Le gouvernement a appelé, mardi, dans un communiqué, au « sursaut de tous, pour une reprise effective des enseignements dans tous les établissements publics ».
Le gouvernement a « déjà pris toutes les dispositions utiles pour un réaménagement du calendrier scolaire et en appelle au sursaut de tous, pour une reprise effective des enseignements dans tous les établissements publics », a précisé son porte-parole, Seydou Guèye, dans ce document reçu à l’APS.
« Le gouvernement voudrait aussi rappeler à l’opinion et aux enseignants, sa responsabilité d’assurer le Droit à l’éducation à tous les enfants de notre pays. Aussi, prendra-t-il toutes mesures de sauvegarde nécessaires à la continuité du service public de l’Education », mentionne la même source.
« Au total, le gouvernement voudrait lancer un ultime appel aux enseignants pour une reprise immédiate des cours car le mouvement social risque de mettre en péril, non pas seulement l’année scolaire, mais aussi l’avenir des élèves et du système éducatif de notre pays, nonobstant les immenses efforts déjà réalisés par l’Etat », lit-on dans le texte.
Le communiqué a rappelé les différentes initiatives que le gouvernement a eues à entreprendre, compte tenu du rôle central qu’occupe le secteur de l’éducation dans la vie de la Nation, pour assurer la reprise normale des enseignements sur l’ensemble du territoire national.
Il cite les efforts importants consentis au secteur de l’Education et de la Formation, en termes de réformes et de mobilisation de ressources budgétaires, en vue de promouvoir une école de l’équité et de la réussite des élèves, mais aussi une école viable, stable et pacifiée.
« Pour réussir ce pari, le gouvernement s’est résolument engagé dans une dynamique de promotion du dialogue social et de prise en charge des préoccupations des enseignants. Différentes actions ont déjà été réalisées dans cette perspective », poursuit le communiqué.
Il souligne entre autres, l’extinction progressive des corps émergents par le reclassement et la mise en solde des enseignants contractuels qui a coûté au gouvernement 43 milliards de francs CFA de 2015 à 2017, avec un quota des mises en solde relevé au niveau de 10.000 enseignants par an , la validation des années de volontariat, de vacation et de contractualisation pour un montant de rappels de 18 milliards de FCFA.
Selon le texte, l’institutionnalisation de la Journée mondiale de l’enseignant dans le calendrier républicain et du Grand Prix du Chef de l’Etat pour l’enseignant, l’augmentation de l’indemnité de logement pour la porter de 60.000 FCFA à 85.000 FCFA par mois et par enseignant fonctionnaire ainsi que la revalorisation du traitement de tous les enseignants contractuels pour un montant forfaitaire de 10.000 FCFA.
Le système éducatif sénégalais est paralysé depuis plusieurs semaines par une grève des syndicats d’enseignants qui réclament de meilleures conditions de travail.
Les syndicalistes demandent notamment l’application d’accords déjà signés avec le gouvernement et la revalorisation par exemple de l’indemnité de logement dont bénéficient les enseignants.
Dans son discours à la nation, la veille de la célébration du 58e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, le chef de l’Etat a confirmé avoir « décidé de la revalorisation de l’indemnité de logement allouée à tous les enseignants du pays, de 60.000 CFA à 85.000 CFA ».
Cela correspond à « une augmentation de 25.000 CFA, dont 15.000 payables à compter du 1er octobre 2018, et 10.000 à compter de 1er janvier 2019 », a précisé Macky Sall.
« De même, le traitement des professeurs et maîtres contractuels sera revalorisé à hauteur de 10.000 CFA », a-t-il dit, ajoutant : « Ces efforts, parmi d’autres, traduisent mon engagement ferme et constant en faveur de notre système éducatif, à tous les échelons ».
Le chef de l’Etat, Macky Sall a assuré que la communauté éducative et l’école publique restent « au cœur de ses préoccupations », en promettant que le gouvernement « assurera le suivi permanent des engagements » pris vis-à-vis des revendications des enseignants
Deux organisations syndicales membres du G6 ont suspendu leur mot d’ordre depuis lundi.