Cette sélection hétérogène reflète la richesse des perspectives offertes aux électeurs. Certains candidats se démarquent en se positionnant comme les fervents héritiers des idées d’Ousmane Sonko, à l’instar de Cheikh Tidiane Dieye, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et Habib SY. Ces acteurs, opposants farouches du régime actuel, se sont imprégnés du projet de Sonko, suscitant des interrogations sur la solidité de leur soutien face aux complexités du paysage politique.
Cheikh Tidiane Dieye et Bassirou Diomaye Faye, membres du mouvement Yewwi, apportent également leur poids à l’opposition. Le parcours du premier, expert en commerce et négociations internationales, renforce son soutien indéfectible à Sonko. Quant au second, incarcéré après avoir critiqué la magistrature, son emprisonnement prolongé témoigne de sa détermination à défier le statu quo.
Un autre groupe émerge au sein des dissidents de Benno, composé d’Aly Ngouille Ndiaye, Mahammad Boun Abdallah Dione, et Mame Boye Diao. Leur expérience électorale antérieure, combinée à leur opposition au pouvoir en place, promet une dynamique intéressante dans la campagne présidentielle.
À côté, des outsiders tels que Rose Wardini, Pr Daouda Ndiaye, Anta Babacar Ngom, et Papa Djibril Fall se retrouvent à l’épreuve de l’expérience présidentielle. Leur capacité à rivaliser avec la machine politique de Benno et les candidats issus de Yewwi reste une question en suspens.
L’élection présidentielle à venir ne se limite pas aux politiciens chevronnés, elle voit également l’entrée en scène d’économistes tels que Serigne Mboup. Le maire de Kaolack devra conquérir un électorat dans une quête périlleuse, soulignant que la présidentielle diffère considérablement des législatives et des élections locales.
Parmi les prétendants, le représentant résident du PNUD au Cameroun, Aliou Mamadou Dia, fait face à un défi particulier avec un électorat fidèle aux Moustarchidines dans un contexte politique inédit.
Enfin, l’actuel président de la République, entouré d’un tourbillon de frustrations, soutient le Premier ministre Amadou Bâ pour la poursuite du plan Sénégal émergent. Cependant, la promesse de changement de la part des autres candidats, notamment le PDS, écarté et remonté contre le régime, suggère des rebondissements possibles. L’élection du 25 février 2024 promet d’être une journée cruciale pour le destin politique du Sénégal.