Sénégal: Le poste de Premier ministre supprimé

Le président de la République Macky Sall a promulgué ce 14 mai la loi constitutionnelle votée par les députés de l’Assemble nationale, le 4 mai dernier.

 C’est désormais officiel. Le poste de Premier ministre n’existe plus au Sénégal. « Le Président de la République a promulgué ce jour la loi constitutionnelle portant notamment suppression du poste de Premier Ministre », annonce un communiqué officiel de la présidence de la République.

Mahammed Boun Abdallah Dionne n’est plus donc le Premier ministre du Sénégal. Le poste n’existe d’ailleurs plus dans le pays à compter de ce jour.

Les membres du gouvernement nommés avant la réforme constitutionnelle portant suppression du poste de Premier ministre, restent en poste.

« Le Chef de l’Etat a également pris ce jour le décret no 2019-904 portant composition du Gouvernement. Il a ainsi renouvelé sa confiance aux ministres et secrétaires d’Etat en fonction avant la révision constitutionnelle », poursuit le communiqué.

Mahammed Boun Abdallah Dionne cumulait avant la suppression du poste de Premier ministre les fonctions de ministre d’État, Secrétaire général de la Présidence de la République. Il occupe désormais uniquement cette dernière fonction.

Conseil des ministres: des nominations à la pelle

Le Conseil des ministres du 08 mai a porté principalement sur la nomination dans les ministères et autres administrations. Voici la liste des nominations.

Monsieur Pierre NDIAYE, Ingénieur Statisticien Economiste, précédemment Directeur général de la Planification et des Politiques économiques au Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

Monsieur Mouhamadou Bamba DIOP, Ingénieur Statisticien Economiste, précédemment Directeur de la Planification à la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques au Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, est nommé Directeur général de la Planification et des Politiques économiques au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, en remplacement de Monsieur Pierre NDIAYE appelé à d’autres fonctions.

Docteur Serigne Moustapha SENE, Economiste, précédemment Directeur de la Prévision et des Etudes économiques à la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques au Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, est nommé Coordonnateur de la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, poste vacant.

Monsieur Alhousseynou DIALLO, Inspecteur Principal des Douanes, matricule de solde n° 373 291/E, Directeur de Cabinet du Ministre des Affaires Etrangères et des sénégalais de l’Extérieur, est élevé au rang d’Ambassadeur.

Monsieur Oumar BA, Urbaniste, titulaire d’un Master en Aménagement urbain et de développement local, est nommé Directeur Général du Cadre de Vie et de l’Hygiène publique au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
Monsieur El Hadji Abdoulaye GUEYE, Administrateur Civil, Matricule de solde n° 624 581/J, est nommé Directeur de l’Administration Général et de l’Equipement au Ministère de l’urbanisme, du Logement et de l’Hygiène Publique, en remplacement de Monsieur Aliou YAGUE appelé à d’autres fonctions.

Monsieur Mbaye DIOP, Urbaniste, matricule de solde n° 611 876/A, précédemment Directeur du cadre de vie et des Espaces verts urbains, est nommé Directeur des Paysages urbains et des espaces publics à la Direction Général du Cadre de vie et de l’Hygiène publique au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.

Monsieur Diomaye DIENG, Chimiste Environnementaliste, est nommé Directeur de la propreté et de l’Hygiène publique à la Direction Général du Cadre de vie et de l’Hygiène publique au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.

Monsieur Amadou Matar CISSE, Administrateur Civil Principal, matricule de solde n° 519 795/J, est nommé Directeur Général de la Fonction Publique, en remplacement de Monsieur Abdoulaye Ndiaye, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Amadou DIALLO, Titulaire d’un master 2 en gestion des projets, est nommé Directeur du renouveau du Service public au Ministère de la Fonction Publique, poste vacant.
Monsieur Aliou SOW, Administrateur Civil Principal, matricule de solde 604 139/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement (DAGE) du Ministère du Développement Communautaire, de l’Equité sociale et territoriale.

Monsieur Saër DIOP, Ingénieur Polytechnicien, est nommé Directeur Général de l’Agence pour l’Economie et la Maîtrise de l’Energie (AEME), poste vacant.

Monsieur Abdoul Aziz SARR, Commissaire de Police Principal, matricule de solde 606 832/E, précédemment en service à l’Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) est nommé Directeur des Opérations Electorales en remplacement de Monsieur El Hadji Malick MBENGUE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

Monsieur Abdoulaye SENE, Ingénieur en génie civil et hydraulique, est nommé Secrétaire exécutif pour l’organisation du 9eForum mondial de l’eau, prévu à Dakar en 2021.

Monsieur Abdoulaye SY, Inspecteur des Impôts et Domaines, matricule de solde n° 616 193/P, précédemment Chef du Centre des services fiscaux des Parcelles assainies est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère de la Justice, en remplacement de Monsieur Aliou SOW.

Monsieur Ibrahima SAKHO, Administrateur Civil Principal, matricule de solde n° 508 635/E, précédemment Directeur général de l’Administration territoriale au Ministère de l’Intérieur, est nommé Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur.
Monsieur Amadou SY, Administrateur Civil Principal, matricule de solde n° 508 509/A, précédemment Gouverneur de la Région de Thiès, est nommé Directeur général de l’Administration territorial en remplacement de Monsieur Ibrahima SAKHO.

Monsieur Fiacre Bruno Léopold BADIANE, Commissaire de Police Principal, matricule de solde n°505 840/F, est nommé Directeur de l’Automatisation des Fichiers (DAF) au Ministère de l’Intérieur, en remplacement de Monsieur Ibrahima DIALLO.

Monsieur Al Hassan SALL, Administrateur civil, Mle de solde n° 604 141/L, précédemment Gouverneur de la Région de Kaolack, est nommé Gouverneur de la Région de Dakar, en remplacement de Monsieur Mohamet FALL, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Gorgui MBAYE, Administrateur civil, Mle de solde n° 510 411/Z, précédemment Gouverneur de la Région de Fatick, est nommé Gouverneur de la Région de Diourbel, en remplacement de M. Mouhamadou M. NDAO, appelé à d’autres fonctions ;

Madame Seynabou GUEYE, Administrateur civil, Mle de solde n° 608 876/G, précédemment Préfet du Département de Guinguinéo, est nommé Gouverneur de la Région de Fatick, en remplacement de M. Gorgui MBAYE, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Alioune Badara MBENGUE, Administrateur civil, Mle de solde n° 518 383/N, précédemment Gouverneur de la région de Louga, est nommé Gouverneur de la Région de Kaolack, en remplacement de M. Al Hassan Sall, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur El Hadji Bouya AMAR, Administrateur civil, Matricule de solde n° 604 453/H, précédemment Gouverneur de la région de Tambacounda, est nommé Gouverneur de la Région de Louga, en remplacement de M. Alioune Badara MBENGUE, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Mouhamadou Moctar WATT, Administrateur civil, Mle de solde n° 519 025/J, précédemment Préfet du Département de Kaolack, est nommé Gouverneur de la Région de Matam, en remplacement de M. Oumar Mamadou Baldé, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Oumar Mamadou BALDE, Administrateur civil, Mle de solde n° 519 796/I, précédemment Gouverneur de la région de Matam, est nommé Gouverneur de la Région de Tambacounda, en remplacement de M. El Hadji Bouya AMAR, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Mouhamadou Moustapha NDAO, Administrateur civil, Mle de solde n° 510 592/F, précédemment Gouverneur de la Région de Diourbel, est nommé Gouverneur de la Région de Thiès, en remplacement de Monsieur Amadou SY, appelé à d’autres fonctions ;

Madame Ndèye Nguénar MBODJI, Administrateur Civil, Préfet du Département de Fatick, est nommée Préfet du Département de Guinguinéo, en replacement de Madame Seynabou GUEYE, appelée à d’autres fonctions.

Monsieur Cheikh Ahmet Tidiane, Administrateur Civil, adjoint au Gouverneur de Diourbel est nommé Préfet du Département de Kaolack en remplacement de Monsieur Mouhamadou Moctar WATT, appelé à d’autres fonctions.

Monsieur Thierno Souleymane SOW, Administrateur civil, Mle de solde n° 602 494/I, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Matam, chargé des affaires administratives, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Kaolack, chargé des affaires administratives, poste vacant ;

Monsieur Cheikh Ahmadou NDOYE, Administrateur civil, Mle de solde n° 626 486/H, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Fatick, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Matam, chargé des affaires administratives, en remplacement de monsieur Thierno Souleymane SOW, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Maurice Latyre DIONE, Administrateur civil, Mle de solde n° 611 935/E, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Kolda, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Sédhiou, chargé des affaires administratives, en remplacement de monsieur Alioune Badara MBENGUE, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Alioune Badara MBENGUE, Administrateur civil, Mle de solde n° 653 021/E, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Sédhiou, chargé des affaires administratives, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Kolda, chargé des affaires administratives, poste vacant ;

Madame Awa Ndiaye DIOP, Administrateur civil, Mle de solde n° 661 347/E, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Tambacounda, chargée du développement, est nommée Adjoint au Gouverneur de la Région de Kaffrine, chargée du développement, en remplacement de monsieur Cheikh NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Cheikh NDIAYE, Administrateur civil, Mle de solde n° 661 351/B, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Kaffrine, chargé du développement, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Tambacounda, chargé du développement, en remplacement de madame Awa Ndiaye DIOP, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur El Hadji Malick Sémou DIOUF, Administrateur civil, Mle de solde n° 681 537/J, précédemment Adjoint au Préfet du département de Rufisque, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Fatick, chargé du développement, en remplacement de monsieur Cheikh Ahmadou NDOYE, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Boubacar Bahinghou SAGNA, Administrateur civil, Mle de solde n° 681 540/B, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Pikine, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Kolda, chargé du développement, en remplacement de monsieur Maurice Latyre DIONE, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Modou GUEYE, Administrateur civil, Mle de solde n° 681 541/C, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Guédiawaye, est nommé Adjoint au Gouverneur de la Région de Sédhiou, chargé du développement, poste vacant ;

Monsieur Aliou BA, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 626 267/G, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Thiès, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Dodji, Département de Linguére, en remplacement de monsieur Ndiogou NDONG, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Ndiogou NDONG, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 512 106/A, précédemment Sous-préfet de l’arrondissement de Dodji, département de Linguére, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Pambal, Département de Tivaouane, en remplacement de monsieur Ibrahima Baîla BA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

Monsieur Matar SARR, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 629 727/A, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Bignona, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de yang yang, Département de Linguère, en remplacement de monsieur Abou MANGANE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

Monsieur Mouhamadou SOW, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 67 445/G, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Vélingara, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndoulo, Département de Diourbel, en remplacement de monsieur Paul BASSE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

Monsieur Mamadou DIOUF, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 600 563/D, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Sédhiou, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Mabo, Département de Birkelane, en remplacement de monsieur Malick MBENGUE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Jean Marie KASSOKA, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 608 361/I, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Médina Yéro Foula, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Lour Escale, Département de Koungheul, en remplacement de monsieur Léopold DIOUF, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

Monsieur Alsény BANGOURA, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 653 091/L, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Mbour, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Dakately, Département de Salémata, en remplacement de monsieur Bou Papa FALL, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

Monsieur Al Hassane FAYE, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 653 088/D, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Matam, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Mampatim, Département de Kolda, en remplacement de monsieur Birame SECK, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

Monsieur Abdoulaye SOW, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 515 894/F, précédemment Sous-préfet de l’Arrondissement de Sare Bidji, Département de Kolda, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Ndiob, Département de Fatick, poste vacant ;

Monsieur Papa Amadou Ngoumb BA, Secrétaire d’Administration, Mle de solde n° 603 471/K, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Ziguinchor, est nommé Sous-préfet de l’Arrondissement de Sare Bidji, Département

Dialogue politique: les leaders de l’opposition passent un message

Les candidats malheureux à la présidentielle de février et Cie veulent se servir de la plateforme du dialogue national pour s’adresser au peuple.

Ils ont gardé le suspense. Les leaders de l’opposition, ont pris à contre-pied l’opinion publique. Bon nombre pensait qu’ils allaient briller par leur absence ce 09 mai aux travaux du dialogue national.

Idrissa Seck, Issa Sall, Madické Niang et Cie sont plutôt porteur d’un message au peuple. «On a eu des consensus très forts. On s’est mis d’accord sur une position et vous le saurez demain (ce jeudi : Ndlr). Nous irons là-bas pour porter un message, chacun des partis membres du Front», déclarent les membres du Front de résistance dans Le Quotidien.

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Au menu des assises, les points tels que la date des élections locales, le statut du chef de l’opposition, l’application de la suppression du poste de Premier ministre.

Dialogue national au Sénégal: ce sera sans Abdoulaye Wade

Le ministère de l’Intérieur sert de cadre ce jour à la tenue du dialogue national entre gouvernement, parti au pouvoir, allié et opposition. L’objectif des assises est de discuter sur le processus électoral et examiner, entre partis politiques et ministère, les voies et moyens de l’améliorer.

L’opposition était très attendue à ce rendez-vous. Ce sera sans Abdoulaye Wade. Le Pds, dans une déclaration indique qu’il ne prendra pas part à cette grand-messe. «Le Parti démocratique sénégalais (Pds) informe l’opinion nationale et internationale qu’il ne participera pas à la réunion de démarrage des concertations sur les termes de référence du dialogue politique du chef de l’État, qui démarrera jeudi 9 mai sous la présidence du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye», informe le parti.

Le parti insiste sur le fait qu’il est pour le dialogue mais sous certaines conditions «il n’est pas acceptable que cette réunion soit présidée par Aly Ngouille Ndiaye». Pour présider ces travaux, les membres du Pds proposent «une personnalité crédible, neutre, indépendante, consensuelle et respectée».

Autres conditions de Wade et Cie : «Le Pds rappelle également que sa participation au dialogue politique est conditionnée par la libération immédiate de Khalifa Sall et par la révision du procès de Karim Wade, en application des décisions de justice internationale condamnant l’État du Sénégal, notamment celle du Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies qui prescrit cette révision.»

 

Sénégal: le chef religieux Cheikh Béthio Thioune est décédé

Il a succombé à une maladie, mardi 07 mai en France. Il meurt deux jours après sa condamnation par contumace par le président de la Chambre criminelle du tribunal de grande instance, à dix ans de travaux forcés.

Le chef religieux sénégalais, Cheikh Béthio Thioune est décédé, mardi à Bordeaux (France), des suites d’une maladie.M. Thioune, guide des Thiantacounes, s’était rendu en France en janvier dernier pour des soins médicaux.

Deux jours après le verdict du tribunal dans l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam dans laquelle il était cité. «Nous avons aujourd’hui assisté à une bonne et saine application de la règle de droit. Le droit a été dit et bien dit, puisque les coupables ont été sanctionnés, la partie civile que je représente a joué sa partition et a eu à recevoir des dommages conséquents, parce qu’on a alloué à chaque partie civile la somme de 100 millions de francs Cfa», s’est réjoui Me Khassimou Touré, coordonnateur des avocats des parties civiles au procès des Thiantakounes. Sa sortie arrive au moment où les avis sont mitigés sur le verdict rendu le lundi 06 mai par le tribunal dans l’affaire du guide thiantacônes et quinze de ses disciples.

Cheikh Béthio Thioune, guide religieux des Thiantacounes (branche de la confrérie mouride), a été condamné lundi à 10 ans de travaux forcés par la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Mbour (88 km de Dakar) pour «complicité de meurtre et non dénonciation de meurtre» Quinze de ses disciples impliqués dans la mort d’Ababacar Diagne et de Bara Sow ont été condamnés à des peines de prison allant de six mois à 15 ans.

Le tribunal a également ordonné le placement sous séquestre de tous ses biens et a accordé 100 millions de francs de dommages et intérêts à chacune des deux parties civiles.

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La Chambre criminelle a en revanche acquitté Béthio Thioune et cinq de ses co-accusés du chef d’accusation d’association de malfaiteurs. Le tribunal n’a pas retenu la contrainte par corps en raison de son âge (80 ans) et de son état de santé. Trois prévenus ont par ailleurs bénéficié d’un acquittement. Cheikh Béthio n’a pas assisté à son procès pour raisons médicales, selon ses avocats. Il séjourne depuis le 18 janvier à Bordeaux.

Le procès du double meurtre à Médinatoul Salam a été ouvert le 23 avril dernier, soit sept ans après le meurtre d’Ababacar Diagne et de Bara Sow commis le 22 avril 2012.

Sénégal: la nouvelle mesure UE sur l’importation des mangues entre en vigueur dès septembre

A partir du 1er septembre 2019, la nouvelle directive de l’Union européenne sur l’importation des mangues sera mise en application au Sénégal.

La nouvelle réglementation a été officiellement adoptée par le Sénégal fin mars dernier. Selon L’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), les exportations de mangues du Sénégal vers l’Union européenne (UE) seront bientôt soumises à de nouvelles réglementations. Réglementations qui qui entrent en vigueur à partir du 1er septembre prochain.

Il s’agit de la disposition qui devra désormais régir l’exportation des mangues vers l’UE. Selon le Comité de liaison Europe Afrique Caraïbes Pacifique (Coleacp) contacté par latribune.fr, la nouvelle réglementation a été introduite en réponse au nombre élevé d’interceptions d’importations de mangues dues à la présence de mouches des fruits (Tephritidae non européennes).

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Il ne reste plus que les exportateurs s’activent afin de respecter les normes. «Afin d’assurer la continuité des exportations de mangues pendant la saison 2020, des mesures doivent être prises dès maintenant par les producteurs, les exportateurs et les Organisations nationales pour la protection des végétaux (Onpv) concernées», prévient l’Asepex.

Toujours selon l’Asepex, pour y arriver, les acteurs du secteur peuvent  s’appuyer sur les conseils du Coleacp qui, dans le cadre de ses programmes Fit for Market (Ffm) et Fit for Market Sps (Ffm Sps), pourrait aider à la préparation des dossiers d’éligibilité.

Sénégal: le poste de Premier ministre bientôt supprimé

L’Assemblée nationale a adopté samedi 04 mai, la révision de la Constitution portant suppression du poste de Premier ministre.

La question sera certainement abordée lors du Conseil des ministres ce mercredi 09 mai. Après l’adoption par les députés de la révision constitutionnelle, le chef du gouvernement, Mahammed Boun Abdallah Dionne, reconduit le 6 avril, doit à présent préparer la disparition de sa fonction.

C’est dans une ambiance surchauffée que cette réforme dénoncée par l’opposition est finalement passée. Il a fallu neuf heures pour en arriver là. «124 députés ont voté pour, et seulement sept contre», a annoncé le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse. Un vote en faveur de cette modification de la Constitution ne surprend pas car le pouvoir dispose d’une large majorité au parlement.

Cette révision, qui porte sur une vingtaine d’articles de la Constitution, établit un nouvel équilibre entre les pouvoirs, en renforçant le caractère présidentiel du régime sénégalais.

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La suppression du poste de Premier ministre, prévue à brève échéance, n’est pas le seul changement que concède la Constitution révisée. Désormais, le président de la République ne pourra plus dissoudre l’Assemblée nationale, laquelle ne pourra plus déposer une motion de censure pour renverser le gouvernement.

Une Réforme qui est «uniquement technique et administrative», selon le ministre de la Justice Malick Sall.

D’ailleurs, le Président Macky Sall avait justifié la suppression du poste de Premier ministre par le souhait de se rapprocher davantage des services administratifs et de son peuple. Des explications battues en brèche par l’opposition qui estime que l’homme réélu à l’issue de la Présidentielle du 24 février dernier veut s’arroger plus de pouvoirs.

Le Sénégal s’était déjà passé de Premier ministre dans les années 1960 sous la présidence de Léopold Sédar Senghor et au début des années 1980 sous celle d’Abdou Diouf.

Sénégal-Kaolack: deux blessés dans des affrontements entre vigiles et étudiants de l’Université de Sine-Saloum

Les revendications se sont rapidement muées ce jeudi en altercations. Les étudiants réclament un meilleur cadre d’enseignement.

Les étudiants de l’Université Sine-Saloum El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack en sont arrivés aux mains avec les sentinelles du même  institut universitaire. Des affrontements qui ont fait deux blessés parmi les apprenants.

A l’origine des échauffourées, une grève de 72 heures décrétée par les étudiants pour fustiger leurs mauvaises conditions de vie, liées entre autres à la restauration, au logement etc.

Hausse du prix du ciment: Macky Sall et l’Association des consommateurs à couteaux tirés

Le président de la République avait annoncé une hausse prochaine du prix du ciment et a demandé aux consommateurs d’accepter la mesure, compte tenu de l’augmentation de la taxe sur le coût des matériaux de construction.

La mesure n’est pas du goût de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen).

«Ça fait 3 ans qu’on parle des logements sociaux au Sénégal. Il y a même des opérateurs qui ont commencé à construire, avec le ciment qui coûtait moins cher. Maintenant, il faudrait que le prix soit dynamique pour que l’on puisse accéder à ces logements sociaux ? Je ne crois pas que c’est une bonne idée», se plaint le vice-président de l’Ascosen, Momath Cissé.

L’Ascosen soutient qu’il n’est pas nécessaire d’augmenter le prix du ciment pour financer les 100 000 logements qu’ambitionne de construire le gouvernement.

L’association n’hésite d’ailleurs pas à faire des propositions. Selon Momath Cissé approché par seneweb, «l’idée serait que l’Etat accompagne les opérateurs sur le plan de la viabilisation des terrains en y mettant tout ce qui est nécessaire gratuitement. Et que cela soit en rapport avec la Sicap et les Hlm. Mais ne pas financer en amont, par le ciment et par le fer qui deviennent de plus en plus chers».

Sénégal: le cancer a tué plus de 6000 personnes en 2015

Un rapport sur cette maladie dans le monde, publié par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), révèle que 30.000 sénégalais sont morts de la maladie lors des cinq dernières années.

Les chiffres sont alarmants. Des chiffres de l’Oms ont été rendus publics par le docteur El Hadji Seydou Mbaye, membre associé de la Société mondiale de Virologie.

Au Sénégal, le nombre de nouveaux cas de cancer est estimé à 8.361, avec 6.141 cas de décès en 2015.

Il y a eu plus de 30.000 cas de décès dus au cancer ces cinq dernières années au Sénégal, malgré toutes les stratégies politiques, alors que plus de 20.000 cas de décès pouvaient être évités avec des programmes adaptés malgré nos ressources économiques limitées.

En 2025, l’incidence pourrait croître à 11.541 nouveaux cas, avec 8.410 morts imputables au cancer.

Le taux de cas de cancer continuera à augmenter à 16.226 nouveaux cas d’ici 2035, avec 11.541 décès si des mesures préventives ne sont pas largement appliquées.

L’Organisation mondiale de la Santé estime que le fardeau mondial du cancer a aujourd’hui atteint 18,1 millions de nouveaux cas et 9,6 millions de décès en 2018. En outre, un homme sur cinq et une femme sur six dans le monde développeront un cancer au cours de leur vie ; un homme sur huit et une femme sur 11 meurent de cette maladie.

Le cancer cause plus de décès que le Sida, la tuberculose et le paludisme réunis.