Dakar-Tambacounda : le train de l’espoir relancé pour transformer l’Est du Sénégal

C’est un vent d’espoir qui souffle sur l’Est du Sénégal. Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres, Yankhoba Diémé, a annoncé la relance du projet ferroviaire stratégique Dakar-Tambacounda, dans un entretien accordé à WalfTV ce dimanche 20 avril. Une relance qui s’inscrit dans la vision d’un Sénégal inclusif et équitable portée par le président Bassirou Diomaye Faye.

Ce projet ambitieux, lancé initialement en 2017, visait à construire plus de 460 kilomètres de voie ferrée à écartement standard, 32 rames modernes, des gares ultra-connectées, et un port sec à Tambacounda ou Kidira. Mais il avait été abandonné au profit du TER. Un choix que le ministre Diémé a ouvertement remis en question :

« Ce projet aurait pu être le plus grand du régime précédent. En termes de rentabilité économique et sociale, il surpasse largement le TER. »

Le gouvernement actuel entend corriger cette erreur historique. Le chantier, colossal, s’inscrit désormais parmi les projets catalytiques prioritaires. Toutefois, sa mise en œuvre s’étalera sur cinq à dix ans, en raison des défis techniques et financiers. Le ministre évoque un déploiement progressif, commençant par la réhabilitation des anciens rails métriques, avant l’installation des nouveaux rails à écartement standard.

Un souffle nouveau pour les régions de l’intérieur

Dans les régions enclavées de l’Est, cette annonce est porteuse d’espoir. Le train Dakar-Tambacounda pourrait révolutionner la mobilité, le commerce et l’accès aux services publics, tout en réduisant les inégalités territoriales.

Le gouvernement affirme sa détermination à transformer cette vision en réalité. Plus qu’un simple projet d’infrastructure, il s’agit d’un levier stratégique de développement économique et de justice territoriale, destiné à faire du Sénégal un pays où chaque région compte et contribue activement à la croissance nationale.

Cédéao face au défi sahélien : entre divorce annoncé et espoir de réconciliation

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) traverse une zone de turbulences politiques. Alors qu’elle s’apprête à célébrer son cinquantenaire à Accra, la capitale ghanéenne accueille, les 22 et 23 avril 2025, une session extraordinaire de son Conseil des ministres. L’enjeu : gérer les conséquences du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger, désormais regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Cette rencontre stratégique coïncide avec le lancement officiel des festivités marquant les 50 ans de l’organisation, dans un climat tendu entre les deux blocs ouest-africains. Le président du Ghana, John Dramani Mahama, récemment en mission diplomatique dans les trois pays sahéliens, a invité leurs dirigeants à prendre part à la cérémonie. Une main tendue qui laisse entrevoir une possible détente, malgré les différends profonds.

En janvier 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont notifié leur retrait de la Cédéao, accusant l’organisation d’être sous influence étrangère, notamment française. Conformément aux statuts communautaires, leur départ deviendra effectif en janvier 2025.

La session abordera également d’autres sujets clés touchant à la stabilité régionale, à l’heure où l’Afrique de l’Ouest est confrontée à de graves défis sécuritaires et diplomatiques. Les discussions s’annoncent donc déterminantes pour l’avenir de la coopération régionale.

Sénégal–Arabie Saoudite : Diomaye tend la main à Mohammed bin Salman

Le Président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a adressé une lettre officielle au Prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Al Saud, selon l’Agence saoudienne de presse (SPA).

La correspondance a été remise ce jeudi par Biram Mbagnick Diagne, ambassadeur du Sénégal à Riyad, au vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed ElKhereiji.

Lors de cet échange, les deux responsables ont discuté des relations bilatérales entre Dakar et Riyad.
Ils ont également exploré des axes de coopération dans divers domaines, selon les informations relayées par la SPA.

Plusieurs questions d’intérêt commun ont été abordées, témoignant de la volonté partagée d’intensifier les échanges politiques, économiques et culturels.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique diplomatique constante entre les deux États.
Le Sénégal et l’Arabie Saoudite entretiennent des relations solides, marquées par une coopération durable, notamment dans les domaines religieux, économique et sécuritaire.

Côte d’Ivoire : Affi N’Guessan exige la démission choc de la CEI !

Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, frappe fort. Jeudi, face à la presse, il a exigé la démission immédiate du président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, ainsi que de tous les membres de l’institution. Il les accuse d’avoir perdu toute légitimité.

Le leader de l’opposition dénonce des irrégularités massives dans la révision de la liste électorale. Il pointe du doigt l’inscription irrégulière de 6 millions d’électeurs non identifiés, un chiffre qu’il juge alarmant. Pour lui, la CEI actuelle ne peut garantir ni transparence, ni crédibilité pour le scrutin présidentiel d’octobre 2025.

Le climat s’est encore tendu après le retrait du PPA-CI de Laurent Gbagbo et du PDCI-RDA de la CEI, illustrant une perte de confiance généralisée. Affi affirme ne plus pouvoir « composer » avec le président Kuibiert, accusé d’incompétence et de partialité flagrante.

Selon lui, l’actuelle CEI est devenue un instrument du pouvoir, engagé dans un combat contre l’opposition. Il l’accuse même de vouloir empêcher toute alternance politique.

L’opposant appelle à une mobilisation citoyenne pour une nouvelle CEI véritablement indépendante. « Il faut mettre fin à la dictature et à la loi d’un clan », a-t-il lancé avec force.

Il conclut : « La seule issue à cette crise est l’organisation d’élections transparentes et la refonte totale de la CEI. Le peuple mérite mieux. »

Scandale Covid-19 : des millions détournés, des hauts fonctionnaires libérés, une traque internationale en cours !

Plusieurs responsables impliqués dans le scandale financier lié à la gestion des fonds anti-Covid ont obtenu la liberté provisoire. Le parquet financier affirme qu’ils ont restitué d’importantes sommes avant leur remise en liberté.

Par exemple, Mouhamed Sène, ancien DAGE du ministère de la Jeunesse, a versé 41 millions de francs CFA. Les autorités l’avaient placé en garde à vue avant de le soumettre à un contrôle judiciaire. D’autres responsables comme Moussa Sam Daff, directeur de l’hôpital Dalal Jamm, et les comptables Alioune Babara Diop et Lamine Diallo ont ensemble remboursé 138 millions FCFA.

Une enquête qui dépasse les frontières

Le scandale prend désormais une dimension internationale. Le procureur financier El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla a révélé que des fonds détournés se trouvent à l’étranger. Le Sénégal a déjà sollicité la coopération de plusieurs pays pour retracer les circuits de blanchiment et récupérer les avoirs.

« Nos collègues à l’étranger mènent des investigations sur des montants localisés hors du territoire », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.

Des chiffres accablants

Depuis le lancement de l’enquête :

  • 292 dossiers ont été ouverts,

  • 262 personnes arrêtées,

  • 15 milliards FCFA ont été récupérés ou saisis.

Rien que sur les deux derniers jours, 258 millions FCFA ont été versés en remboursements ou en cautions, selon le procureur Ibrahima Ndoye.

Des ministères et anciens ministres dans le viseur

L’enquête touche huit ministères, selon les audits en cours. La justice a transmis à l’Assemblée nationale une procédure visant cinq anciens ministres. Ces derniers pourraient comparaître devant la Haute Cour de Justice.

« La présomption d’innocence est respectée, mais les mandats de dépôt reposent sur des preuves solides », assure le procureur général Macké Fall.

Liberté sous conditions

Selon la loi sénégalaise, un inculpé peut obtenir la liberté provisoire s’il rembourse les fonds détournés ou présente un état de santé préoccupant. L’article 140 du Code de procédure pénale encadre ces mesures.

Le mot d’ordre : restituer les fonds publics

Malgré les libérations, le parquet ne relâche pas la pression. Son objectif reste clair : récupérer l’argent du peuple. La traque continue, au Sénégal comme à l’étranger.

La Mauritanie et le Sénégal deviennent des acteurs majeurs du marché mondial du GNL grâce à BP

Ce jeudi 15 avril , BP a chargé la première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA). Ce site se situe au large de la Mauritanie et du Sénégal. L’opération propulse ces deux pays parmi les exportateurs mondiaux de GNL.

Un projet stratégique pour l’Afrique de l’Ouest

Selon BP, cette cargaison renforce l’offre mondiale en énergie. Gordon Birrell, vice-président exécutif, affirme que ce lancement concrétise plusieurs années d’efforts. Il y voit une étape-clé pour les activités gazières de BP.

Le gaz a été liquéfié à bord d’un navire flottant (FLNG), stationné à 10 km des côtes. Il provient de gisements sous-marins situés à 2 850 mètres de profondeur. Les deux États ont classé le projet comme « d’importance nationale stratégique ».

Une production aux ambitions mondiales et locales

Une fois la phase 1 achevée, le projet produira 2,4 millions de tonnes de GNL par an. Une partie sera exportée. L’autre alimentera les marchés nationaux dès que les infrastructures le permettront.

Un fort impact économique et social

Dave Campbell, vice-président pour la Mauritanie et le Sénégal, se dit fier du chemin parcouru. Il souligne l’excellente coopération avec les autorités, les partenaires et les communautés locales.

Depuis 2017, BP a généré plus de 3 000 emplois dans la région. Environ 300 entreprises locales ont participé à la construction du projet GTA. L’entreprise a aussi investi plusieurs millions de dollars pour améliorer les conditions de vie des populations.

BP a lancé un programme de formation pour 47 techniciens locaux. Ils deviendront les futurs opérateurs offshore. L’entreprise soutient également des projets dans la pêche, la santé, la microfinance et l’éducation.

Mystère levé : Aaron Boupendza est mort accidentellement en Chine, selon la police

La police chinoise a mis fin aux spéculations entourant la mort d’Aaron Boupendza. L’attaquant gabonais de 28 ans est décédé le mercredi 16 avril 2025 à Hangzhou, après une chute du 11ᵉ étage de son immeuble. Selon les conclusions de l’enquête, il s’agit d’un accident. Les enquêteurs n’ont relevé aucun élément suspect, écartant ainsi les hypothèses de suicide ou d’acte criminel.

Le drame s’est produit vers 13h14. Un témoin a contacté les secours après avoir vu un homme tomber d’un immeuble résidentiel. Les services d’urgence sont intervenus rapidement et ont transporté la victime à l’hôpital. Malgré les soins, Aaron Boupendza est décédé peu après son admission.

La version des autorités

Dans un communiqué, la police de Hangzhou a expliqué que le joueur est tombé du balcon de l’appartement qu’il louait. L’enquête s’est basée sur des inspections, des images de vidéosurveillance et des témoignages. Tous ces éléments ont permis de confirmer la nature accidentelle de la chute. En conséquence, les autorités ont clos le dossier.

Réactions au Gabon

La Fédération gabonaise de football (Fegafoot) a confirmé la nouvelle dans un communiqué publié sur ses réseaux. Elle a salué « la mémoire d’un très grand attaquant » et rappelé son impact marquant lors de la CAN 2021 au Cameroun. Elle a également exprimé ses condoléances à la famille du joueur.

Peu après, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a exprimé sa tristesse. « C’est avec une immense douleur que j’apprends la disparition tragique d’Aaron Boupendza », a-t-il déclaré. Il a ensuite rendu hommage à un joueur « qui a fait honneur au football gabonais » et a présenté ses condoléances à ses proches.

Une carrière marquée par la persévérance

Formé au CF Mounana au Gabon, Boupendza a rejoint les Girondins de Bordeaux en 2016. Bien qu’il n’ait jamais évolué avec l’équipe première, il a gagné en expérience lors de plusieurs prêts en France. Il s’est ensuite illustré en Turquie, notamment avec Hatayspor, où il a inscrit 22 buts en Süper Lig.

Par la suite, sa carrière l’a mené au Qatar, en Arabie Saoudite, aux États-Unis, en Roumanie, puis en Chine. En janvier 2025, il avait signé avec le Zhejiang FC en première division chinoise.

Un panthère inoubliable

En sélection nationale, Boupendza a porté 35 fois le maillot des Panthères. Il a inscrit 8 buts et s’est distingué par sa combativité. Son décès brutal laisse un grand vide dans le cœur des supporters gabonais et de ses anciens coéquipiers.

Quand Pékin tend la main à Dakar : une nouvelle ère pour le partenariat sino-sénégalais

Le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a accueilli, le mercredi après-midi, le Vice-président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), Son Excellence Hu Chunhua, dans le cadre d’une visite officielle à fort enjeu stratégique.

Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des engagements pris lors du dernier sommet sino-africain de septembre 2024 à Pékin, co-présidé par les présidents sénégalais et chinois. Elle marque une étape décisive dans la mise en œuvre concrète des multiples accords bilatéraux récemment signés entre Dakar et Pékin.

Face au chef de l’État sénégalais, le haut dignitaire chinois a réaffirmé l’engagement fort de la Chine à accompagner le Sénégal dans son ambitieux programme de transformation économique et sociale. Priorité est donnée à des secteurs clés tels que les infrastructures, l’agriculture, l’éducation et les technologies de pointe.

Cette visite incarne la volonté partagée des deux nations de faire du partenariat sino-sénégalais un modèle de coopération Sud-Sud, fondé sur des relations diplomatiques stables et une collaboration multiforme. Une alliance stratégique se consolide… et promet de redessiner les équilibres de la coopération internationale en Afrique de l’Ouest.

Drogue, migration clandestine : ce que révèle le rapport choc de la police sénégalaise

Ce mercredi 16 avril 2025, la Police nationale a dévoilé son rapport annuel sur les activités menées en 2024. Une cérémonie marquée par l’intervention du Commissaire Alassane Niane, Directeur de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), qui a livré un état des lieux saisissant.

Trafic de drogue : une hausse inquiétante du chanvre indien

Le rapport fait état d’une tendance stable en comparaison avec 2023, mais certains chiffres interpellent. Le chanvre indien, produit localement et dans les pays voisins, connaît une explosion de sa circulation. En 2024, plus de 5,250 tonnes ont été saisies par les services de police, contre environ 4 tonnes l’année précédente.

Migration irrégulière : des milliers d’interpellations

Deux types d’infractions ont été distingués par les autorités. Pour le trafic de migrants, 4 630 personnes ont été interpellées, dont 280 déférées – comprenant 252 Sénégalais et 28 étrangers, sans aucun mineur.

Concernant les infractions connexes liées à la migration irrégulière, 606 personnes ont été arrêtées. Sur ce total, 206 ont été déférées dont 92 Sénégalais et 114 étrangers.

Ce rapport met en lumière les efforts constants des forces de l’ordre dans la lutte contre les trafics illicites et les réseaux criminels. Il rappelle également l’ampleur des défis sécuritaires auxquels le pays reste confronté.

Erythrée : Quand la jeunesse prend les rênes du développement communautaire

Dans une initiative ambitieuse, 73 jeunes impliqués dans les structures locales ont suivi une formation intensive en leadership et administration dans la sous-zone d’Adi-Keih. Ces jeunes, venus des six sous-zones de Tserona, Mai-Aini, Segeneity, Dekemhare, Senafe et Adi-Keih, ont été sélectionnés pour acquérir des compétences clés dans la gouvernance et le service à la communauté.

Girmay Gebru, président de l’Union nationale de la jeunesse et des étudiants érythréens, a souligné que cette formation visait à développer les capacités de leadership afin d’encourager une implication plus active dans les affaires publiques locales.

De son côté, Habtai Tesfazgi, administrateur de la sous-zone d’Adi-Keih, a exhorté les participants à mettre en pratique leurs nouvelles compétences pour initier des changements positifs et durables.

Le programme ne s’est pas limité aux cours théoriques : les participants ont également visité plusieurs sites de développement dans la région. Une immersion qui leur a permis de comprendre concrètement les défis et les opportunités liés au développement économique et aux infrastructures locales.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté affirmée des autorités érythréennes de renforcer la participation de la jeunesse dans la construction d’un avenir prospère et inclusif.