Le directeur exécutif d’Amnesty International au Sénégal, Seydi Gassama, a appelé à un processus clair et équitable pour l’indemnisation des victimes des manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024.
Un appel à la transparence et à l’inclusion
Dans un message publié sur X (anciennement Twitter) le 30 décembre 2024, Seydi Gassama a insisté sur la nécessité d’une approche inclusive :
« L’État doit travailler avec les associations des victimes des violences politiques de 2021-2024, les avocats et les organisations de la société civile qui les soutenaient pour mettre en place un processus d’indemnisation inclusif, transparent et équitable. »
Il a également souligné l’importance d’éviter toute controverse ou contestation qui pourrait entacher la crédibilité du processus.
Un fonds d’indemnisation de 5 milliards de FCFA
Cette déclaration intervient alors que le projet de loi de finances rectificative pour 2024 a prévu la création d’un fonds d’indemnisation des victimes des violences politiques préélectorales de février et mars 2024. Ce fonds, doté de 5 milliards de francs CFA, a été annoncé dans un rapport de la commission des finances de l’Assemblée nationale.
Un enjeu de justice et de cohésion sociale
L’indemnisation des victimes est un pas crucial vers la reconnaissance des torts subis et la réparation des dommages causés. Cependant, pour que cette démarche soit perçue comme légitime et rassembleuse, Seydi Gassama a rappelé l’importance d’associer toutes les parties prenantes, notamment les victimes, leurs représentants légaux et les organisations de la société civile.
Cette initiative pourrait également jouer un rôle clé dans la réconciliation nationale et le renforcement de la cohésion sociale, après des années marquées par des tensions politiques.