Le Sénégal s’engage pour la restauration des terres à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Environnement

À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement ce 5 juin ,le Sénégal a marqué l’événement par une action symbolique forte. Le Président Bassirou Diomaye Faye a planté un arbre, soulignant l’importance de la restauration des terres dans la lutte contre la désertification et le renforcement de la résilience face à la sécheresse.

Cet acte symbolique s’inscrit dans une série d’initiatives visant à promouvoir un environnement durable et à sensibiliser la population sur les défis environnementaux auxquels le pays est confronté. En plantant cet arbre, le Président Faye a rappelé l’importance de chaque geste individuel dans la protection de notre planète et la promotion de pratiques écologiques.

« En luttant contre la désertification et en renforçant la résilience face à la sécheresse, nous bâtissons un Sénégal durable et prospère », a déclaré le Président Faye. Il a souligné que la restauration des terres est cruciale pour assurer la sécurité alimentaire, protéger les ressources en eau et soutenir la biodiversité.

Le geste du Président s’accompagne d’un appel à l’action pour tous les Sénégalais. Il a encouragé chaque citoyen à contribuer à la préservation de l’environnement en adoptant des pratiques durables telles que la plantation d’arbres, la réduction de la consommation d’énergie, et le soutien aux initiatives de conservation.

La célébration de la Journée mondiale de l’environnement au Sénégal démontre l’engagement du pays à répondre aux défis environnementaux globaux. En promouvant des actions concrètes et en sensibilisant la population, le Sénégal se positionne comme un acteur clé dans la lutte contre le changement climatique et la dégradation des terres.

Cette journée a également été l’occasion pour diverses organisations et communautés de se mobiliser à travers des activités de nettoyage, des ateliers de sensibilisation et des campagnes de plantation d’arbres, contribuant ainsi à un effort collectif pour un avenir plus vert et plus résilien

8e édition de la conférence annuelle sur la Paix et la Sécurité en Afrique à Rabat

La 8e édition de la Conférence annuelle sur la paix et la sécurité en Afrique (APSACO) se tiendra à Rabat (Maroc) les 10 et 11 juin 2024, avec pour thème « la médiation dans les conflits internes africains ». Cet événement mettra l’accent sur le besoin urgent de trouver des solutions efficaces aux défis sécuritaires actuels et émergents à travers le continent, a-t-on appris ce mercredi d’un communiqué des organisateurs.

La conférence se tiendra au siège du Policy Center for the New South, sur le campus de Rabat de l’université Mohammed VI Polytechnique, du lundi 10 au mardi 11 juin 2024. L’APSACO rassemble des experts et des praticiens qui examineront les structures et les mécanismes de la paix et de la sécurité du continent, en mettant en relief le contexte historique, les atouts et le potentiel de l’Afrique pour surmonter les défis actuels et futurs.

Réforme de la justice au Sénégal : propositions du dialogue national

Le dialogue national sur la réforme et la modernisation de la justice au Sénégal a proposé ce mardi plusieurs recommandations pour améliorer le fonctionnement et l’organisation du système judiciaire. Parmi ces recommandations, on retrouve la mise en place d’une cour constitutionnelle et l’instauration d’un juge des libertés et de la détention.

Les participants au dialogue national ont également recommandé la limitation des pouvoirs du procureur de la République, une plus grande compétence accordée aux juges d’instruction, ainsi qu’une révision des codes existants, tels que le code pénal, le code de procédure pénale, le code de procédure civile et le code de la famille. Une autre proposition de réforme concerne le Conseil supérieur de la magistrature, qui devrait être rendu plus autonome et doté de pouvoirs élargis pour en faire un organe délibératif plutôt que Le dialogue national a été marqué par la participation de divers acteurs, tels que des universitaires, des magistrats, des avocats, des journalistes, des sociologues, des représentants de partis politiques, des personnes handicapées et même d’anciens détenus.

. Il est important de noter qu’un large consensus a été dégagé autour de la refondation de la justice et de la justice de proximité, avec des maisons de la justice qui doivent servir d’option aux citoyens en conflit et dont les compétences doivent être élargies.

. Le président Bassirou Diomaye Faye, élu en mars dernier, a engagé ces réflexions inclusives pour une justice plus juste, en soulignant qu’il ne s’agissait pas d’un procès en inquisition, mais plutôt d’un débat lucide et serein pour identifier les forces et les faiblesses du système judiciaire et rechercher l’ensemble des solutions pour améliorer ses performances.

La décision de lever l’interdiction du transport terrestre de l’anacarde crée la discorde

La levée de l’interdiction de l’exportation de l’anacarde par voie terrestre a été très controversée. Cette mesure a créé un malaise entre les dockers, les transporteurs et les autres acteurs de la filière.

Certains militent en faveur d’un transport exclusif par voie maritime, tandis que d’autres pensent qu’il faut s’ouvrir à d’autres moyens de transport.

Les dockers de Ziguinchor, qui avaient été privés d’activité pendant deux ans en raison de problèmes de navires, espéraient que la reprise du trafic maritime allait leur redonner du travail. Mais leur enthousiasme initial s’est rapidement transformé en frustration lorsque le ministre a finalement autorisé le transport routier.

« Quand le ministre était venu ici pour dire que maintenant à partir d’aujourd’hui, c’est au port. On a applaudi. Mais à notre grande surprise, c’est officiel qu’ils ont laissé la route. C’est ce qui nous a étonnés », dénonce Moctar Dabo, le président des dockers.

Les acteurs de la filière de l’anacarde, qui avaient soutenu les dockers dans ce combat, annoncent désormais des actions pour empêcher le transport par voie terrestre. « Si on doit bloquer la route, on va le bloquer. Si on doit passer la nuit au pont, on va passer la nuit au pont », menace Aboubacar Camara, leur porte-parole.

À l’inverse, les transporteurs se félicitent de cette décision, y voyant un « avantage absolu » qui leur permet d’étendre leur activité de Ziguinchor à Dakar. Thierno Ba, secrétaire général du regroupement des transporteurs de Ziguinchor, souligne que cela profite également à la population locale.

Restitution des travaux des Assises de la Justice à Diamniadio

Les travaux des Assises de la justice, lancés le 28 mai dernier par le Président de la République Bassirou Diomaye Faye, au Centre International Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), seront restitués ce mardi. Le rapporteur général, le professeur Babacar Guèye, est chargé de compiler et de présenter l’ensemble des travaux issus des deux principales commissions : la commission réforme et la commission modernisation.

Après la cérémonie de clôture, un rapport définitif sera transmis aux autorités. Cependant, comme l’a souligné un membre d’une sous-commission, « il faut que tous les membres des deux commissions s’entendent sur tous les points. C’est à la fin des discussions ouvertes que le rapport définitif sera envoyé au président de la République le 17 juin prochain ».

Trois commissions ont été créées pour mener à bien ces travaux : la commission de réforme de la justice, la commission de modernisation de la justice et la commission technique, chargée de rédiger le rapport définitif.

La commission réforme de la justice est subdivisée en deux sous-commissions. La première, intitulée « Organes, usagers et imaginaire », se concentre sur les entités judiciaires, les attentes des usagers et les perceptions de la justice. La seconde, « Organisation et fonctionnement de la Justice », aborde les aspects structurels et opérationnels du système judiciaire.

De même, la commission modernisation est divisée en deux sous-commissions : « Imaginaire, infraction, détention et exécution des décisions de justice », qui traite de la perception des infractions, des conditions de détention et de l’application des décisions de justice, et « Les acteurs de la justice », qui se penche sur le rôle et les responsabilités des différents intervenants du secteur judiciaire.

Ces assises visent à proposer des réformes et des mesures de modernisation pour améliorer le système judiciaire du pays, en tenant compte des recommandations des différentes commissions. Le rapport final, qui sera soumis au Président de la République, représente une étape cruciale dans la mise en œuvre de ces réformes.

Condamnation de deux opposants pour diffusion de fausses nouvelles

Lundi 3 juin, l’activiste sénégalais Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndao ont été condamnés à trois mois de prison ferme et à une amende de 100 000 francs CFA pour diffusion de fausses nouvelles. Ces deux opposants avaient été accusés d’offense au Premier ministre et de diffamation après avoir tenu des propos virulents à l’encontre d’Ousmane Sonko.

Un seul chef d’inculpation a été retenu par le juge : la diffusion de fausses nouvelles. L’accusation d’offense à une personne exerçant les prérogatives de chef de l’État a été rejetée, les avocats des prévenus ayant souligné qu’Ousmane Sonko est Premier ministre et non président.

Bah Diakhaté et Cheikh Tidiane Ndao avaient été arrêtés il y a deux semaines sur ordre du procureur après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo dans laquelle ils accusaient Ousmane Sonko de manquer de fermeté sur la question de l’homosexualité, de mentir sur sa déclaration de patrimoine et de vendre un immeuble dont les revenus n’étaient pas déclarés.

Les avocats de la défense ont annoncé leur intention de faire appel, jugeant la condamnation trop sévère étant donné qu’aucun des deux prévenus n’avait un casier judiciaire.

Au Sénégal, la diffusion de fausses nouvelles est passible de prison, mais les organisations de défense des droits de l’homme demandent depuis plusieurs années la suppression des peines d’emprisonnement pour ce type de délit.

Ousmane Sonko révoque 130 passeports diplomatiques suite à un rapport de vérification

Le Premier ministre Ousmane Sonko a pris des mesures décisives concernant les passeports diplomatiques. Les détenteurs des 130 passeports délivrés entre le 1er février et le 31 mars 2024 risquent de perdre ce document officiel. Cette décision fait suite à un rapport de vérification produit par les Affaires étrangères.

Selon l’Observateur, qui a publié cette information le lundi 3 juin 2024, cette action s’inscrit dans le cadre des mesures de suivi décidées lors du Conseil des ministres du 17 avril 2024. Le président avait en effet demandé un audit des différents ministères pour évaluer leur fonctionnement.

En réponse, la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, a émis une note confidentielle référencée 00417/Miaae/IS le 22 avril 2024. Cette note charge l’Inspection des services de procéder à une vérification administrative et financière des directions et services du ministère pour la période du 1er octobre 2023 au 31 mars 2024. L’objectif est de contrôler la gestion des ressources humaines, financières et matérielles ainsi que les actes administratifs ayant une incidence organisationnelle et fonctionnelle.

L’Ambassadeur Boubacar Sow, chef de l’Inspection interne, a mené cette mission et produit un rapport détaillant la délivrance des passeports diplomatiques durant cette période. Ce rapport révèle des incohérences dans la liste des bénéficiaires, soulevant des questions sur la légitimité de certaines attributions de passeports diplomatiques.

Il est à noter qu’une démarche similaire avait été entreprise en 2012 par l’ancien président Macky Sall, qui avait annulé presque tous les passeports diplomatiques en circulation.

Cette mesure par Ousmane Sonko s’inscrit donc dans une volonté de transparence et de rigueur administrative, visant à corriger les anomalies et à assurer une gestion plus stricte des documents officiels.

30 kg de cocaïne interceptés par la Douane Sénégalaise

La Douane sénégalaise vient de réaliser une nouvelle prouesse en interceptant 30 kg de cocaïne. Les agents de la Brigade commerciale des Douanes de Keur-Ayip, Subdivision de Kaolack, Région douanière du Centre, sont à l’origine de cette opération réussie, selon un communiqué de la Division de la Communication et des Relations publiques.

La saisie a eu lieu le samedi 1er juin à bord d’un véhicule Hyundai Santa Fe immatriculé à l’étranger. La drogue était dissimulée dans les cavités des portières et de la malle arrière du véhicule. Grâce à un scanner portatif acquis dans le cadre du Programme de Modernisation de l’Administration des Douanes (PROMAD), les agents ont pu déjouer le modus operandi des trafiquants et découvrir la cargaison illicite.

La valeur totale de la drogue saisie est estimée à 2,4 milliards de francs CFA. Les deux convoyeurs, le chauffeur et son accompagnant, ont été arrêtés et la procédure judiciaire est en cours. En plus de la drogue, trois fusils de fabrication artisanale ont également été saisis lors de cette opération.

Keur Ayip est devenu un point d’entrée majeur de la drogue au Sénégal en raison de sa position géographique stratégique et de sa proximité avec de nombreuses portes d’entrée du pays. La Douane rappelle une saisie récente de 13 kg de cocaïne dans la même région. Sur les 300 kg de chanvre indien saisis entre janvier et fin mai 2024 par la Subdivision de Kaolack, 105 kg ont été interceptés par la Brigade commerciale des Douanes de Keur-Ayip.

L’administration des Douanes réaffirme sa détermination à combattre le trafic illicite sous toutes ses formes et invite les populations à soutenir les opérations de ciblage et d’investigation lancées depuis le début de l’année pour lutter contre les réseaux de trafic criminel.

Dialogue National sur la réforme de la justice à Diamniadio

Les travaux du Dialogue national sur la réforme et la modernisation de la justice ont débuté mardi au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, sous la présidence du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye.

Le Bureau d’information gouvernementale (BIG) a décrit cet événement comme « un cadre essentiel pour examiner en profondeur notre système judiciaire afin de l’améliorer », soulignant que les réflexions devraient aboutir à des résultats concrets.

Plusieurs personnalités importantes étaient présentes, y compris le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, le président du Conseil économique, social et environnemental, Abdoulaye Daouda Diallo, et la présidente du Haut Conseil du Dialogue social, Aminata Mbengue Ndiaye. Des membres du gouvernement, des élus territoriaux, des représentants de missions diplomatiques, des associations, des experts, et des guides religieux et coutumiers participent également aux travaux.

Les discussions porteront sur des thèmes cruciaux tels que le statut des magistrats, l’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, les conditions de détention, la réinsertion sociale des détenus, et la prise en charge des enfants en danger ou en conflit avec la loi.

Le président Faye a réitéré son engagement envers la concertation pour améliorer la gouvernance publique, en accord avec son discours d’investiture et ses orientations au Conseil des ministres. Il a insisté sur l’importance d’un débat lucide et serein, sans chercher à désigner des coupables, mais plutôt à identifier les forces et faiblesses du système judiciaire pour en améliorer les performances.

En lançant ce dialogue, le président Faye a mobilisé toute la nation, des institutions aux citoyens, pour relever le défi de la modernisation de la justice sénégalaise. Il a également rappelé que la justice doit être rendue au nom du peuple, et que la plateforme électronique +Jubbanti+ a été mise en place pour recueillir les contributions citoyennes.

Le président Faye a souligné la nécessité de réformer non seulement le volet pénal, mais aussi les affaires civiles, le droit du travail, et le contentieux administratif. Il a appelé à un système plus transparent pour la gestion des carrières des magistrats, un régime de privation de liberté mieux encadré, et une humanisation de l’univers carcéral.

Les travaux du Dialogue national se poursuivront jusqu’au 4 juin, date à laquelle les résultats seront restitués.

Grève de 72 Heures du personnel du SAMU national au Sénégal

Le personnel du SAMU national, affilié au Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) et au Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS), a décrété une grève de 72 heures à partir de ce mardi, tout en maintenant les urgences primaires.

Les grévistes dénoncent un manque de considération flagrant de la part du directeur du SAMU national et de certains représentants du ministère de la Santé et de l’Action sociale. « Malgré nos multiples tentatives pour trouver des solutions à la crise qui sévit au sein de notre établissement, nous notons des mesures dilatoires prises par ces autorités au détour de nos rencontres. Nos échanges avec les plus hautes autorités du ministère, dont la plateforme revendicative leur a été transmise depuis deux mois, n’ont abouti à aucune action concrète, si ce n’est que des promesses stériles », a déclaré le syndicat dans un communiqué.

Pendant cette grève, seuls les services d’urgence primaires seront assurés. Les activités secondaires, telles que la recherche de places, les consultations médicales de routine, les transports intra et interhospitaliers, les couvertures médicales et les activités à l’aéroport international Blaise Diagne, seront suspendues.

Le SAMES et le SUTSAS avertissent les autorités compétentes, notamment le ministre de la Santé et de l’Action sociale, d’une possible escalade des actions si leurs revendications ne sont pas satisfaites rapidement. « Nous n’hésiterons pas à passer à la vitesse supérieure, voire faire un arrêt total de nos activités si des solutions ne sont pas apportées à nos revendications dans les plus brefs délais », avertit le syndicat.