Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 26 juin 2023

Le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 26 juin 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

Le Président de la République a entamé sa communication par la présentation de ses meilleurs vœux au Conseil à l’occasion de la Tabaski. Il a félicité le Gouvernement pour toutes les mesures et dispositions prises au profit des populations en vue du bon déroulement des célébrations de cette fête sur l’étendue du territoire national.

Le Chef de l’Etat a salué l’application, dès le 24 juin 2024, de la baisse des prix de certains produits et services de consommation courante. Il a relevé les efforts budgétaires importants consentis par le Gouvernement pour assurer cette baisse significative.

Le Président de la République a demandé au Gouvernement de poursuivre les concertations avec l’ensemble des acteurs économiques impliqués, les meuniers et les boutiquiers en particulier, en vue d’une application rigoureuse, sur l’ensemble du pays, des prix des produits homologués.

Le Président de la République a demandé au Premier Ministre de travailler à l’élaboration d’une loi sur la souveraineté économique afin de mieux protéger les entreprises des secteurs stratégiques et de donner au Gouvernement un droit de regard plus soutenu sur les modifications pouvant intervenir dans le capital.

Le Chef de l’Etat a indiqué au Premier Ministre la nécessité d’accélérer la transformation locale des produits agricoles par l’industrialisation, la promotion du
consommer local et la modernisation du commerce de proximité avec les boutiques et magasins de référence.

Il s’agit aussi, selon le Président de la République, de mettre en branle une politique cohérente de maitrise des prix des produits de grande consommation avec le recours, à court terme, à l’option des appels d’offres en ce qui concerne les approvisionnements du pays en produits alimentaires essentiels et hydrocarbures principalement.

Pour le Chef de l’Etat, la souveraineté alimentaire du Sénégal passe par la relance de l’industrie nationale qui demeure une priorité de l’action gouvernementale. La souveraineté économique du Sénégal devra reposer sur la valorisation du potentiel industriel national et la densification du tissu industriel en Grandes, Petites et Moyennes industries.

Dès lors, il a demandé au Premier Ministre et aux Ministres en charge de l’Industrie et de l’Economie, de mettre en œuvre un programme national de restructuration et de réhabilitation du tissu industriel.

La vision de territorialisation de la politique industrielle, s’articule autour d’une dynamique soutenue de développement de la formation professionnelle et technique, de promotion de la recherche et des transferts de technologies, de spécialisation des régions, en pôles industriels attractifs, et de création d’emplois locaux.

Le Président de la République, sous ce rapport, a demandé au Premier Ministre de superviser la montée en puissance rapide des agropoles et des Zones économiques spéciales (ZES). Ces entités d’impulsion, doivent concourir, dans la complémentarité, à l’accélération de l’industrialisation du Sénégal.

Le Chef de l’Etat a appelé le Premier Ministre à préparer avec les Ministres concernés et les acteurs du secteur privé, une stratégie consensuelle d’accompagnement et d’incitations fiscales et foncières, pour améliorer la compétitivité des industries locales et leur potentiel effectif d’exportation et de création d’emplois.

Le Président de la République a indiqué l’urgence de maitriser le répertoire des entreprises industrielles du Sénégal avec les emplois réels annoncés et les bilans sociaux révélés. Cet exercice de recensement exhaustif et de transparence permettra à l’Etat de mieux cibler ses interventions pour la promotion d’un secteur privé national fort, encadré et soutenu.

D’ailleurs, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de préparer, d’ici la fin de l’année, avec l’ensemble des acteurs impliqués, un projet de loi de transformation du secteur industriel intégrant notamment le principe directeur de territorialisation de la politique industrielle et la création d’un dispositif concerté, efficient et viable de financement de l’accélération du développement industriel du Sénégal.

Abordant la question de la nouvelle politique budgétaire du Sénégal, le Président de la République a fait savoir que l’exploitation des ressources pétrolières et gazières de notre pays va changer le profil stratégique et les instruments techniques de nos finances publiques. Le prochain débat d’orientation budgétaire sera l’occasion, pour le Gouvernement, de décliner devant l’Assemblée nationale, la nouvelle stratégie des finances publiques.

Le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement son attachement à la transparence, à la reddition des comptes et à une gouvernance sobre axée sur les résultats. D’où son ambition d’asseoir une politique budgétaire crédible qui renforce les ressources de l’Etat et rationnalise, en permanence, les dépenses publiques.

Il a demandé, à ce titre, au Premier Ministre d’intensifier l’exécution d’un plan spécial de rationalisation des dépenses de fonctionnement
dans les secteurs public et parapublic et de veiller, avec le Ministre en charge des Finances et du Budget, à la qualité des dépenses publiques. Il a indiqué que les ressources publiques doivent impérativement être orientées vers le financement de l’investissement productif et les interventions sociales prioritaires.

Le Président de la République a, en outre, souligné l’urgence de mettre en œuvre une stratégie innovante d’amélioration de la mobilisation des recettes fiscales et non fiscales.

Il a aussi appelé à la mise en œuvre d’une politique de subvention juste et transparente et à l’application rigoureuse d’un programme de rationalisation des exonérations avec, notamment, l’actualisation du Code des investissements et de la législation fiscale au besoin.

Il a, à cet égard, rappelé l’impérieuse nécessité d’une digitalisation intégrale et d’une interopérabilité des systèmes d’information des régies financières, ainsi que la généralisation intensive du paiement dématérialisé des impôts et taxes, source de transparence, d’efficacité, d’efficience et de qualité du service public.

Par ailleurs, le Chef de l’Etat a invité le Premier Ministre à veiller au suivi interne et interministériel des programmes budgétaires validés et à l’opérationnalisation intégrale du contrôle de gestion dans les ministères, en vue de faciliter, d’une part, la présentation, à temps, des rapports annuels de performance et du projet de loi de règlement de l’année n-1 et, d’autre part, l’évaluation des politiques publiques, prérogative constitutionnelle de l’Assemblée
nationale depuis 2016.

Il a également appelé à l’apurement de la dette intérieure objective et à la bonne maitrise de l’endettement du Sénégal.

Evoquant le renforcement de la lutte contre la drogue au Sénégal, le Président de la République a saisi l’occasion de la célébration ce 26 juin de la Journée mondiale contre l’abus et le trafic de drogues pour féliciter les Forces de Défense et de Sécurité auteures des résultats remarquables obtenus ces derniers mois.

Il a demandé au Gouvernement, particulièrement au Ministre de l’Intérieur, de poursuivre, avec efficacité, la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la drogue tout en renforçant la sensibilisation des populations, notamment les jeunes, sur le fléau. Le Chef de l’Etat a exhorté le Gouvernement à s’atteler, sans délais et de manière inclusive, à la révision et à l’actualisation rapide du Code des drogues.

Au titre de son agenda, le Président de la République a fait part de sa visite au niveau de la plateforme pétrolière de Sangomar. Il a aussi évoqué sa participation au Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales tenu le 20 juin 2024 à Paris. Le Chef de l’Etat a particulièrement attiré l’attention du Gouvernement sur la nécessité de veiller à la réussite de la plateforme que l’Institut Pasteur de Dakar est en train de finaliser à Diamniadio avec le soutien de l’Etat et des partenaires pour un investissement de plus de 250 millions de dollars.

En marge du Forum, le Président de la République a discuté avec le Président Emmanuel MACRON de questions d’intérêt commun touchant à la coopération franco-sénégalaise et de la nécessité de rénover les relations entre les deux pays.

Le séjour à Paris du Chef de l’Etat a été également marqué par d’autres entretiens
notamment avec :
– Le Président Paul KAGAME du Rwanda ;
– La Secrétaire générale de la Francophonie ;
– Le Directeur général de l’OCDE ;
– Le Président du Développement global de la Fondation Bill Gates ;
– La Commissaire de l’Union européenne chargée des partenariats ;
– Le Directeur général de l’AFD ;

– Le Président du Groupe Eiffage.

Avant son retour au Sénégal, le Président de la République a rencontré la communauté sénégalaise en plusieurs groupes.

A l’entame de sa communication, le Premier Ministre a évoqué l’impérieuse nécessité  pour les départements ministériels concernés d’accorder une attention particulière aux actions requises en matière de sécurité civile, notamment pour la prévention des inondations, des noyades pendant les vacances ainsi que des chavirements de pirogues de pêche causés par les intempéries.

Dans ce cadre, il a appelé à rendre opérationnels, avant l’installation de la saison des pluies sur l’ensemble du territoire national, le système d’alerte des risques d’inondation ainsi que la Cellule de crise et d’alerte pour une prise en charge efficace notamment du soutien social, des impacts sur la circulation routière et des risques d’électrocution.

Il a également invité le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à prendre les dispositions requises en vue d’une surveillance efficace des plages.

Abordant le second point de sa communication, le Premier Ministre a informé le Conseil que conformément à la décision de Monsieur le Président de la République d’organiser la commémoration du 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais et africains en 1944 au camp de Thiaroye, un Comité ad hoc chargé des préparatifs de l’événement sera mis en place. Le rapport de ce comité sera soumis à sa haute attention au mois de septembre 2024.

Le Premier Ministre est également revenu sur les mesures de baisse du coût de la vie entrées en vigueur le lundi 24 juin 2024. À cet égard, il a demandé au Ministre de l’Industrie et du Commerce de veiller à la mobilisation de ses services en vue du strict respect des prix sur l’ensemble du territoire national. En particulier, il a souligné la détermination du Gouvernement à poursuivre les investigations afin de tirer au clair les constats de pratiques commerciales douteuses par certaines entreprises, en commençant par celles évoluant dans la minoterie.

Il a, en outre, exhorté le Ministre de l’Industrie et du Commerce à entreprendre les démarches nécessaires en vue de finaliser les travaux d’élaboration des projets de décrets et d’arrêtés d’application de la loi numéro 2021-25 du 12 avril 2021 sur les prix et la protection des consommateurs.

Par ailleurs, le Premier Ministre a rappelé aux Ministres l’exigence de veiller à la mise en œuvre de la plénitude de leurs attributions en matière de tutelle technique et financière des entités du secteur parapublic, au regard des pratiques de mauvaise gouvernance caractérisée relevées. À cet effet, il convient d’asseoir une communication claire et ferme sur les attentes en la matière, en recevant les Directeurs généraux, Directeurs et premiers responsables de ces entités pour réitérer les exigences de « JUBAL », de « JUBANTI » et de culture de résultat comme règles fondamentales de gestion. La vigilance doit également  être systématiquement exercée sur le fonctionnement optimal des organes de contrôle interne, des organes délibérants ainsi que des comités spécialisés desdits organes en matière d’audit et de rémunération.

Il en est de même de la tenue régulière des réunions de pré-conseil des entités du secteur parapublic dotées de Conseils d’administration ou de surveillance.

Enfin, le Premier Ministre, après s’être félicité des actions entreprises à chaque fois que de besoin par les Ministres concernés depuis l’installation du nouveau Gouvernement, notamment en termes de proactivité et d’écoute, a souligné l’impérieuse nécessité pour les entreprises de respecter les accords conclus avec les populations locales, et de répondre à leurs préoccupations légitimes, tout en demandant à ces populations de s’abstenir de tout acte de nature à porter préjudice à l’activité économique.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

 Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a fait une communication portant sur le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière ;

 Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait le point sur les principaux résultats du Recensement général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5) et a annoncé la présentation prochaine du document relatif à la transformation systémique
du Sénégal ;

 Le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a fait le point sur la stabilisation de l’année universitaire et le lancement du premier satellite du Sénégal ;

 Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le point sur la préparation de la journée nationale « Setal sunu réew » prévue le 06 juillet 2024 ;

 Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur le dispositif de sécurité sanitaire des pèlerins durant la phase de retour au Sénégal.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES :
Le Conseil a examiné et adopté :

 Le Projet de loi de règlement gestion 2023 ;

 Le Projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Bureau d’Information et de Communication du Gouvernement (BIC- Gouv) présenté par le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement ;

 Le Projet de décret portant code de l’urbanisme, partie réglementaire ;

 Le Projet de décret portant code de la construction, partie réglementaire ;

 Le Projet de décret modifiant le décret 2020-986 du 24 avril 2020 instituant une taxe parafiscale au profit du fonds pour l’habitat social dénommée « taxe sur le ciment »

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

 Monsieur Mouhamadou Bamba DIOP, Ingénieur statisticien économiste, matricule de solde n° 615 996/D, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Économie, du Plan et de la coopération, en remplacement de Monsieur Allé Nar Diop appelé à d’autres fonctions ;

 Madame Ndèye Fatou LO, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n° 616 254/J, est nommée Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, en remplacement de Madame Amy MBACKE appelée à d’autres fonctions. ;

 Madame Marième GUEYE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 624 689/A, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens ;

 Monsieur El Hadj SALL, Economiste-Environnementaliste spécialisé en audit et contrôle interne, matricule de solde n° 515 409/D, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique ;

 Monsieur El Hadji Mamadou GUEYE, Juriste, matricule de solde n° 662 513/E, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires ;

 Monsieur Mamadou Boye DIALLO, Juriste financier, matricule de solde n° 642 620/Z, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.

Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement

Incinération de drogues à Rufisque : une saisie historique d’une valeur de 400 à 700 milliards de francs CFA

L’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) a procédé mercredi à l’incinération d’une importante quantité de drogue à Rufisque. La valeur marchande de cette drogue est estimée entre 400 et 700 milliards de francs CFA, selon l’APS.

La drogue, saisie dans la région de Dakar, a été incinérée dans les fours de la cimenterie SOCOCIM à Rufisque. La cérémonie a été présidée par Alioune Aidara Niang, secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, et s’est déroulée en présence de plusieurs responsables de la sécurité publique et des autorités administratives du département de Rufisque.

« Nous pouvons estimer la valeur de cette drogue incinérée à environ entre 400 et 700 milliards de francs CFA. La saisie de cette drogue couvre les deux dernières années », a déclaré Ndiarré Sène, directeur de l’OCRTIS. Il a souligné que cette saisie est le résultat des efforts continus des forces de défense et de sécurité.

Alioune Aidara Niang a annoncé que le gouvernement profitera de la Semaine de lutte contre la drogue pour renforcer la sensibilisation et la mobilisation des acteurs. Il a insisté sur l’importance de contrer les trafiquants, qui utilisent désormais des technologies avancées dans leurs opérations.

Cette incinération marque un coup important porté au trafic de drogue dans la région, illustrant l’engagement du gouvernement et des forces de sécurité à lutter contre ce fléau.

Réunion annuelle du projet EU-Africa PerMed : vers une médecine personnalisée intégrée entre l’Europe et l’Afrique

Le projet EU-Africa PerMed, visant à intégrer les pays africains dans les activités du Consortium international pour la médecine personnalisée (ICPerMed), a tenu sa 3ème réunion annuelle ce mercredi 26 juin 2024 à Dakar. Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre de la Médecine Personnalisée (PM) — une approche médicale optimisée en fonction des spécificités des patients —, vise à favoriser des projets conjoints entre l’Europe et l’Afrique et à renforcer les relations bilatérales en matière de science, technologie et innovation (STI) dans le domaine de la santé.

Après une première édition en ligne en février 2022 et une seconde à Cape Town, Afrique du Sud, en février 2023, cette rencontre a rassemblé des experts et des responsables pour discuter des avancées et des partenariats possibles dans la médecine personnalisée. Le Professeur Souleymane Mboup, fondateur de l’Iressef, a expliqué que cette réunion vise à évaluer les progrès réalisés et à explorer les possibilités de collaboration entre l’Europe et l’Afrique, ainsi qu’entre les pays africains eux-mêmes.

Le Professeur Mboup a souligné l’importance de la médecine personnalisée, notamment la médecine génomique, pour traiter efficacement des pathologies graves telles que les cancers, les maladies infectieuses, le diabète et d’autres maladies endocriniennes. Il a décrit cette approche comme « incontournable » pour améliorer les soins et sauver des vies.

Jean-Luc Sanne, expert principal à la Direction générale de la recherche et de l’innovation de la Commission européenne, a mis en avant l’importance de la coopération entre les différents acteurs pour développer un système de santé prenant en compte la médecine personnalisée. Selon lui, un saut technologique et culturel est nécessaire pour intégrer pleinement cette approche. Il a également souligné la richesse génétique du continent africain, essentielle pour comprendre et traiter les maladies, ainsi que pour développer des médicaments plus efficaces.

Cependant, Jean-Luc Sanne a insisté sur la nécessité d’une prise de conscience politique pour faire avancer ces sujets. « Ce ne sont pas des fonctionnaires comme moi qui font avancer ce genre de sujets », a-t-il précisé, appelant à un engagement politique fort.

Alors que le projet EU-Africa PerMed touche à sa fin, l’expert européen a plaidé pour une coopération scientifique plus approfondie entre l’Union européenne et les institutions africaines. Il a suggéré d’explorer des sujets plus précis pour une collaboration future plus ciblée et efficace.

Cette réunion annuelle marque une étape importante dans le rapprochement des efforts entre l’Europe et l’Afrique pour la mise en œuvre réussie de la médecine personnalisée, promettant des avancées significatives pour le bien-être des populations des deux continents.

Inspection du chantier de l’autoroute Mbour-Kaolack-Fatick

Hier, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a inspecté le chantier de l’autoroute Mbour-Kaolack-Fatick. Lors de cette visite, il a annoncé que la livraison de l’ouvrage est anticipée pour mai 2025, devançant ainsi la date initiale prévue pour janvier 2026. L’autoroute sera livrée avec tous les équipements nécessaires et pourrait être prolongée jusqu’à Tambacounda, offrant une perspective d’extension significative du réseau autoroutier dans la région.

Sur l’axe Fatick-Kaolack, long de 100 kilomètres, 40 kilomètres sont déjà goudronnés avec des voies séparées. Malick Ndiaye s’est réjoui de la progression de la construction, affirmant que cette autoroute aura un impact positif sur l’économie du pays et sur la vie des populations locales.

« Les travaux avancent bien, et nous allons livrer avant le délai de janvier 2026, ce qui est formidable pour un ouvrage qui dessert plusieurs régions. Nous examinons également la possibilité de poursuivre vers Tambacounda afin de réduire les accidents et d’améliorer la mobilité », a-t-il déclaré.

Le ministre a également évoqué le développement du transport ferroviaire comme une option complémentaire pour soutenir les populations et favoriser des activités génératrices de revenus.

« Cela va contribuer à la réduction des accidents dans une zone particulièrement accidentogène. De plus, des projets seront initiés dans le cadre de notre programme », a-t-il ajouté.

Le projet comprend également la construction de routes de connexion, notamment le contournement nord de Kaolack sur sept kilomètres. Les résultats attendus incluent une augmentation de la capacité d’écoulement du trafic, une amélioration des conditions de circulation et de sécurité dans les zones traversées, une meilleure desserte de l’aéroport à partir de la zone centre, ainsi qu’une amélioration du cadre de vie des populations.

Cette initiative souligne l’engagement du gouvernement à moderniser les infrastructures de transport du pays et à améliorer la qualité de vie des citoyens en facilitant la mobilité et en réduisant les accidents de la route.

Annonce de transparence dans le secteur des médias par le Ministre Alioune Sall

Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a annoncé la publication prochaine de la liste des médias reconnus par ses services, ainsi que les noms de leurs propriétaires. Cette déclaration a été faite lors de la Journée de réflexion sur « Médias, liberté de presse, les lanceurs d’alertes et la sécurité des journalistes » tenue ce mardi 25 juin 2024.

« Je tiens à rappeler que le nouveau gouvernement, en collaboration avec les associations présentes ici, ainsi que nos partenaires techniques des Nations Unies et de la société civile, s’engage à garantir une transparence accrue dans la gouvernance du secteur des médias », a affirmé le ministre.

Il a souligné que cette démarche implique la publication des médias officiellement reconnus et la divulgation de leurs véritables propriétaires, pour éviter que les médias ne soient perçus comme des outils d’influence ou de lobbying.

En marge de cet événement, Alioune Sall a également abordé la question de la fiscalité dans les médias, rappelant que les entreprises de presse doivent se conformer aux règlements en vigueur, y compris le paiement des impôts. Il a insisté sur le rôle des employeurs dans la garantie des conditions de travail optimales pour les professionnels des médias, tout en assurant que l’État du Sénégal soutiendra les entreprises de médias transparentes.

Enfin, le ministre a évoqué le fond d’appui et de développement de la presse, soulignant l’importance d’un soutien financier transparent pour renforcer l’économie du secteur des médias et contribuer au développement national. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à travailler en étroite collaboration avec les partenaires de la presse pour réaliser cette vision.

Risque de rupture de médicaments à la Pharmacie Nationale d’approvisionnement (Pna) en raison d’une dette de 25 Milliards Fcfa

La Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) est confrontée à un risque de rupture de médicaments en raison d’une dette de 25 milliards de FCFA que l’État doit à la Sen-Pna. Ce lundi, l’intersyndicale Sutsas/Sames-Pna a tiré la sonnette d’alarme, rapporte le journal Bès-bi.

Cette dette est liée aux initiatives de gratuité des traitements pour des maladies telles que le VIH, la tuberculose, le paludisme, la dialyse et le cancer. En conséquence, des retards de paiement envers les fournisseurs augmentent les risques de rupture de médicaments.

L’intersyndicale a souligné que cette situation nuit gravement à la réputation et à la stabilité de la Sen-Pna, compromettant sa mission de garantir une disponibilité optimale des médicaments à travers le pays. Ils ont insisté sur l’urgence d’apurer les créances de l’État et d’élaborer un plan de remboursement.

Les syndicalistes ont également rappelé que la précarité de la Sen-Pna a commencé pendant la période du Covid-19, lorsqu’elle avait constitué une réserve stratégique de matériel de protection d’une valeur de 7 milliards de FCFA sur fonds propres, tout en faisant face à des coûts d’approvisionnement en hausse.

Pour garantir un système de santé résilient, il est impératif de stabiliser le système d’approvisionnement de la Sen-Pna, surtout que 90 % des produits de santé sont importés.

Les Meuniers industriels du Sénégal reprennent la production de farine boulangère

Au Sénégal, l’Association des Meuniers Industriels du Sénégal (AMIS) a décidé de reprendre la production de farine boulangère après des tensions avec le gouvernement. Les minotiers avaient initialement menacé de suspendre la production suite à une baisse de 25 francs CFA sur le prix de la baguette de pain, estimant que cette mesure nuisait à leurs intérêts.

Suite à une médiation menée par le Président Baïdy Agne du Conseil National du Patronat du Sénégal (CNP) et le Président Ousmane Mbaye du Syndicat Professionnel des Industries du Sénégal (SPIS), l’AMIS a invité les entreprises concernées à reprendre leurs activités. Les meuniers ont déclaré être soucieux de l’amélioration du pouvoir d’achat des Sénégalais et ont demandé au gouvernement de clarifier les mécanismes de subvention.

Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Serigne Guèye Diop, a rappelé que la baisse des prix des denrées de première nécessité, effective depuis le 24 juin, faisait suite à des concertations entre avril et juin 2024. Il a souligné que les nouveaux prix de la farine de blé étaient basés sur des analyses techniques des coûts du marché international. Le ministre a également révélé que les activités de minoterie étaient rentables, avec des chiffres d’affaires importants en 2023.

Enfin, le gouvernement a mis en demeure les meuniers de respecter les prix fixés et a annoncé des missions de vérification dans les minoteries pour assurer un approvisionnement correct du marché du pain, essentiel pour le petit-déjeuner des Sénégalais.

Avant cette crise avec les meuniers, le gouvernement avait déjà pris des mesures pour contrôler les tarifs de transport pendant la célébration de l’Aïd-el-Kébir, en affrétant des bus publics pour pallier l’augmentation des tarifs imposée par les transporteurs privés.

Démantèlement d’un site clandestin d’orpaillage à Kédougou : 58 personnes interpellées

Une importante opération de démantèlement a été menée sur un site clandestin d’orpaillage à Kédougou, selon un communiqué de la Direction des relations publiques des armées sénégalaises (Dirpa). Cette action, inscrite dans le cadre de l’opération Sentinelle-Est lancée le 10 février 2024, a conduit à l’interpellation de 58 individus, dont 23 ont été placés en garde à vue pour exploitation illégale d’or.

Sur le site de Sayansoutou, situé dans le département de Saraya, 35 autres personnes ont été interpellées. Parmi elles, des femmes et des enfants ont été libérés après identification. La Dirpa a également annoncé la saisie de plusieurs matériels utilisés pour l’orpaillage clandestin, dont 13 motopompes, 2 groupes électrogènes, 28 motos, 38 concasseurs d’or, 64 pelles et 5 panneaux solaires, tous consignés à la Gendarmerie.

Les unités de la Zone militaire n°4, responsables de cette opération, ont intensifié leur lutte contre l’exploitation illégale de l’or dans la région de Kédougou. Cette initiative vise à éradiquer les pratiques d’orpaillage clandestin et à restaurer l’ordre dans une zone fortement impactée par l’exploitation irrégulière.

Rencontre cordiale entre le Président Bassirou Diomaye Faye et l’Ancien Chef de l’État Abdou Diouf

Vendredi dernier, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a profité de son séjour dans la capitale française pour rendre visite à l’ancien chef de l’État sénégalais, Abdou Diouf. Cette rencontre a été marquée par un échange enrichissant entre les deux dirigeants.

Dans un message partagé sur le réseau social X, le Président Faye a exprimé sa gratitude envers le Président Diouf et sa famille pour leur accueil chaleureux. Il a qualifié leur entretien de « riche », soulignant l’importance des conseils et de la sagesse de son prédécesseur.

« En marge de mon séjour à Paris, j’ai rendu visite au Président Abdou Diouf avec qui j’ai eu un riche entretien. Je remercie le Président Diouf et sa famille pour l’accueil chaleureux qu’ils m’ont réservé. Je prie Allah de lui prêter longue vie et bonne santé afin qu’il continue de nous éclairer de sa sagesse et de ses conseils avisés », a déclaré le nouveau chef de l’État sénégalais.

Cette rencontre symbolise la continuité et la transmission de l’expérience entre les générations de dirigeants sénégalais, un signe de respect et de reconnaissance pour les contributions d’Abdou Diouf à la nation sénégalaise.

Baisse des prix des produits de grande consommation : Annonce du Ministre de l’Industrie et du Commerce

À partir de lundi, les prix des produits de grande consommation tels que le riz brisé ordinaire, l’huile de palme raffinée, le sucre cristallisé, le pain, la farine de blé et le ciment seront en baisse. Cette annonce a été faite par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, vendredi, après la réunion du Conseil national de la consommation.

« Tous les prix seront immédiatement applicables sur l’ensemble du territoire, et l’affichage des prix sera obligatoire, comme précisé par l’arrêté que je vais signer dès aujourd’hui, » a déclaré M. Diop. Les nouveaux prix sont les suivants : la baguette de pain à 150 francs, le litre d’huile à 1000 francs, le kilo de sucre cristallisé à 600 francs, et le sac de ciment à 3550 francs.

Pour assurer le respect de ces nouveaux tarifs, le ministère prendra toutes les dispositions nécessaires en collaboration avec les acteurs du secteur, y compris les importateurs, commerçants, industriels et consommateurs. « Le contrôle sur le terrain sera effectif et renforcé. Nous impliquerons les volontaires de la consommation ainsi que les forces de défense et de sécurité, » a-t-il précisé.

Un dispositif spécial sera discuté et mis en place avec le Port autonome de Dakar pour accélérer les déchargements et les dédouanements. Tous les acteurs seront également sollicités pour un contrôle citoyen, avec l’implication des relais communautaires tels que les « badienou gokh » et les chefs de quartier.

Serigne Guèye Diop a aussi mentionné que des mesures structurelles seront poursuivies pour soutenir la souveraineté économique et alimentaire, réorganiser la distribution et établir des magasins de référence comme les SONADIS sur tout le territoire. Les politiques industrielles seront encouragées et des procédures d’appel d’offres seront mises en place.

« En attendant, nous allons mettre en œuvre une meilleure politique d’approvisionnement sur l’ensemble du territoire, » a-t-il conclu, invitant tous les acteurs à remonter les difficultés et à participer aux réflexions par le biais de concertations avec le Haut conseil de la consommation et le Conseil national de la consommation.