Inauguration du premier bloc opératoire de chirurgie pédiatrique cardiaque à Madagascar

Le président de la République de Madagascar a inauguré ce jeudi 4 juillet le tout premier bloc opératoire de chirurgie…

Le président de la République de Madagascar a inauguré ce jeudi 4 juillet le tout premier bloc opératoire de chirurgie pédiatrique cardiaque du pays, situé au Cenhosoa, l’hôpital militaire d’Antananarivo. Ce projet, lancé en 2018 par l’ONG française la Chaîne de l’espoir, vise à permettre aux enfants atteints de cardiopathies de se faire opérer sur l’île par des médecins malgaches, éliminant ainsi la nécessité d’évacuation à l’étranger.

Fin mai, quatre enfants ont été opérés à cœur ouvert par une équipe médicale franco-malgache dans ce nouveau bloc. Le 24 mai 2024, le chirurgien nantais Pierre Maminirina et son équipe de 14 bénévoles français ont dirigé une opération à cœur ouvert sur Finoana, un garçon de 8 ans. Chaque bénévole avait pour mission de transmettre un maximum de connaissances à leurs homologues malgaches.

Le docteur Dany Ravaoavy, cardio-pédiatre au Cenhosoa, a souligné l’importance de cet événement : « C’est historique, parce que ça fait très longtemps qu’on a attendu ce moment. La construction du bloc, la dotation des matériels qui sont très onéreux… et le fait de pouvoir opérer à cœur ouvert, pour la première fois, les enfants ici, c’est un grand événement ».

Finoana, qui souffrait d’une malformation cardiaque nécessitant une opération à cœur ouvert, était sur liste d’attente depuis plus de 4 ans pour partir se faire soigner en France. À son réveil en salle de réanimation, il a exprimé sa joie : « Je vais bientôt pouvoir rejouer au foot avec mes frères et sœurs. Je suis content d’avoir été opéré, et surtout heureux de ne pas avoir été envoyé à l’étranger. J’avais peur de cette option-là parce que je savais que ça voulait dire que je partirais seul sans mon papa ni ma maman. »

Ce projet représente un véritable espoir pour les quelque 150 enfants malgaches en attente d’opération. Toutefois, il faudra encore au moins cinq années de formations régulières et de missions opératoires étrangères avant que le personnel de l’hôpital puisse réaliser ces opérations en totale autonomie sur la Grande Île.

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