Le Parlement d’Athènes s’apprête à voter pour légaliser le mariage homosexuel le jeudi 15 février. Si cela est approuvé, la Grèce deviendrait le premier pays à majorité orthodoxe à autoriser le mariage pour tous, neuf ans après l’introduction d’un Pacte Civil similaire au Pacs en France. Cette décision accorderait aux couples de même sexe le droit d’adopter des enfants.
L’Église orthodoxe, influente en Grèce, ainsi que la frange la plus conservatrice de la droite grecque, se sont fermement opposées à cette évolution sociale. Malgré cela, en incitant les députés dissidents à s’abstenir lors du vote et en s’appuyant sur le soutien de l’opposition de gauche, le gouvernement conservateur du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis semble déterminé à faire de la Grèce le 16e pays de l’Union européenne à reconnaître le mariage gay.
Cette mesure aura un impact significatif pour les couples homosexuels ayant des enfants, qui font face à des obstacles légaux et administratifs. Pour des couples comme Petros et Savvas, qui sont ensemble depuis dix ans et partagent un foyer depuis trois ans, cette évolution représente une avancée historique. Ils voient dans cette loi une garantie d’égalité des droits, comparant son importance à l’égalité entre les sexes. En effet, cette loi permettrait à des couples comme le leur de former légalement une famille.