Les régions de Tambacounda (est) et Kédougou (sud-est) au Sénégal sont les nouvelles cibles d’un projet ambitieux d’autonomisation et de renforcement de la résilience des femmes et des filles, lancé sous l’égide d’ONU Femmes. Ce projet s’étend également à la région de Kayes au Mali, visant à apporter des solutions durables aux défis rencontrés par les femmes dans ces zones transfrontalières.
Un atelier de planification et de lancement de ce projet s’est tenu à Tambacounda jeudi, marquant le début d’une initiative financée par le gouvernement italien à hauteur de 2 millions d’euros, soit environ 1,3 milliard de francs CFA. Ce financement est équitablement réparti entre le Sénégal et le Mali, comme l’a précisé Diénaba Wane, la coordinatrice du bureau d’ONU Femmes au Sénégal.
Les agences régionales de développement de Tambacounda et de Ziguinchor sont chargées de piloter ce projet au Sénégal sur une période de trente-six mois. « C’est un projet intégré que nous voulons mettre en œuvre dans les régions de Kédougou et Tambacounda, pour le Sénégal, et de Kayes, pour le Mali, » a expliqué Mme Wane.
Les zones transfrontalières des deux pays font face à de nombreux défis, notamment la protection des femmes dans des zones de conflits, les violences faites aux femmes et aux filles, la vulnérabilité économique des femmes, et les obstacles à leur participation à la gouvernance des organisations.
Mme Wane a souligné que les trois régions ciblées sont confrontées à des défis similaires, d’où la nécessité d’un projet concerté pour renforcer les capacités des femmes, notamment à travers la formation. « Le projet va mettre en place des mécanismes de protection contre la vulnérabilité des femmes et des filles, assurer également une intégration transfrontalière permettant aux communautés de vivre ensemble dans une ambiance de paix et de sécurité, » a-t-elle assuré.
La représentante de la coopération italienne au Sénégal, Eugenia Pisani, a rappelé l’engagement de longue date de l’Italie avec ONU Femmes pour promouvoir l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes. Elle a également mis en lumière les difficultés d’accès aux services sociaux de base dans les zones frontalières, conduisant les populations à se déplacer entre le Sénégal et le Mali pour obtenir des soins.
Ce projet vise à promouvoir la paix et la cohésion sociale en répondant aux priorités des gouvernements sénégalais et malien dans ces zones, en offrant des solutions concrètes aux mouvements de population et aux défis transfrontaliers rencontrés par les femmes et les filles.