Dans le cadre de ses efforts pour renforcer l’intégration économique en Afrique de l’Ouest, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a récemment organisé une réunion de travail à Praia, au Cap-Vert. L’objectif principal de cette rencontre était de faire avancer le projet de liaison maritime entre Dakar et Praia, une initiative clé pour intégrer davantage le Cap-Vert dans le marché régional.
Cette consultation, qui a réuni des représentants des États membres et des acteurs du secteur maritime, a marqué une étape cruciale dans la finalisation des études techniques du projet. Le corridor de transport Praia-Dakar-Abidjan-Lagos, dans lequel s’inscrit cette initiative, est l’un des projets d’infrastructure les plus ambitieux de la région. Selon Eduardo Lima, président du conseil d’administration d’ENAPOR, la Société nationale d’administration portuaire du Cap-Vert, ce projet offrira une opportunité significative aux citoyens cap-verdiens d’accéder au vaste marché de la CEDEAO, qui compte plus de 400 millions d’habitants.
Les discussions ont porté sur les diverses options pour la mise en place des services maritimes, allant des porte-conteneurs classiques aux navires RoPax, capables de transporter à la fois des passagers et des marchandises. Après mûre réflexion, les experts ont recommandé une approche hybride combinant les deux types de services, une solution qui répond à l’objectif ambitieux d’améliorer la libre circulation des personnes tout en stimulant le commerce intrarégional.
Chris Appiah, directeur par intérim des transports de la CEDEAO, a souligné l’importance stratégique de la ligne maritime Praia-Dakar pour le réseau de transport communautaire. Il a insisté sur le fait que ce service offrira un moyen plus économique de faciliter les échanges commerciaux, élément essentiel pour la croissance économique et la connectivité régionale.
En plus des discussions théoriques, une visite technique du port de Praia a permis aux participants d’évaluer les infrastructures existantes et d’envisager les améliorations nécessaires pour la mise en place du service de transport maritime. La réunion s’est conclue par la validation des stratégies financières et l’élaboration d’un plan d’exécution logistique, avec l’objectif ambitieux de rendre cette ligne maritime opérationnelle d’ici la fin de l’année 2026.
Ce projet promet de marquer une nouvelle ère dans l’intégration régionale et le développement économique de l’Afrique de l’Ouest, en renforçant les liens économiques et culturels entre les États membres de la CEDEAO.