Appel urgent à la protection de la liberté de la presse au Sénégal

L’organisation Reporters sans frontières (RSF) exhorte le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, à prendre des mesures décisives pour garantir la liberté de la presse dans le pays et à placer la sécurité des journalistes au sommet de ses priorités.

Dans un communiqué de presse, Sadibou Marone, directeur du bureau de RSF pour l’Afrique subsaharienne, rappelle au président Faye ses engagements pris lors de sa campagne électorale, notamment la promesse de supprimer la peine d’emprisonnement pour les infractions liées à la presse. RSF insiste sur l’importance cruciale pour le président de concrétiser cette promesse et d’inaugurer ainsi une nouvelle ère pour les médias sénégalais.

M. Marone souligne plusieurs points essentiels, dont la nécessité de mettre fin à la peine d’emprisonnement pour les infractions de presse, d’adopter une politique de tolérance zéro envers les attaques contre les médias, et de garantir la sécurité des journalistes sur le terrain. Il insiste également sur la mise en œuvre de mesures spécifiques pour assurer le respect de la liberté de la presse.

Selon RSF, la liberté de la presse au Sénégal a été sérieusement menacée ces dernières années, avec des cas d’arrestations, d’agressions et de suspensions de médias, ainsi que des restrictions excessives sur Internet. Il est impératif, selon M. Marone, que le Sénégal renoue avec sa tradition de respect de la liberté de la presse et redevienne un modèle en la matière.

En outre, RSF appelle le président Faye à mettre en œuvre dix mesures essentielles, telles que la régulation des plateformes numériques conformément aux normes internationales, en particulier celles établies par le partenariat international sur l’information et la démocratie, dont le Sénégal est signataire. RSF demande également la suppression des amendes disproportionnées pour les délits de presse.

Cet appel de RSF souligne l’urgence d’une action concertée pour protéger la liberté de la presse au Sénégal et garantir un environnement sûr et propice au travail des journalistes.

Prévisions météorologiques : Temps chaud et ensoleillé, mais dégradation de la visibilité dans le Nord

L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) vient de publier ses prévisions météorologiques à courte échéance, couvrant la période du 3 mars 2024 à 00h00 au 6 avril 2024 à 00h00.

Selon ces prévisions, un temps chaud et ensoleillé, parfois dégagé, prévaudra sur la quasi-totalité du territoire sénégalais au cours des prochaines 72 heures. Les régions Est et Centre devraient ressentir particulièrement cette vague de chaleur, avec des températures maximales atteignant des niveaux élevés.

En revanche, le long du littoral, le temps sera relativement clément, offrant un répit aux habitants de ces régions. Toutefois, la fraîcheur nocturne et matinale se fera sentir de plus en plus sur les régions côtières, incitant les résidents à se préparer à des températures plus fraîches pendant ces périodes.

Par ailleurs, les prévisions indiquent une dégradation des visibilités dans les régions Nord du pays au cours des prochaines 24 heures, ce qui pourrait affecter la conduite et d’autres activités nécessitant une bonne visibilité.

Concernant les vents, ils seront dominants de secteur nord-ouest sur le littoral et nord-est ailleurs, avec des intensités modérées à momentanément assez fortes sur les côtes.

Renforcement des liens entre le Vietnam et le Sénégal : Message de félicitations et perspectives économiques

La présidente par intérim de la République du Vietnam, Vo Thi Anh Xuân, a adressé ses félicitations au président de la République nouvellement investi, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, à l’occasion de son investiture et du 64e anniversaire de l’indépendance du Sénégal. Cette communication a été rapportée par l’Agence de presse vietnamienne, Vietnam News Agency (VNA).

La VNA souligne que les échanges commerciaux entre le Sénégal et le Vietnam ont considérablement progressé ces dernières années, atteignant environ 70 millions de dollars US annuellement, soit plus de 42 milliards de francs CFA. Les exportations vietnamiennes vers le Sénégal comprennent notamment du poivre, des céréales, des légumes, des textiles, des produits aquatiques et du riz, tandis que le Vietnam importe des noix de cajou, du coton, des aliments pour animaux, entre autres.

Actuellement, environ 2 000 Vietnamiens résident et mènent des activités commerciales au Sénégal, ce qui témoigne de l’intensification des liens entre les deux pays.

Cette coopération croissante entre le Vietnam et le Sénégal ouvre de nouvelles perspectives économiques et renforce les relations bilatérales, offrant des opportunités tant pour le développement commercial que pour les échanges culturels et humains.

La Basketball Africa League annonce son retour à Dakar Arena

La Basketball Africa League (BAL) est sur le point de faire vibrer le Dakar Arena de Diamniadio lors de sa Conférence Sahara, du 4 au 12 mai prochain. L’enthousiasme est palpable alors que le président de la BAL, Amadou Gallo Fall, annonce avec fierté le retour de cet événement majeur pour la troisième fois dans cette enceinte.

« Nous sommes enchantés de revenir au Dakar Arena pour la troisième fois. Notre objectif est de remplir les gradins en collaborant avec les équipes locales, les écoles de basket, et surtout la Fédération sénégalaise de basket », a déclaré M. Fall lors d’une conférence de presse, exprimant ainsi l’engagement de la BAL envers le développement du basket en Afrique.

Le Sénégal sera représenté par le club de l’AS Douanes lors de cette quatrième édition de la Basketball Africa League. L’équipe devra rivaliser avec des poids lourds tels que l’Armée patriotique rwandaise, les Rivers Hoopers du Nigeria, et l’US Monastir de Tunisie, dans une compétition qui promet d’être palpitante.

Amadou Gallo Fall souligne que la BAL vise à mettre en avant l’excellence du basket africain, soulignant l’importance de l’expertise locale dans la construction de la ligue. « Nous disposons de 12 équipes dans la ligue et aspirons à un niveau de compétition élevé. Je suis convaincu que la Conférence Sahara sera féroce. Nous souhaitons une performance exceptionnelle à l’AS Douanes et à toutes les autres équipes », a-t-il souligné.

Cette compétition est bien plus qu’un simple tournoi de basket. Amadou Gallo Fall exprime un objectif plus vaste : « Montrer que l’Afrique est capable de produire de belles choses. » Cette vision ambitieuse est soutenue par le succès de la Conférence Kalahari, qui s’est récemment tenue à la SunBet Arena en Afrique du Sud, attirant plus de 25 000 fans.

Pour cette quatrième saison de la BAL, un total de 48 matchs seront disputés, mettant en vedette des équipes venues d’Afrique du Sud, d’Égypte, du Sénégal et du Rwanda. La prochaine étape, la Conférence Nil, se tiendra du 19 au 27 avril, avec des équipes telles qu’Al Ahly d’Égypte, Al Ahly de Libye, City Oilers d’Ouganda et le Bangui Sporting Club de Centrafrique.

Dans l’ensemble, la BAL continue de tracer son chemin, mettant en lumière le meilleur du basket africain tout en unifiant les communautés à travers le continent. Le Dakar Arena sera bientôt le théâtre de cet événement incontournable, où le talent et la passion pour ce sport seront célébrés avec éclat.

64e Anniversaire de l’Indépendance du Sénégal : Le Président Faye appelle à l’unité et à l’action

Le chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a présidé avec solennité ce jeudi la cérémonie de levée des couleurs au Palais de la République, marquant ainsi le 64e anniversaire de l’accession du Sénégal à l’indépendance.

Dès son arrivée, le président a été accueilli par une revue des troupes, suivie de salutations chaleureuses échangées avec les dirigeants des institutions nationales, avant de participer à la cérémonie de levée des couleurs. Malgré sa sobriété et sa brièveté, cet événement revêtait une importance particulière dans le contexte actuel, où la fête de l’indépendance a été réduite à sa plus simple expression en raison du calendrier serré de la présidentielle.

Traditionnellement célébrée par un défilé civilo-militaire animé sur le boulevard Général de Gaulle, cette année a vu la cérémonie se concentrer au Palais de la République, marquant ainsi un nouveau chapitre dans l’histoire du pays. Pour le président Faye, cette cérémonie était un véritable test inaugural, intervenant juste après sa prestation de serment et son installation à la suite de la passation de pouvoir avec son prédécesseur.

Sous le thème ‘’Les Forces armées au cœur de la cohésion nationale’’, choisi pour cette édition, le président a souligné lors de son discours l’importance de l’unité et de la solidarité dans la construction de l’avenir du pays. Il a rappelé que cette journée devrait être l’occasion pour chaque citoyen de réfléchir sur son engagement envers une vie commune harmonieuse et prospère.

Le président Faye a également rendu hommage aux forces de défense et de sécurité, louant leur engagement envers le concept Armée-Nation qui symbolise la diversité et la cohésion sociale et culturelle du pays. Il a exprimé sa gratitude envers ceux qui ont embrassé la carrière militaire, assumant les risques inhérents à ce choix.

Parmi les annonces fortes faites lors de cette cérémonie, le président a promis des mesures contre la vie chère, des consultations élargies sur le système politico-institutionnel et judiciaire, ainsi qu’une volonté ferme de promouvoir une gouvernance exemplaire.

Cette célébration a également été l’occasion pour le président de réaffirmer son engagement envers la mémoire des héros nationaux, ainsi que son soutien aux familles des soldats tombés au service de la nation. Avec détermination, il a assuré que l’État sera toujours aux côtés de ceux qui ont sacrifié pour défendre les valeurs du Sénégal, avec soin et compassion.

Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, élu dans un contexte politique tendu, s’engage ainsi à conduire le Sénégal vers un avenir meilleur, marqué par l’unité, l’action et la justice pour tous.

L’Indépendance du Sénégal : Une histoire de décisions et de défis

L’histoire de l’indépendance du Sénégal est une saga riche en rebondissements et en luttes politiques. Remontons aux origines de cette quête pour comprendre comment le Sénégal a acquis sa souveraineté.

En septembre 1958, lors du référendum, la majorité des pays africains francophones ont choisi de rester dans la « Communauté » proposée par la France, à l’exception de la Guinée qui a opté pour l’indépendance totale. Au sein de cette Communauté, deux visions divergentes se dessinent : celle de Léopold Sédar Senghor, prônant l’unité africaine à travers des fédérations régionales, et celle de Félix Houphouët-Boigny, en faveur de liens directs entre la France et chaque pays africain.

Le Sénégal, aux côtés de trois autres nations, exprime son désir de former une fédération, la « Fédération du Mali », en décembre 1958. Cependant, des désaccords internes affaiblissent ce projet, conduisant finalement à l’annonce de l’indépendance par le Sénégal et le Soudan (actuel Mali) en septembre 1959.

Les négociations avec la France aboutissent à la signature des accords de transfert de compétences le 4 avril 1960, officialisant ainsi l’indépendance du Sénégal. Cependant, la formation de la Fédération du Mali engendre des tensions, culminant avec le retrait du Sénégal le 20 août 1960 et sa proclamation d’indépendance hors de la Fédération.

La période post-indépendance est marquée par des luttes politiques intenses, notamment entre le président du Conseil Mamadou Dia et le président Léopold Sédar Senghor. Des événements tragiques, tels que l’arrestation de Mamadou Dia en 1962 pour tentative de coup d’État, marquent cette époque.

La décennie suivante voit l’établissement d’un régime présidentiel fort sous Senghor, avec l’Union Progressiste Sénégalaise (UPS) comme seul parti autorisé. Ce n’est qu’en mai 1976 que le multipartisme est rétabli au Sénégal, suite à des mouvements sociaux réclamant des réformes politiques et économiques.

Malgré ces défis, l’indépendance du Sénégal reste un symbole de résilience et de détermination face aux pressions politiques et aux luttes internes. Cette histoire complexe continue de façonner l’identité nationale et politique du Sénégal jusqu’à nos jours.

 

La Cérémonie emblématique de l’indépendance du Sénégal

Le Palais de la République était illuminé ce matin pour accueillir une cérémonie empreinte de symbolisme : la levée des couleurs, marquant le 64e anniversaire de l’indépendance du Sénégal. Sous la présidence de Bassirou Diomaye Diakhar Faye, cette commémoration revêtait une importance particulière dans le contexte politique tendu, marqué par des élections présidentielles précipitées.

Traditionnellement marquée par un défilé civilo-militaire animé sur le boulevard Général de Gaulle, cette année, la célébration de l’indépendance s’est limitée à une cérémonie plus modeste au sein du Palais présidentiel. Un changement qui n’a pas amoindri l’importance de l’événement.

Pour le président Faye, nouvellement investi, cette cérémonie était un rite de passage, une première épreuve en tant que chef d’État. L’occasion pour lui de rappeler l’importance de l’armée dans la cohésion nationale, thème central de cette édition.

Dans son discours adressé à la nation, le président a souligné que cette célébration va bien au-delà des rituels protocolaires. Elle offre une opportunité de réflexion collective sur les aspirations communes du peuple sénégalais.

Le président Faye a salué le dévouement des forces de défense et de sécurité, soulignant qu’elles incarnent l’unité et la diversité du pays. Il a exprimé sa reconnaissance envers ceux qui servent sous l’uniforme, ainsi que son soutien aux familles des soldats tombés au combat.

En plus de rendre hommage aux héros nationaux, le président a annoncé des mesures importantes pour faire face aux défis économiques, politiques et sociaux du pays. Il a affirmé sa détermination à promouvoir une gouvernance exemplaire et à consulter largement sur les réformes institutionnelles et judiciaires à venir.

Cette commémoration, bien que plus modeste que par le passé, marque le début d’une nouvelle ère pour le Sénégal. Sous la direction du président Faye, le pays semble prêt à relever les défis qui se dressent devant lui, avec la solidarité et la détermination qui ont toujours caractérisé le peuple sénégalais.

Le nouveau Gouvernement de Ousmane Sonko se fait attendre

L’attente est à son comble alors que le nouveau gouvernement dirigé par Ousmane Sonko se fait désirer. Annoncé comme premier ministre le mardi 2 avril 2024, lors de la soirée d’investiture du président Bassirou Diomaye Faye, l’ensemble ministériel tarde à se dévoiler.

Les rumeurs laissaient entendre que la composition du gouvernement Sonko serait dévoilée le lendemain de sa nomination, soit le mercredi 3 avril 2024. Cependant, ces spéculations n’ont pas été confirmées ni par la présidence du Sénégal, ni par le Premier ministre lui-même.

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lors de son discours inaugural : le leader du Pastef et désormais Premier ministre avais réaffirmé sa détermination à aligner ses actions sur la vision du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye. Sonko s’est engagé devant la population sénégalaise à œuvrer pour faire du Sénégal un pays souverain, juste et prospère.

Dans cette atmosphère d’anticipation et d’incertitude, les attentes sont hautes quant à la composition et aux orientations du nouveau gouvernement. Les citoyens scrutent avec impatience les premiers pas de cette nouvelle ère politique, dans l’espoir d’un avenir prometteur pour leur nation.

L’intégralité du discours de SEM le président Bassirou Diomaye Faye

Mes chers compatriotes,

Demain, 4 avril 2024, nous célébrons le 64e anniversaire de l’indépendance de notre pays.

A toutes et à tous, j’adresse mes chaleureuses félicitations.

Je rends hommage à chacune et chacun de vous pour votre attachement aux vertus
cardinales de paix et de démocratie qui fondent notre vécu quotidien.

Les changements significatifs que nous venons de vivre de façon paisible, témoignent, une
fois de plus, de la maturité de notre peuple, de la vitalité de notre démocratie et de la force de nos
institutions. Nous devons tous être fiers de cette belle performance.

Cette année encore, par la grâce divine, notre fête nationale se déroule sous le signe de la
communion spirituelle, avec la semaine sainte pascale qui vient de conclure le carême et le mois de
ramadan qui tire à sa fin.

Compte tenu des circonstances, en lieu et place du défilé traditionnel, je présiderai demain
au Palais de la République une cérémonie de levée des couleurs, sobre et symbolique.
Ce soir, alors que nous célébrons notre liberté retrouvée, mes pensées vont à nos vaillants
résistants, héros célèbres ou méconnus, qui, se donnant corps et âme, ont défié l’odieux système
colonial et sa prétendue mission civilisatrice, pour défendre la liberté de notre peuple et ses valeurs de
culture et de civilisation.

Je voudrais également saluer avec respect et affection nos anciens combattants, qui ont
sacrifié leur jeunesse loin de leurs familles, au prix de leur vie et de leur liberté.
Je rends un vibrant hommage à mes prédécesseurs, les présidents Senghor, Diouf, Wade et
Sall, qui, chacun, a apporté sa pierre à l’œuvre de construction nationale. C’est sur la base de ce legs que
je veux poursuivre avec vous notre quête collective du Sénégal de nos rêves.

Mes chers compatriotes,

La fête nationale met à l’honneur nos Forces de défense et de sécurité.

A vous, officiers, sous-officiers et militaires du rang, qui avez choisi le métier risqué des
armes, je réaffirme la reconnaissance de la Nation. Je vous exprime ma fierté, mon soutien et mon
entière confiance dans vos missions au service de la patrie, de la paix en Afrique et dans le monde.
Je salue la mémoire de nos Jambaars tombés au champ d’honneur et souhaite prompt
rétablissement aux blessés. L’Etat restera toujours solidaire de leurs familles, avec soin et compassion.

Le thème de cette édition, Les Forces armées au cœur de la cohésion nationale, nous
interpelle par son actualité et sa pertinence. Il nous rappelle qu’au-delà du cérémonial, la fête nationale
est surtout l’occasion d’une introspection individuelle et collective sur notre commun vouloir de vie
commune.

Nos Forces de défense et de sécurité, sous le concept Armée-Nation, symbolisant la diversité
et la cohésion de leurs composantes socio-culturelles, nous offrent un bel exemple de ce que doit être
le vivre ensemble sénégalais.

En tant que Chef suprême des armées, et garant de l’unité nationale, je suis déterminé à
préserver notre vivre ensemble hérité de nos ancêtres ; parce que nous n’avons qu’une seule patrie : le
Sénégal, notre abri commun, que nous aimons tous, qui ne commence pas par nous, et ne finit pas avec
nous.

Dans cet esprit, mon rôle, et je compte l’assumer pleinement, est de tendre la main à toutes
et à tous, pour rassembler, rassurer, apaiser et réconcilier, afin de conforter la paix, la sécurité et la
stabilité indispensables au développement économique et social de notre cher pays. De l’est à l’ouest,
du nord au sud, je souhaite que notre cher Sénégal reste uni et indivisible, en paix et en harmonie avec
notre devise nationale : Un Peuple-Un But-Une Foi. Nous le devons à nous-mêmes. Nous le devons à
nos enfants. Nous le devons aux générations futures.

C’est pourquoi notre vibrante jeunesse, cœur battant de la nation, restera au centre de mes
préoccupations.

Chers jeunes du Sénégal, je fais miens vos rêves, vos aspirations, et vos ambitions légitimes
de réussir pour être utiles à vous-mêmes, à vos familles, vos communautés et votre pays.
L’éducation, la formation aux métiers, l’emploi, l’entreprenariat des jeunes et des femmes
restent des défis majeurs à relever. J’en ferai une priorité élevée des politiques publiques, en
concertation avec le secteur privé. Nous devons, à cet effet, revisiter les mécanismes existants, les
améliorer et les rationaliser afin qu’ils répondent mieux aux besoins d’emploi et autres activités
génératrices de revenus pour les jeunes.

Pour encourager la création d’emplois, je compte m’appuyer sur un secteur privé fort parce
que soutenu par l’ETAT. Sur la base de nos besoins prioritaires, nous travaillerons ensemble pour
endogénéiser notre économie. Bien entendu, le secteur privé international aura son plein rôle à tenir.
Les Sénégalais sont braves mais ils sont fatigués et attendent de nous des solutions contre la
vie chère. La question du coût de la vie me préoccupe particulièrement et retient toute mon attention.

Dans les jours à venir, des mesures fortes seront prises dans ce sens, après les concertations
que j’entreprendrai avec les acteurs concernés.

Mes chers compatriotes,

De l’indépendance à nos jours, notre système politico institutionnel et judiciaire a vécu bien
des péripéties, les unes plus heureuses que les autres.

Soixante-quatre ans après, le moment me semble venu de tirer les leçons de nos réussites
et de nos échecs pour une gouvernance publique plus moderne, plus républicaine et plus respectueuse
des droits humains.

C’est pourquoi, après avoir démissionné de mon poste de secrétaire général de PASTEF-Les
Patriotes, pour ainsi me mettre au-dessus de la mêlée, je convoquerai de larges concertations avec la
classe politique et la société civile sur :

Ø La réforme du système électorale notamment ;
ü Le remplacement de la CENA par une Commission électorale nationale indépendante
(CENI) avec un renforcement de ses moyens de fonctionnement et de ses prérogatives ;
ü La rationalisation du nombre de partis politiques, ainsi que leur financement ;
ü L’inscription sur le fichier électoral concomitamment à la délivrance de la pièce nationale
d’identité

Par ailleurs, pour redorer le blason de la justice, lui redonner le prix qu’elle mérite et la
réconcilier avec le peuple au nom duquel elle est rendue, j’entends organiser des assises regroupant les
professions du métier (magistrats, avocats, huissiers, greffiers et autres auxiliaires de justice), les
professeurs d’université et les citoyens pour identifier des pistes de solution aux problèmes de la justice.

Dans la quête d’un Sénégal meilleur au bénéfice de tous, j’entends instaurer une
gouvernance vertueuse, fondée sur l’éthique de responsabilité et l’obligation de rendre compte.
En outre, j’engagerai sans tarder une politique hardie de bonne gouvernance économique
et financière par :
Ø La lutte sans répit contre la corruption ;
Ø La répression pénale de la fraude fiscale et des flux financiers illicites ;
Ø La protection des lanceurs d’alertes ;
Ø La lutte contre le détournement de deniers publics et le blanchiment d’argent ;

Ø L’amnistie des prête-noms et leur intéressement sous condition d’auto dénonciation ;
Ø La publication des rapports de l’IGE, de la Cour des comptes et de l’OFNAC.

De même, l’exploitation de nos ressources naturelles, qui, selon la constitution,
appartiennent au peuple, retiendra particulièrement l’attention de mon gouvernement.

Ainsi, en plus de la mise en ligne déjà effective des contrats miniers, pétroliers et gaziers, sur
le site de l’ITIE Sénégal, je ferai procéder à la divulgation de la propriété effective des entreprises
extractives, conformément à la Norme ITIE, à l’audit du secteur minier, gazier et pétrolier et à une
protection plus soutenue du contenu local au bénéfice du secteur privé national.

Au demeurant, je voudrais dire à tous nos partenaires privés qu’ils sont les bienvenus aux
Sénégal.

Conformément aux lois et règlements en vigueur, les droits de l’investisseur seront toujours
protégés, de même que les intérêts de l’Etat et des populations.

A nos pays amis et partenaires, je voudrais assurer que le Sénégal reste un pays ouvert et
accueillant pour tous.

Nous veillerons, sans cesse, à maintenir et raffermir les relations de bon voisinage et de
solidarité agissante au sein de nos organisations communautaires, notamment la CEDEAO et l’UEMOA.
Héritiers de l’idéal panafricaniste de Cheikh Anta Diop et de Léopold Sédar Senghor, un des
pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine, nous demeurons fermement engagés dans la
construction de l’intégration africaine et la réalisation des objectifs de la Zone de libre-échange
continentale africaine.

Nos partenaires étrangers de tous horizons sont d’égale dignité pour nous. A tous, nous
devons respect et considération. Et de tous nous demandons respect et considération.
Nous resterons engagés pour une gouvernance mondiale plus juste et plus inclusive, dans le
respect de l’égale dignité des valeurs de cultures et de civilisations.

Mes chers compatriotes,

La fête nationale, symbole de notre souveraineté, nous rappelle que nous sommes seuls face
à notre destin, et que personne ne fera à notre place ce que nous ne sommes pas disposés à faire pour
nous-mêmes.

Nous avons la responsabilité historique de conforter notre souveraineté en rompant les
chaines de la dépendance économique par le culte permanent du travail et du résultat.

Dans cet esprit, l’Administration doit agir à tous les niveaux de façon plus accueillante et plus
efficace pour les usagers du service public. Nous devons bannir de nos pratiques les procédures et
formalités indues qui altèrent l’efficacité de l’Etat.

Dans cet objectif, nous entendons investir massivement dans la digitalisation des services et
des procédures administratives.

De même, il y a urgence à gagner notre souveraineté alimentaire en investissant plus et
mieux dans l’agriculture, la pêche et l’élevage, les trois mamelles nourricières de notre pays.

Je tiens particulièrement à ce que les subventions substantielles dépensées chaque année
dans la campagne agricole bénéficient aux véritables producteurs et non à des acteurs intermédiaires.

En définitive, mes chers compatriotes, l’indépendance que nous célébrons demain est certes
un évènement festif, mais aussi et surtout un test de résilience et de grandeur pour la nation.

Notre mérite et notre honneur, c’est de réussir l’épreuve, en affichant une confiance résolue
en nous-mêmes, pour vaincre nos peurs et nos doutes, surmonter les obstacles devant nous, et
poursuivre ensemble notre marche solidaire vers notre destin commun, main dans la main, épaule
contre épaule.

C’est à cela que je vous invite, dans la communion des cœurs et des esprits.
Vive le Sénégal, en paix et en sécurité, uni, libre et prospère !
Bonsoir et bonne fête de l’indépendance.

Le nouveau président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, promet de renforcer la démocratie et l’unité nationale

Le nouveau président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, s’est adressé à la nation sénégalaise mercredi soir lors d’une allocution diffusée par la RTS. Il a rendu hommage à ses compatriotes pour leur attachement aux valeurs de paix et de démocratie, affirmant que les récents changements témoignent de la vitalité démocratique du pays.

Faye a souligné sa détermination à préserver l’unité nationale et le vivre-ensemble sénégalais, affirmant que « nous n’avons qu’une seule patrie : le Sénégal ». Il a également salué les anciens combattants et rendu hommage à ses prédécesseurs pour leur contribution à la construction nationale.

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Le président Faye a exprimé sa volonté de tendre la main à tous pour renforcer la paix, la sécurité et la stabilité, nécessaires au développement du pays. Il a annoncé son intention de convoquer des concertations sur la réforme du système politique, institutionnel et judiciaire, ainsi que sur la question du chômage des jeunes, en s’appuyant sur le secteur privé.

En conclusion, le président Bassirou Diomaye Faye a affirmé sa volonté de voir le Sénégal rester uni et indivisible, en paix et en harmonie avec sa devise nationale : un Peuple, un But, une Foi.