Indemnisation des victimes des manifestations politiques : Les recommandations de Seydi Gassama

Le directeur exécutif d’Amnesty International au Sénégal, Seydi Gassama, a appelé à un processus clair et équitable pour l’indemnisation des victimes des manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024.

Un appel à la transparence et à l’inclusion

Dans un message publié sur X (anciennement Twitter) le 30 décembre 2024, Seydi Gassama a insisté sur la nécessité d’une approche inclusive :

« L’État doit travailler avec les associations des victimes des violences politiques de 2021-2024, les avocats et les organisations de la société civile qui les soutenaient pour mettre en place un processus d’indemnisation inclusif, transparent et équitable. »

Il a également souligné l’importance d’éviter toute controverse ou contestation qui pourrait entacher la crédibilité du processus.

Un fonds d’indemnisation de 5 milliards de FCFA

Cette déclaration intervient alors que le projet de loi de finances rectificative pour 2024 a prévu la création d’un fonds d’indemnisation des victimes des violences politiques préélectorales de février et mars 2024. Ce fonds, doté de 5 milliards de francs CFA, a été annoncé dans un rapport de la commission des finances de l’Assemblée nationale.

Un enjeu de justice et de cohésion sociale

L’indemnisation des victimes est un pas crucial vers la reconnaissance des torts subis et la réparation des dommages causés. Cependant, pour que cette démarche soit perçue comme légitime et rassembleuse, Seydi Gassama a rappelé l’importance d’associer toutes les parties prenantes, notamment les victimes, leurs représentants légaux et les organisations de la société civile.

Cette initiative pourrait également jouer un rôle clé dans la réconciliation nationale et le renforcement de la cohésion sociale, après des années marquées par des tensions politiques.

JOJ Dakar 2026 : Progrès remarquables dans la rénovation des infrastructures sportives

À moins de deux ans des 4èmes Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ), prévus du 31 octobre au 13 novembre 2026, le Comité d’organisation (COJOJ) de Dakar affiche des avancées notables dans la rénovation des infrastructures sportives.

Propos clés mis en avant :

  • Balla Dièye : « Les travaux se déroulent très bien, nous respectons les délais fixés. »
  • Ibrahima Wade : « Ces infrastructures seront d’une grande utilité pour la jeunesse dakaroise et les sportifs sénégalais. Nous avons saisi l’opportunité des JOJ pour améliorer non seulement ces équipements, mais aussi d’autres infrastructures de proximité. »
  • Balla Dièye : « Nous tenons quotidiennement des réunions pour aborder les volets techniques. »

Zoom sur les infrastructures rénovées

  1. Stade Iba Mar Diop :
    • Les tribunes ont été entièrement démolies.
    • Reprise des fondations en cours.
    • Financé par l’AFD, à hauteur de 60 millions d’euros (40 milliards de francs CFA).
  2. Piscine olympique du Tour de l’Œuf :
    • Modernisation de la plomberie et autres équipements techniques.
    • Une relance stratégique pour les sports aquatiques.

Une vision durable et inclusive

Selon Ibrahima Wade, ces rénovations s’intègrent dans une perspective de développement durable et visent à promouvoir des équipements sportifs modernes, durables, et accessibles dans toutes les localités impliquées, notamment Dakar, Diamniadio et Saly.

Coopération avec les fédérations sportives

Le COJOJ collabore avec 35 fédérations nationales et internationales pour garantir des infrastructures conformes aux normes techniques :

  • Suivi rigoureux : Réunions quotidiennes sur les aspects techniques.
  • Échéance : Livraison prévue pour décembre 2025.

Une opportunité pour le rayonnement du Sénégal

Avec un taux d’exécution des travaux déjà à 15% selon le bilan intermédiaire, les JOJ Dakar 2026 s’annoncent comme un levier pour doter le Sénégal d’infrastructures sportives pérennes et renforcer sa visibilité sur la scène internationale.

Ousmane Sonko s’engage pour un Sénégal souverain et transparent

Lors de sa Déclaration de Politique Générale, le Premier ministre Ousmane Sonko a dénoncé avec fermeté les pratiques qu’il qualifie de « permissives, corruptrices et dommageables à l’intérêt national ». Il a mis en cause des mécanismes comme :

  • Les remises gracieuses aux entreprises, qui permettent à certaines entités de bénéficier d’exemptions fiscales injustifiées.
  • La procédure d’arbitrage fiscal, décrite comme « une atteinte directe à la souveraineté populaire », car elle permet au ministre des Finances de renoncer à des recettes pourtant votées par l’Assemblée nationale.

« Ces pratiques privent l’État de ressources précieuses pour financer son développement et fragilisent notre économie. Nous ne pouvons tolérer que l’argent du contribuable soit détourné au profit de quelques-uns au détriment de l’intérêt général », a déclaré Ousmane Sonko.

Des mesures concrètes pour renforcer la fiscalité

Face aux montages financiers abusifs et aux pratiques d’évasion fiscale, Ousmane Sonko a annoncé :

  • Un programme de formation des administrations fiscales et douanières pour contrer les défis posés par les opérations transfrontalières complexes.
  • La réduction progressive des dépenses fiscales pour « restaurer des marges budgétaires et financer les priorités économiques et sociales ».
  • Le retrait du Sénégal de « toute convention avec les paradis fiscaux », affirmant une souveraineté fiscale renforcée.

Transparence et justice au cœur des réformes

Dans un geste symbolique, le Premier ministre a annoncé une proposition de loi visant à abroger la loi d’amnistie. « C’est un engagement clair du gouvernement pour la transparence et la justice », a-t-il précisé.

Fermeture des bases militaires étrangères et réforme du franc CFA

Ousmane Sonko a également révélé des décisions stratégiques prises par le Président de la République :

  • La fermeture prochaine de toutes les bases militaires étrangères sur le territoire national.
  • Des discussions engagées avec la BCEAO pour une réforme majeure du franc CFA, marquant une volonté de renforcer la souveraineté économique et stratégique du pays.

« Ces réformes traduisent une volonté claire de bâtir un Sénégal plus souverain, transparent et orienté vers le bien-être de sa population », a conclu le Premier ministre.

CAF : lourdes sanctions pour le Jaraaf de Dakar après les violences contre l’USM Alger

La Confédération Africaine de Football (CAF) a frappé fort contre le Jaraaf de Dakar, suite aux violences survenues lors du match de Coupe CAF face à l’USM Alger le 8 décembre 2024. Après une réunion disciplinaire tenue le 19 décembre, la CAF a annoncé des sanctions significatives contre le club sénégalais.

Des sanctions multiples pour des débordements graves

Le Jaraaf écope :

  • Quatre matchs à huis clos en compétitions interclubs, dont deux assortis de sursis. Les matchs sous sursis ne s’appliqueront qu’en cas de récidive dans les 12 prochains mois.
  • Une amende de 50 000 dollars américains (31,5 millions de FCFA), dont 25 000 dollars (15,7 millions de FCFA) suspendus, à condition qu’aucun incident similaire ne se produise dans la même période.

Ces mesures font suite aux affrontements violents ayant éclaté en marge du match, qui s’était soldé par un score nul (0-0). Les violences ont fait plusieurs blessés, notamment parmi les supporters algériens et certaines personnalités sénégalaises.

Le Jaraaf tenu responsable par la CAF

Malgré des accusations de provocations initiales par des supporters de l’USM Alger, la CAF a jugé que le Jaraaf n’avait pas mis en œuvre les dispositifs de sécurité nécessaires pour prévenir ces incidents.

Un défi sportif et organisationnel pour le club

Actuellement troisième de son groupe avec seulement deux points, le Jaraaf doit impérativement remporter son prochain match face à Opara United, prévu le 5 janvier 2025 à Dakar. Ce match se jouera à huis clos si les sanctions sont maintenues. Le club dispose de trois jours pour contester la décision. En l’absence d’un appel ou si celui-ci échoue, les sanctions entreront immédiatement en vigueur.

Ces mesures ajoutent une pression supplémentaire sur le club, déjà en difficulté dans cette phase de groupes.

Vision 2050 en action lors de la visite de Makhtar Diop

Ce lundi 23 décembre 2024, une réunion ministérielle stratégique s’est tenue au Building administratif Président Mamadou Dia à Dakar, dans le cadre de la visite officielle de Makhtar Diop, Directeur Général de la Société Financière Internationale (SFI).

Placée sous le thème des énergies, de l’agriculture et de l’industrialisation, cette rencontre a réuni plusieurs membres du gouvernement sénégalais, dont :

  • M. Birame Souleye, Ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines ;
  • M. Mabouba Diagne, Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage ;
  • Dr Serigne Guèye Diop, Ministre de l’Industrie et du Commerce.

Ces échanges, menés avec la délégation de la SFI, ont permis d’explorer des opportunités majeures en droite ligne avec la Vision Sénégal 2050, notamment :

  • Identifier des projets phares dans les domaines de l’agriculture et de l’industrialisation.
  • Renforcer les engagements du secteur privé, particulièrement dans la chaîne de valeur de la filière phosphate, pour accélérer leur mise en œuvre.

Cette séance marque une étape importante dans le partenariat entre le Sénégal et la Société Financière Internationale, avec pour objectif de faire du pays un modèle d’autosuffisance et de croissance durable.

Incendie dévastateur à l’hypermarché Exclusif : pertes considérables redoutées

Un violent incendie a ravagé dans la nuit de samedi à dimanche l’hypermarché Exclusif, situé sur la route de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Le sinistre, déclaré aux environs de 1h du matin, a causé des dégâts matériels considérables, laissant craindre des pertes colossales pour cette grande surface.

Les sapeurs-pompiers, alertés rapidement, ont déployé d’importants moyens pour lutter contre les flammes. Cependant, « l’étroitesse des rues environnantes a entravé l’accès des citernes à certaines zones critiques du site, » ont rapporté les secours. Cette contrainte a ralenti leurs efforts et compliqué la maîtrise de l’incendie, qui s’est rapidement propagé à travers le bâtiment.

Pour l’heure, les causes exactes de l’incendie restent floues. Si certaines hypothèses pointent vers un éventuel incident électrique, les autorités n’ont fourni aucune confirmation officielle. « Les dégâts matériels sont très lourds, et une grande partie des installations ainsi que des marchandises pourrait être détruite, » selon une source proche du dossier.

Les opérations des pompiers se poursuivent ce matin pour contenir les flammes et sécuriser les lieux. Un bilan officiel des dégâts, ainsi que des éventuelles pertes humaines, est attendu dans les prochaines heures. Les autorités ont d’ores et déjà annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur cet incendie dévastateur.

Sénégal et Gambie : un partenariat renforcé lors du Forum économique de Banjul

 

Les 19 et 20 décembre 2024, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a effectué une visite de travail et d’amitié en Gambie. Accueilli par le Vice-Président gambien Muhammed B.S. Jallow, il a co-présidé la 2e édition du Forum économique, commercial et d’investissement sénégalo-gambien à Banjul. Cet événement marque la volonté des deux pays de renforcer leurs échanges économiques et commerciaux.

Priorités stratégiques et objectifs économiques

Dans son discours, Ousmane Sonko a plaidé pour une coopération accrue dans des secteurs clés tels que :

  • Les infrastructures de transport (terrestres, maritimes et fluviales)
  • L’agriculture et la pêche
  • Les hydrocarbures et l’énergie
  • Le tourisme et l’économie numérique

Il a notamment souligné l’importance du transport intra-États comme outil d’intégration économique, avec l’ambition de porter les recettes commerciales de 117 milliards à 500 milliards de FCFA dans les années à venir.

Défis et opportunités

Ousmane Sy Ndiaye, directeur exécutif de l’Unacois Diappo, a mis en lumière des obstacles tels que la libre circulation des personnes et des biens ainsi que la sécurité des échanges. Il a proposé des mesures pour faciliter les transactions et développer des secteurs porteurs comme les industries culturelles, les services bancaires et l’approvisionnement du marché gambien en denrées stratégiques.

L’harmonisation des régimes fiscaux et juridiques entre le Sénégal et la Gambie a également été évoquée. Des mécanismes comme le centre d’arbitrage et de médiation de la Chambre de commerce de Dakar pourraient jouer un rôle essentiel dans la résolution des différends commerciaux.

Un partenariat « win-win »

En conclusion, le Premier ministre sénégalais a appelé à une collaboration plus étroite pour relever les défis économiques et sécuritaires communs. Il a réaffirmé sa vision d’un partenariat « win-win » avec la Gambie, dans l’objectif de promouvoir l’intégration régionale et le développement durable.

Air Sénégal annonce des perturbations sur ses vols

La compagnie Air Sénégal informe ses passagers, via un communiqué, que des perturbations affecteront ses vols les 19 et 20 décembre 2024.

Les vols concernés et leurs horaires modifiés

Vols recalés du 19 décembre

  • HC209 :
    • Dakar-Conakry : Départ à 01h45 – Arrivée à 03h00
    • Conakry-Dakar : Départ à 04h00 – Arrivée à 05h15
  • HC331/332 :
    • Dakar-Casablanca : Départ à 15h45 – Arrivée à 20h00 (heure locale)
    • Casablanca-Dakar : Départ à 21h15 – Arrivée à 23h30 (heure locale)

Vols maintenus du 20 décembre

  • HC331/332 :
    • Dakar-Casablanca : Départ à 15h45 – Arrivée à 20h00 (heure locale)
    • Casablanca-Dakar : Départ à 21h15 – Arrivée à 23h30 (heure locale)

Des excuses pour les désagréments

Air Sénégal présente ses excuses à ses passagers pour les désagréments causés par ces modifications. La compagnie s’engage à fournir toute l’assistance nécessaire aux voyageurs impactés et recommande de consulter ses canaux officiels pour toute mise à jour.

La Somisen lance un audit financier des sociétés minières sénégalaises

La Somisen (Société des Mines du Sénégal) a décidé de mener un audit financier des sociétés minières opérant au Sénégal. Cette démarche découle de la loi n°2020-31 du 06 novembre 2020, qui a permis la création de la Somisen. L’objectif est de garantir une gestion optimale des ressources minières et d’assurer une meilleure valorisation des parts détenues par l’État dans ces entreprises.

Lancement de l’audit financier

Depuis juin 2024, la Somisen a commencé une analyse approfondie des actions de l’État dans les sociétés minières. Cet audit, divisé en deux phases, a permis d’identifier les entreprises où l’État détient des parts. Par exemple, dans le secteur de l’or, l’État possède 10% des actions dans plusieurs sociétés : Sabadola Gold Opération, Petiwal Mining Company (PMC) SA, Sored-Mines, Afrigold, MANAGEM-BOTO SA, et Makabingui Gold Opérations (MGO).

Part de l’État dans d’autres secteurs miniers

Dans le domaine du phosphate, les parts de l’État varient. Il détient 15% des actions des Industries Chimiques du Sénégal, et 10% dans des entreprises comme Baobab Mining and Chemical Corp. SA et la Société Minière de la Vallée du Fleuve Sénégal. Concernant d’autres ressources comme le zircon, le calcaire et l’attapulgite, l’État possède également 10% des actions dans des sociétés telles que Grande Côte Opérations (GCO), Ciments de l’Afrique Cimaf, Dangote Industries Sénégal SA, et Sénégal Mines. La Société des Mines de fer du Sénégal Oriental est la seule entreprise où l’État détient une part majoritaire de 98%.

Faiblesses de la gestion actuelle

L’audit a révélé que la part de l’État dans les opérations minières est insuffisamment valorisée. Il a aussi montré que l’État n’a, dans la majorité des cas, jamais perçu de dividendes ou que les montants reçus sont insignifiants par rapport à la richesse générée. Cela résulte de pratiques financières et conventionnelles peu transparentes et inefficaces.

Réformes proposées

Pour remédier à cette situation, la Somisen a lancé un audit complet de toutes les sociétés minières concernées. Elle a adressé une correspondance à toutes les entreprises pour les informer de cette initiative. Une fois l’audit terminé, la Somisen remettra un rapport d’évaluation aux autorités, accompagné de recommandations stratégiques. Ces recommandations viseront à améliorer la rentabilité du portefeuille minier de l’État et à garantir une gouvernance responsable des ressources minières, conformément à l’article 25-1 de la constitution sénégalaise.

Ousmane Sonko en gambie : Une visite axée sur l’économie et la diplomatie

Le Premier Ministre Ousmane Sonko est arrivé ce mercredi en Gambie pour une visite de travail et d’amitié qui se déroule les 19 et 20 décembre 2024.

À son arrivée à l’aéroport, il a été chaleureusement accueilli par le Vice-Président gambien, M. Muhammed B.S. Jallow, illustrant l’importance accordée à cette rencontre.

Durant son séjour, Ousmane Sonko participera à des rencontres économiques et diplomatiques destinées à renforcer les relations bilatérales entre le Sénégal et la Gambie. Ces discussions porteront notamment sur le commerce transfrontalier, la coopération régionale et les investissements communs dans des secteurs stratégiques.

Cette visite marque une étape clé dans le partenariat sénégalo-gambien, confirmant la volonté des deux nations de travailler ensemble pour la stabilité régionale et la prospérité économique.