La Société des infrastructures de réparation navale de Dakar (SIRN) fait face à ’’d’énormes difficultés’’ pour mener à terme son Projet de construction navale (PCN) en vue de créer une flotte moderne d’embarcations en fibre de verre pour les acteurs de la pêche, et autres usagers, a appris l’APS.
Le DG de la SIRN explique que cette situation découle du non respect du contrat de performance signé entre la société et l’Etat du Sénégal pour la période 2018-2020.
En vertu de ce contrat, la SIRN devait disposer d’un budget de 12 milliards de francs CFA. Le DG de la SIRN l’a donc rappelé lors du lancement du transport fluviomaritime dans le département de Foundiougne.
Mais selon lui, la société n’a reçu à ce jour que 500 millions sur les 12 milliards de francs CFA prévus.
’’Pour cette année qui correspond à la dernière année du contrat, sur les 6 milliards de francs CFA prévus, nous n’avons reçu que 166 millions de francs CFA’’, a-t-il déploré.
Il affirme que malgré la volonté et l’engagement dont la SIRN fait preuve, il lui « manque énormément de moyens pour mener à terme ce projet qui avait pour objectif de développer le trafic fluvial et fluviomaritime au Sénégal ».
’’Nous avions besoin d’être soutenus par le gouvernement pour que ce projet mis en place par la SIRN sous l’impulsion du Plan Sénégal Émergent (PSE) et qui intéresse les populations du Sénégal, puisse être développé très rapidement’’, a-t-il poursuivi.
Il indique que ce sont ces difficultés qui font qu’il est à l’heure actuelle impossible d’envisager la commercialisation des modèles d’embarcations en fibre de verre conçus pour les acteurs de la pêche.
« Ces deux modèles d’embarcation modernes de 8,5 m et de 10 m destinés aux acteurs de la pêche sont déjà fabriqués, mais coûtent actuellement cher avec des prix variant entre 6 et 8 millions de francs CFA, a-t-il déploré.
Selon lui, l’idée aujourd’hui est de voir dans quelle mesure la SIRN pourrait bénéficier d’exonérations en vue de « permettre de commercialiser ces modèles à un moindre coût’’.
’’Cette exonération pourrait nous permettre de passer de ces prix doubles à des prix simples pour une plus grande accessibilité de ces embarcations’’, a-t-il expliqué.