Incinération de drogues à Rufisque : une saisie historique d’une valeur de 400 à 700 milliards de francs CFA

L’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) a procédé mercredi à l’incinération d’une importante quantité de drogue à Rufisque. La valeur marchande de cette drogue est estimée entre 400 et 700 milliards de francs CFA, selon l’APS.

La drogue, saisie dans la région de Dakar, a été incinérée dans les fours de la cimenterie SOCOCIM à Rufisque. La cérémonie a été présidée par Alioune Aidara Niang, secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, et s’est déroulée en présence de plusieurs responsables de la sécurité publique et des autorités administratives du département de Rufisque.

« Nous pouvons estimer la valeur de cette drogue incinérée à environ entre 400 et 700 milliards de francs CFA. La saisie de cette drogue couvre les deux dernières années », a déclaré Ndiarré Sène, directeur de l’OCRTIS. Il a souligné que cette saisie est le résultat des efforts continus des forces de défense et de sécurité.

Alioune Aidara Niang a annoncé que le gouvernement profitera de la Semaine de lutte contre la drogue pour renforcer la sensibilisation et la mobilisation des acteurs. Il a insisté sur l’importance de contrer les trafiquants, qui utilisent désormais des technologies avancées dans leurs opérations.

Cette incinération marque un coup important porté au trafic de drogue dans la région, illustrant l’engagement du gouvernement et des forces de sécurité à lutter contre ce fléau.

Réunion annuelle du projet EU-Africa PerMed : vers une médecine personnalisée intégrée entre l’Europe et l’Afrique

Le projet EU-Africa PerMed, visant à intégrer les pays africains dans les activités du Consortium international pour la médecine personnalisée (ICPerMed), a tenu sa 3ème réunion annuelle ce mercredi 26 juin 2024 à Dakar. Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre de la Médecine Personnalisée (PM) — une approche médicale optimisée en fonction des spécificités des patients —, vise à favoriser des projets conjoints entre l’Europe et l’Afrique et à renforcer les relations bilatérales en matière de science, technologie et innovation (STI) dans le domaine de la santé.

Après une première édition en ligne en février 2022 et une seconde à Cape Town, Afrique du Sud, en février 2023, cette rencontre a rassemblé des experts et des responsables pour discuter des avancées et des partenariats possibles dans la médecine personnalisée. Le Professeur Souleymane Mboup, fondateur de l’Iressef, a expliqué que cette réunion vise à évaluer les progrès réalisés et à explorer les possibilités de collaboration entre l’Europe et l’Afrique, ainsi qu’entre les pays africains eux-mêmes.

Le Professeur Mboup a souligné l’importance de la médecine personnalisée, notamment la médecine génomique, pour traiter efficacement des pathologies graves telles que les cancers, les maladies infectieuses, le diabète et d’autres maladies endocriniennes. Il a décrit cette approche comme « incontournable » pour améliorer les soins et sauver des vies.

Jean-Luc Sanne, expert principal à la Direction générale de la recherche et de l’innovation de la Commission européenne, a mis en avant l’importance de la coopération entre les différents acteurs pour développer un système de santé prenant en compte la médecine personnalisée. Selon lui, un saut technologique et culturel est nécessaire pour intégrer pleinement cette approche. Il a également souligné la richesse génétique du continent africain, essentielle pour comprendre et traiter les maladies, ainsi que pour développer des médicaments plus efficaces.

Cependant, Jean-Luc Sanne a insisté sur la nécessité d’une prise de conscience politique pour faire avancer ces sujets. « Ce ne sont pas des fonctionnaires comme moi qui font avancer ce genre de sujets », a-t-il précisé, appelant à un engagement politique fort.

Alors que le projet EU-Africa PerMed touche à sa fin, l’expert européen a plaidé pour une coopération scientifique plus approfondie entre l’Union européenne et les institutions africaines. Il a suggéré d’explorer des sujets plus précis pour une collaboration future plus ciblée et efficace.

Cette réunion annuelle marque une étape importante dans le rapprochement des efforts entre l’Europe et l’Afrique pour la mise en œuvre réussie de la médecine personnalisée, promettant des avancées significatives pour le bien-être des populations des deux continents.

Inspection du chantier de l’autoroute Mbour-Kaolack-Fatick

Hier, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a inspecté le chantier de l’autoroute Mbour-Kaolack-Fatick. Lors de cette visite, il a annoncé que la livraison de l’ouvrage est anticipée pour mai 2025, devançant ainsi la date initiale prévue pour janvier 2026. L’autoroute sera livrée avec tous les équipements nécessaires et pourrait être prolongée jusqu’à Tambacounda, offrant une perspective d’extension significative du réseau autoroutier dans la région.

Sur l’axe Fatick-Kaolack, long de 100 kilomètres, 40 kilomètres sont déjà goudronnés avec des voies séparées. Malick Ndiaye s’est réjoui de la progression de la construction, affirmant que cette autoroute aura un impact positif sur l’économie du pays et sur la vie des populations locales.

« Les travaux avancent bien, et nous allons livrer avant le délai de janvier 2026, ce qui est formidable pour un ouvrage qui dessert plusieurs régions. Nous examinons également la possibilité de poursuivre vers Tambacounda afin de réduire les accidents et d’améliorer la mobilité », a-t-il déclaré.

Le ministre a également évoqué le développement du transport ferroviaire comme une option complémentaire pour soutenir les populations et favoriser des activités génératrices de revenus.

« Cela va contribuer à la réduction des accidents dans une zone particulièrement accidentogène. De plus, des projets seront initiés dans le cadre de notre programme », a-t-il ajouté.

Le projet comprend également la construction de routes de connexion, notamment le contournement nord de Kaolack sur sept kilomètres. Les résultats attendus incluent une augmentation de la capacité d’écoulement du trafic, une amélioration des conditions de circulation et de sécurité dans les zones traversées, une meilleure desserte de l’aéroport à partir de la zone centre, ainsi qu’une amélioration du cadre de vie des populations.

Cette initiative souligne l’engagement du gouvernement à moderniser les infrastructures de transport du pays et à améliorer la qualité de vie des citoyens en facilitant la mobilité et en réduisant les accidents de la route.

Annonce de transparence dans le secteur des médias par le Ministre Alioune Sall

Le ministre de la Communication, Alioune Sall, a annoncé la publication prochaine de la liste des médias reconnus par ses services, ainsi que les noms de leurs propriétaires. Cette déclaration a été faite lors de la Journée de réflexion sur « Médias, liberté de presse, les lanceurs d’alertes et la sécurité des journalistes » tenue ce mardi 25 juin 2024.

« Je tiens à rappeler que le nouveau gouvernement, en collaboration avec les associations présentes ici, ainsi que nos partenaires techniques des Nations Unies et de la société civile, s’engage à garantir une transparence accrue dans la gouvernance du secteur des médias », a affirmé le ministre.

Il a souligné que cette démarche implique la publication des médias officiellement reconnus et la divulgation de leurs véritables propriétaires, pour éviter que les médias ne soient perçus comme des outils d’influence ou de lobbying.

En marge de cet événement, Alioune Sall a également abordé la question de la fiscalité dans les médias, rappelant que les entreprises de presse doivent se conformer aux règlements en vigueur, y compris le paiement des impôts. Il a insisté sur le rôle des employeurs dans la garantie des conditions de travail optimales pour les professionnels des médias, tout en assurant que l’État du Sénégal soutiendra les entreprises de médias transparentes.

Enfin, le ministre a évoqué le fond d’appui et de développement de la presse, soulignant l’importance d’un soutien financier transparent pour renforcer l’économie du secteur des médias et contribuer au développement national. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à travailler en étroite collaboration avec les partenaires de la presse pour réaliser cette vision.

Risque de rupture de médicaments à la Pharmacie Nationale d’approvisionnement (Pna) en raison d’une dette de 25 Milliards Fcfa

La Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) est confrontée à un risque de rupture de médicaments en raison d’une dette de 25 milliards de FCFA que l’État doit à la Sen-Pna. Ce lundi, l’intersyndicale Sutsas/Sames-Pna a tiré la sonnette d’alarme, rapporte le journal Bès-bi.

Cette dette est liée aux initiatives de gratuité des traitements pour des maladies telles que le VIH, la tuberculose, le paludisme, la dialyse et le cancer. En conséquence, des retards de paiement envers les fournisseurs augmentent les risques de rupture de médicaments.

L’intersyndicale a souligné que cette situation nuit gravement à la réputation et à la stabilité de la Sen-Pna, compromettant sa mission de garantir une disponibilité optimale des médicaments à travers le pays. Ils ont insisté sur l’urgence d’apurer les créances de l’État et d’élaborer un plan de remboursement.

Les syndicalistes ont également rappelé que la précarité de la Sen-Pna a commencé pendant la période du Covid-19, lorsqu’elle avait constitué une réserve stratégique de matériel de protection d’une valeur de 7 milliards de FCFA sur fonds propres, tout en faisant face à des coûts d’approvisionnement en hausse.

Pour garantir un système de santé résilient, il est impératif de stabiliser le système d’approvisionnement de la Sen-Pna, surtout que 90 % des produits de santé sont importés.

Les Meuniers industriels du Sénégal reprennent la production de farine boulangère

Au Sénégal, l’Association des Meuniers Industriels du Sénégal (AMIS) a décidé de reprendre la production de farine boulangère après des tensions avec le gouvernement. Les minotiers avaient initialement menacé de suspendre la production suite à une baisse de 25 francs CFA sur le prix de la baguette de pain, estimant que cette mesure nuisait à leurs intérêts.

Suite à une médiation menée par le Président Baïdy Agne du Conseil National du Patronat du Sénégal (CNP) et le Président Ousmane Mbaye du Syndicat Professionnel des Industries du Sénégal (SPIS), l’AMIS a invité les entreprises concernées à reprendre leurs activités. Les meuniers ont déclaré être soucieux de l’amélioration du pouvoir d’achat des Sénégalais et ont demandé au gouvernement de clarifier les mécanismes de subvention.

Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Serigne Guèye Diop, a rappelé que la baisse des prix des denrées de première nécessité, effective depuis le 24 juin, faisait suite à des concertations entre avril et juin 2024. Il a souligné que les nouveaux prix de la farine de blé étaient basés sur des analyses techniques des coûts du marché international. Le ministre a également révélé que les activités de minoterie étaient rentables, avec des chiffres d’affaires importants en 2023.

Enfin, le gouvernement a mis en demeure les meuniers de respecter les prix fixés et a annoncé des missions de vérification dans les minoteries pour assurer un approvisionnement correct du marché du pain, essentiel pour le petit-déjeuner des Sénégalais.

Avant cette crise avec les meuniers, le gouvernement avait déjà pris des mesures pour contrôler les tarifs de transport pendant la célébration de l’Aïd-el-Kébir, en affrétant des bus publics pour pallier l’augmentation des tarifs imposée par les transporteurs privés.

Démantèlement d’un site clandestin d’orpaillage à Kédougou : 58 personnes interpellées

Une importante opération de démantèlement a été menée sur un site clandestin d’orpaillage à Kédougou, selon un communiqué de la Direction des relations publiques des armées sénégalaises (Dirpa). Cette action, inscrite dans le cadre de l’opération Sentinelle-Est lancée le 10 février 2024, a conduit à l’interpellation de 58 individus, dont 23 ont été placés en garde à vue pour exploitation illégale d’or.

Sur le site de Sayansoutou, situé dans le département de Saraya, 35 autres personnes ont été interpellées. Parmi elles, des femmes et des enfants ont été libérés après identification. La Dirpa a également annoncé la saisie de plusieurs matériels utilisés pour l’orpaillage clandestin, dont 13 motopompes, 2 groupes électrogènes, 28 motos, 38 concasseurs d’or, 64 pelles et 5 panneaux solaires, tous consignés à la Gendarmerie.

Les unités de la Zone militaire n°4, responsables de cette opération, ont intensifié leur lutte contre l’exploitation illégale de l’or dans la région de Kédougou. Cette initiative vise à éradiquer les pratiques d’orpaillage clandestin et à restaurer l’ordre dans une zone fortement impactée par l’exploitation irrégulière.

Rencontre cordiale entre le Président Bassirou Diomaye Faye et l’Ancien Chef de l’État Abdou Diouf

Vendredi dernier, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a profité de son séjour dans la capitale française pour rendre visite à l’ancien chef de l’État sénégalais, Abdou Diouf. Cette rencontre a été marquée par un échange enrichissant entre les deux dirigeants.

Dans un message partagé sur le réseau social X, le Président Faye a exprimé sa gratitude envers le Président Diouf et sa famille pour leur accueil chaleureux. Il a qualifié leur entretien de « riche », soulignant l’importance des conseils et de la sagesse de son prédécesseur.

« En marge de mon séjour à Paris, j’ai rendu visite au Président Abdou Diouf avec qui j’ai eu un riche entretien. Je remercie le Président Diouf et sa famille pour l’accueil chaleureux qu’ils m’ont réservé. Je prie Allah de lui prêter longue vie et bonne santé afin qu’il continue de nous éclairer de sa sagesse et de ses conseils avisés », a déclaré le nouveau chef de l’État sénégalais.

Cette rencontre symbolise la continuité et la transmission de l’expérience entre les générations de dirigeants sénégalais, un signe de respect et de reconnaissance pour les contributions d’Abdou Diouf à la nation sénégalaise.

Baisse des prix des produits de grande consommation : Annonce du Ministre de l’Industrie et du Commerce

À partir de lundi, les prix des produits de grande consommation tels que le riz brisé ordinaire, l’huile de palme raffinée, le sucre cristallisé, le pain, la farine de blé et le ciment seront en baisse. Cette annonce a été faite par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, vendredi, après la réunion du Conseil national de la consommation.

« Tous les prix seront immédiatement applicables sur l’ensemble du territoire, et l’affichage des prix sera obligatoire, comme précisé par l’arrêté que je vais signer dès aujourd’hui, » a déclaré M. Diop. Les nouveaux prix sont les suivants : la baguette de pain à 150 francs, le litre d’huile à 1000 francs, le kilo de sucre cristallisé à 600 francs, et le sac de ciment à 3550 francs.

Pour assurer le respect de ces nouveaux tarifs, le ministère prendra toutes les dispositions nécessaires en collaboration avec les acteurs du secteur, y compris les importateurs, commerçants, industriels et consommateurs. « Le contrôle sur le terrain sera effectif et renforcé. Nous impliquerons les volontaires de la consommation ainsi que les forces de défense et de sécurité, » a-t-il précisé.

Un dispositif spécial sera discuté et mis en place avec le Port autonome de Dakar pour accélérer les déchargements et les dédouanements. Tous les acteurs seront également sollicités pour un contrôle citoyen, avec l’implication des relais communautaires tels que les « badienou gokh » et les chefs de quartier.

Serigne Guèye Diop a aussi mentionné que des mesures structurelles seront poursuivies pour soutenir la souveraineté économique et alimentaire, réorganiser la distribution et établir des magasins de référence comme les SONADIS sur tout le territoire. Les politiques industrielles seront encouragées et des procédures d’appel d’offres seront mises en place.

« En attendant, nous allons mettre en œuvre une meilleure politique d’approvisionnement sur l’ensemble du territoire, » a-t-il conclu, invitant tous les acteurs à remonter les difficultés et à participer aux réflexions par le biais de concertations avec le Haut conseil de la consommation et le Conseil national de la consommation.

Lancement d’un nouveau système de paiement instantané et interopérable en UEMOA

La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) annonce le lancement de la phase pilote du système de paiement instantané interopérable de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) le 22 juillet 2024. Cette initiative marque une avancée significative vers l’inclusion financière et la fluidité des transactions dans la région.

Avantages du Nouveau Système de Paiement

Simplicité et rapidité des transactions : Les usagers pourront effectuer des paiements en quelques clics ou en scannant un QR Code, avec des fonds disponibles instantanément pour le bénéficiaire.

Accessibilité : Le système est conçu pour être accessible à tous les usagers, indépendamment du type de compte ou de l’institution financière, facilitant ainsi les transactions entre différentes entités financières.

Inclusion financière : Ce nouveau système est un levier important pour favoriser l’inclusion financière en permettant un accès facilité aux services financiers pour les populations non bancarisées, améliorant ainsi leur participation économique.

Innovation financière : En introduisant ce système, la BCEAO ouvre la porte à de nouvelles possibilités pour les acteurs du secteur financier, stimulant ainsi l’innovation et le développement de nouveaux services.

Un Pas vers la Modernisation Financière

Le lancement de ce système de paiement instantané et interopérable représente un pas important vers la modernisation des infrastructures financières dans la région UEMOA. Il permettra non seulement de simplifier les transactions quotidiennes pour les usagers mais aussi de renforcer l’intégration économique régionale.

En facilitant les paiements instantanés, la BCEAO répond à une demande croissante de services financiers plus rapides et plus accessibles. Ce système promet de transformer le paysage financier de l’UEMOA, rendant les transactions plus sûres, plus rapides et plus inclusives.