Côte d’Ivoire: Alassane Ouattara envisage de continuer à servir son pays

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a exprimé ce jeudi 9 janvier 2025 son désir de continuer à servir son pays, bien qu’il n’ait pas encore pris de décision définitive quant à sa candidature pour l’élection présidentielle d’octobre 2025. Cette déclaration intervient alors que son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), l’incite à briguer un nouveau mandat.

« À la date d’aujourd’hui, je n’ai pas encore pris de décision. Mais, je suis en pleine santé et désireux de continuer de servir mon pays », a déclaré le chef de l’État lors de la cérémonie de présentation des vœux du corps diplomatique au palais présidentiel à Abidjan.

Il a rappelé son intention initiale de passer le relais à une nouvelle génération, exprimée il y a cinq ans : « Il était de mon intention de ne plus être candidat. Aujourd’hui, je peux vous dire, j’ai bien fait d’accepter la proposition de mon parti. » Le président a également assuré que l’élection présidentielle de 2025 sera « paisible, démocratique et transparente », précisant que le RHDP dispose de plusieurs candidats potentiels, prêts à représenter le parti.

Dans le camp de l’opposition, les préparatifs battent leur plein. Laurent Gbagbo, président du PPA-CI, a été investi en mai 2024, mais sa candidature reste incertaine, car il ne figure pas sur la liste électorale en raison de sa condamnation en 2018 pour des faits liés à la BCEAO. Néanmoins, Gbagbo a réaffirmé son engagement pour sa réintégration sur le listing électoral et vise la victoire en 2025.

Par ailleurs, l’ex-Première dame Simone Ehivet, présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC), et Tidjane Thiam, candidat pressenti du PDCI, comptent également parmi les figures marquantes de l’opposition. Au sein du PDCI, Jean-Louis Billon a déjà déclaré sa candidature, renforçant la diversité des prétendants.

Alors que les échéances approchent, le climat politique en Côte d’Ivoire promet des affrontements électoraux intenses, dans un contexte où la stabilité et la transparence seront au cœur des préoccupations nationales et internationales.

 

Communiqué du Conseil des Ministres du mercredi 08 janvier 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 08 janvier 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

Ce premier Conseil des Ministres de l’année 2025 a été l’occasion, pour le Président de la République, d’adresser ses meilleurs vœux de santé et de succès au Premier Ministre, aux membres du Conseil et à toutes les forces vives de la Nation. L’année 2025 doit être placée sous le sceau de l’engagement, du travail, des réformes (institutionnelles, économiques, sociales et sectorielles), des transformations et des résultats.

Le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre pour le travail remarquable accompli par le Gouvernement ces huit (8) derniers mois pour redresser la situation globale du pays. Il a particulièrement salué la mise en œuvre de mesures sectorielles de rectification et de relance des activités économiques et sociales, ainsi que la présentation, le 27 décembre 2024, de sa Déclaration de Politique générale (DPG) et l’adoption, dans des conditions exceptionnelles, de la Loi de Finances rectificative 2024 et du projet de Loi de Finances pour l’année 2025 garantissant ainsi la continuité de l’Etat.

Il a demandé au Premier Ministre de présenter en relation avec tous les Ministres et Secrétaires d’Etat, le Plan d’Action du Gouvernement pour l’année 2025, intégrant l’agenda législatif et réglementaire tout en veillant au fonctionnement adéquat du système éducatif, des universités et établissements d’enseignement supérieur.

Le Président de la République a également demandé au Premier Ministre d’accorder une priorité spéciale au secteur sanitaire et au renforcement de la protection sociale des Sénégalaises et des Sénégalais avec le développement de la couverture sanitaire universelle et la restructuration des programmes de filets sociaux et du Fonds de Solidarité nationale autour de l’actualisation du Registre national unique (RNU), à valider avant la fin du 1er trimestre 2025.

Dans cette dynamique, il a invité le Gouvernement à asseoir une stabilité sociale dans tous les secteurs en évaluant avec les parties prenantes les doléances syndicales et patronales. A ce sujet, il a indiqué la nécessité de la conclusion, avant la prochaine fête du travail, d’un nouveau pacte social avec les Centrales syndicales et les organisations d’employeurs.

Le Chef de l’Etat a exhorté le Gouvernement à poursuivre les efforts d’assainissement des finances publiques, de maitrise des dépenses publiques et, surtout, de lutte contre la vie chère et contre la hausse des prix des produits homologués. Ce qui passe par le renforcement de l’option de souveraineté alimentaire et la révision de la politique de gestion des approvisionnements nationaux notamment en hydrocarbures, denrées et produits de consommation courante. Par ailleurs, une importance primordiale sera accordée à la relance de l’économie nationale à travers :

1- l’amélioration de l’environnement des affaires ;

2- le développement du secteur privé local avec la promotion de «champions industriels nationaux» ; 3- la montée en puissance de l’investissement productif avec le financement innovant et l’exécution rapide des projets prioritaires dans tous les secteurs conformément à l’Agenda national de Transformation.

A ce titre, le Président de la République a invité le Premier Ministre à finaliser le processus de validation du projet de loi sur la souveraineté économique, assorti de ses différents textes, instruments et mécanismes d’opérationnalisation dans le contexte de l’exploitation de nos ressources minières, pétrolières et gazières. Il a demandé au Gouvernement de veiller au renforcement de la transparence dans les industries extractives et de garantir une gouvernance inclusive des ressources naturelles du pays au service exclusif du peuple sénégalais.

A cet égard, il a indiqué au Gouvernement, l’urgence d’activer les dispositifs institutionnels et financiers relatifs au Fonds de stabilisation et au Fonds intergénérationnel mis en place par la loi n° 2022-09 du 19 avril 2022 relative à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures. Il a, en outre, instruit le Premier Ministre de préparer en relation avec le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, le Ministre des Finances et du Budget et le Secrétariat du COS – PETROGAZ, la tenue de la prochaine session dudit Comité, dans sa nouvelle composition, avant fin avril 2025.

Le Chef de l’Etat a également souligné l’urgence de préparer la mise en place opérationnelle des Pôles territoires, épicentres du succès de la politique économique et sociale du Sénégal, avec des projets emblématiques à lancer dans chaque entité, en cohérence avec l’Agenda national de Transformation. Dans cette perspective de revitalisation des territoires, l’employabilité et l’emploi des jeunes devront constituer des priorités. Il s’agira d’accélérer la réalisation des centres de formation professionnelle ainsi que l’optimisation des dispositifs de promotion de l’entreprenariat et de l’emploi des jeunes et des femmes.

Dès lors, il a engagé le Gouvernement à intensifier le développement de l’économie sociale et solidaire, mais aussi de traduire sa volonté de promouvoir les femmes du Sénégal et de la diaspora par l’adoption urgente du projet de Loi d’orientation sur l’autonomisation économique des femmes.

Le Président de la République a, en outre, appelé à la mise en place effective d’un cadre innovant de suivi-évaluation de la mise en œuvre de la Vision Sénégal 2050 avec ses déclinaisons sectorielles et temporelles afin d’asseoir une gouvernance de réalisations et de résultats. Evoquant l’organisation et la préparation des Jeux olympiques de la Jeunesse, le Chef de l’Etat a souligné que les JOJ Dakar 2026 constituent au regard de ses dimensions sportives, économiques, infrastructurelles, culturelles et logistiques, un défi majeur pour le Sénégal dans toutes ses composantes. Ce qui justifie l’impératif de classer cet événement parmi les actions prioritaires du Gouvernement en 2025.

Il a demandé au Premier Ministre d’assurer, désormais, la supervision permanente (avec le Ministre chargé des Sports) de toutes les activités, projets et financements relatifs aux JOJ Dakar 2026. Il a insisté sur la nécessité de veiller, notamment, à la réception à date de toutes les infrastructures liées à la tenue, pour la première fois en Afrique, des Jeux qui rassemblent les jeunesses du monde.

Le Président de la République a aussi abordé la 8ème édition de « Setal Sunu Rew » qu’il a présidée le samedi 04 janvier 2025 à la cité Comico de la commune de Yeumbeul Nord. Il a salué la régularité de la tenue de l’activité nationale placée, chaque premier samedi du mois, sous un thème d’actualité valorisant l’investissement humain, la propreté, le cadre de vie, le civisme, l’appropriation individuelle et collective des politiques publiques.

Il a félicité le Ministre des Forces armées, le Chef d’Etat-major général des Armées, le Haut Commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire et l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité pour leur mobilisation exceptionnelle qui a permis le succès de cette journée d’investissement citoyen. Cette manifestation est le symbole de l’ancrage institutionnel et social du concept Armée-Nation, indispensable pour le développement inclusif d’un Sénégal souverain, juste et prospère.

Au titre de son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat est revenu sur sa participation, le mardi 07 janvier 2025 à Accra, à la cérémonie d’investiture du nouveau Président du Ghana, Son Excellence Monsieur John Dramani Mahama.

 

 

Dans sa communication, le Premier Ministre a mis l’accent sur la feuille de route gouvernementale pour l’année 2025, dans le sillage du discours à la Nation du Chef de l’Etat, le 31 décembre 2024 et de sa Déclaration de Politique générale, le 27 décembre 2024.

À cet égard, il a fait part du dispositif de pilotage de l’Agenda national de Transformation Sénégal 2050, en insistant notamment sur les mécanismes de suivi de la mise en œuvre des programmes, projets et réformes. Dans ce cadre, il a insisté sur l’exploitation diligente des conclusions et recommandations de l’atelier en cours avec les experts des ministères, consacré à la mise en œuvre opérationnelle de l’Agenda, notamment sur les programmes, projets et réformes prioritaires sur la période 2025-2029.

Au titre des facteurs de succès de la réalisation de la Vision Sénégal 2050, à savoir la transformation systémique du pays, le Premier Ministre a exhorté les membres du Gouvernement à accorder une priorité absolue à l’appropriation, par leurs collaborateurs, des sept (7) ruptures qu’il a mises en exergue dans sa DPG. Ces ruptures doivent constituer le gouvernail du management opérationnel sur la période 2025-2029, en veillant à la mise en place, avec rigueur et précision, d’une ligne hiérarchique cohérente et performante au sein des différents départements ministériels. Par ailleurs, le Premier Ministre a souligné l’approche sélective dont les Ministres doivent faire preuve en matière d’engagement, par leurs services, au cours du premier semestre 2025, de dépenses relatives aux projets et programmes en cours, en vue de garantir la cohérence avec la déclinaison des objectifs stratégiques du nouveau plan quinquennal. Il a également relevé l’importance à accorder au suivi de la réalisation des actions résiduelles ou continues du Plan d’action d’urgence gouvernementale initié en 2024.

Enfin, le Premier Ministre a demandé au Ministre des Finances et du Budget de veiller à la mise en œuvre diligente du processus de liquidation du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, sociale et environnementale (CESE) à la suite de la suppression de ces institutions.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

 Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait une communication sur le suivi des dossiers d’hydraulique et d’assainissement urgents et prioritaires.

 Le Secrétaire général de la Présidence de la République a présenté les termes des références de la Conférence des Administrateurs et Managers publics (CAMP) du 20 janvier 2025.

AU TITRES DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,

Le Conseil a examiné et adopté :

 Le Projet de loi portant réglementation de la microfinance ;

Le Projet de loi portant réglementation bancaire.

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

– Présidence de la République

Madame Ndèye Aïssatou Tabara TOURE, précédemment préfet du département de Bambèye est nommée Secrétaire général de la Délégation générale de l’Entrepreneuriat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), en remplacement de Monsieur Cheikh Ahmadou Bamba FALL.

Monsieur Cheikh Aliou BEYE, Ingénieur en gestion de développement urbain, est nommé Président du Conseil de surveillance de la Délégation générale à la Promotion des Pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (DGPU) en remplacement de Monsieur Adama BA.

– Primature

Monsieur Ibrahima FALL, contrôleur de gestion, est nommé Directeur général de l’observatoire national sur l’investissement, en remplacement de Monsieur Mamadou Lamine KEITA.

– Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères

Monsieur Khouraichi Abdoulaye THIAM, titulaire d’un master en management de l’Administration est nommé Administrateur du Fonds d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur (FAISE), en remplacement de madame Sokhna Nata Samb.

– Ministère des Finances et du Budget (MFB)

Monsieur Ahmed Lamine ATHIE, précédemment Directeur des Waqf et des partenariats à Haute Autorité du WAQF, est nommé Directeur général du Waqf, en remplacement de Monsieur Racine BA ;

Monsieur Cheikh Sidiya El Moctar BEYE, inspecteur général d’Etat à la retraite, est nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds souverain d’investissement stratégiques en remplacement de Madame Nafissatou DIOP.

Direction générale des impôts et Domaines (DGID). Monsieur Jean KONE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 608855/F, précédemment Directeur du renseignement et des stratégies de contrôle fiscal, est nommé Directeur Général des impôts et Domaines, en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIAGNE ;

Monsieur Cheikh Mouhamed Hady DIEYE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 515385/J, précédemment Directeur des Grandes entreprises, est nommé coordonnateur de la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Monsieur Abdou Aziz GUEYE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

Monsieur Makhaly FAYE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606893/J, précédemment en service à l’inspection général des finances, est nommé Directeur des grandes entreprises à la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Monsieur Hady DIEYE, appelé à d’autres fonctions ;

Madame Ndèye Aissatou NDAO, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n°606886/J, précédemment Directeur des moyennes entreprises, est nommée Directeur du renseignement et des stratégies de contrôle fiscal à la Direction Générale des impôts et Domaines, en remplacement de Monsieur Jean KONE, appelé à d’autres fonctions ;

Madame Yama Kouyaté, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606885/G, précédemment Directeur du recouvrement, est nommée Directeur des moyennes entreprises à la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Madame Ndèye Aïssatou NDAO, appelée à d’autres fonctions ;

Monsieur Mamadou NDIAYE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n°602574/F, précédemment en service à l’inspection général des finances, est nommé Directeur du Recouvrement à la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Madame Yama Kouyaté, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Ibrahima NDIAYE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 611438/C, précédemment en service à la direction du Contrôle interne, est nommé Directeur de l’Administration et du personnel à la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Monsieur Abdou Ben Jenkins SAMBOU.

– Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement

Monsieur Seydou Mandiang est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Office des Forages ruraux (OFOR), en remplacement de Monsieur Alpha Bayla GUEYE ;

Monsieur Serigne Mbacké Dieng, Ingénieur, spécialiste en gestion des projets en infrastructures hydraulique est nommé Directeur général de l’Office des Forages ruraux (OFOR), en remplacement de Monsieur Hamade NDIAYE.

– Ministère des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires

Monsieur Mamadou Abibou Diagne, docteur vétérinaire de classe exceptionnelle, matricule de solde n°600694/E est nommé Secrétaire Général du Ministère des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires, en remplacement de Monsieur Bassirou NDIAYE ;

Monsieur Babacar FAYE, est nommé Directeur Général de la Société des Infrastructures de Réparation Navale (SIRN), en remplacement de Monsieur Saliou SAMB.

– Ministère des Infrastructures et des Transports Terrestres et Aériens

Monsieur Moctar BA, Manager logistique est nommé Directeur général de la Société les Grands Trains du Sénégal (GTS) en remplacement de Monsieur Oumar Amadou SOW ;

Monsieur Bassirou Coly, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société les Grands Trains du Sénégal (GTS), en remplacement de Madame Seynabou NDIEGUENE.

– Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique

Monsieur Mouhamadou THIOMBANE, Ingénieur en Télécommunication et Electronique – Expert en Management de Projets est nommé Directeur général de Sénégal Connect Park (SCP), en remplacement de Monsieur Bassirou Abdoul BA.

– Ministère de la Famille et des Solidarités Madame Aïda Bodian, enseignante est nommée Président du Conseil de surveillance du Commissariat à la Sécurité alimentaire et à la résilience (CSAR) en remplacement de Monsieur Ernest Ndigue Ngom ;

– Ministère de l’Industrie et du Commerce Monsieur Matar Ndiaga SYLLA, expert agréé industrie est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence de Promotion des sites industriels (APROSI), en remplacement de Monsieur Sémou DIOUF ;

– Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Monsieur Lamine SANE, enseignant-chercheur en télécommunications, est nommé Directeur général de l’Agence Nationale de Recherche Scientifique Appliquée, en remplacement de Monsieur Cheikh Mouhamadou Mbacké LO ;

– Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires Monsieur Sidy Alboury NDIAYE est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT), en remplacement de Monsieur Mamadou GASSAMA ; Monsieur Alioune KEBE administrateur de société titulaire d’un master en fiscalité et droit des affaires est nommé Directeur du Centre national de la Fonction publique locale et de la Formation, en remplacement de Monsieur Abdou Khadre NDIAYE.

Le Ministre de la Formation Professionnelle et Technique, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

Tchad : Une attaque contre la présidence fait 19 morts, dont 18 assaillants

Les autorités tchadiennes ont révélé de nouveaux détails sur l’attaque survenue mercredi soir à la présidence, à N’Djaména. Selon Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement et ministre des Affaires étrangères, l’attaque a été menée par un groupe de 24 individus armés de machettes et de couteaux. Ces assaillants, décrits comme « drogués » et équipés de gris-gris, ont causé la mort de 19 personnes, dont 18 parmi eux et un garde.

Le ministre a expliqué que les assaillants sont arrivés à bord d’un véhicule DINA qui a simulé une panne devant la présidence. Descendus du véhicule, ils ont agressé les quatre gardes en poste, tuant l’un d’entre eux et blessant gravement deux autres.

« Ces individus étaient sous l’effet de drogue et d’alcool », a précisé Koulamallah, ajoutant qu’ils portaient des gris-gris censés les protéger des balles. Six assaillants ont été capturés vivants et sont actuellement interrogés. Ils seraient des Tchadiens, mais leur lieu d’origine reste confidentiel pour les besoins de l’enquête.

Le président de la République, le maréchal Mahmoud Idriss Déby, a rassuré la population en qualifiant cette attaque de « complètement désespérée ». Pour l’instant, la piste terroriste est écartée, et des précisions supplémentaires sont attendues du procureur de la République dans les prochaines heures.

Dakar Dem Dikk : Entre modernisation et défis financiers

Sous la direction d’Assane Mbengue, nommé directeur général en mai 2024, Dakar Dem Dikk (DDD) amorce un tournant stratégique. En six mois, la société nationale de transport public a doublé son nombre de passagers quotidiens, passant de 50 000 à 110 000, et ses recettes journalières ont bondi de 25 millions à 52 millions de francs CFA.

Malgré ces avancées, DDD doit composer avec une dette colossale de 130 milliards de francs CFA, des arriérés fiscaux et sociaux, et une masse salariale mensuelle de 800 millions de francs CFA pour ses 3 000 agents. Assane Mbengue a néanmoins annoncé un plan de restructuration interne visant à optimiser les effectifs et à régulariser les contrats des prestataires.

La modernisation de l’entreprise s’appuie sur plusieurs initiatives ambitieuses. Un projet de bus intelligents a été testé avec succès, marquant le début d’une transition vers un système de transport digitalisé, avec un redéploiement des receveurs. Les bus arboreront désormais les couleurs nationales, renforçant leur identité sénégalaise.

Par ailleurs, le projet « Afrique Dem Dikk » vise à élargir les dessertes internationales, notamment vers Nouakchott et d’autres pays de la sous-région. Si la ligne vers la Gambie est actuellement la seule opérationnelle, la livraison prochaine du pont de Rosso permettra de lancer la ligne Dakar-Nouakchott.

Un projet d’intermodalité intégrant DDD, le train et le futur BRT est également en préparation, témoignant de l’ambition de l’entreprise d’améliorer le réseau de transport dans l’agglomération dakaroise.

Malgré les défis financiers, Dakar Dem Dikk s’inscrit dans une dynamique de modernisation et d’efficacité, portée par une vision claire et des résultats encourageants.

Mouhamad Hady Sall : Premier Africain sacré au Prix « Qawafi » pour son chef-d’œuvre Al-Siraj

Le 7 janvier 2025 à Sharjah, Émirats Arabes Unis, le poète sénégalais Mouhamad Hady Sall a été distingué par la prestigieuse médaille d’or du prix « Qawafi ». Son poème Al-Siraj, hommage poétique au Prophète Muhammad , a émerveillé le jury et les passionnés de poésie lors de la cérémonie organisée sous l’égide de Son Altesse Sheikh Dr. Sultan bin Mohammed Al Qasimi, Émir de Sharjah.

Cette consécration a eu lieu dans le cadre de la 21ᵉ édition du Festival de Poésie Arabe de Sharjah, un événement culturel majeur réunissant des figures littéraires de renom venues des quatre coins du monde arabe et d’Afrique. Ce festival met en avant la richesse de la poésie arabe tout en célébrant les talents qui marquent leur époque par des œuvres remarquables.

Mouhamad Hady Sall, premier Africain à recevoir cet honneur, incarne l’excellence littéraire sénégalaise en langue arabe. Son œuvre Al-Siraj illustre non seulement sa dévotion envers le Prophète , mais aussi la profondeur de l’héritage littéraire de son pays. Petit-fils du légendaire Serigne Abass Sall, figure emblématique de la poésie arabe en Afrique de l’Ouest, Mouhamad Hady Sall perpétue une tradition d’excellence tout en inscrivant son nom dans l’histoire de la littérature mondiale.

Son Altesse Sheikh Sultan, ardent promoteur de la culture et des arts, a personnellement remis la récompense à Mouhamad Hady Sall, soulignant l’impact universel de son poème. Cette distinction renforce la reconnaissance de la contribution du Sénégal à la poésie arabe et ravive la fierté culturelle d’un continent.

Le triomphe de Mouhamad Hady Sall résonne comme une source d’inspiration pour les générations futures et consolide la place de la poésie sénégalaise sur la scène internationale.

Le service régional des Douanes du Sud enregistre des saisies record et des recettes en forte hausse en 2024

Le service régional des Douanes du Sud, couvrant les régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou, a marqué l’année 2024 par des opérations remarquables dans la lutte contre la criminalité financière et le trafic illicite. Les douanes ont saisi plus de 10,5 milliards de francs CFA en faux billets, infligeant un coup sévère aux réseaux de fraude. Cette initiative s’inscrit dans un effort global de contrôle des produits illégaux, avec une saisie impressionnante de 108,7 kilogrammes de cocaïne, contre seulement 2 kilogrammes l’année précédente.

La lutte contre les drogues ne s’est pas arrêtée là. Les douanes ont intercepté 2 126 kilogrammes de chanvre indien, un volume en nette augmentation par rapport à 2023, où seulement 490 kilogrammes avaient été saisis. De plus, une importante quantité de faux médicaments a été confisquée, empêchant ainsi la vente illégale de produits qui auraient rapporté 33,6 millions de francs CFA.

En parallèle, la Direction régionale des Douanes du Sud a largement contribué aux finances publiques. En 2024, la région a généré 6,09 milliards de francs CFA de recettes fiscales, un montant supérieur de près d’un milliard par rapport à l’année précédente. Les recettes ordinaires ont également progressé, atteignant 4,82 milliards de francs CFA.

Le colonel Malang Diédhiou, directeur régional des douanes du Sud, a salué ces résultats, soulignant la rigueur et l’efficacité des équipes dans cette région stratégique. Ces performances témoignent du renforcement des capacités opérationnelles et de l’engagement des douanes dans la sécurisation économique et la stabilité de la région.

Le champ pétrolier de Sangomar dépasse les attentes avec 16,9 millions de barils en 2024

Le champ pétrolier de Sangomar, à l’ouest du Sénégal, a produit environ 16,9 millions de barils de pétrole brut en 2024. Ce résultat dépasse de 5,2 millions de barils l’objectif initial de 11,7 millions. Le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines a publié ces chiffres ce mardi sur sa page Facebook.

Sur cette production, environ 16,4 millions de barils ont été vendus sur le marché international. Ce succès confirme l’entrée du Sénégal dans l’ère de la production pétrolière, entamée le 2 juin 2024 après dix ans de préparation.

Le champ pétrolier de Sangomar, situé à 100 kilomètres au sud de Dakar, exploite douze puits actifs. En décembre dernier, la production a atteint un sommet avec 2,96 millions de barils extraits. Trois cargaisons, représentant 2,94 millions de barils, ont été vendues sur le marché international ce même mois.

La société australienne Woodside Energy gère les opérations d’extraction. Elle assure un suivi rigoureux des activités et contribue à positionner le Sénégal comme un acteur clé de l’industrie pétrolière mondiale. Le ministère se réjouit de ces performances, qui dépassent les prévisions, et met en avant leur importance pour l’économie nationale.

En décembre 2024, tous les puits producteurs ont été mis en service. Ils peuvent désormais être reliés aux lignes de production pour atteindre un débit de 100 000 barils par jour. Avec une production annuelle record, le Sénégal renforce sa place parmi les nouveaux producteurs pétroliers prometteurs.

 

Jean-Marie Le Pen : L’ère du « Menhir » s’éteint à 96 ans, un héritage politique controversé

Jean-Marie Le Pen, co-fondateur du Front national et figure emblématique de l’extrême droite française, est décédé ce mardi 7 janvier à l’âge de 96 ans, annonçant ainsi la fin d’une époque politique. Sa longue carrière a été marquée par des provocations incessantes, des scandales, mais aussi de grandes percées électorales, façonnant durablement le paysage politique français.

Né le 20 juin 1928 à La-Trinité-sur-Mer dans une famille modeste, Jean-Marie Le Pen a grandi dans un environnement difficile. Dès son jeune âge, il fait preuve d’une personnalité rebelle et provocatrice, se distinguant par ses prises de positions radicales. Après avoir étudié le droit et suivi une formation militaire, il se lance en politique dans les années 1950.

Sa carrière débute au sein du mouvement de Pierre Poujade, un défenseur des petits commerçants, avant qu’il ne fonde, en 1972, le Front national (FN), un parti politique d’extrême droite. Si ses premiers succès furent modestes, notamment en 1974 où il obtint seulement 0,75% des voix à la présidentielle, Jean-Marie Le Pen parvint à faire grandir son parti, à travers des élections locales et une rhétorique provocatrice qui attira de nombreux électeurs.

La montée du Front national : un parcours semé d’embûches

Le FN, sous la houlette de Le Pen, fait progressivement sa place sur la scène politique, notamment en 1984 avec l’élection du leader frontiste au Parlement européen. Les dérapages verbaux de Le Pen, tel que ses propos controversés sur les chambres à gaz, ne l’empêchent pas d’acquérir une large audience.

Le moment décisif de sa carrière survient en 2002, lors de l’élection présidentielle où, à la surprise générale, Jean-Marie Le Pen parvient à se qualifier pour le second tour, défiant tous les pronostics. Bien que son score final fût insuffisant pour remporter la présidence, son entrée au second tour marque une étape décisive pour le Front national et l’extrême droite en France. Le FN devient alors un acteur incontournable du paysage politique français.

Le déclin et la succession de Marine Le Pen

Après son échec à la présidentielle de 2007 et la montée en puissance de sa fille Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen commence à marquer son retrait de la scène politique. Sa vision radicale entre en conflit avec la stratégie de « dédiabolisation » de sa fille, ce qui mènera à son exclusion du Front national en 2018.

Malgré ses critiques incessantes à l’égard de la direction de Marine, Jean-Marie Le Pen restera une figure centrale de l’extrême droite française jusqu’à la fin de ses jours. Il quitte définitivement la scène politique après ses adieux au Parlement européen en 2019.

Un héritage complexe : une figure controversée de la politique française

Jean-Marie Le Pen laisse derrière lui un héritage complexe, mêlant émergence de l’extrême droite, montée de l’identitarisme et division de la société française. Son nom, longtemps associé à des propos polémiques, reste indissociable de l’histoire politique récente de la France.

À sa mort, Jean-Marie Le Pen laisse un vide dans le paysage politique. Alors que la France se souvient de son impact, la famille Le Pen annonce que ses obsèques auront lieu à La-Trinité-sur-Mer, où il reposera aux côtés de son père. Un « Menhir » disparaît, mais son influence politique perdurera sans doute pour encore de nombreuses années.

Ousmane Sonko : « Le Sénégal n’a pas négocié le retrait des bases françaises »

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a fermement réagi aux déclarations d’Emmanuel Macron concernant le départ des bases françaises en Afrique. Lors d’une récente interview, le Président français avait affirmé que ces retraits avaient été négociés avec les pays concernés, une version que Sonko a catégoriquement réfutée.

Une décision souveraine
Selon Ousmane Sonko, la décision du Sénégal de demander le retrait des bases françaises a été prise de manière unilatérale, sans consultation ni négociation préalable avec la France. « Cette affirmation est totalement erronée. La décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté, en tant que pays libre, indépendant et souverain », a-t-il déclaré.

Il a également dénoncé ce qu’il considère comme une vision paternaliste de la France sur les relations avec l’Afrique, rappelant que la souveraineté des nations africaines ne dépend pas de l’accord ou du soutien de l’ancienne puissance coloniale.

Critique du rôle de la France en Afrique
Ousmane Sonko a profité de cette occasion pour critiquer le rôle de la France dans les affaires africaines. Il a évoqué l’intervention militaire française en Libye, qui selon lui, a été une erreur stratégique ayant déstabilisé toute la région du Sahel. « La France n’a ni la légitimité ni la capacité d’assurer la sécurité et la souveraineté des pays africains. Au contraire, elle a souvent contribué à leur déstabilisation », a-t-il affirmé.

Le Premier ministre sénégalais a également rappelé les sacrifices des soldats africains pendant la Seconde Guerre mondiale, souvent enrôlés de force pour défendre la France. « Sans eux, la France serait peut-être encore sous domination allemande », a-t-il lancé, soulignant le rôle crucial des Africains dans l’histoire de la souveraineté française.

Un tournant pour les relations franco-africaines
Le départ des bases françaises au Sénégal marque un tournant majeur dans les relations entre la France et ses anciennes colonies. Pour Ousmane Sonko, il s’agit d’un pas important vers une réelle indépendance stratégique et politique. « Nous n’avons pas besoin de tutelle. Il est temps pour l’Afrique de prendre son destin en main et de garantir sa propre sécurité », a-t-il conclu.

Cette déclaration du Premier ministre sénégalais reflète un sentiment de plus en plus partagé à travers le continent africain, où de nombreux pays réclament une redéfinition des relations avec la France et une véritable autonomie dans la gestion de leurs affaires intérieures et extérieures.

Conakry : Tensions et répression suite à l’interdiction d’une manifestation contre la junte militaire

Conakry 6 janvier 2025-, la capitale guinéenne, est sous tension ce lundi matin alors que des manifestants, organisés par l’opposition pour exiger le départ de la junte militaire au pouvoir, ont été violemment dispersés par les forces de sécurité. L’assemblée a été interdite par les autorités qui ont justifié la décision par l’absence de déclaration préalable.

Violences et répression à Conakry

À bord de blindés et de véhicules blindés de la police et de la gendarmerie, les forces de l’ordre ont dispersé les attroupements à l’aide de gaz lacrymogènes, ordonnant aux civils de rentrer chez eux. Les manifestations, qui sont récurrentes en Guinée, sont systématiquement interdites par la junte et sont souvent marquées par des violences, entraînant des pertes humaines. Dimanche soir, des affrontements ont éclaté dans plusieurs quartiers de la capitale, notamment à Koloma, où plusieurs arrestations ont eu lieu, dont celle d’un leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG).

L’opposition et la demande de départ de la junte

Le collectif Forces Vives de Guinée (FVG), regroupant des partis d’opposition et des organisations de la société civile, exige depuis 2021 le départ de la junte, qui a renversé le président Alpha Condé. Bien que la junte ait promis une transition civile, aucun calendrier électoral n’a été fixé, et la perspective de rendre le pouvoir aux civils semble de plus en plus incertaine. Le général Mamadi Doumbouya, chef de la junte, a parlé d’une « année électorale cruciale » lors de ses vœux de fin d’année, mais la situation reste tendue.

Répression et accusations contre la junte

La junte est accusée par ses détracteurs de museler la presse, de violer les droits de l’homme, et de réprimer brutalement toute opposition. Plus de 60 manifestants auraient été tués selon le FVG, et plusieurs figures de la société civile sont portées disparues, tandis que d’autres opposants politiques sont emprisonnés.