la vision d’un Sénégal souverain et juste.

Des réalisations concrètes

Selon un communiqué officiel, des financements ont déjà été alloués à plusieurs projets. Parmi eux, la réalisation de puits hydrauliques, l’appui à l’entrepreneuriat agricole des femmes, la construction d’habitats, l’assainissement, et la construction de salles de classe.

Le gouvernement poursuit également les activités de déminage et les secours alimentaires. « Ces initiatives sont indispensables à l’amélioration du bien-être des populations », a déclaré le président.

Un conflit de longue date

La Casamance, région séparée du reste du Sénégal par la Gambie, était en proie à l’un des plus anciens conflits d’Afrique. Depuis les années 1980, l’armée sénégalaise affrontait les séparatistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).

Le Sénégal appelle à une transition énergétique durable : Les énergies renouvelables, levier de croissance pour l’Afrique

Lors du lancement officiel de la huitième édition du Salon international des énergies renouvelables et de l’environnement en Afrique (SIERA), le ministre sénégalais de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, a lancé un appel pressant aux décideurs africains. Il les a invités à faire des énergies renouvelables un levier de croissance durable, un moteur de résilience face au changement climatique et un facteur d’inclusion économique et sociale.

Un double défi pour l’Afrique

S’exprimant au Building administratif Président Mamadou Dia à Dakar, M. Diop a souligné que l’Afrique se trouve à un tournant décisif de son développement énergétique. « Nos nations doivent concilier deux impératifs : garantir un accès universel à l’énergie tout en répondant aux enjeux environnementaux et climatiques », a-t-il déclaré.

Placée sous le thème « Énergies renouvelables et développement durable : résilience, inclusion et innovation en Afrique », la huitième édition du SIERA se tiendra du 24 au 26 avril 2025. Organisé par l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (ANER) en collaboration avec le groupe privé Excaf Events, cet événement vise à promouvoir des solutions adaptées aux réalités africaines.

Une vitrine pour l’innovation et les partenariats

Le ministre a qualifié le SIERA de « vitrine des avancées technologiques et des innovations » qui façonneront l’avenir énergétique du continent. « Ce salon est un espace unique d’échanges et de partenariats, essentiel pour accélérer la transition énergétique en Afrique », a-t-il ajouté. Il a également salué la participation croissante des acteurs publics et privés, preuve d’un engagement collectif en faveur d’un avenir énergétique durable.

L’urgence climatique et la transition écologique

Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a quant à lui insisté sur l’urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Citant le sixième rapport du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), il a rappelé que 86 % de l’augmentation des émissions ces 16 dernières années est attribuée aux combustibles fossiles.

« L’industrialisation basée sur les énergies fossiles a entraîné une pollution massive et une aggravation du changement climatique. Le SIERA joue un rôle essentiel pour promouvoir des alternatives durables », a-t-il déclaré. Le ministre a également réaffirmé l’ambition du Sénégal d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Un engagement collectif pour l’avenir

La cérémonie de lancement a réuni des acteurs clés, dont le Directeur de l’ANER et la Directrice du groupe Excaf Events, tous déterminés à faire du SIERA 2025 une plateforme incontournable pour la transition énergétique en Afrique.

Avec un portefeuille de projets ambitieux et une volonté politique affirmée, le Sénégal se positionne comme un leader dans la promotion des énergies renouvelables sur le continent. Le SIERA 2025 s’annonce ainsi comme un événement phare pour impulser une croissance durable, inclusive et résiliente en Afrique.

Anna Bjerde de la Banque Mondiale en Mission Clé au Sénégal pour le Développement

Anna Bjerde, Directrice Générale des Opérations de la Banque Mondiale, arrive ce mercredi à Dakar pour une visite officielle de trois jours. Cette mission, qui se déroulera du 26 au 28 février, s’inscrit dans le cadre de l’élaboration du nouveau Cadre de partenariat pays entre la Banque mondiale et le Sénégal.

L’objectif principal de cette visite est de consolider le dialogue avec les autorités sénégalaises, ainsi qu’avec les acteurs clés de la société civile et du secteur privé. Selon un communiqué du bureau ouest-africain de la Banque mondiale, cette mission vise à renforcer le soutien de l’institution au développement socio-économique du pays.

Rencontres de Haut Niveau et Engagements Clés

Au cours de son séjour, Anna Bjerde s’entretiendra avec plusieurs hauts responsables, dont le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko, ainsi que des membres du gouvernement, des leaders du secteur privé et des personnalités de la société civile.

La Banque mondiale réaffirmera son engagement dans plusieurs domaines prioritaires pour le Sénégal, notamment en mettant l’accent sur une participation accrue du secteur privé comme catalyseur de croissance. La création d’opportunités d’emploi, avec un focus particulier sur l’insertion professionnelle des jeunes, sera également au cœur des discussions.

Transparence et Accès à l’Énergie : Des Priorités Absolues

Un autre point majeur de cette visite sera l’accompagnement du gouvernement sénégalais dans ses efforts visant à renforcer la transparence et la redevabilité dans la gestion des finances publiques. Cette initiative fait suite à la récente publication du rapport de la Cour des comptes, qui a mis en lumière des lacunes dans la gestion des deniers publics sous l’ancien régime, entre 2019 et mars 2024.

En outre, la mise en œuvre du « Pacte National pour l’Énergie », visant un accès universel à l’électricité d’ici 2030, sera également discutée. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la Mission 300, un programme ambitieux lancé par la Banque mondiale pour fournir un accès à l’électricité à 300 millions de personnes en Afrique d’ici 2030.

Un Portefeuille d’Investissements Substantiel

Le portefeuille de la Banque mondiale au Sénégal comprend actuellement 21 projets d’investissement nationaux d’un montant total de trois milliards de dollars, ainsi que 11 opérations régionales pour 834,5 millions de dollars, tous financés par l’Association internationale de développement (IDA).

Du côté de la Société financière internationale (IFC), le portefeuille atteint 483 millions de dollars, tandis que les engagements bruts de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) s’élèvent à 773,8 millions de dollars.

Une Experte de Renom à la Tête des Opérations

Anna Bjerde, forte de plus de 30 ans d’expérience dans le développement international et les partenariats public-privé, dirige les opérations de la Banque mondiale. Elle supervise un portefeuille global de 340 milliards de dollars et a récemment lancé des programmes ambitieux, notamment la Mission 300.

Avant de rejoindre la Banque mondiale en 1997, la Suédoise, titulaire d’un master en commerce et économie de l’Université de Stockholm, était consultante senior en stratégie pour Gemini Consulting à Londres.

Cette visite officielle marque une étape importante dans le renforcement des relations entre la Banque mondiale et le Sénégal, avec des engagements concrets pour soutenir le développement socio-économique du pays.

CORAF : assurer la pérennité des parcs agricoles en Afrique de l’Ouest et du Centre

Alors que le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricole (CORAF) prépare ses activités pour 2025, la question du financement demeure centrale. Ce mardi, l’organisation a tenu une réunion pour évaluer la campagne 2024 et planifier l’expansion des parcs de technologies agricoles dans la région.

La suspension des financements de l’USAID constitue un défi, mais le CORAF reste confiant. Le Dr Lamien Nieyidouba , chargé de programme, a souligné que l’organisation n’a jamais voulu dépendre d’un seul bailleur. « Nous bénéficions du soutien de partenaires comme la Banque mondiale et la coopération suisse, qui continuent à nous accompagner » , a-t-il affirmé.

Pour pérenniser son action, le CORAF mise sur une diversification des financements et l’implication des gouvernements locaux . L’objectif est d’ étendre ces parcs et de rapprocher les innovations des producteurs .

Le Sénégal, pionnier des parcs agricoles en Afrique de l’Ouest

Depuis 2020, le Sénégal est un modèle régional dans le développement des parcs de démonstration . Initialement installés à Bambey , ces parcs sont désormais présents dans sept régions .

Cette initiative a été portée par le Dr Aliou Faye , chercheur à l’ Institut Sénégalais de Recherche Agricole (ISRA) . Il a développé la plateforme I-RICH , qui vise à diffuser les innovations agricoles au-delà des laboratoires.

Les parcs de démonstration adoptent une approche « one-stop show » , rassemblant des variétés améliorées, des pratiques culturelles innovantes et des outils d’aide à la décision . Leur impact est visible :

La variété de mil SL 28 affiche un rendement de 3,7 tonnes/hectare , contre moins d’une tonne pour les variétés traditionnelles.
Un agriculteur cultivant trois hectares peut obtenir jusqu’à 10 tonnes de mil , assurant sa sécurité alimentaire et un surplus commercialisable .

Une approche complète pour transformer l’agriculture

Les parcs de technologies agricoles s’appuient sur trois piliers :

Variétés améliorées : adaptées aux conditions climatiques pour maximiser le rendement.
Pratiques culturelles innovantes : comme l’ association mil-niébé , qui améliore la rétention d’eau et la résilience climatique.
Outils d’aide à la décision : pour ajuster les stratégies agricoles selon l’environnement.

L’impact de cette approche est scientifiquement prouvé , avec plusieurs mémoires d’ingénieurs agronomes validant les résultats obtenus.

Un appel aux gouvernements et au secteur privé

Pour garantir l’extension de ces parcs , le Dr Nieyidouba appelle les autorités nationales à soutenir financièrement cette initiative. Il plaide également pour une mobilisation du secteur privé , afin d’ accélérer l’adoption des technologies agricoles.

L’avenir des parcs de technologies agricoles repose sur une coopération renforcée entre bailleurs, États et acteurs du secteur privé . Leur succès au Sénégal montre qu’une agriculture plus performante et résiliente est possible en Afrique de l’Ouest et du Centre .

Affaire Ahmeth Ndiaye : Intrusion chez la famille Sonko, verdict et pardon inattendu

Le tribunal des flagrants délits de Ziguinchor a condamné Ahmeth Ndiaye à un mois de prison ferme ce mardi. Il a été reconnu coupable d’intrusion illégale dans un domicile privé et de blessures publiques envers la famille du Premier ministre Ousmane Sonko.

Les faits remontent à quelques jours. Ahmeth Ndiaye s’est présenté chez les proches du chef du gouvernement avant de proférer des propositions injurieuses. Lors de l’audience, il a admis ses paroles offensantes, entraînant son comportement comme un « coup du destin ». En revanche, il a nié être venu avec une arme, malgré les soupçons initials.

Face aux deux frères du Premier ministre, le prévenu a tenté de calmer la situation. Il a assuré qu’il les connaissait depuis longtemps et qu’il n’éprouvait aucune hostilité envers eux. Cette attitude a pesé dans la balance. Dans un geste inattendu, la famille Sonko a choisi de lui pardonner. Par l’intermédiaire de ses avocats, elle a renoncé à toute demande de dommages et intérêts, voyant dans son acte un simple égarement.

Ahmeth Ndiaye sortira de prison le 4 mars prochain. Cette affaire relance le débat sur la protection des figures publiques et de leurs proches face aux intrusions et aux menaces.