16 milliards de francs CFA : c’est le pactole que l’État du Sénégal doit aux structures d’enseignement supérieur du privé. Pour éponger cette dette, Mamadou Gningue, Président de la Conférence des établissements privés d’enseignement supérieur (Cepes) a lancé un appel au chef de l’Eta. Il lui demande de prendre un décret d’avance pour solder les dettes de 2016-207.
« Nous lançons un appel solennel au Président de la République du Sénégal pour qu’il prenne un décret d’avance d’au moins 13 milliards de francs Cfa. Cela pourrait régler totalement la dette de 2016-2017 d’ici novembre. Et que dans la Loi de finance initiale qui sera discutée, un montant conséquent, proportionnel au nombre d’étudiants, soit voté », a-t-il indiqué ce mardi, en marge de l’Assemblée générale de la Cepes.
Gningue indique que établissements privés d’enseignement supérieur ont du faire de gros efforts pour pouvoir assumer leur « engagement d’accompagner l’État ». « Nous sommes certains que des solutions seront trouvées. En tout cas nous restons partenaires du ministère, nous restons disponibles pour le ministère et nous demandons tout de même que des moyens financiers soient mis à notre disposition pour permettre de juguler cela », dit-il.
De son côté, le Directeur de l’enseignement supérieur privé, le Pr Songane Mbodji, explique: « Nous avons payé une partie. Il y a une autre partie qui reste à être acquittée. Donc, dans le cadre de la programmation budgétaire, nous espérons, avant la fin de l’année, avoir d’autres ressources et voir dans le budget de 2019 ce qui est possible ,pour prendre en charge ces frais qui sont relativement importants. »