Lancement du projet de solarization des forages ruraux au Sénégal

Ce jeudi 12 décembre 2024, Cheikh Niane, Secrétaire général du Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, a donné le coup d’envoi d’un projet novateur visant à promouvoir l’utilisation des systèmes de pompage solaire communautaire et la solarisation des forages ruraux au Sénégal.

L’initiative repose sur deux objectifs majeurs :

Faciliter l’accès au financement pour les énergies renouvelables afin d’accélérer leur adoption à travers le pays.

Encourager les investissements
dans le Programme Nexus-Énergie-Eau-Agriculture, un modèle combinant des solutions durables pour des secteurs stratégiques.

« Cette initiative représente une avancée décisive pour le développement rural durable et la transition énergétique au Sénégal », a affirmé Cheikh Niane lors de l’ouverture de l’atelier.

Ce projet ambitionne de transformer les zones rurales en renforçant l’accès à l’énergie propre et en soutenant les activités agricoles à travers des solutions modernes et respectueuses de l’environnement.

Lat Joor, héros national célébré à thiès par le président Bassirou Diomaye Faye

Lors d’une cérémonie à Thiès ce jeudi 12 Décembre 2024,  le Président Bassirou Diomaye Faye a rendu hommage à Lat Joor Ngone Latyr Joop, symbole de la résistance anticoloniale, en inaugurant un monument à sa mémoire.

Discours intégrale du President Bassirou Diomaye Faye 

Mesdames, Messieurs les Membres du Gouvernement,
Monsieur le Gouverneur,
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Président du Conseil départemental de Thiès,
Monsieur le Maire de la Ville de Thiès,
Messieurs les Maires,
Monsieur le Recteur de l’Université Iba Der Thiam,
Mesdames, Messieurs les membres de l’Administration,
Mesdames, Messieurs les autorités universitaires, académiques et scolaires,
Mesdames, Messieurs les autorités religieuses et coutumières, 
Mesdames, Messieurs les acteurs culturels,
Chers invités,
Mesdames, Messieurs,
Chers étudiants, chers élèves,
 
Monsieur le Maire,
Je voudrais saluer l’heureuse initiative, que vous avez prise avec votre conseil municipal, en érigeant ce magnifique monument à la mémoire de Lat Joor Ngone Latyr Joop, figure centrale de notre panthéon national. Ses hauts faits d’armes dans la résistance anticoloniale en ont fait un héros national du Sénégal. Le Damel du Kajoor a tenu tête à la France coloniale durant plus d’un quart de siècle. Il a accompli cet exploit avec des moyens techniques et militaires relativement limités, dans un contexte d’offensive généralisée des puissances impériales européennes décidées à se partager l’Afrique, continent que le commerce atlantique de la traite des esclaves avait déjà durement éprouvé.
Partout sur cette terre d’Afrique ce monument commémoratif aurait pu trouver sa place, mais nulle part mieux qu’à Thiès il ne pouvait être érigé. Il y fait écho à l’avenue éponyme du héros national, déjà située au cœur de son espace urbain.
C’est bien de Thiès, à l’époque un village du Cangin, toponyme aujourd’hui déformé en Janxeen, que le Damel à peine élu rassembla son armée en vue de restaurer la souveraineté du Kajoor sur les provinces amputées du royaume par la colonie. Nombreux furent les combattants qui tombèrent au champ d’honneur en ce jour mémorable du mois de Mai 1863. Ce fut là le tout début d’une carrière politique exceptionnelle de plus d’un quart de siècle de luttes acharnées menées par Lat Joor Joop, pour la défense de la souveraineté de son pays.
Le fin stratège qu’il fut était doublé d’un homme politique avisé. Son refus de transiger sur la souveraineté du Kajoor l’a poussé à refuser la construction du chemin de fer par la colonie. Dékheulé où il rencontre son destin relève plus des divisions de la classe politique du royaume que de la puissance de feu de l’armée coloniale. Il y est tombé les armes à la main, faisant sienne la devise des preux : « on nous tue, on ne nous déshonore pas ».
Mesdames, messieurs
La cérémonie à laquelle nous assistons ce jour s’inscrit dans la longue tradition de célébration de ce héros de la lutte anticoloniale. Les récits épiques transmis de génération en génération par les maîtres de la parole et les travaux des historiens de métier ont fourni de la matière à travailler aux artistes, aux dramaturges, aux poètes qui en ont tiré des œuvres créatrices de nos imaginaires collectifs.
A la suite du Président Amadou Cissé Dia qui a galvanisé la génération des indépendances avec son œuvre Les Derniers jours de Lat Dior suivi de La mort du Damel, Thierno Bâ nous a invité à vivre une valeur cardinale portée par le Damel dans la pièce de théâtre intitulée Lat-Dior – Le chemin de l’honneur.
Parce que nous sommes dans le Cangin, aux portes du Kajoor, nous ne pouvons pas manquer de saluer la mémoire d’un des valeureux fils du terroir, contemporain du Damel et dont les hauts faits d’arme dans la lutte anticoloniale sont certes moins connus, mais n’en sont pas moins héroïques. Je veux nommer Kaañ Faye qui a défié l’ordre colonial en verrouillant les voies de passage des caravanes des traitants de l’arachide entre le Bawol et la ville portuaire de Rufisque. Ont pris part à ses combats des hommes et femmes de valeur attachés à préserver de l’intrusion coloniale les terroirs du Lexar, du Joobas, du Paloor, du Ndut et du Saafi aujourd’hui polarisés par la ville de Thiès. La recherche devra exhumer les traces historiques de ces luttes pour en célébrer les acteurs et magnifier leurs œuvres.
 Il ne fait aucun doute que le déjà prestigieux panthéon national continuera de s’enrichir de monuments, d’œuvres d’art et d’ouvrages littéraires célébrant les hommes et les femmes qui, à l’image de Lat Joor Ngone Latir Joop, ont marqué de leurs empreintes indélébiles les plus glorieuses pages de notre histoire. Faire nation, c’est en permanence immortaliser ces vies exemplaires, rappeler à notre jeunesse les valeurs dont elles furent l’incarnation.
Mesdames et messieurs,
C’est dans la diversité des mémoires des terroirs constitutifs de la nation sénégalaise, ouverte sur l’Afrique, que nous construirons un futur de dignité, de solidarité et de cohésion.
 L’occasion m’est ainsi donnée d’évoquer quelques-unes de ces vies du passé,  comme la figure exemplaire du prince du Waalo Sidiyya Ndaté Yalla qui conduisit une insurrection violente contre la mainmise coloniale dans le pays de ses ancêtres. Il eut la clairvoyance d’appeler à une union de tous les États de la Sénégambie pour résister à l’intrusion coloniale.
Quant au Jolof, il nous a donné le Bourba Alboury Seynabou Ndiaye, contemporain, allié et cousin du Damel du Kajoor que nous célébrons ce matin. Pendant plus de 10 ans, le Lion de Yang Yang a toujours répondu présent là où l’appelait le devoir. Ainsi, il prit part à la grande coalition que fut la Ligue Tijaan aux côtés de Saer Maty Bâ, l’héritier de l’almamy du Rip, de Mamadou Lamine Dramé du Bundu et d’Abdoul Bokar Kane, le grand électeur du Bosséa, Émir du Fouta, pour opposer la plus vive des résistances à la poussée impérialiste.
L’occasion m’est également donnée ici de saluer la mémoire du premier Sultan de Dosso, Maïdanda Hamadou Saïdou Djermakoye. Au cours de son magistère, il a érigé dans l’enceinte de la grande mosquée de Dosso une sépulture digne du fils du Jolof. Ce faisant, il a posé un acte digne de son précoce engagement panafricain qui fait écho à celui du roi du Jolof mort en terre nigérienne.
Ces deux destins, celui du Bourba et celui du Djermakoye incarnent à suffisance les idéaux du Panafricanisme qui doivent nous inspirer dans nos actions quotidiennes.
C’est de ce Gabou que partirent, cinq siècles auparavant, les Gelwaar fondateurs des États du Siin et du Saalum. La symbiose qui s’est alors forgée entre ces migrants venus du Sud et les Lamaan du pays Sereer a donné naissance à des valeurs fortes d’abnégation au travail, de droiture, d’humilité, de courage, de respect de la parole donnée et d’ancrage aux meilleures traditions ancestrales. Nous avons un bel exemple illustratif de ces valeurs avec le fameux témoignage en faveur de Cheikh Ahmadou Bamba apporté par le Bour Siin Kumba Ndoffène au péril de son pouvoir voire de sa vie, pour éviter au Cheikh un second exil.
Parti du Firdu, province sous domination du même Gabou, inspiré par Cheikh Oumar Tall, Alfa Molo Baldé a libéré le Fouladou avec le drapeau de l’islam. Son fils et successeur Moussa Molo, pris en tenaille entre les rivalités conquérantes de la France, de l’Angleterre et du Portugal, leur a opposé une forte résistance en jouant sur leurs rivalités.
Quant à la Basse Casamance, elle nous donne à voir une longue résistance populaire contre l’intrusion coloniale. Village par village, les hommes et les femmes de cette région ont réussi à préserver l’intégrité de leur terroir jusqu’à la veille de la Grande Guerre. Aline Sitoé Diatta, la Dame de Cabrousse, a repris le flambeau qui ne s’est jamais éteint. L’histoire retiendra de cette figure historique décédée en déportation au Soudan en 1944, sa lutte farouche contre la remise en cause de la civilisation agraire du terroir, base de la souveraineté alimentaire.
Des hommes nouveaux ont repris l’étendard de la lutte à travers la formation de communautés religieuses adossées sur une spiritualité inaccessible aux armes du colonisateur. Ils ont fait échec à son projet d’aliénation culturelle analysé comme le plus grand danger porté par la colonisation. Cheikhna Cheikh Saad Bouh, Amary Ngoné Ndak Seck, Cheikh Abdoulaye Niasse, Cheikh Bouh Kounta, Seydi El Hadji Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, Seydina Limamou Laye Thiaw ont apporté une réponse efficace à la crise des sociétés sénégambiennes de la fin XIXe siècle.
Cette réponse trouva ses assises sur la production d’une alternative intellectuelle et religieuse au projet colonial. Ils ont ainsi réussi à préserver l’essentiel, c’est-à-dire la foi en Dieu, les valeurs cardinales du travail, de la droiture et de l’intégrité, nourri par les textes des penseurs soufis. Ils sont alors devenus les figures emblématiques de la résistance culturelle et non violente à la domination coloniale et le refuge de tous ceux qui, déboussolés par les turbulences politiques et sociales, cherchent refuge auprès d’un maître pour donner sens à leur vie. Cet héritage se perpétue, de génération en génération, dans les daara appelés à entrer en symbiose avec l’école attendue de la réforme à venir du système éducatif sénégalais.
Donner ce poids au Daara, c’est renouer avec la longue histoire du mouvement maraboutique tel qu’il apparait dans ces pages d’histoire. Sa plus grande victoire en terre sénégalaise est advenue au Fouta avec la révolution Toroodo de 1776 conduite par les deux grandes figures que sont Thierno Souleymane Baal et Abdoul Qadir Kane.
Formés à Pire, à Koki, au Fouta Djallon, au Bundu et dans les Zawiya de la Mauritanie, les révolutionnaires ne se sont pas enfermés dans leurs livres au contenu maîtrisé. Ils ont élaboré et mis en œuvre un programme de transformation radicale du Fouta en instituant un système politique électif et décentralisé d’une étonnante modernité. Toutefois, c’est l’éducation qui s’erige comme levier principal de la transformation du système social, avec la mise en place d’un puissant réseau scolaire qui irrigue tout le Fouta, du Dimar au Damnga.
L’État comme les collectivités locales ont pour mission d’enseigner et de faire connaître ce long héritage, dans toute sa complexité, pour inspirer les politiques de transformation de notre société.
Mesdames, messieurs
L’initiative du maire Babacar Diop est à citer en exemple à tous les édiles des collectivités locales qui, en cohérence avec l’État, auront à concevoir et mettre en œuvre une politique novatrice de soutien aux industries culturelles. Accompagner les artistes et les créateurs culturels participe à bâtir notre patrimoine matériel et immatériel, levain incontournable de notre vivre ensemble. Au-delà de la dimension esthétique, l’œuvre que nous inaugurons aujourd’hui, à l’image de tant d’autres produits de l’imagination créatrice de nos artistes, cinéastes et littéraires, est porteuse d’une efficace fonction pédagogique, dans la transmission de nos valeurs et vertus les meilleures.
L’école doit s’emparer de cette mémoire, quel qu’en soit le support, pour former en notre jeunesse les bâtisseurs d’une nation souveraine et ouverte aux idéaux du Panafricanisme.
Le parrainage de nos rues, de nos places publiques, de nos infrastructures sportives et culturelles, de nos écoles et édifices publics et privés est appelé à davantage puiser ses noms dans ce patrimoine partagé, ce socle de références collectives sur lesquelles s’édifient notre imaginaire national et nos convictions patriotiques.
Continuer à faire patrie, c’est renforcer la perspective de l’unité à partir de toutes les sources qui alimentent la mémoire nationale, forte de sa diversité. Aujourd’hui nous célébrons Lat Joor Ngoné Latyr Joop dans une ville où se sont écrites des pages glorieuses de notre histoire.
Mesdames et messieurs,
Thiès est aussi la ville des cheminots qui se sont illustrés dans tous les combats pour la liberté et la justice sociale. Ils ont payé au prix fort cet engagement militant. Sembène Ousmane a immortalisé la longue grève des cheminots de 1947, dans une œuvre devenue classique Les bouts de bois de Dieu. Moins connue est la grève de 1938 qui s’est achevée dans un bain de sang le 27 septembre. Un autre massacre colonial que vous avez immortalisé avec l’érection d’un monument au bout de l’avenue Aynina Fall, à l’entrée de la Cité Ibrahima Sarr, du nom des leaders de la grève de 1947. Nous étions au crépuscule du Front populaire. Les prodromes des heures sombres de la Deuxième Guerre mondiale assombrissaient l’horizon.
Est-il besoin de le rappeler ? Le conflit mondial s’est achevé, pour l’Afrique, avec le massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye le 1er décembre 1944. Nous venons d’en commémorer le 80e anniversaire afin que jamais ne s’éteigne la contribution des hommes et des femmes d’Afrique à l’édification d’un monde toujours plus humain parce que plus juste.
Je vous remercie de votre aimable attention.

Thiès inaugure un monument en hommage à Lat Joor

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a inauguré ce jeudi matin un monument dédié à la mémoire de Lat Joor Ngone Latyr Joop, figure emblématique de la résistance et symbole de la souveraineté nationale.

Lors de cette cérémonie à Thiès, le président a rappelé l’importance de célébrer le courage et la vision de ce héros national :

« En célébrant son courage et sa vision, nous affirmons que l’histoire n’est pas qu’un héritage : elle est une boussole pour forger un Sénégal uni, fier et ambitieux. »

Cette initiative vise à honorer les sacrifices des figures historiques tout en inspirant les générations actuelles à œuvrer pour un Sénégal juste, souverain et prospère.

« Ensemble, portons ces valeurs pour bâtir une nation à la hauteur des sacrifices de nos héros ; souveraine, juste et prospère », a ajouté le président Bassirou Diomaye Faye.

 

Communiqué du Compte rendu du Conseil des Ministres du Mercredi 11 Décembre 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 11 décembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République est revenu sur la Journée des Droits de l’homme que la Communauté internationale a célébrée hier, 10 décembre 2024, pour ensuite évoquer la question du renforcement de l’Etat de droit au Sénégal et la politique nationale de promotion et de protection des droits humains.

Il a ainsi rappelé l’attachement particulier du Sénégal à l’Etat de droit et au respect permanent des droits humains et leur protection. C’est tout le sens de l’organisation, le 28 mai 2024, des Assises de la Justice dont les recommandations sont en cours d’application selon un calendrier maitrisé.

Il a, en outre, souligné l’avancée significative et qualitative notée, cette année, dans la mise en œuvre de la politique de promotion des droits humains avec le renforcement du cadre institutionnel par la promulgation, le 18 septembre 2024, de la loi n° 2024-14 portant création de la Commission nationale des Droits de l’Homme dont les membres seront nommés après un appel à candidature. A cet effet, il a instruit le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, de prendre toutes les dispositions requises en vue de finaliser le processus de recrutement et de nomination des nouveaux membres de la Commission nationale des Droits de l’Homme avant le 31 janvier 2025.

Il a, par ailleurs, indiqué au Ministre des Finances et du Budget, la nécessité de renforcer les ressources budgétaires de la nouvelle Commission qui, dès à présent, doit élaborer, pour les cinq (5) prochaines années, un plan stratégique de développement conforme à la Vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère. Il a demandé au Premier Ministre d’assurer le suivi et la supervision de toutes les actions gouvernementales visant l’amélioration continue du statut du Sénégal dans le classement international des organismes des Droits de l’homme et de veiller à l’enseignement obligatoire des modules sur la promotion et la protection des droits humains dans les systèmes scolaire et universitaire, ainsi que dans les différentes écoles nationales de formation.

Le Chef de l’Etat a abordé la question de la refondation urgente de la politique de promotion de l’emploi des jeunes qui demeure une priorité nationale, au regard de l’extrême jeunesse de la population du Sénégal et du taux de chômage très élevé chez les jeunes. Il a invité le Premier Ministre à finaliser l’évaluation de toutes les initiatives, de tous les programmes, projets et dispositifs publics de promotion de l’employabilité et de l’emploi des jeunes (ANPEJ, DER/FJ, 3 FPT, XEYU NDAW NI, Domaines agricoles communautaires (DAC), Formation Ecole Entreprise (F2E), AGETIP, FERA…). Il a également demandé au Premier Ministre d’engager avec les Ministres et structures de l’Etat concernés, le secteur privé national et les centrales syndicales, l’élaboration consensuelle et la mise en œuvre pragmatique d’une Stratégie nationale innovante d’insertion professionnelle et d’emploi des jeunes.

Le Président de la République a réaffirmé son attachement profond au renforcement de la territorialisation des politiques de formation professionnelle et technique en cohérence avec la carte universitaire et les Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (ISEP), la mise en place des huit (8) Pôles de développement, la définition et le déploiement des filières prioritaires du référentiel de politique économique et sociale. Il a, dès lors, souligné l’impératif de renforcer la formation professionnelle et technique à travers la diversification, l’actualisation et l’adaptation des offres de formation et en insistant, dès le collège, sur la préparation à l’orientation professionnelle des élèves. II s’agit aussi et surtout d’accélérer les projets de réalisation de Centres de Formation professionnelle départementaux et d’opérationnalisation de mécanismes d’apprentissage adaptés à l’insertion de jeunes prématurément sortis du système éducatif.

Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, indiqué au Premier Ministre, l’impératif de réorienter les politiques et dispositifs d’encadrement, de financement, de promotion de l’entreprenariat et de l’auto emploi des jeunes, soutenus par un système d’information fiable et un suivi efficace. Dans la même lancée, il a souligné l’urgence d’une redéfinition des objectifs et des règles d’établissement des contrats aidés dans le cadre de la Convention nationale Etat- Employeurs (CNEE), instrument qui doit davantage cibler des secteurs fortement créateurs d’emplois. Il a aussi rappelé au Ministre en charge du Travail et de l’Emploi sa directive relative à la bonne préparation de la tenue, avant fin avril 2025, de la troisième Conférence sociale sous le thème de « l’Employabilité et l’Emploi des Jeunes ».

Abordant la problématique de la maitrise stratégique du capital humain dans le système éducatif, le Président de la République a constaté que plusieurs écoles publiques, collèges et lycées du Sénégal connaissent un déficit criard d’enseignants. Cette situation, qui s’aggrave d’année en année, est fortement liée à l’évolution exceptionnelle de la démographie scolaire et à une mauvaise gestion prévisionnelle des flux d’élèves, des emplois et des compétences dans le secteur éducatif. Il a, par conséquent, demandé au Ministre de l’Education nationale, au Ministre de la Formation professionnelle et technique et au Ministre des Finances et du Budget de finaliser dans les meilleurs délais, sous la supervision du Premier Ministre, un programme spécial de recrutement d’enseignants sur trois ans (2025, 2026, 2027), selon les spécialités et matières prioritaires ciblées. Il a, en outre, invité le Premier Ministre à accélérer la mise en œuvre du programme d’urgence de résorption des abris provisoires avec la mise à contribution des Forces armées, notamment du génie militaire, dans l’exécution diligente des travaux.

Au chapitre de son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat est revenu sur ses visites de travail effectuées respectivement à Abu Dhabi et au Qatar où il a participé au Forum de Doha. Pour Abu Dhabi et Doha il a été retenu d’œuvrer à hisser la coopération à un niveau plus élevé. Le Président de la République est aussi revenu sur sa visite à Nouakchott, en République Islamique de Mauritanie, pour participer à la Conférence africaine sur l’Education, la Jeunesse et l’Employabilité des Jeunes.

Dans sa communication, le Premier Ministre a relevé l’importance capitale que revêt l’évaluation de la disponibilité de ressources humaines de qualité dans l’administration publique pour la mise en œuvre de l’Agenda nationale de transformation Sénégal 2050. A cet égard, il a invité les Ministres à allier le renforcement des capacités des agents, à travers un cadre normé de plans de formation, et l’identification des gaps de compétences pouvant être pourvus par la mobilité au sein de la fonction publique.

Évoquant les prochains débats budgétaires à l’Assemblée nationale, le Premier Ministre a rappelé les principes directeurs qui ont présidé à l’élaboration de la Loi de finances 2025, centrés sur la rationalisation des dépenses d’investissement et courantes ainsi que sur des efforts de relèvement des recettes, au regard de la situation de référence des finances publiques ressortie des audits.

Il a demandé aux Ministres de s’approprier pleinement cette philosophie de la nouvelle gouvernance des finances publiques qui a nécessité des arbitrages sur les sollicitations budgétaires. Il a été retenu de n’inscrire dans le budget que les projets et programmes matures ayant un fort impact économique et social.

Par ailleurs, conformément aux instructions de Monsieur le Président de la République, il a demandé au Ministre des Finances et du Budget et à tous les autres Ministres, au titre notamment des structures rattachées à leurs départements ministériels respectifs, de faire prendre les dispositions appropriées par leurs services compétents en vue de veiller strictement au règlement, à date échue, des salaires, bourses d’études et primes diverses dus par l’Etat.

Enfin, Monsieur le Premier Ministre a évoqué, en application des directives présidentielles, la priorité à accorder en 2025 au démarrage du plan d’urgence de résorption du déficit en personnel enseignant, en affectant les économies budgétaires issues de la dissolution d’institutions et d’agences au renforcement dudit personnel par des recrutements. Dans ce cadre, la priorité devra être accordée au personnel contractuel en place.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

Le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines a fait une communication sur l’audit des titres miniers réalisé par son département ;

Le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a fait le point sur les Conférences des Parties (COP) sur la biodiversité (COP16), les Changements climatiques (COP 29) et la Désertification (COP 16) ;

Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide 2024, les rendements de l’arachide et la campagne horticole.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,

Le Conseil a examiné et adopté :

Le Projet de loi portant abrogation de la loi organique n° 2012-28 du 28 décembre 2012 portant organisation et fonctionnement du Conseil économique, social et environnemental et la loi organique n° 2016-24 du 14 juillet 2016 relative à l’organisation et au fonctionnement du Haut Conseil des Collectivités territoriales ;

Le Projet de loi portant révision de la Constitution.

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères

Monsieur Mame Baba CISSE, Conseiller principal des Affaires étrangères de classe exceptionnelle, matricule de solde 516 903/B, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Sa Majesté Philippe 1er, Roi des Belges, en remplacement de Monsieur Baye Moctar DIOP, appelé à d’autres fonctions ;

Madame Fatou Isidora MARA NIANG, Conseiller principal des Affaires étrangères de classe exceptionnelle, matricule de solde 602 565/D, précédemment Ambassadeur, Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères, est nommée Ambassadeur, Représentant personnel du Chef de l’Etat pour la Francophonie ;

Monsieur Ibrahima Al Khalil SECK, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 604 448/B, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Koweït est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Sa Majesté Felipe VI, Roi d’Espagne, en remplacement de Madame Mariame SY, appelée à d’autres fonctions ;

Monsieur Coly SECK, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 604 134/H, précédemment Ambassadeur, Représentant permanent du Sénégal auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, est nommé Ambassadeur, Représentant permanent du Sénégal auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York, en remplacement de Monsieur Cheikh NIANG, appelé à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

Monsieur Aboubacar Sadikh BARRY, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 604 133/I, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Ghana, est nommé Ambassadeur, Représentant permanent du Sénégal auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, en remplacement de Monsieur Coly SECK, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Birame Mbagnick DIAGNE, Conseiller Principal des Affaires étrangères, matricule de solde 604 446/D, précédemment Ambassadeur du Sénégal en République islamique de Mauritanie, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Sa Majesté Salman Bin Abdelaziz Al-SAOUD, Roi d’Arabie Saoudite, Gardien des Deux Saintes Mosquées, en remplacement de Monsieur Mamadou Mamoudou SALL, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Cheikh Tidiane SALL, matricule de solde 604 131/K, précédemment Ambassadeur du Sénégal en République fédérale d’Allemagne, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Altesse Cheikh Tamin Bin Ahmad Al TAMIN, Emir du Qatar, en remplacement de Monsieur Mouhamed Abibou DIALLO, appelé à d’autres fonctions ;

Madame Geneviève FAYE MANEL, Conseiller Principal des Affaires étrangères, matricule de Solde 606 892/K, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Cyril RAMAPHOSA, Président de la République d’Afrique du Sud, en remplacement de Madame Safiétou NDIAYE, appelée à d’autres fonctions ;

Madame Marie Gnama BASSENE, Conseiller Principal des Affaires étrangères, matricule de solde 611 459/B, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal en Italie, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Luiz Inacio Lula Da Silva, Président de la République fédérative du Brésil, en remplacement de Madame Aminata FALL CISSE, appelée à d’autres fonctions ;

Monsieur Assane SOUGOU, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 603 336/C, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Paris, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Altesse Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al Sabah, Emir du Koweït, en remplacement de Monsieur Ibrahim Al Khalil SECK, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Isidor Marcel SENE, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 624 526/A, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Washington, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Sa Sainteté le Pape François, en remplacement de Monsieur Martin Pascal TINE, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Moustapha Sokhna DIOP, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 616 223/H, précédemment Ambassadeur, Conseiller technique au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Recep Tayyip ERDOGAN, Président de la République de Türkiye, en remplacement du Général Cheikh GUEYE, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Pierre Maad FAYE, Conseiller principal des Affaires étrangères, matricule de solde 624 511/C, Ambassadeur, Directeur des Organisations internationales et de la Mondialisation, est nommé Ambassadeur, Délégué permanent auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education la Science et la Culture (UNESCO), en remplacement de Monsieur Souleymane Jules DIOP, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Arona CISSE, Chancelier des Affaires étrangères de classe exceptionnelle, matricule de solde 506 348/D, est nommé Consul général du Sénégal à Djeddah, en remplacement de Monsieur Cheikhouna MBACKE, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Salifou DIADHIOU, Chancelier principal des Affaires étrangères, matricule de solde 602 521/D, est nommé Consul du Sénégal à Naples, en remplacement de Monsieur Idrissa Ben SENE, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Momar Anta CISSE, Chancelier principal des Affaires étrangères, matricule de solde 616 051/O est nommé Consul général du Sénégal à Casablanca, en remplacement de Monsieur Youssou DIOP, appelé à d’autres fonctions.

Monsieur Mamadou LO, Chancelier principal des Affaires étrangères, matricule de solde 616 055/K, est nommé Consul général du Sénégal à Madrid, en remplacement de Monsieur Mamadou Moustapha LOUM, appelé à d’autres fonctions.

Monsieur Lamine KA MBAYE, Chancelier principal des Affaires étrangères, matricule de solde 620 657/D, est nommé Consul général du Sénégal à Barcelone, en remplacement de Monsieur Aliou DIAO, appelé à d’autres fonctions.

Le Ministre de la Formation professionnelle et technique, Porte-Parole du Gouvernement

Amadou Moustapha Njekk SARRE

Installation du Tribunal de grande instance de Rufisque : une justice de proximité pour les habitants

Depuis mardi, les habitants de Rufisque bénéficient d’un accès plus proche et direct à la justice grâce à l’installation du Tribunal de grande instance (TGI) de Rufisque. Situé près de la Sphère ministérielle Habib Thiam à Diamniadio, ce nouveau tribunal met fin à l’obligation pour les justiciables du département de se rendre à Dakar.

Une cérémonie officielle marquée par des engagements

La cérémonie d’inauguration a été présidée par le Garde des sceaux, ministre de la Justice, Ousmane Diagne. Le TGI de Rufisque comprend un président, un procureur, quatre juges, deux substituts du procureur et un chef de greffe. Cette nouvelle juridiction marque une étape importante dans la décentralisation judiciaire au Sénégal.

Selon le ministre, « il contribuera à désengorger le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, qui traitait jusqu’ici des affaires relevant de cette zone. »

Une réponse aux besoins démographiques et économiques

Le ministre de la Justice a insisté sur l’importance de rapprocher les services judiciaires des populations des 11 communes du département de Rufisque. Désormais, celles-ci n’auront plus à se déplacer jusqu’à Dakar pour faire examiner leurs affaires ou obtenir des documents officiels tels que le bulletin n°3 du casier judiciaire.

Ousmane Diagne a également mis en avant le développement économique et démographique de la région. Il a cité des projets comme le Pôle urbain de Diamniadio, le port minéralier de Sendou-Bargny, ainsi que les secteurs horticole et industriel, qui justifient l’installation de cette nouvelle juridiction.

Une 17e juridiction sous des directions prometteuses

Le Tribunal de grande instance de Rufisque devient ainsi la 17e juridiction de droit commun au Sénégal. Il sera dirigé par le président Alhamdou Diop et le procureur de la République Cheikh Diakhoumpa. Le ministre les a appelés à *« guider cette nouvelle institution avec responsabilité et engagement ».

Le mouvement Nittu Deug interpelle les députés sur les ogm et la loi d’amnistie

Le mouvement Nittu Deug, dirigé par Abdou Karim Gueye, alias Karim Xrum Xaxx, a tenu une conférence de presse ce lundi 11 décembre devant l’Assemblée nationale. À cette occasion, le groupe a annoncé avoir déposé des lettres à plusieurs députés, issus de l’opposition et de la majorité.

Des députés ciblés pour relayer les doléances

Les destinataires de ces lettres incluent des figures politiques telles que Guy Marius Sagna, Aïssata Tall Sall, Pape Djibril Fall, Maguette Sène, Thierno Alassane Sall, Tafsir Thioye et Mamadou Lamine Thiam. Selon Nittu Deug, ces députés devront transmettre les revendications du mouvement au gouvernement lors du marathon budgétaire en cours.

L’abrogation des lois controversées

Le mouvement réclame en priorité l’abrogation de la loi sur les OGM, adoptée sous le régime de Macky Sall. Abdou Karim Gueye estime que cette loi met en danger la santé publique et l’agriculture sénégalaise. « Même si c’est pour développer notre agriculture, les OGM ne nous causeront que des problèmes », a-t-il déclaré, évoquant les risques de cancers associés.

En outre, Nittu Deug demande l’abrogation de la loi d’amnistie votée récemment. Le mouvement critique cette mesure, qui efface selon eux les injustices subies par les victimes des troubles politiques de 2021 à 2024. « Des jeunes ont perdu la vie, plus de 2000 personnes ont été emprisonnées pour des motifs fallacieux. On ne peut pas oublier cela », a martelé Karim Xrum Xaxx.

Plaidoyer pour une justice indépendante

Nittu Deug milite aussi pour une réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM). Le mouvement propose que le président de la République n’y siège plus, afin de garantir une véritable indépendance de la justice.

Une fin de conférence tendue

La conférence de presse s’est conclue sur une note tendue. Abdou Karim Gueye et l’un de ses camarades ont été interpellés par la police sur les lieux. Cet incident ajoute une dimension dramatique à leur combat pour la justice et la transparence.

Conférence de l’Union africaine sur l’éducation et l’employabilité : un appel à l’action pour la jeunesse africaine

La Conférence de l’Union africaine sur l’Éducation, la Jeunesse et l’Employabilité a débuté ce mardi 10 décembre 2024 à Nouakchott, sous la présidence de S.E. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président de la République islamique de Mauritanie et Président en exercice de l’UA. L’événement a rassemblé des chefs d’État, dont Bassirou Diomaye Faye, des ministres, des experts et des acteurs de la société civile autour du thème : « Éduquer et qualifier l’Afrique pour le 21e siècle ».

Le rôle central de la jeunesse africaine

Lors de son discours, le Président Bassirou Diomaye Faye a souligné que les jeunes Africains, représentant plus de 60 % de la population, sont à la fois le présent et l’avenir du continent. Il a insisté sur l’importance d’une éducation inclusive et de qualité, en particulier pour les jeunes filles et les communautés rurales, afin de rompre le cycle de la pauvreté.

« Investir dans l’éducation, c’est investir dans la résilience et la prospérité de notre continent », a-t-il déclaré.

L’engagement du Sénégal en faveur de l’éducation

Le Président Faye a mis en avant les initiatives du Sénégal pour promouvoir une éducation de qualité, notamment :

  1. Des investissements massifs dans l’éducation grâce aux budgets nationaux et aux partenaires internationaux.
  2. L’intégration du numérique à tous les niveaux du système éducatif.
  3. Le renforcement de la formation technique et professionnelle, adaptée aux besoins du marché.
  4. Un focus sur l’inclusion, garantissant l’accès à l’éducation pour les jeunes filles et les zones rurales.

Ces efforts s’accompagnent de mesures pour stimuler l’employabilité des jeunes, comme le soutien aux startups, les partenariats public-privé et la création de pôles industriels et hubs d’innovation.

Un appel à l’unité africaine

Le Président Faye a exhorté les dirigeants africains à s’unir pour bâtir une économie capable de retenir les talents et répondre aux aspirations des jeunes. Il a également insisté sur l’importance de politiques harmonisées, d’une coopération internationale accrue et du développement des infrastructures éducatives et numériques.

« Le succès de l’Afrique repose sur notre capacité à offrir à nos jeunes les moyens de réaliser leurs rêves », a-t-il affirmé.

Le Président Diomaye clôture son séjour aux Émirats par une rencontre avec la diaspora sénégalaise

Pour marquer la fin de sa visite officielle aux Émirats arabes unis, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a tenu une rencontre conviviale et constructive avec la communauté sénégalaise résidant dans ce pays.

Une écoute attentive aux préoccupations

Lors de cet échange, le Chef de l’État a abordé plusieurs thématiques essentielles, notamment les préoccupations quotidiennes, les défis professionnels et les aspirations des membres de la diaspora. Il a assuré que le gouvernement reste engagé à répondre aux besoins de ses citoyens à l’étranger.

Un rôle stratégique pour le rayonnement du Sénégal

Le Président Faye a également salué la contribution inestimable de la communauté sénégalaise au rayonnement du Sénégal. Il a mis en avant leur impact dans les domaines culturel, économique et diplomatique, tout en les encourageant à poursuivre leur engagement en faveur du développement national.

Cette rencontre a marqué un moment fort de proximité entre le Chef de l’État et ses compatriotes, témoignant de la volonté de renforcer les liens entre le Sénégal et sa diaspora.

Bassirou Diomaye Faye aux Émirats : hommage national et exploration des technologies éducatives

Ce vendredi 6 décembre 2024, lors du 2ᵉ jour de sa visite officielle aux Émirats arabes unis, le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a marqué sa journée par deux moments significatifs :

Hommage aux héros émiratis
Le Chef de l’État s’est rendu au mémorial de guerre Wahat Al Karama, un monument emblématique dédié aux héros de la nation émiratie. En déposant une gerbe de fleurs, il a salué leur sacrifice et leur courage, témoignant du respect et de l’amitié entre les deux nations.

Visite d’Alef Education : la technologie au service de l’éducation
Dans un second temps, le Président Faye a visité Alef Education, leader mondial des solutions éducatives basées sur l’intelligence artificielle. Cette visite s’inscrit dans sa volonté de positionner le Sénégal comme un acteur majeur de l’innovation technologique et de l’éducation numérique.

Une journée symbolique et porteuse de perspectives
Ces activités illustrent la double ambition du Sénégal :

  • Renforcer les relations stratégiques avec les Émirats arabes unis, un partenaire clé sur la scène internationale.
  • Intégrer les technologies avancées pour moderniser le système éducatif sénégalais et bâtir une économie numérique compétitive.

Avec une vision tournée vers l’avenir, le Président Faye continue de poser les jalons d’un Sénégal innovant, connecté et prêt à relever les défis du 21ᵉ siècle.

Le ministère des Finances dément la rumeur sur une levée de fonds infructueuse du Sénégal

Ce jeudi 5 décembre 2024, le ministère des Finances et du Budget (MFB) a formellement démenti une rumeur malveillante qui circule sur certains médias et réseaux sociaux. Cette rumeur évoque une levée de fonds infructueuse du Sénégal sur le marché financier régional. Le MFB a qualifié cette information de tentative malveillante visant à nuire à l’image du pays.

Le ministère a rappelé que toutes les émissions de titres publics respectent strictement les normes de transparence et les règles établies par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Ces règles assurent la bonne gestion et la clarté des opérations financières.

Le calendrier des émissions de titres publics du Sénégal

Le MFB a expliqué que les émissions de titres publics suivent un calendrier prévisionnel établi chaque année en février et transmis à l’Agence UMOA-Titres. Ce calendrier, bien que purement indicatif, permet aux investisseurs d’être informés des échéances de financement. Voici les étapes essentielles des émissions de titres publics :

  1. Validation officielle : Chaque émission est validée par le Sénégal via un formulaire officiel (TIT 610).
  2. Diffusion des documents : L’Agence UMOA-Titres publie les avis d’appel d’offres et les documents nécessaires aux investisseurs.
  3. Publication des résultats : Un compte rendu détaillé est diffusé à l’issue de chaque opération.

Annulation de l’émission prévue du 29 novembre 2024

Le MFB a précisé qu’une émission était planifiée pour le 29 novembre 2024, mais cette opération a été annulée après une levée de fonds réussie. En effet, le 15 novembre 2024, le Sénégal a mobilisé avec succès 92 milliards de FCFA, bien au-delà des 25 milliards prévus. Cette performance a permis de renforcer la trésorerie publique, rendant l’émission du 29 novembre inutile.

Une gestion financière prudente et efficace

Le ministère a souligné que cette levée de fonds illustre une gestion optimale et prudente des finances publiques. Grâce à cette mobilisation réussie, le Sénégal a renforcé sa capacité à gérer les dépenses publiques et à soutenir son développement économique.

Le MFB a également incité le public à faire preuve de vigilance face aux campagnes de désinformation. Ces tentatives visent à déstabiliser l’image du Sénégal. Le ministère a prévenu qu’il pourrait engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces fausses informations.