Les candidats recalés pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 ont convergé ce lundi vers le siège de l’Union européenne pour dénoncer les « irrégularités » du processus de parrainage. Un front uni se dessine parmi les 43 candidats, décidés à travailler ensemble pour mobiliser les citoyens sénégalais et rétablir leurs droits bafoués. Avant d’entreprendre cette mobilisation, ils annoncent leur intention de déposer une plainte collective contre le Conseil constitutionnel.
Aminata Touré, l’une des candidates recalées, a exprimé la volonté du groupe de 43 candidats de faire entendre leur voix auprès de l’Union européenne, qualifiée de « partenaire du Sénégal ». Elle a dénoncé les « contrôles frauduleux » du parrainage qui ont conduit à des exclusions injustes. Bien que n’attendant pas de solution immédiate de l’UE, elle souligne son rôle dans le financement du fichier électoral, résultat d’un consensus entre tous les acteurs politiques.
Aminata Touré dénonce le processus électoral comme étant fallacieux, soulignant un objectif clair de « liquider certains candidats ». Elle annonce des recours individuels et une plainte collective contre les pratiques douteuses du Conseil constitutionnel, mentionnant la calcification de documents et l’éviction injuste de parrains des clés de certains candidats. Elle insiste sur l’importance de rectifier le fichier électoral pour assurer des élections transparentes et inclusives.
Bougane Gueye Dany, un autre candidat recalé, rejoint le chœur des voix protestataires. Il souligne la nécessité de dénoncer l’existence de plus de deux fichiers au Sénégal, exprimant la préoccupation de l’installation du chaos par le président Macky Sall. Il annonce une plainte collective contre l’informaticien du Conseil constitutionnel et des réclamations individuelles.
Les candidats excluent également de faire appel aux familles religieuses pour les informer des enjeux de cet « hold-up » électoral et des risques de tensions post-électorales. Leur appel résonne comme une demande urgente de transparence électorale et de respect des droits politiques des Sénégalais.