Le Premier ministre Ousmane Sonko installe le comité de commémoration du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a officiellement procédé à l’installation des membres du comité chargé de commémorer le 80e anniversaire du massacre des Tirailleurs sénégalais, survenu le 1er décembre 1944 dans le camp militaire de Thiaroye, à la périphérie de Dakar. La cérémonie s’est déroulée ce vendredi à la Primature, où le chef du gouvernement a exprimé sa reconnaissance aux membres du comité pour leur engagement dans cette mission de mémoire.

Une mission mémorielle de grande envergure

Le comité, présidé par le professeur Mamadou Diouf, est composé de représentants des ministères, d’institutions de la République, de la société civile, ainsi que d’experts provenant de divers horizons. Il se divise en deux commissions distinctes : la première, dédiée au rétablissement des faits, aura pour tâche de rassembler des preuves, témoignages et documents pour mieux comprendre les événements tragiques de Thiaroye ; la seconde, axée sur la question mémorielle, se concentrera sur la proposition d’actions pour honorer la mémoire des victimes et sensibiliser les générations futures.

Un phare de mémoire et de justice

Lors de son discours, Ousmane Sonko a souligné l’importance de ce travail, affirmant que « la première tâche du comité sera d’élaborer et de valider un chronogramme d’activités détaillé allant du 16 août au 1er décembre 2024, date de la commémoration ». Il a également insisté sur la nécessité de manifester la vérité et de rendre justice, afin que les leçons de cette tragédie soient intégrées dans la conscience collective.

Le Premier ministre a rappelé que le massacre de Thiaroye n’est pas seulement une tragédie pour le Sénégal, mais pour l’ensemble du continent africain. Il a rendu hommage aux Tirailleurs sénégalais, qu’il a qualifiés de « héros invisibilisés », ayant combattu pour la liberté et la dignité de la France. Leur sacrifice, a-t-il ajouté, mérite d’être reconnu, honoré, et inscrit de manière indélébile dans la mémoire collective.

Une réflexion pour l’avenir

Le professeur Mamadou Diouf, président du comité, a également pris la parole pour souligner la mission confiée aux membres du comité. Selon lui, cette mission consiste non seulement à réussir la commémoration, mais aussi à participer à l’édification d’une bibliothèque civique, historique et artistique, contribuant ainsi aux humanités africaines à long terme.

Le 80e anniversaire du massacre de Thiaroye est ainsi appelé à devenir un phare de mémoire et de justice, éclairant un avenir où la dignité humaine africaine sera respectée et honorée.

Cheikh Dieng : Conférence de presse pour éclaircir son limogeage de l’ONAS

Trois mois seulement après sa nomination à la tête de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), Cheikh Dieng a été brusquement limogé. Pour rétablir la vérité sur les raisons de son éviction, l’ancien directeur de l’ONAS tiendra une conférence de presse ce vendredi 16 août 2024, à 16 heures, à la Maison de la femme de Djeddah Thiaroye Kao.

Initialement prévue pour la semaine dernière, cette rencontre avec les médias avait été reportée sans nouvelle date fixée. Cheikh Dieng a décidé de sortir de son silence et de faire la lumière sur ce qu’il qualifie de « mystère » entourant son limogeage. Il promet d’apporter des éclaircissements et de répondre aux diverses spéculations concernant son départ précipité de l’ONAS.

D’après plusieurs sources médiatiques, Cheikh Dieng aurait été démis de ses fonctions en raison de soupçons de surfacturation dans un marché de curage de canaux à Dakar et dans d’autres villes du pays. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, avait annulé ce marché après avoir adressé à Cheikh Dieng une lettre dans laquelle il critiquait les termes de ce contrat.

En réponse, Cheikh Dieng aurait envoyé un courrier musclé au ministre, insinuant que ce dernier avait lui-même violé le Code des marchés publics en modifiant la procédure. Cette correspondance aurait été l’une des raisons de son éviction. La conférence de presse de ce vendredi sera donc l’occasion pour Cheikh Dieng de livrer sa version des faits.

Assemblée nationale : Les députés adoptent la modification du règlement intérieur pour inclure des dispositions relatives au Premier ministre

Ce vendredi 16 août 2024, les députés se sont réunis en séance plénière à l’Assemblée nationale pour adopter une importante modification du règlement intérieur. Cette révision vise à intégrer des dispositions spécifiques concernant le Premier ministre, un besoin ressenti depuis la réintégration de ce poste par l’ancien président Macky Sall.

La genèse de cette modification remonte à une réunion tenue mercredi dernier par la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains. Lors de cette séance, les membres ont examiné une proposition de loi initiée par 79 parlementaires. Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale, a rappelé l’importance de cette initiative lors de l’ouverture de la première session extraordinaire.

Les débats au sein des groupes parlementaires ont abouti à un consensus sur la nécessité d’actualiser le règlement intérieur, notamment en ce qui concerne les relations entre l’Assemblée nationale et le Premier ministre. Jusqu’à présent, les dispositions relatives à la déclaration de politique générale et la présence du chef du gouvernement devant l’Assemblée n’étaient pas clairement définies.

Un point crucial reste cependant en suspens : la déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko se fera-t-elle avant une éventuelle dissolution de la législature en cours ? Les citoyens suivent de près ce dossier en attendant les prochaines étapes.

Compte rendu du Conseil des Ministres du Mercredi 14 août 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 14 août 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations à la communauté chrétienne qui célèbre, demain 15 août 2024, la fête de l’Assomption. Il a prié pour un Sénégal de paix dans le renforcement permanent du vivre ensemble et du dialogue interreligieux exemplaire, marques d’un pays uni et solidaire.

En perspective du Grand Magal de Touba qui sera célébré le vendredi 23 août 2024, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de veiller scrupuleusement à la mobilisation effective et optimale de tous les services de l’Etat impliqués pour un bon déroulement de cette grande manifestation religieuse d’envergure internationale. Il a indiqué l’impératif d’une action mieux coordonnée, cohérente et suivie des ministères et de toutes entités publiques concernées en relation avec le Comité d’organisation de ce grand évènement qui va fortement marquer la vie nationale. Dans cet esprit, il a indiqué la nécessité de maitriser, dans toutes leurs dimensions, les différents volets sécurité, santé, électricité, hydraulique, assainissement, approvisionnements et assistance alimentaire déployés par l’Etat avant, pendant et après le Grand Magal.

D’ailleurs, le Président de la République a informé qu’il se rendra, dans les prochains jours, à Touba pour une visite de courtoisie au Khalif général des Mourides et à la communauté mouride en prélude à ce grand rassemblement religieux, fête légale, chômée et payée.

Evoquant la problématique de la redynamisation de l’économie rurale et de la recherche agricole alors que l’hivernage 2024 bat son plein, le Chef de l’Etat a salué le travail d’anticipation et de rectification accompli par le Premier Ministre ainsi que les efforts exceptionnels consentis par le Gouvernement pour, d’une part, auditer et apurer les dettes héritées du secteur et, d’autre part, soutenir les producteurs avec la mise en place, cette année, de façon pragmatique, des intrants et matériels agricoles sur l’étendue du territoire national grâce au concours notable des Forces armées. Dans cet élan, il a demandé au Ministre de l’Agriculture de veiller au suivi adéquat du développement et de la protection des cultures contre le péril acridien et les oiseaux granivores.

Le Président de la République a demandé au Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage de veiller avec les Ministres concernés à la bonne préparation de la prochaine campagne de commercialisation des productions agricoles. Il lui a rappelé l’urgence de finaliser, dans l’esprit du PROJET, l’actualisation de la loi d’orientation agrosylvopastorale. Il a aussi mis l’accent sur la priorité à accorder à la reconstitution du capital semencier national pour l’arachide et les principales cultures vivrières.

Le Chef de l’Etat a souligné l’impératif de refonder la politique de recherche et de vulgarisation agricoles conformément aux standards internationaux. Il a demandé au Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, en relation avec son collègue de la Recherche et de l’Innovation, de revitaliser le système national de recherches agrosylvopastorales et de renforcer, à travers un Contrat d’Objectifs et de Moyens innovant, l’Institut sénégalais de Recherches agricoles (ISRA) en infrastructures technologiques de qualité et en ressources humaines et financières significatives afin de consolider la structure dans une posture de fer de lance de la politique agricole et de souveraineté alimentaire.

Appelant à un dialogue rénové avec la presse nationale, le Président de la République a relevé que la situation générale de celle-ci mérite une attention particulière du Gouvernement et des mesures de redressement appropriées. En effet, une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’Etat de droit demeure un pilier majeur de la démocratie. C’est dans ce sens qu’il a demandé au Gouvernement, notamment au Ministre de la Communication, de veiller à l’application intégrale du Code de la Presse mais également au bon fonctionnement des entreprises de presse, dans un esprit permanent d’ouverture et de concertation en vue du respect des cahiers de charges signés.

Abordant son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat a informé le Conseil qu’il effectuera une visite d’Etat en République populaire de Chine, les 03 et 04 septembre 2024, en prélude au 4ème sommet du Forum de coopération sino-africain, les 05 et 06 septembre 2024.

Dans sa communication, le Premier Ministre a rendu compte de sa participation, au nom du Chef de l’Etat, à la cérémonie d’investiture de Son Excellence, Monsieur Paul KAGAME, Président de la République du Rwanda. Il a également fait part de sa visite au Mali au cours de laquelle il a été reçu par Son Excellence, Monsieur Assimi GOITA, Président de la transition de la République du Mali et a eu des entretiens avec son homologue, le Premier Ministre Choguel Kokalla MAIGA.

Le Premier Ministre a ensuite relevé les principales conclusions ressorties de l’évaluation de la mise en œuvre des plans d’action d’urgence des ministères sur la période avril-juin 2024, en engageant les Ministres à accorder une attention particulière à la finalisation des actions portant notamment sur les questions énergétiques, la gestion des ressources pétrolières et gazières, l’accélération de la politique de désenclavement des territoires et la gestion de l’émigration irrégulière. Il en est de même de la prévention et de la gestion des inondations, de la gestion déconcentrée des forêts et de la lutte contre le trafic illicite de bois ainsi que du renforcement des équipements dans les services d’accueil des urgences au niveau des hôpitaux et des services dédiés aux usagers de la Justice.

Evoquant la question de la coordination du travail gouvernemental, le Premier Ministre s’est félicité de la qualité des interactions et de l’exécution des activités interministérielles, tout en engageant les Ministres et Secrétaires d’Etat à veiller à une synergie parfaite dans la planification de ces activités.

Par ailleurs, le Premier Ministre est revenu sur les conclusions et recommandations ressorties du Rapport de la Commission ad hoc chargée du contrôle et de la vérification des titres et occupations sur les anciennes et nouvelles dépendances du Domaine public maritime dans la Région de Dakar, remis au Président de la République ce mardi. Il a souligné l’importance à attacher, dans le cadre de leur mise en œuvre, à l’approfondissement de l’analyse des causes des déviances notées dans l’occupation du Domaine public maritime.

Dans ce même registre des dossiers fonciers, le Premier Ministre a informé le Conseil de la finalisation, par le Comité technique chargé de faire la situation foncière de plusieurs zones, des deux rapports portant, d’une part, sur les lotissements dits « BOA », « HANGARS DES PELERINS », « RECASEMENT 2 », « EOGEN 1 et 2 », à Dakar et, d’autre part, sur le lotissement dit de « Mbour 4 » et le plan d’aménagement de la Nouvelle Ville de l’Axe, à Thiès.

Le Premier Ministre a également fait part de la réception du rapport sur la situation des acquisitions et des concessions d’immeubles bâtis de l’Etat, produit par le Ministère chargé des Finances et la SOGEPA, en application des directives du Conseil des Ministres en date du 22 mai 2024.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

  • Le Secrétaire général du Gouvernement a fait le point sur l’état d’exécution du Plan d’Action d’Urgence (avril-juin 2024) ;
  • Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a présenté la situation hebdomadaire de la gestion des inondations ;
  • Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait le point sur l’approvisionnement du marché en riz par « appel d’offre » ;
  • Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le bilan à mi-parcours de la Campagne de production agricole 2024-2025.

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

Le Président de la République a pris les décisions suivantes : Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :

  • Lieutenant-Colonel Elhadji Maodo BA, Ingénieur des Eaux et Forêts, matricule de solde n° 627 951/F, est nommé Secrétaire permanent du Comité national du CILSS, en remplacement de Monsieur Baba BA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

Au titre du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement :

  • Monsieur Bakary FATY, Docteur en Hydrologie, matricule de solde n°711 677/A, est nommé Directeur de la Gestion de la Planification des Ressources en Eau, en remplacement de Monsieur Niokhor NDOUR appelé à d’autres fonctions.

Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage :

  • Monsieur Sidy Mohamed SECK, Expert en politique agricole, est nommé Président du Conseil d’administration de la Société nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED), en remplacement de Monsieur Amadou NIANG.

Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

Des orages et pluies intenses attendus au Sénégal : Prévisions météorologiques pour la période du 17 au 19 août 2024

Selon le dernier bulletin décadaire agro-météorologique publié par le Groupe de Travail Pluridisciplinaire (GTP), le Sénégal se prépare à affronter une période de conditions climatiques difficiles, marquée par des orages et des pluies d’intensité variable sur l’ensemble du territoire. Ces phénomènes sont attendus entre le mercredi 17 août et le vendredi 19 août 2024, touchant diverses régions du pays.

Le GTP, un organisme regroupant des experts des secteurs de l’agriculture, de l’élevage, du Commissariat à la Sécurité Alimentaire, du Centre de Suivi Écologique et de l’ANACIM (Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie), a signalé que la période du 10 au 20 août sera caractérisée par une atmosphère particulièrement humide. Cette humidité persistante est prévue de dominer jusqu’à la fin de la décade, affectant principalement les régions du sud et du centre-sud du Sénégal, notamment Fatick, Kaolack et Kaffrine.

Les prévisions météorologiques de ce bulletin sont basées sur des contributions scientifiques rigoureuses, permettant aux parties prenantes de se préparer et de gérer les impacts potentiels sur les activités agricoles et alimentaires. L’objectif du bulletin est de fournir des informations précises et pertinentes pour une meilleure anticipation des conditions climatiques à venir.

Retour à la normale à la Frontière Sénégalo-Gambienne

La frontière entre le Sénégal et la Gambie a retrouvé sa fluidité grâce à des accords bilatéraux récemment signés entre les autorités des deux pays. Ces accords, conclus mardi 13 août 2024, ont permis de lever les blocages qui empêchaient la circulation de nombreux camions sénégalais, stationnés le long de la frontière.

Le ministre sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, et son collègue de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, se sont rendus en Gambie pour une réunion de travail avec leurs homologues gambiens, Ebrima Sillah et Baboucar Ousmaila Joof. Ils ont réussi à obtenir le passage avec balise gratuite de 353 camions sénégalais, jusque-là bloqués.

La Gambie avait imposé un tarif de balise de 16 000 FCFA pour contrôler les camions sénégalais en transit. Toutefois, cet obstacle a été en partie levé, les autorités gambiennes ayant accepté de publier prochainement la liste des produits exonérés de cette taxe. De plus, plusieurs autres frais, tels que les visas et les tracasseries aux check-points, ont été supprimés, facilitant ainsi le passage des camions sénégalais.

Les récents accords stipulent également que tous les véhicules, qu’ils soient sénégalais ou gambiens, paieront désormais le même tarif au pont de la Sénégambie. Cette harmonisation tarifaire vise à simplifier les transactions et à garantir une meilleure fluidité du trafic.

Une baisse notable des tarifs a été décidée pour les bus de transport en commun des deux pays, avec une réduction significative des coûts de traversée de la frontière. Le passavant délivré par le Sénégal a vu sa validité passer de 10 à 30 jours pour le même prix, au grand soulagement des transporteurs gambiens. Les camions gambiens en transit au Sénégal, à destination de pays comme la Guinée-Bissau, la Guinée et le Mali, ne paieront désormais que les frais d’escorte au point d’entrée.

Ces accords marquent une étape importante dans l’amélioration des relations économiques et des échanges entre le Sénégal et la Gambie. « Nous sommes deux pays, mais un seul peuple », a souligné Malick Ndiaye, illustrant la proximité culturelle et linguistique entre les deux nations.

Gora Khouma, représentant des transporteurs sénégalais, a salué l’effort déployé par les autorités sénégalaises pour résoudre cette situation complexe, rappelant que c’est la première fois qu’un ministre se déplace en Gambie pour défendre les intérêts des transporteurs.

L’établissement d’un cadre de concertation entre les deux pays devrait permettre de conclure de nouveaux accords pour faciliter encore davantage la circulation des personnes et des biens, renforçant ainsi l’intégration régionale

Mme Oumou Diallo, belle-mère de Macky Sall, auditionnée à domicile

Mme Oumou Diallo, belle-mère de l’ancien président Macky Sall, a été auditionnée le mardi 13 août 2024 à son domicile en raison de sa mobilité réduite. Cette audition s’inscrit dans le cadre d’une enquête sur une transaction immobilière impliquant la Compagnie des infrastructures africaines (CIA), où Mme Diallo est actionnaire.

L’enquête porte sur la vente de deux lots de terrain réalisée par la CIA. Des irrégularités ont été relevées dans les documents de vente, notamment une discordance de dates. Mme Diallo a été interrogée sur sa signature apposée au bas d’un procès-verbal de vente de terrain par la CIA. Selon les informations rapportées par L’Obs, les enquêteurs ont cherché à comprendre les circonstances entourant cette transaction.

L’affaire a été déclenchée par une plainte déposée par un acquéreur mécontent des irrégularités constatées. Adama Faye, initiateur de la transaction et autre actionnaire de la CIA, ainsi que son épouse Tata Aïchatou Babou, ont également été entendus par les enquêteurs. Adama Faye est attendu mercredi pour fournir des explications sur le blocage administratif de l’autorisation de morcellement.

Cette enquête met en lumière les pratiques entourant la gestion foncière et les transactions immobilières au sein de la Compagnie des infrastructures africaines, soulevant des questions sur la transparence et la conformité des opérations réalisées.

Journée sans Informations au Sénégal pour protester contre les difficultés du secteur Médiatique

Le Sénégal s’apprête à vivre une journée sans informations ce 13 août 2024, une initiative lancée par les responsables des médias pour attirer l’attention sur les graves difficultés rencontrées par le secteur médiatique. Cette décision a été annoncée le lundi 12 août 2024 par Mamadou Ibra Kane, Président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CEDEPS), une organisation qui regroupe éditeurs privés et publics.

Selon Kane, le secteur médiatique sénégalais traverse « une des phases les plus sombres de son histoire » depuis l’arrivée des nouvelles autorités il y a plus de quatre mois. En conséquence, les journaux sénégalais ne publieront pas leurs éditions du mardi 13 août, les émissions de radio et de télévision seront suspendues, et les sites d’information ne diffuseront aucun contenu.

Le CEDEPS a déclaré dans un éditorial que la liberté de la presse au Sénégal est gravement menacée. Les critiques se concentrent sur des pratiques problématiques des autorités, telles que le gel des comptes bancaires des entreprises de presse, la saisie de matériel de production, et la rupture des contrats publicitaires. Ces mesures sont perçues comme des obstacles majeurs à l’exercice libre et indépendant du journalisme.

Par ailleurs, les difficultés financières du secteur ont conduit à l’arrêt de la publication de deux journaux sportifs très populaires, « Stades » et « Sunu Lamb », après plus de vingt ans de présence sur la scène médiatique sénégalaise.

Cette situation s’inscrit dans un contexte plus large de recul de la liberté de presse au Sénégal, comme le montre le classement mondial de Reporters Sans Frontières, où le pays est passé de la 49e à la 94e place depuis 2021. Ce classement souligne une détérioration préoccupante de la liberté des médias dans le pays.

La journée sans informations prévue pour le 13 août 2024 vise ainsi à sensibiliser le public et les autorités sur la gravité de la situation et à rappeler l’importance de préserver la liberté de la presse au Sénégal.

Frontière Sénégal-Gambie : Les deux pays en discussion pour une solution à la crise

Les tensions à la frontière entre le Sénégal et la Gambie semblent s’apaiser. Le mardi 13 août 2024, des responsables gambiens et sénégalais se sont réunis pour discuter des problèmes frontaliers qui affectent actuellement les relations entre les deux pays. Cette réunion, sous l’égide du ministère gambien de l’Information, avait pour but de renforcer la coopération et l’unité entre les deux nations.

Une crise aux conséquences économiques

Depuis quelques jours, des chauffeurs de camions ont immobilisé leurs véhicules à la frontière. Ils protestent contre une nouvelle taxe de 16 000 CFA (26 dollars US) imposée pour chaque passage sur le territoire gambien. De plus, ils dénoncent les tracasseries policières fréquentes en Gambie. Cette situation perturbe le commerce entre les deux pays et intensifie les tensions.

Des efforts pour une réconciliation bilatérale

La réunion du 13 août marque un pas vers la réconciliation entre Dakar et Banjul. Baboucarr Ismaila Joof, ministre gambien du Commerce et de l’Industrie, et Ismaila Ceesay, ministre de la Communication, ont représenté la Gambie. Du côté sénégalais, Serigne Guèye Diop, ministre de l’Industrie et du Commerce, a mené la délégation.

Cette crise survient alors que les relations entre les deux pays étaient en pleine amélioration. Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, avait choisi la Gambie pour sa deuxième visite officielle après son élection. Il avait exprimé sa volonté de renforcer les liens avec ce pays voisin. Ensuite, le ministre gambien des Affaires étrangères s’était rendu à Dakar pour préparer le sommet de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI).

Une coopération régionale en renforcement

Début août, le vice-président gambien, Muhammad B. S Jallow, a effectué une visite de deux jours à Dakar. Les discussions ont permis de renforcer la collaboration dans divers domaines, notamment la préservation de la forêt casamançaise, l’énergie, la sécurité et la pêche. Ces échanges montrent la volonté des deux pays de surmonter les défis communs et de promouvoir une coopération régionale durable.

Sidiki Diabaté offre une Kora à Ousmane Sonko lors d’un dîner au Mali

Lundi 12 aout , au Mali, une rencontre symbolique s’est déroulée entre les dirigeants du Mali et du Sénégal lors d’un dîner offert par le Premier ministre malien, Son Excellence Monsieur Choguel Kokalla Maïga, en l’honneur de son homologue sénégalais, Son Excellence Monsieur Ousmane Sonko.

La soirée a été marquée par la présence du célèbre musicien malien Sidiki Diabaté, surnommé le prince de la Kora. Sur invitation spéciale du Premier ministre malien, Sidiki Diabaté a honoré la soirée de sa présence et a conclu l’événement par un geste fort de symbolisme : l’offrande d’une Kora à Ousmane Sonko.

Cet instrument emblématique de la culture mandingue, considéré comme la carte d’identité de la musique de cette région, symbolise non seulement l’amitié entre les deux nations, mais aussi leur riche héritage commun. Le geste de Sidiki Diabaté s’inscrit dans une tradition de fraternité et de respect mutuel entre le Mali et le Sénégal, deux pays liés par l’histoire et la géographie.

Dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux, Sidiki Diabaté a exprimé son honneur de participer à cet événement, soulignant l’importance de la paix et de la fraternité entre les deux nations.