Un climat de crise politique.
Lors du 58ème sommet ordinaire du 23 janvier, les membres de la CEDEAO ont exprimé leurs inquiétudes face à la situation politique qui prévaut à Banjul, à quelques mois de deux scrutins majeurs.
« La Conférence note les fortes divergences politiques dans le pays autour de la révision de la Constitution, alors que le pays se prépare aux élections présidentielles et législatives à la fin de l’année 2021 « , rapporte le communiqué final de la session.
En fait, le président gambien Adama Barrow propose un référendum en juin prochain avant la tenue de la présidentielle en décembre. Les opposants et la société civile le soupçonnent de vouloir se donner les moyens de conserver le pouvoir.
Afin d’éviter que la situation se crispe davantage, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan joue la médiation pour faciliter le dialogue. De quoi rassurer la CEDEAO qui rappelle toute de même l’importance du respect du calendrier électoral.
« La Conférence se félicite des progrès enregistrés et appelle l’ensemble des acteurs politiques gambiens à œuvrer pour un consensus sur l’avant projet de Constitution. Elle appelle les autorités compétentes à maintenir le dialogue en vue de l’adoption dans le temps de la Constitution et du respect du calendrier électoral ».